Histoire moderne

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1629-1715. Les Rois absolus
- Hervé Drévillon
- 2021, Gallimard
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11 novembre 1630 : à l’issue d’une journée mouvementée, Louis XIII choisit de maintenir sa confiance en Richelieu pour s’engager, à ses côtés, dans une politique dominée par les préceptes de la raison d’État. 1er septembre 1715 : Louis XIV meurt au terme du règne le plus long et le plus brillant de l’histoire de France. D’une date à l’autre, ce siècle fut le temps des rois absolus, qui portèrent à son comble la sacralité du pouvoir monarchique en mobilisant toutes les ressources littéraires et artistiques. Les fastes de la religion royale furent mis au service d’une autorité inouïe. Pour en rendre compte, les contemporains regroupèrent sous le terme générique d’"Extraordinaire" les impôts nouveaux, les tribunaux exceptionnels, les pouvoirs confiés aux intendants, etc. La guerre, avec son cortège de malheurs et de nécessités impérieuses, fut la manifestation la plus sensible de l’autorité royale. Elle exigea une mobilisation toujours croissante de la société et de l’État, dont elle fut la matrice. Pour la financer, le recours au crédit et à la vente d’offices modifia profondément les structures sociales du royaume. Les élites investirent massivement dans ces charges vénales qui, parfois, les anoblissaient en entretenant la confusion entre dignité sociale et service du Roi. Ainsi débutait la longue histoire d’une relation singulière entre la société française et l’État.
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1760, les derniers jours de la Nouvelle-France
- Réal Fortin
- 2010, Septentrion
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1760, l'Angleterre et ses colonies d'Amérique se préparent à une invasion totale de la Nouvelle-France. La prise de Québec, l'année précédente, n'a été qu'un demi-succès puisque l'armée française s'est maintenant regroupée à Montréal et le long de la rivière Richelieu. Les autorités françaises espèrent que la colonie tiendra le coup en attendant qu'un traité de paix vienne mettre fin à cette guerre « mondiale ». Il faut à tout prix une présence militaire française au Canada si on veut conserver cette colonie. Les autorités britanniques ne l'ignorent pas non plus; l'enjeu devient ainsi le retour forcé de tous les militaires et de leurs dirigeants en France avant la fin des hostilités. Le grand coup est donné au cours de l'été 1760 alors que trois armées britanniques totalisant plus de 18 000 militaires et miliciens se préparent à assaillir Montréal. La première, réunissant 3 800 hommes dirigés par James Murray, part de Québec en juillet. De son côté, Jeffery Amherst regroupe 11 000 hommes et s'apprête à descendre le Saint-Laurent. La troisième armée de 3400 hommes dirigés par le colonel William Haviland rencontrera la plus forte opposition. Elle s'organise au sud du lac Champlain et doit soumettre les postes richelains avant de rejoindre les deux autres. Le présent ouvrage regroupe la traduction de journaux de militaires et de miliciens qui ont participé à cette invasion par la rivière Richelieu. Le lecteur se trouvera au beau milieu de l'envahisseur et découvrira les véritables secrets qui conduiront l'armée britannique au succès: son nombre supérieur et sa discipline stricte et sévère. Il connaîtra les détails de la vie quotidienne du siège de l'île aux Noix alors que les Français résistent durant près de 12 jours. Il y découvrira également la tragédie du fort de Chambly lors de l'assaut du 4 septembre ainsi que l'état d'âme des premiers habitants complètement submergés par cette horde ennemie. Jusqu'à ce jour, peu de volumes de notre histoire nous ont placé au cœur de cette armée britannique qui a modifié le développement de l'Amérique du Nord et qui, encore aujourd'hui, a laissé des conséquences irréversibles.
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A vos poubelles citoyens!
- Nicolas LYON-CAEN and Raphaël MORERA
- 2020, Champ Vallon
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Les sociétés contemporaines produisent une quantité extraordinaire de déchets, nécessitant une organisation spécifique pour les évacuer et les recycler. Comment procédait-on avant le triomphe de l’industrie, avec des volumes bien moindres mais des moyens techniques plus limités ? Ce livre s’intéresse à la manière dont le Paris d’Ancien Régime, monstre démographique, les a relevés. L’investissement direct des Parisiens et de leurs édiles est fondamental : les citadins ont longtemps pris eux-mêmes en charge l’organisation et le paiement du nettoiement des rues réalisé par des paysans de banlieue et de multiples travailleurs. Confrontant ses rêves de grandeur à la matérialité des défis logistiques et financiers, la monarchie a cependant peu à peu accru son emprise sur cette activité.
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Administrer les Menus Plaisirs du Roi
- Pauline LEMAIGRE-GAFFIER
- 2016, Champ Vallon
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Sacre et couronnement, lever et coucher du souverain, comédies, concerts et autres divertissements de la cour, mariages, funérailles princières... Les Menus Plaisirs du Roi étaient chargés de l’organisation du cérémonial, au quotidien, notamment au château de Versailles, comme des rituels d’État. Nous sommes ici au coeur du grand spectacle que la monarchie donne d’elle-même, au cœur de la fabrique de l’image et de l’imaginaire de la souveraineté, pour manifester, mais aussi pour combler le fossé qui sépare le corps mortel du prince de la dignité immortelle et sacrée qu’il incarne.C’est la première fois que l’administration des Menus Plaisirs est l’objet d’une étude qui, à partir d’une approche inédite des archives, s’inscrit pleinement dans le renouvellement de l’histoire politique et culturelle de l’État royal. Au siècle des Lumières, cette institution méconnue est d’autant plus importante qu’elle assume à la fois le service du souverain, à Versailles, et celui du public, à Paris, par sa tutelle de la Comédie-Française et de la Comédie-Italienne. Du règne finissant de Louis XIV à celui de Louis XVI, placés au centre de la Maison du Roi, mais aussi de la monarchie dite « administrative », les Menus Plaisirs permettent de mieux comprendre, de l’intérieur en quelque sorte, le fonctionnement de l’État et « l’esprit des institutions » de l’Ancien Régime.
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Alliance et dépendance
- Jean-Pierre Sawaya
- 2002, Septentrion
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D’abord subordonnés aux traités de la conquête, ensuite assujettis à la Couronne, les Indiens de la vallée du Saint-Laurent ont défendu les Britanniques, combattu leurs ennemis et promu leur projet d’empire. En retour, l’Angleterre leur a garanti honneur et prestige, c’est-à-dire une place de choix, proche du « maître » colonial. Les Iroquois collaborèrent plus que les autres. Ce faisant, les Anglais leur ont accordé quelques privilèges et un statut particulier dans leur réseau d’alliances. Chefs de la Confédération des Sept-Nations, mercenaires et agents de l’empire, ils furent les « favoris » du pouvoir colonial. Après avoir publié sur la Confédération, son fonctionnement, ses origines et ses traités, Jean-Pierre Sawaya lève le voile sur un autre aspect des relations anglo-amérindiennes, les stratégies coloniales de contrôle et d'intégration des Indiens de la vallée du Saint-Laurent, les processus d’alliance et de dépendance, depuis la conquête britannique du Canada à la révolution des colonies américaines.
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Andrea Doria
- Antoine-Marie Graziani
- 2008, Tallandier
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Complexe et ambiguë, la personnalité d’Andrea Doria (1466-1560) est on ne peut plus discutée. Tour à tour peinte comme celle d’un patriote, d’un combattant cruel ou d’un prince de la Renaissance, la longue vie d’Andrea Doria ne saurait être résumée en un coup de crayon. Homme de guerre dans l’âme, condottiere impitoyable pour ses ennemis, il fut de toutes les guerres d’Italie. Politique lucide et cynique au service des puissants de son temps, il sut soutenir, au gré des circonstances, François Ier, Charles Quint et Innocent VIII. Restaurateur de la liberté génoise à la Renaissance, il joua tant sur les rivalités au sein de la Commune que sur la violente concurrence à laquelle se livraient le roi de France et l’empereur. Stratège naval de génie, il sema la terreur au sein des flottes turque et barbaresque, des côtes de la Sicile aux rivages tunisiens. À l’aune de ce parcours sinueux et parfois contradictoire, Antoine-Marie Graziani dessine le portrait nuancé d’un homme confronté aux âpres réalités du Siècle d’Or. Fils des puissantes cités marchandes italiennes, architecte et promoteur du « siècle des Génois », Andrea Doria n’incarnerait-il pas avant tout un idéal caractéristique de la Renaissance ?
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Apogée et déclin
- Verena von der Heyden-Rynsch
- 2011, Gallimard
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La culture et l’Histoire espagnoles sont fortement marquées par le desvivirse. Cette notion difficile à traduire – une sorte d’intensité dévorante aux prises avec la réalité – est pourtant cruciale pour comprendre notre pays voisin, à la fois proche et lointain. Afin de nous faciliter le chemin, Verena von der Heyden-Rynsch nous offre ici une plongée dans la culture ibérique. Son récit est organisé autour de trois axes : la cohabitation des trois grandes religions au Moyen Âge, l’influence de la pensée d’Érasme, et enfin, ladite philosophie du desvivirse du moraliste Gracian. À partir de quelques données historiques clefs, esquissées avec concision et clarté, l’auteur parvient à brosser un portrait très vivant de l’Espagne comme s’il s’agissait d’une personne morale et non d’un pays. En décrivant le chemin parcouru entre le IXe siècle où le pays incarnait la tolérance interreligieuse en Europe, et l’obsession du « sang pur » du XVIe siècle, elle décèle une faille qui se renforcera encore par l’obscurantisme de la contre-réforme, malgré l’influence incontestable de la pensée érasmienne. L’auteur parvient ainsi à dessiner un large arc de cercle dans l’histoire culturelle espagnole – en puisant son argumentation aussi bien dans la peinture, la philosophie, la littérature que dans l’histoire politique. Son essai lumineux touchera non seulement les lecteurs curieux de la culture espagnole, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées en Europe ou qui s’interrogent sur la question de la tolérance religieuse.
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Autour des États généraux de 1614
- Françoise Hildesheimer and Louis de Carbonnières
- 2016, Honoré Champion
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Le quatre-centième anniversaire des États Généraux de 1614 est l’occasion d’une double approche historique : dans le temps long, à travers les relations entretenues par cette institution avec le Parlement de Paris, ainsi que, dans le temps plus court de l’événement, sur le rôle qu’y a joué l’évêque de Luçon, Armand du Plessis de Richelieu alors au début de sa carrière. Les États Généraux et le Parlement de Paris apparaissent rétrospectivement à certains comme les Charybde et Scylla entre lesquels la monarchie française dut naviguer jusqu’à son naufrage final. Une telle vue est une reconstruction de l’histoire. Les deux institutions sont plutôt les deux phares qui ont longtemps évité le naufrage. D’origine médiévale, elles remontent l’une à saint Louis, l’autre à Philippe Le Bel. L’une incarne le roi mystique, l’autre les ordres de la nation. Par leur rôle politique, institutionnel et juridique, ces deux institutions sont presque consubstantielles à la monarchie dans l’esprit des auteurs anciens. Si les États Généraux sont une assemblée des trois ordres, le Parlement est la Cour de justice par excellence. Leurs rôles respectifs sont définis dès le XIVe siècle et ils sont les acteurs de la réforme du royaume à la fin du Moyen Âge. Les événements politiques des Temps modernes en font parfois des adversaires, parfois des complices, parfois des collaborateurs enthousiastes ou contraints, qui entretiennent des liaisons dangereuses jusqu’à l’ultime confrontation de 1789.
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Bougainville
- Dominique Le Brun
- 2014, Gallimard
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« Serait-on citoyen si l’on ne préférait la satisfaction d’être utile à l’honneur d’être admiré ? » La vie de Louis Antoine de Bougainville (1729-1811) est un roman d’aventures. Militaire loyaliste, il a tout connu : les salons de la Pompadour ; la guerre au Canada en compagnie des Iroquois ; la création d’un établissement français aux îles Malouines ; le fameux voyage d’exploration scientifique rapporté dans Voyage autour du monde ; la préparation d’une expédition vers le pôle Nord ; le commandement du port de Brest tenu par les comités révolutionnaires ; l’emprisonnement sous la Terreur, échappant de peu à la guillotine, pour recevoir ensuite les plus grands honneurs de la République. Fait comte d’Empire par Napoléon, il dirigera, peu de temps avant sa mort, la commission chargée d’étudier l’intérêt, pour la marine de guerre, du premier sous-marin de l’histoire... et donnera son nom à la fleur violette du bougainvillier.
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Buffon
- Pierre Gascar
- 1983, Gallimard
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Pur ornement de nos bibliothèques, Buffon n’en sort que de loin en loin, juste le temps de nous remettre sous les yeux le pangolin ou la pie-grièche de ces gravures sur acier du début du siècle dernier, qui gardent dans leur grisaille la couleur des jours d’ennui de notre enfance. Derrière ce Buffon des vieilles images ou des « morceaux choisis », il en est un autre dont Lamarck, Cuvier et Darwin répondent. Mais on n’y va pas voir ; on s’en remet à eux. De telles cautions dispensent de sonder une renommée. On n’éprouve pas davantage le besoin de vérifier le bien-fondé de celle de Buffon écrivain, en qui Chateaubriand, Hugo et Balzac, parmi d’autres, voient un maître du style qu’on doit admirer, sinon imiter. Il se peut que cette dualité du personnage ou plutôt son ambiguïté, car, en lui, le savant et l’homme de lettres se confondent, l’ait rendu moins accessible que s’il ne représentait qu’une de ces deux activités de l’esprit. Pourtant, dans cette démarche intellectuelle qui allie la sensibilité, l’amour du beau et la connaissance, c’est tout le XVIIIe siècle qui se définit. Buffon est le personnage le plus momifié de l’histoire de la science et de la littérature française ; honoré, presque sacré, mais hermétiquement enfermé dans sa gloire, il tient pour nous, tout entier, dans son nom. J’ai voulu lui rendre sa présence. P. G.
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Captifs et corsaires
- Gillian WEISS
- 2019, Anacharsis
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Captifs et corsaires n’est pas seulement un livre qui relate l’histoire des affrontements entre la France et les Barbaresques de 1550 à 1830, date de la conquête d’Alger par la France ; c’est un tour de force. En réglant sa focale sur les milliers de captifs français réduits en servitude dans les cités corsaires d’Afrique du Nord (au Maroc, Alger, Tunis et Tripoli) durant ces trois siècles, ce sont, en retour, de vastes pans de l’histoire de France que Gillian Weiss éclaire d’un jour nouveau. Car elle démontre comment ces captifs, au statut incertain et toujours susceptibles de renier leur foi ou leur allégeance politique, contraignirent l’État à reconfigurer les caractères de l’identité française et à étendre son emprise sur ses régions périphériques. Et par l’attention qu’elle porte à l’évolution de l’esclavage – d’abord considéré comme un accident de la vie, il sera peu à peu racialisé –, elle dévoile la façon dont la tortueuse lutte pour son abolition, ici en l’espèce « l’esclavage des Blancs », a pu conduire à une légitimation de la colonisation. Un ouvrage stimulant qui, en faisant une histoire de l’idéologie de l’émancipation par la conquête, résonne de multiples échos.
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Cartouche
- Gilles Henry
- 2015, Éditions du Rocher
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Cartouche ! Le nom claque dans l’air et envahit le Paris de la Régence… Après le long règne de Louis XIV, le siècle prend une tournure nouvelle : chacun aspire à vivre intensément et les comportements changent avec l’expérience du papier-monnaie de John Law. C’est aussi le début des Lumières, où le meilleur comme le pire s’expriment et la délinquance fleurit. Né vers 1695, Louis Dominique Cartouche est devenu voleur pour plaire à une belle. « Il détrousse les nantis pour redistribuer aux pauvres », dit-on, accentuant son renom. Mais est-ce si sûr ? Avec ses nombreux complices, il défie les quarante-huit commissaires au Châtelet, les vingt inspecteurs, les cent vingt cavaliers du guet à cheval et les trois cents archers de guet à pied qui assurent la sécurité de la capitale. Agissant où bon lui semble – sa petite taille et son agilité lui permettent de se glisser partout –, il brave le lieutenant général de police et devient « l’ennemi public n° 1 ». Avec François Gruthus auquel il s’associe, il crée deux troupes de plusieurs centaines d’individus qui mettent Paris en coupe réglée. Arrêté puis relâché faute de preuve, Cartouche multiplie les coups audacieux, nargue la police, vole rue Quincampoix… et assassine. « Joueur de cocanche sur les remparts et voleur d’épée la nuit », il est le « roi du pavé de Paris ». Le substitut Gueullette, homme de théâtre et de justice, représentant le pouvoir, écrit sur l’arrêt du Parlement : « C’était le plus habile, le plus adroit, le plus intrépide et le plus déterminé scélérat dont jusqu’alors on eut entendu parler. » Trahi par son complice, il est de nouveau emprisonné ; cette fois, il sera exécuté le 28 novembre 1721 en place de Grève, devant une foule immense… Cartouche a vécu, mais sa renommée ne fait que commencer.
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Catherine II
- Anna Moretti
- 2018, Ellipses
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Catherine II de Russie (1729-1796) est l’un des personnages les plus mythiques de l’Histoire russe. Et pourtant cette impératrice n’a pas une seule goutte de sang russe… Rien ne prédestine cette petite princesse allemande, née Sophie Frédérique Augusta d’Anhalt-Zerbst en 1729 à Stettin en Poméranie, à devenir un jour impératrice de toutes les Russies, héritière spirituelle de Pierre le Grand. Sa vie est un véritable roman avec ses débuts difficiles, de nombreux obstacles jonchés sur son chemin, un couronnement suivi de triomphes militaires et politiques et de grandes déceptions qui parsèment sa vie privée. Tantôt glorifiée en tant que disciple des Lumières et amie des philosophes français, tantôt vilipendée à cause de l’aggravation du servage ou coupable de régicide, Catherine II est un mythe qui vacille entre légende noire ou dorée. Qu’une femme gouverne. Passe. Élisabeth l’avait précédée. Mais qu’une femme réforme un empire aussi vaste, aussi orthodoxe, aussi archaïque dans ses traditions oligarchiques ! Et qu’elle veuille mener sa vie privée comme un homme suscite un flot de fantasmes et d’affabulations. Trop de liaisons. Trop d’amours. Trop de tapages font d’elle une nouvelle Messaline, qui préfère ses amants – de plus en plus jeunes et beaux – à la transmission du sang pur des Romanov. Aujourd’hui, Catherine est de nouveau au goût du jour en Russie : son mythe impérial incarne les nouveaux désirs de l’État post-soviétique. C’est elle qui rattache la Crimée à l’Empire russe en 1783 et c’est Vladimir Poutine qui l’annexe de nouveau à la fédération de Russie en 2014… Derrière cette nébuleuse, l’auteur dresse le portrait tout en finesse d’une femme ordinaire, avec ses joies et chagrins, ses espérances et ses déboires. Visage réel et humain tiré de ses Mémoires, correspondance et écrits.
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Catherine de Médicis
- Jean-Hippolyte Mariéjol
- 2013, Nouveau Monde
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« Empoisonneuse », « comploteuse », « magicienne », jamais une reine de France n’a suscité autant de passions et de haines que Catherine de Médicis. Pourtant, loin de son image d’intrigante et de fanatique religieuse, elle abolit, lors de sa Régence, la peine de mort pour hérésie et accorde même la liberté de conscience aux protestants. Au-delà du mythe instauré par La Reine Margot, cet ouvrage nous fait découvrir une Catherine de Médicis cultivée, empreinte des idées de la Renaissance, et souvent bien seule à la Cour de France. Mais son règne et sa personnalité restent entachés par sa participation, active ou non, au massacre de la Saint-Barthélémy et la dureté de la répression contre les Huguenots. Autant d’aspects éclairés par Jean-Hippolyte Mariéjol, qui, entre légende noire et mythe doré, dépeint les multiples facettes d’une Régence marquée, au milieu du XVIe siècle, par les conflits politiques et religieux. Date de première édition : 1920.
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Catherine de Russie
- Zoé Oldenbourg
- 1986, Gallimard
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La Grande Catherine, « Étoile du Nord », « Mère Tsarine » de toutes les Russies, est un personnage légendaire. Si légendaire qu'on en oublie souvent la vérité historique. Zoé Oldenbourg s'est attachée à nous montrer un être humain, qui souffrit et qui lutta ; et c'est dans son humanité qu'elle a tenté de la peindre. C'est pourquoi son livre est consacré surtout à la première partie de la vie de Catherine, temps où elle n'était pas encore un monstre sacré. Date de première édition : 1966.
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Charles IX, un roi dans la tourmente des guerres civiles (1560-1574)
- Jean-François Labourdette
- 2018, Honoré Champion
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Sont célèbres les vers d’Agrippa d’Aubigné dans les Tragiques montrant un Charles IX hystérique, nouveau Néron, s’acharnant sur les huguenots pourchassés pendant la nuit de la Saint-Barthélemy. Aujourd’hui, les historiens ont abandonné cette légende noire. Cependant, la question de la responsabilité du Roi dans la tragédie du 24 août reste posée. Il était seul détenteur de la puissance souveraine ; cette entreprise de mise à mort des protestants ne put se faire à son insu. D’ailleurs, il l’assuma le lendemain. Charles IX était pourtant convaincu que la paix du royaume ne pourrait être acquise par la force ; il avait privilégié une politique de pacification et de concorde. Lorsqu’il mit fin à la troisième guerre civile par l’édit de Saint-Germain-en-Laye, le 10 août 1570, son ambition et son espoir étaient de rendre pérenne la paix du royaume. Elle s’abîma dans la tragédie des Matines parisiennes. Ce roi de concorde fut-il responsable du massacre ? J.-Fr. Labourdette donne la parole à Charles IX lui-même, grâce à sa correspondance avec les généraux des armées et les gouverneurs des provinces, conservée en original au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Nationale de France.
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Choiseul
- Monique Cottret
- 2018, Tallandier
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Le duc de Choiseul a été maître de la France pendant douze ans. Principal ministre de Louis XV, son œuvre est considérable : il mit fin au désastre de la guerre de Sept Ans, restaura la marine, réforma l'armée, prépara la revanche contre l’Angleterre et libéralisa l’économie. On croit connaître ce brillant ministre qui resta au pouvoir de 1758 à 1770. Homme de guerre, Choiseul fut l’un des artisans du grand basculement mettant fin à deux siècles de lutte acharnée entre la France et l’empire des Habsbourg. Redoutable homme de cour, il sut se ménager l’appui de Mme de Pompadour, mais fut disgracié parce qu'il refusa la fulgurante ascension de Mme du Barry. Mais le duc de Choiseul, c’est aussi et avant tout un style, un ton cynique, brillant, parfois méchant, celui d’un grand seigneur, amateur d’art. De la Lorraine, où il est né, à la Touraine, qu’il a choisie, il représente l’art de vivre au XVIIIe siècle. En s’appuyant notamment sur les écrits de Choiseul, Monique Cottret dresse le vivant portrait de celui qui, à l’égal d’un Richelieu ou d’un Mazarin, fut l’un des hommes d’état les plus importants du siècle des Lumières.
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Choisy-le-Roi
- Jean Rivet
- 2016, Honoré Champion
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Passe encore d’étudier une ruine, mais pourquoi le faire d’un fantôme ? Il ne reste rien du premier château de la Grande Mademoiselle et l’on a oublié que Choisy-le-Roi s’est un temps appelé Choisy-Mademoiselle. À partir de documents d’archives, de gravures anciennes et des témoignages de contemporains, Jean Rivet a reconstitué les étapes de la constitution du domaine, la construction du château, la réalisation du parc dessiné par Le Nôtre, puis les transformations effectuées par les propriétaires successifs jusqu’à l’achat de l’ensemble du domaine par Louis XV en 1739. Il fait aussi revivre la Grande Mademoiselle, cousine de Louis XIV, hautaine et imbue de son rang de « petite-fille de France » mais en même temps romanesque et guerrière qui fut aussi un écrivain de talent et nous a laissé des portraits littéraires dignes des Précieuses de son temps. Les féministes de notre époque ne renieraient pas cette princesse au caractère bien trempé. À Choisy nous la découvrons dure en affaires, discutant les prix, payant mal, spoliant à l’occasion : « Qui m’auroit dit, du temps que j’étois à la cour, que j’aurois su combien coûte la brique, la chaux, le plâtre, les voitures, les journées des ouvriers, enfin tous les détails d’un bâtiment, et que tous les samedis j’aurois arrêté leurs comptes. » Cependant, elle y fut aussi soucieuse de la santé et de l’instruction des villageois. Cette grande dame du XVIIe siècle a laissé peu de traces dans la mémoire des Choisyens car toute son œuvre a disparu, il était donc important de la tirer de l’oubli et de redonner vie à son château.
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Claude Guillaume Lambert
- Véronique de Becdelièvre
- 2018, Honoré Champion
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« Oracle du Parlement » pour les uns, responsable de la banqueroute pré-révolutionnaire pour d’autres, Claude Guillaume Lambert, dernier contrôleur général des finances de l’Ancien Régime, a laissé une image controversée. L’abondante documentation conservée dans les fonds publics et privés, qui retrace l’itinéraire du grand commis depuis son entrée au Parlement de Paris jusqu’au Contrôle général, permet de nuancer cette appréciation. Parfaitement intégré au monde de la robe et à la politique de son temps, Lambert participa aux événements marquants de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et sa carrière, tout entière au service du roi, s’inscrit dans la période complexe et mouvementée de la fin de l’Ancien Régime. À travers le portrait du personnage, le corpus documentaire inédit ici réuni retrace un pan de l’histoire de la monarchie et de ses institutions.
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Constantinople 1453
- Vincent Déroche and Nicolas Vatin
- 2017, Anacharsis
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À l’aube du 29 mai 1453, après un siège spectaculaire de presque deux mois, les troupes du sultan ottoman Mehmed II entraient dans Constantinople, mettant fin à l’empire millénaire de Byzance. Un monde basculait, et Constantinople devint capitale ottomane. L’événement fit à l’époque grande impression et fut par la suite surchargé de significations dans l’histoire universelle : on y voyait notamment, avec la consécration de la puissance ottomane, la fin du Moyen Âge et les débuts de l’époque moderne. Ce livre remet en perspective ce moment catalyseur, et de la façon la plus vivante qui soit : par les textes. Pour la première fois en français, il rassemble les sources grecques, ottomanes et occidentales, mises en contexte et éclairées à la lumière des derniers états de la recherche. Elles témoignent ensemble de la bataille, de ses suites immédiates et de sa postérité à plus long terme, jusque dans ses dimensions légendaires. À partir des points de vue les plus divers, ces textes de ton, de nature et d’origine très différents dévoilent ainsi toute la complexité de l’événement : une invitation à en repenser le sens.
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Correspondances maçonniques 1777-1783
- François Labbé
- 2016, Honoré Champion
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La correspondance maçonnique entre le maître en chaire de la loge Saint-Charles de Mannheim, l’orateur de la Royale Yorck de Berlin, et deux des principaux Illuminés de Bavière est échangée entre 1777 et 1783, c’est-à-dire pendant ces années cruciales pour l’évolution de la franc-maçonnerie aussi bien en Allemagne qu’en France. Dans ces documents, se lisent certes les espoirs que ces hommes mettent dans la fraternité à laquelle ils appartiennent, mais aussi leurs déceptions, leurs frustrations de voir que, tels des Sisyphe modernes, ils ne parviennent jamais au bout de leur quête. On est confronté à leur désarroi face à la multiplication des systèmes, à leurs tentatives pour comprendre, au choc de leurs espérances en des finalités extraordinaires et des tendances rationalistes profondes qui les habitent. On y lit encore le poids des difficultés matérielles, la crainte des autorités qu’on doit ménager, le hasard des circonstances qui bouleversent les certitudes péniblement établies… Documents humains et historiques, ces lettres nous parlent encore de ces Français alors si nombreux à vivre en Allemagne, à imaginer un monde meilleur sachant, comme l’écrit l’un d’eux, que « Le délire d’un homme qui rêve au bonheur de ses frères a quelque chose de respectable ».
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Croquants et nu-pieds
- Yves-Marie Bercé
- 1991, Gallimard
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Drapeaux et fourches, marches et contremarches : du XVIe au XIXe siècle, des révoltes contre la gabelle aux troubles quarante-huitards, le soulèvement épisodique, débonnaire ou sauvage, terrifiant ou dérisoire, constitue la seule expression collective de la France campagnarde. Yves-Marie Bercé présente ici la plus longue durée des insurrections paysannes. Dans le fait divers et la chronique, il retrouve la permanence des gestes et des rites, les cérémonies symboliques de la violence, l'attente utopique des pauvres, l'antagonisme sourd de la ville et du plat pays. Et l'enjeu même de ces révoltes sans espoir : au son du tocsin, pendant trois siècles, elles ont tenté de protéger le monde menacé, bientôt perdu, des solidarités communautaires. Date de première édition : 1974.
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Culture et politique dans la France des Lumières
- Monique Cottret
- 2002, Armand Colin
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Le XVIIIe siècle est mouvement et diversité, libertin et libertaire, cosmopolite et patriote, voué au bonheur et apôtre du sacrifice... Siècle des Lumières, il se place d'emblée sous le signe de la culture et évoque avant tout une triade de philosophes, Montesquieu, Voltaire, Rousseau et une entreprise littéraire, l'Encyclopédie. Il renvoie au triomphe toujours fragile des idées de raison, progrès et tolérance. Michelet l'a appelé « le Grand siècle » et Saint-Just l'a placé au « panthéon de l'histoire »... La culture, donc, une évidence, mais la politique ? On pourrait évoquer la séparation des pouvoirs, l'invention des droits de l'homme et du contrat social, l'interrogation sur la souveraineté et la représentation en des termes qui sont toujours les nôtres. Le XVIIIe siècle a pourtant ses détracteurs et la présente étude prétend en restituer toute l'épaisseur et la complexité, de la mort de Louis XIV à celle de la monarchie, à la recherche de convergences, d'imbrications, de rencontres. Un livre pour tous les curieux d'une époque d'exception. Celle qui, de Fragonard à David, est allée, selon la formule de Jean Starobinski, « de l'escarpolette à l'échafaud ».
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César Borgia
- Ivan Cloulas
- 2013, Tallandier
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Fils de pape, cardinal à 17 ans, duc de Valentinois en 1498, César Borgia (1475-1507) fut pour Machiavel l’incarnation du prince idéal de la Renaissance, dissimulant avec art ses desseins, mais ne craignant jamais de fouler aux pieds tout ce qui s’opposait à lui. Pourchassé par ses ennemis, abandonné par ses anciens alliés, sa vie ne fut qu'excès, sa mort misérable. À travers la vie mouvementée de César, c’est toute la Rome des Borgia qui revit sous nos yeux, cette Rome licencieuse où les princes de l’église s’abandonnent à la luxure et à la dépravation, pendant que le Tibre vomit les cadavres des gêneurs. Un enivrant parfum de scandale et de poison. Date de première édition : 2005.
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Dans l'ombre de Christophe Colomb
- Juan de la Cosa
- 2019, Nouveau Monde
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Jean de la Cosa accompagne Christophe Colomb lors de ses trois premiers voyages vers le Nouveau Monde. En 1499, il est le chef-pilote pour l’expédition d’Alonso de Ojeda et Amerigo Vespucci, et il est un des premiers Occidentaux à débarquer sur le continent sud-américain, dans le golfe de Paria. Vers 1504-1506, de la Cosa commande une expédition vers les îles des perles et le golfe d’Urabá afin d’y fonder les premières colonies. À la même époque, il visite également la Jamaïque et Haïti. En 1509, il part vers le Nouveau Monde pour la septième et dernière fois. Il mourra en Colombie, blessé… Bien moins connu que les écrits de Christophe Colomb et d’autres contemporains, exempt de toute complaisance, ce journal de bord est sans doute l’une des sources les plus fiables et les plus passionnantes sur les grandes découvertes de l’époque. Date de première édition : 1957.
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De Lully à Mozart
- David HENNEBELLE
- 2013, Champ Vallon
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L’histoire de la musique est souvent encore celle des grands compositeurs: Jean-Baptiste Lully, Marc-Antoine Charpentier, Jean-Philippe Rameau, Wolfgang Amadeus Mozart… Mais qu’évoquent pour nous les noms de Pierre Maréchal dit Paisible, de Jean-Baptiste Anet, de Johann Schobert, de Michel Blavet ? Devenus célèbres ou restés anonymes, les uns et les autres eurent pourtant en commun d’être au service des plus prestigieuses maisons aristocratiques de leur temps: les Guise, les Orléans, les Bourbon-Condé, les Noailles, les Conti… Dans les salons, les jardins, les théâtres, entre Paris, Versailles et leurs multiples résidences d’Île-de-France, des aristocrates fortunés protégeaient en effet des musiciens, entretenaient des orchestres privés, acceptaient des dédicaces, collectionnaient les partitions et affirmaient leur goût musical en s’adonnant eux-mêmes fréquemment à la pratique musicale.Au confluent de l’histoire sociale et culturelle et de la musicologie, ce livre propose une lecture globale et renouvelée du patronage musical de la société aristocratique entre la fin du XVIIe siècle et celle du XVIIIe siècle. Le lecteur découvre, entre le faste et le précaire, la passion et le calcul, comment les musiciens et leurs protecteurs, les œuvres et les instruments participaient de cet étourdissement musical qui atteignit son paroxysme au siècle des Lumières. À travers des expériences originales se mêlaient, parfois s’affrontaient, connaissances musicales et stratégies de distinction, aristocrates amateurs et musiciens professionnels, logiques artistiques, économiques, sociales et politiques.Loin de la vision romantique qui fit longtemps de la musique le passe-temps somptueux d’un monde décadent et des musiciens des génies méprisés et incompris, il apparaît que la protection de la musique et des musiciens s’inscrivit dans des cadres en perpétuel mouvement, où purent s’épanouir des formes particulières de sociabilité, des engouements sincères, des ambitions et des réussites sociales remarquables et aussi de nouveaux canons musicaux, entre patrimoine, réjouissances du moment et modernité.
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De l'abolitionnisme au colonialisme. Province of Freedom
- Thierry Paulais
- 2021, Nouveau Monde
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Province of Freedom. Tel est le nom plein de promesses de la colonie à vocation agricole et marchande fondée en 1787 en Afrique de l’Ouest par une association d’abolitionnistes évangéliques anglais. La colonie devait accueillir d’anciens esclaves vivant dans l’extrême pauvreté à Londres, les Black Poor, et être dirigée par les colons eux-mêmes. Mais mal préparée et confrontée à des difficultés matérielles, cette expérience qui se voulait humaniste aura une destinée éphémère et tragique. La « Province de la Liberté » sera alors transformée en Compagnie de Sierra Leone, peuplée cette fois d’anciens esclaves qui s’étaient engagés dans les troupes loyalistes pendant la Guerre d’indépendance américaine. Dirigée de manière autoritaire par des Blancs, la Compagnie fera elle aussi faillite avant d’être reprise par la Couronne britannique en 1808. La suite des événements et la manière dont les Européens exploiteront la lutte contre l’esclavage sur le continent africain déboucheront sur la partition de l’Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884. L’auteur restitue cette histoire méconnue en deux actes, en la replaçant dans le contexte bouillonnant des débats du XVIIIe siècle sur l’abolition de l’esclavage et la colonisation. Une aventure humaine aussi brève qu’extraordinaire.
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De la censure
- Robert Darnton
- 2014, Gallimard
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Qu’est-ce que la censure ? L’historien croit disposer d’un concept unitaire, mais plonge-t-il dans les archives, qu’il est alors saisi par la diversité des expériences qu’en firent ceux qui la subirent – en l’occurrence, dans la France des Bourbons, dans l’Inde coloniale et dans la République démocratique allemande. Peut-on cependant dégager des traits communs à ces trois situations ? La première dimension est la répression : Mlle Bonafon, treize ans d’internement dans un couvent pour avoir écrit un conte de fées politique (Tanastès) ; Mukunda Lal Das, trois ans d’« emprisonnement rigoureux » pour avoir entonné la très suggestive « Chanson du rat blanc » ; Walter Janka, cinq ans d’isolement carcéral pour avoir publié Lukács, un auteur tombé en disgrâce. La seconde dimension comparative est l’herméneutique : la censure est une lutte sur le sens. Elle implique le décodage de références dans un roman à clé ou des querelles sur la grammaire sanskrite, elle suppose toujours des débats interprétatifs qui conduisent peu ou prou à une collaboration entre censeurs et auteurs. Les deux parties comprennent la nature du donnant-donnant : la coopération, la complicité et la négociation caractérisent la façon dont les auteurs et les censeurs opèrent, au moins dans les trois systèmes étudiés ici. Plus qu’un simple affrontement entre création et oppression, la censure, en particulier aux yeux du censeur, apparaît coextensive à la littérature, au point de s’en croire la source. L’écrivain Norman Manea, quand il reconsidérait les coupes qu’il avait acceptées afin que son roman L’Enveloppe noire parût dans la Roumanie de Ceauşescu, ne regrettait pas tant l’amputation des passages critiques que le processus de compromis et de complicité qui lui faisait conclure au « succès à plus long terme de la Censure, là où il n’était pas visible... ».
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De la raison d'État, dont l'édition princeps date de 1589, compte parmi les livres qui ont le plus profondément marqué la modernité politique à ses commencements. Non seulement il a consacré la notion de raison d'État, mais il a également apporté une contribution décisive à la première affirmation européenne de l'idée d'« État ». Giovanni Botero (1544-1617), ancien jésuite, secrétaire de grands princes d'Église et consulteur de la congrégation de l'Index, y poursuit comme objectif de codifier la rationalité gouvernementale de cette nouvelle entité politique. L'« État » dit désormais la puissance publique entendue comme seigneurerie sur les hommes et domination sur les territoires, dans une direction qui intègre la leçon machiavélique – bien que l'auteur s'en défende – et rompt avec la tradition éthico-juridique qui avait procuré à la politique son langage. À l'heure des guerres de Religion mais à l'écart des théorisations juridico-politiques de l'époque, la ratio de Botero définit avant tout les savoirs permettant de conserver cette seigneurerie et domination, sous trois aspects essentiels : le gouvernement des hommes, la gestion des richesses, l'administration des territoires. Identification du politique à l'étatique et institution des savoirs du monde social nécessaires à l'État territorial : tels sont les deux traits dont la conjonction fait la modernité de l'ouvrage. Cette traduction (la première en français depuis 1599) a aussi été l'occasion d'un travail d'édition scientifique sans précédent (y compris en Italie) à partir des quatre versions revues et corrigées par l'auteur. Elle remet dans la circulation intellectuelle un « classique inconnu », toujours cité, mais rarement lu.
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Des épidémies en France sous l’Ancien Régime
- Françoise Hildesheimer
- 2021, Nouveau Monde
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Connue depuis l’Antiquité, réapparue en 1346 en Occident où elle fait disparaître environ la moitié de la population, la peste a été la grande maladie de « l’Ancien Régime », et a sévi régulièrement jusqu’en 1722. La seule grande explication qui lui était apportée était d’ordre religieux : un fléau envoyé par Dieu aux pécheurs dont les meilleurs recours sont la prière et la pénitence. L’ignorance où l’on était alors avait abouti à une réaction empirique unanime: « l’exclusion sanitaire » (isolement, quarantaines et barrières sanitaires) pour protéger la société en séparant sa partie saine de sa partie contaminée ou susceptible de l’être. Les villes avaient ainsi développé une politique de contrôle généralisé dont la direction a peu à peu été prise par l’État. À partir du XVIIIe siècle la science apporte des explications et des solutions qui échappent à l’emprise de la religion. Le retrait de la peste permet alors à la monarchie bienfaisante et bureaucratique de déployer à travers tout le royaume une médecine des épidémies ordinaires. En dépit d’apparentes similitudes, l’histoire de la peste et de sa gestion ne peut servir de modèle à l’épidémie de covid, mais il est possible d’en revisiter certains aspects à la lumière de questions soulevées par l’actuelle pandémie : la rivalité sanitaire qui oppose Paris et Marseille, le confinement opéré à titre de moyen de lutte ordinaire, les procédures bureaucratiques... Une perspective historique éclairante et accessible à tous.
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Don Juan d’Autriche
- Jean-Pierre Bois
- 2008, Tallandier
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Le 7 octobre 1571, la flotte de la Sainte Ligue (Espagne, Venise et papauté) remporta sur les Turcs la victoire de Lépante, mère des batailles entre l’Occident et l’Orient, entre la Chrétienté et l’Islam. De son chef, Don Juan d’Autriche, Voltaire écrira plus tard que, « comme vengeur du Christ, il était le héros de toutes les nations ». Le fils naturel de Charles Quint, alors âgé de 24 ans seulement, avait déjà à son actif la répression de la révolte des morisques en Espagne, et fut nommé cinq ans plus tard, par son demi-frère Philippe II, gouverneur des Pays-Bas soulevés contre la souveraineté espagnole. Charmant, généreux, de tous les talents, mais portant comme une croix sa bâtardise impériale, il a, durant sa courte existence, irradié le sombre éclat du Siècle d’Or d’un éclair étincelant. Aussi sa figure attachante et superbe n’a-t-elle pas cessé de fasciner.
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Du bon usage de l’histoire
- Béatrice Guion
- 2016, Honoré Champion
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Historia magistra vitæ : la célèbre formule cicéronienne, réactivée par l’humanisme italien, sera revendiquée jusqu’au cœur du XVIIIe siècle. Dans une histoire promue « maîtresse de vie » l’âge classique cherche, comme l’antiquité païenne, des exemples à imiter. Leçon morale et leçon politique, l’histoire constitue en outre, pour les catholiques comme pour les protestants, une leçon religieuse qui révèle la conduite de la Providence. Toutefois la leçon politique n’est pas toujours morale ni religieuse, comme le montre la lecture qui est faite de Tacite. Plus fondamentalement encore, le débat qui, à l’orée du XVIe siècle, a opposé Machiavel à Guichardin sur la possibilité d’appliquer au monde contemporain les leçons de l’histoire romaine, a posé une question qui résonnera tout au long de l’âge classique, qui a appris de Montaigne que « tout exemple cloche », et qui, bien avant la Querelle des Anciens et des Modernes, a conscience de l’altérité radicale entre l’Antiquité et le présent. Le soupçon, qui grandit dans le XVIIe siècle français, envers une histoire maîtresse de vie qui enseignerait les vertus publiques et privées, conduit à déplacer son centre de gravité du public vers le privé pour la définir comme anatomie du cœur humain. Si donc l’on ne cesse, de Machiavel à Voltaire, de demander des leçons à l’histoire, celles-ci revêtent des formes différentes voire antagonistes, mais qui, toujours lourdes d’enjeux, révèlent des lignes de fond. Le présent ouvrage scrute, pour la première fois, cette réflexion sur l’utilité de l’histoire, en se fondant avant tout sur les nombreux textes théoriques qui lui ont été consacrés, mais sans négliger ni les Histoires elles-mêmes, ni les Mémoires, ni les textes fictionnels. La pensée de l’histoire ne saurait en effet être coupée des réalisations concrètes de l’historiographie, des Recherches d’Étienne Pasquier à Montesquieu et Voltaire, sans oublier l’école érudite française.
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Du cortegiano au discreto : l’homme accompli chez Castiglione et Gracián
- Maria Teresa Ricci
- 2018, Honoré Champion
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Les traités de comportement ou de « manières » ont connu leur plus grande floraison aux XVIe et XVIIe siècles et ils ont joué un rôle très important dans le développement de la civilisation européenne. Cette étude porte sur le premier modèle de comportement social de l’époque moderne, le célèbre Livre du courtisan (1528) de Baldassar Castiglione et sur les écrits de Baltasar Gracián, notamment El Héroe (1639), El Discreto (1646) et l’Oráculo manual y arte de prudencia (1647). Castiglione et Gracián essaient tous deux de former un homme sage qui sache choisir la façon de se comporter en diverses circonstances en s’appuyant sur sa propre « discrétion ». L’« universalité » qui caractérise l’homme accompli trouve son origine dans l’idéal humain exprimé par les humanistes : un homme versé dans toutes les disciplines et capable de se comporter d’une manière « civile ». L’homme parfait apparaît comme une œuvre d’art, où toute apparence de fatigue ou de travail est éliminée. Chez lui, la nature est étouffée et tout est dicté par l’art et la raison. La « discipline » et la « forme », la mesure et la beauté sont strictement liées : l’une n’existe pas sans l’autre. L’universalité est donc « mise en forme », construction de son propre comportement et de tous les aspects de l’existence. Elle signifie dissimulation de toutes les inclinations personnelles inconvenantes et conscience de ses propres actions et de ses relations avec les autres. L’« homme accompli » annonce ainsi l’honnête homme de l’âge classique, qui joue un rôle essentiel dans la formulation d’un code de conduite et de pensée rival de la morale chrétienne.
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Défendre le roi
- Rémi MASSON
- 2017, Champ Vallon
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Lorsque Henri IV tombe sous les coups de Ravaillac en 1610, la Maison militaire du roi n’est encore que la garde personnelle du souverain et de la famille royale. Le constat de son échec à protéger le roi est alors sans appel. Près d’un siècle plus tard, à la mort de Louis XIV, la Maison militaire est pourtant devenue un corps d’élite, une garde domestique implacable, mais surtout une véritable institution militaire où servent les meilleures troupes de l’armée. Grâce à des réformes profondes, Louis XIV a destiné les corps de sa garde personnelle à devenir le laboratoire d'une vraie armée professionnelle. Employée sans relâche sur les champs de bataille, la Maison militaire du roi illustre ainsi la prise en main de l’appareil militaire par un souverain triomphant.
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Désordres modernes
- Simon Gosselin-Rodière and Aurore Schoenecker
- 2021, Hermann
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Le présent volume d’actes réunit quatorze articles qui tracent un trait d’union entre les jeunes communautés scientifiques française et canadienne. Alors que, dans le courant de l’année universitaire 2014-2015, le séminaire annuel « Polysémie », tenu à l’École normale supérieure de Paris, consacrait sa réflexion annuelle au thème « Dés-ordre(s) », à l’Université de Sherbrooke était organisé un colloque intitulé « Désordres, débats et discordances à l’époque moderne ». Il s’avéra que les deux comités organisateurs partageaient de mêmes principes méthodologiques : tous deux nourrissaient le souhait de faire dialoguer, autour de préoccupations similaires, les intérêts de jeunes chercheurs modernistes issus d’horizons disciplinaires variés (aussi bien historiens que littéraires, philosophes ou historiens de l’art). Aussi, de part et d’autre de l’Atlantique, résolution fut-elle prise de cultiver les fruits communs de ces travaux. De la simple escarmouche dans une œuvre fictionnelle jusqu’aux grandes querelles philosophiques en passant par les polémiques à caractère social ou politique, les quatorze contributions issues de ces riches échanges entendent ainsi scruter le désordre dans ses diverses manifestations et ses dimensions multiples. À l’horizon de toutes les formes d’expressions discordantes venant troubler l’ordre établi, sur les plans tant socio-politiques qu’esthétiques, de la littérature aux arts, se dévoile, sous des facettes plurielles, l’esprit inquiet et toujours alerte animant cette période engagée dans la recherche d’elle-même.
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Enquête sur la recette des dîmes dans la généralité de Caen en 1693
- Ludovic Balavoine
- 2019, Honoré Champion
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Connue comme l’une des plus graves crises démographiques de l’Ancien Régime, la « grande famine » de 1693-1694, avec son interminable cortège de victimes, a profondément ébranlé le royaume de France et la dernière partie du règne de Louis XIV. Cet ouvrage présente la première étude sur les effets de cet épisode dramatique en Normandie, et plus précisément dans la généralité de Caen. Elle s’appuie sur une source inédite, rare et riche, qui recèle des informations agricoles, économiques, démographiques et religieuses. Dans quelle mesure les Normands sont-ils également victimes de la crise de 1693-1694 ? Les historiens ont longtemps considéré la Normandie comme une province épargnée par la famine, mais ce livre propose des réponses plus nuancées sur l’état réel de la situation dans la généralité de Caen.
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Enquêtes sur l'identité de la "Nation France"
- Myriam YARDENI
- 2013, Champ Vallon
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Témoignage de l’oeuvre d’une vie, ce volume réunit vingt-sept articles écrits en quarante ans. Avec pour fil d’Ariane l’élucidation de ce qui fonde l’identité de la « nation France » : le sentiment national et la conscience historique. Myriam Yardeni démontre que les croyances et les représentations sont des forces agissantes, aussi puissantes que l’économie ou les rapports sociaux. Elle soutient que l’individu assume son identité par son appartenance à un groupe ou à une communauté : village, ville, patrie, royaume, religion, Église, langue, culture… Individus, groupes et communautés entretiennent souvent des relations conflictuelles : dans chaque crise, notamment au temps des guerres de religion (1562-1598), l’individu doit forger sa propre hiérarchie de valeurs, de fidélités, de loyautés et d’appartenance. Cette identité au travail se construit par la médiation d’une mémoire souvent mythifiée qui joue un rôle moteur dans la prise de conscience historique. Les études ici réunies ont précisément pour point commun d’élucider la fonction assumée par la connaissance historique dans la formation et la cristallisation des identités et des consciences, qu’il s’agisse de conscience de la nation, de la conscience de la religion, de conscience sociale, de la conscience de soi…
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Epouses de ministres
- Pauline FERRIER-VIAUD
- 2022, Champ Vallon
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Colbert, Louvois ou Pontchartrain : les noms des proches conseillers de Louis XIV sont bien connus, autant que leurs personnalités et leurs œuvres politiques. Leur histoire conjugale et familiale, elle, comporte de larges parts d’ombre, pour les historiens comme pour le grand public. Cet ouvrage propose un portrait dynamique des femmes qui ont épousé un ministre sous le règne personnel de Louis XIV, en envisageant leur place dans leur couple, dans leur famille, dans l’entourage du roi et dans la société française du XVIIe siècle. Capacité d’action, concertation conjugale et stratégies lignagères se trouvent au cœur des réflexions dans une perspective genrée, afin de dessiner à la fois une histoire des femmes, du couple et de la noblesse dans la France moderne.
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Exilés au nom du roi
- Josianne Paul
- 2008, Septentrion
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Le roi est source de toute justice : cet adage résume bien le caractère du système judiciaire français de l'Ancien Régime. En pratique, le roi ne peut juger seul toutes les causes et doit déléguer une partie de son autorité à des officiers royaux… tout en prenant soin de s'octroyer le droit d'intervenir en tout temps. Dès 1663, la Nouvelle-France est dotée d'une justice similaire à celles de plusieurs provinces françaises, parmi laquelle figure le système des lettres de cachet. En examinant comment et pourquoi les volontés du roi ont été utilisées pour exiler arbitrairement au Canada des fils de famille et des faux-sauniers (contrebandiers de sel), Josianne Paul détermine la manière dont les ordres du roi ont pu servir les intérêts coloniaux dans une perspective politique et économique au cours du XVIIIe siècle. L'administration royale a-t-elle réussi à garder en Nouvelle-France ces individus touchés par la « justice retenue » ?
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Faire voir, faire croire
- Hélène DUCCINI
- 2017, Champ Vallon
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Hélène Duccini propose une histoire inédite du règne de Louis XIII : un parcours à partir du « quatrième pouvoir » que constitue l’arme de la propagande et de la communication. Informer et convaincre, informer pour convaincre : l’époque de Louis Le juste et de Richelieu, âge de la raison d’État, est marquée, en effet, par un développement méconnu de l’information politique, de la publicité royale et de la contestation qui envahissent la rue et la place publique. Ses supports en sont les pamphlets, petits opuscules de quelques pages, concurrencés, à partir de 1631, par La Gazette, l’hebdomadaire de Théophraste Renaudot, mais aussi par les images volantes, des gravures souvent dotées d’une forte charge émotionnelle, commandées aux meilleurs artistes du temps (Jacques Callot, Abraham Bosse) : affiches de plein vent, placardées sous les yeux de tous, elles assurent une grande publicité aux événements qu’elles interprètent et mettent en scène. Précédant l’explosion des Mazarinades au temps de la Fronde, les pamphlets de la régence de Marie de Médicis, mais aussi des années de combat qui opposent la France aux Habsbourg dans les années 1630, permettent une plongée dans les débats idéologiques et politiques qui traversent ce règne de révoltes armées et de guerres extérieures. La violence des polémiques atteste la vivacité d’une opinion publique qu’il s’agit à la fois de construire et de convaincre. Richelieu l’avait bien compris : le pouvoir doit capturer à son profit cette « voix publique », qui fait écho à ses pratiques, pour mieux la contrôler, pour mieux la canaliser. Plus de cent cinquante illustrations commentées permettent de prendre la mesure de l’ampleur de cette pédagogie à l’œuvre dans la France de la première moitié du XVIIe siècle. En prenant le lecteur par la main, Hélène Duccini le guide dans la lecture et l’interprétation des scènes historiques ou allégoriques qui servent la propagande royale, sans oublier les caricatures. Cette reconstitution de la préhistoire de la vie politique à partir des textes et des images qui ont contribué à forger l’opinion publique permet de saisir sur le vif les conflits et les violences qui ont accompagné la « fabrication » de l’État absolu.
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Femmes de la Renaissance
- Sylvie Le Clech
- 2021, Tallandier
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Elles vivent dans un monde d’hommes. Reines, favorites ou paysannes, peu importe leur statut : les femmes de la Renaissance connaissent la tutelle d’un père ou d’un mari, la pression d’enfanter, les difficultés du veuvage… Les femmes du siècle des humanistes sont facilement exposées aux dangers et à la vindicte. La réalité de la Renaissance, période d’ouverture au monde et de diffusion des savoirs, coexiste avec la violence des guerres de Religion qui embrasent le royaume de France. Toutes les femmes éprouvent cette brutalité, quand elles n’y participent pas elles-mêmes. Elles peuvent être accusées de tout : adultère, égoïsme, manque de discernement, cupidité, sorcellerie, intrigues et manipulations. En lutte pour leur liberté, elles défendent leur statut et leur patrimoine comme leur réputation. Plus encore, elles se battent pour vivre leurs passions, leurs amours, pour faire respecter leurs droits d’épouses et de mères, pour faire reconnaître leurs talents de femmes de lettres, de patronne de librairie-imprimerie, d’architecte ou de sage femme. Sylvie Le Clech, spécialiste du XVIe siècle français, explore le destin de quinze femmes, pour certaines jamais étudiées, issues de toutes les couches de la société. Avec les portraits de Marguerite de Navarre, Catherine de Médicis, Vannina d’Ornano ou Jacquette Saddon, sorcière du Berry, elle nous éclaire sur la vie précieuse, mouvementée et intime des femmes de la Renaissance.
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Financer la guerre au XVIIe siècle
- Katia BEGUIN
- 2013, Champ Vallon
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Ce livre retrace l’histoire du principal instrument qui a servi a financer les guerres françaises au XVIIe siècle : les rentes sur l’Hôtel de Ville de Paris. Et bien plus encore : il analyse les implications politiques et sociales de l’institutionnalisation d’une dette publique alourdie à chaque conflit militaire et dont l’extinction est devenue impossible pour l’État. Ces rentes publiques, qui redistribuent une fraction croissante du produit de l’impôt au profit d’un petit nombre de bénéficiaires, créent un lien nouveau entre le souverain et les sujets, un lien d’intérêt qui se mue en ferment de contestation lorsque les paiements s’interrompent et que la banqueroute menace. Katia Béguin analyse le bouleversement profond du système d’emprunt instauré par François I » en 1522, qui a fragilisé les sécurités antérieures des rentes, ébranlé la crédibilité du souverain absolu et rendu la condition des rentiers plus hétérogène, de Henri IV à Louis XIV. Elle retrace les choix difficiles des responsables des finances royales, hantés par le besoin impérieux d’alléger le service de la dette, convaincus des effets délétères de ce mode de financement et non moins obsédés par la nécessité d’emprunter à tout prix pour soutenir des conflits militaires presque incessants et de plus en plus coûteux. Elle observe la destinée de ces rentes dont la vie s’allonge, leurs usages et les modalités de leur diffusion sociale, par transmission successorale ou par ventes, à l’intérieur du royaume et hors des frontières, pour comprendre les motivations des rentiers, leurs savoirs, leur appréhension des risques qu’ils prenaient en confiant leurs capitaux au roi. Cette étude des transformations socio-politiques majeures du Grand Siècle pose ainsi de manière totalement renouvelée la question fondamentale de la crédibilité du régime absolutiste, en éclairant les dynamiques inexorables de l’endettement qui a contribué à sa perte par la Révolution.
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France-Pologne
- Jaroslaw Dumanowski , Michel Figeac and Daniel Tollet
- 2016, Honoré Champion
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Dans les relations franco-polonaises, on peut distinguer, plusieurs épisodes. Le premier fut bref : le 9 mai 1573, Henri de Valois était élu roi de Pologne par une noblesse qui cherchait à éviter de passer sous la suzeraineté des Habsbourg. La cohabitation entre cette noblesse attachée à ses libertés et un roi peu concerné par les réalités du pays ne pouvait qu’être éphémère. Henri quitta le pays, dans la nuit du 18 au 19 juin 1574, interrompant pour de longues années les relations bilatérales. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, une série de mariages royaux marquèrent les relations ; ils entraînèrent des voyages : diplomates, courtisans, soldats, domestiques, cuisiniers, laquais, artistes prirent la route de Varsovie puis, en sens inverse, un demi-siècle plus tard celle de Paris et celle de la Cour du roi Stanislas en Lorraine. Après la disparition de la Pologne, Paris devint le centre de l’émigration polonaise. Les liens se renforcèrent quand le Grand Duché de Varsovie fut capable de créer une armée apportant son puissant concours à l’empereur. En 1831, la défaite de l’insurrection de Varsovie provoqua à nouveau l’arrivée en France d’émigrés polonais. Une série de problèmes se pose : quelle est l’importance du flux et de qui se composait-il ? Quels furent les effets de ces rencontres ? Assiste-t-on à l’émergence d’une véritable culture cosmopolite ? Enfin, quel en fut l’héritage ? Pour en traiter, J. Dumanowski, M. Figeac et D. Tollet ont réuni les 25 contributions constituant les actes du colloque, organisé, en octobre 2014 à Wilanów, autour de l’Histoire de ces échanges.
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Françoise de Maintenon
- Georges Poisson
- 2019, Nouveau Monde
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Françoise d’Aubigné (1635-1719), marquise de Maintenon, est un des personnages les plus contestés de l’histoire de la monarchie française. Certains auteurs en ont tracé une image presque idyllique, d’autres, en particulier Saint-Simon, l’ont volontiers noircie. L’auteur, lui, aborde le sujet avec lucidité, s’appuyant sur une correspondance foisonnante récemment mise à disposition. Gouvernante des enfants naturels de Louis XIV, celle qui devint secrètement son épouse après la mort de la reine eut sur le roi une empreinte dont il est aujourd’hui difficile de discerner l’ampleur. Femme ambitieuse et influente, son statut ambigu – simple mondaine en public, reine en privé – lui donna une place toute particulière. Traitant le sujet avec le plus de justesse possible, cet ouvrage offre au lecteur un éclairage nouveau sur cette héroïne de son temps.
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Gaston d'Orléans
- Pierre GATULLE
- 2014, Champ Vallon
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Gaston d’Orléans (1608-1660), frère cadet de Louis XIII puis oncle de Louis XIV, est abordé ici, avec son entourage, par le révélateur de son mécénat. Le souci de l’affirmation de soi est particulièrement aigu pour ce fils de France, héritier présomptif du trône, «second» perpétuel resté aux portes du pouvoir. Dès sa jeunesse, il est pris entre la subordination à l’aîné et les légitimations à l’œuvre dans le «devoir de révolte» des Grands du premier XVIIe siècle. Le rêve d’une souveraineté possible se mue progressivement en impatience du pouvoir pour un prince qui refuse de se contenter d’un rôle de figuration et dont les actions sont conditionnées par un devoir d’honneur lié à la dignité de son rang. Parce que la personnalité de Gaston d’Orléans s’ordonne dans cette dualité entre culture et politique, toutes les formes de représentation écrites et figurées (épîtres dédicatoires, pamphlets et mazarinades, gravures et portraits peints, jetons, médailles et monnaies) et ses divertissements (ballets, airs de musique, projets d’architecture au château de Blois, jardin botanique, bibliothèque et collections) sont ici mis en résonance avec ses actions politiques. Ses goûts, ainsi que ses réseaux d’amitié, de fidélité et de recommandation, servent de moteur de réflexion pour comprendre les comportements d’un prince longtemps considéré par l’historiographie comme velléitaire, inconstant voire inconsistant. Autour du prince, l’on voit l’éclosion d’une cour brillante, très mobile, qui suit son maître partout où la capacité d’action, la construction de la réputation des protégés sont en jeu. Cette cour réfracte la culture de son temps, c’est-à-dire une manière d’être, un regard porté sur le monde avec toute son ambiguïté, auxquels participe le goût prononcé de Gaston pour le burlesque et la duplicité. Cet espace de liberté aristocratique perdure jusque dans la retraite à Blois après la Fronde. Le prince honnête homme est alors fasciné par l’acuité du regard des peintres miniaturistes et des mathématiciens qui cherchent à percer les secrets derrière les apparences.
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George Villiers, duc de Buckingham
- Philippe Erlanger
- 1951, Gallimard
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Rendu célèbre par Alexandre Dumas, George Villiers, premier duc de Buckingham, reste un personnage controversé, aussi réputé pour son influence politique que pour ses mœurs scandaleuses. Favori du roi Jacques Ier d’Angleterre et de son successeur Charles Ier, ce noble de petite fortune connaît une ascension fulgurante au sein de la Cour anglaise et devient duc, grand amiral et grand écuyer. Surnommé le « plus bel homme du monde » et amant des plus grandes souveraines, il fut également à l’origine de l’entrée en guerre de l’Angleterre contre l’Espagne puis contre la France de Louis XIII. Assassiné par un fanatique, sa mort ne fait qu’ancrer sa légende dans l’histoire. Philippe Erlanger dresse un remarquable portrait de ce personnage mythique et éclaire les zones d’ombre de sa vie aventureuse qui marqua le XVIIe siècle.
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George Washington
- Liliane Kerjan
- 2015, Gallimard
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« Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. » Riche planteur, militaire brillant, administrateur habile, George Washington (1732-1799) ne cesse d’avancer, sa vie durant, avec l’œil du chasseur et la prudence de l’arpenteur, ne rejetant jamais la pompe du geste symbolique. Premier président des États-Unis, il est considéré comme l’un des Pères fondateurs de la nation américaine. C’est aussi un excellent danseur qui adore ouvrir les bals, un formidable cavalier traversant au galop ses terres bordant le Potomac… Ce franc-maçon, qui fait carrière partout où il passe, n’hésite pourtant pas à écrire : « Un nuage sombre s’est toujours étendu sur mon esprit toutes les fois que j’ai été amené à supposer que je pourrais, et que je devrais peut-être, être bientôt appelé à prendre une décision. »
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Guerre et paix dans la France du Grand Siècle
- Hélène DUCCINI
- 2017, Champ Vallon
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Né au temps des guerres de Religion, mort à la veille de « la prise du pouvoir » par Louis XIV, Abel Servien (1593-1659) n’est guère présent dans la galerie des serviteurs de l’État royal, face à Richelieu et à Mazarin. Mais c’est précisément parce qu’il est un homme de second rang qu’il nous offre un observatoire privilégié pour étudier et comprendre la monarchie d’Ancien Régime. Tout au long de sa carrière politique, ce magistrat dévoué à la cause royale a en effet exercé les plus hautes responsabilités : représentant la France au Congrès de Westphalie destiné à mettre fin à la guerre de Trente Ans, c’est lui qui négocie sous la conduite de Mazarin et appose sa signature au bas des traités en 1648. Pendant la Fronde (1648-1653), il est l’un des trois ministres qui gouvernent avec la régente Anne d’Autriche en l’absence du cardinal. Enfin, en récompense d’une fidélité à toute épreuve, il termine sa carrière au poste stratégique de surintendant des finances, aux côtés de Nicolas Fouquet. Remarquable parcours pour un provincial issu d’un lignage d’officiers dauphinois ! Est-ce parce qu’il est mort trop tôt pour avoir été l’objet des poursuites menées par Colbert contre Fouquet qu’il est aujourd’hui tombé dans l’oubli ? Seules les immenses terrasse et orangerie de son château de Meudon, racheté aux Guise et transformé, rappellent le faste des fêtes données par le surintendant et témoignent encore d’une magnificence disparue.
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Guerres et paix de religion en Europe
- David El Kenz
- 2008, Armand Colin
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Au nom de la défense de l'Eglise du Christ, les guerres de religion embrasent l'Europe des XVIe et XVIIe siècles. À la fois guerres civiles entre chrétiens d'Europe et entre concitoyens d'un même État, elles conduisent à des assassinats politiques, des batailles meurtrières et des massacres, restés vifs dans les mémoires du XXIe siècle. Mais elles donnent également naissance à des compromis originaux, les paix de religion, qui suspendent la passion de Dieu en prenant acte de la scission confessionnelle et en, établissant un modus vivendi entre protestants et catholiques. A leur suite naîtront une paix continentale et l'affirmation du bien public des États, à travers l'autonomisation partielle du politique vis-à-vis du religieux. Cet ouvrage offre une synthèse inédite sur les troubles confessionnels et les tentatives de pacification dans l'ensemble de l'Europe (France, Îles britanniques, Cantons helvétiques, Pays-Bas, Saint-Empire, Royaumes du Nord, Russie et Pologne). S'appuyant sur une historiographie internationale, il décrit les particularités de chaque conflit, mais étudie aussi, de manière transversale, les propagandes, les violences sacrées, les intégrations et les marginalisations des minorités religieuses. Il restitue ainsi l'âpreté des combattants du Seigneur et de leurs efforts pour tenter de vivre ensemble... Date de la première édition : 2003.
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Guillaume du Bellay
- Édith Garnier
- 2016, Éditions du Félin
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Guillaume du Bellay, dit le seigneur de Langey, est une figure incontournable de la Renaissance finissante. Si François Rabelais lui voua une admiration sans bornes, il ne jouit pourtant pas d’une reconnaissance méritée du fait de la nature éminemment secrète de ses activités. Principal adversaire de la domination de Charles Quint sur l’Europe et cerveau de la politique anti-Habsbourg de François Ier, il combattra par l’épée et par la plume sur tous les fronts où l’appelaient les intérêts du royaume. Homme de guerre, orateur, propagandiste, pamphlétaire, diplomate officiel et officieux, il mettra sur pied un service de renseignement à la hauteur de celui de l’Empereur. À l’intérieur même du royaume, sa politique audacieuse et son combat acharné en faveur de la concorde religieuse en feront la bête noire des conservateurs comme des artisans de la contre-réforme. Suivre le parcours de Guillaume du Bellay, c’est découvrir la face cachée de la Renaissance, celle décrite par Machiavel, à savoir l’univers de la diplomatie parallèle, de l’intrigue, des mensonges, des trahisons et des renversements d’alliances. Tel est le contexte politique dans lequel de grands humanistes, adeptes d’Érasme, tels Guillaume du Bellay, son frère Jean, ainsi que leurs amis devront se mouvoir et tenter d’influer au nom des intérêts de François Ier.
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Géographies
- Léonard DAUPHANT
- 2018, Champ Vallon
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Géographies est le premier livre à étudier ce que les Français des XIIe-XVIe siècles savaient de leur pays, riches ou pauvres. Citant 200 poèmes, romans et pièces de théâtre, les quatres parties, divisées en petits chapitres, présentent ce que les Français percevaient de la France (paysage sonore et visuel), ce qu'ils en savaient (productions, monuments, légendes), ce qu'ils en disaient (listes, proverbes) et ce que la culture française signifiait pour eux (langue, vin). La nation française s'est ainsi construite dans la diversité, en façonnant des identités régionales diverses dans le Nord et le Midi. Tout en permettant de découvrir une littérature riche et méconnue, ce livre, illustré de 20 cartes originales, fait dialoguer Moyen Âge et Renaissance, Histoire, lettres et géographie.
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Henri II
- Didier Le Fur
- 2009, Tallandier
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Deuxième fils de France, Henri II n’était pas destiné à régner. La propagande de François Ier le négligea, trop occupée à fabriquer pour son frère aîné un destin hors du commun. L’historiographie construisit alors une légende noire, décrivant un règne sans enjeu ni relief. Ce prince méritait un autre traitement. Roi à 28 ans, Henri II a régné sur la France de 1547 à 1559. Comme ses prédécesseurs depuis Charles VIII, il rêva d’édifier un empire. Il fut alors présenté comme celui qui pouvait pacifier le monde, guérir le peuple chrétien de ses souffrances et préparer l’avènement de l’âge d’or. Il pensa d’abord que ce serait par l’Italie qu’il prendrait forme. Son mariage avec Catherine de Médicis exprime cette ambition. Roi guerrier, Henri II lança ses armées contre Edouard VI d’Angleterre, puis contre Charles Quint, son fils Philippe II d’Espagne et enfin Mary Tudor. Soutenu par Anne de Montmorency, il recouvra Boulogne et imposa la présence française en Écosse. La campagne triomphale de 1552 en Allemagne et la très symbolique prise de Calais par le duc de Guise, en 1558, devaient être de nouvelles étapes vers l’empire universel. Sa mort accidentelle lors d’un tournoi durant l’été 1559 interrompit net ses projets, chargeant la toute récente paix du Cateau-Cambrésis d’une lourde amertume et paraissant marquer la fin de l’ambition impériale de la royauté française. Il n’en est rien. L’idéal demeure. Cet empire, les Français le réalisèrent ailleurs et autrement.
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Henri III
- Philippe Erlanger
- 1988, Gallimard
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Peu de souverains connurent à l’égal d’Henri III l’amour passionné et la haine aveugle de la foule. Adoré avant son avènement comme un demi-dieu, il devint, sitôt qu’il régna, l’objet d’une exécration et d’un mépris qui devaient le faire tomber sous le poignard d’un assassin. Et pourtant ce monarque tant vilipendé fut un souverain brave, séduisant, généreux, libéral, doué de tous les dons de l’esprit, grand orateur, soldat valeureux, diplomate incomparable, profondément attaché à sa patrie. Son impopularité, il ne la dut réellement ni à la bizarrerie de ses mœurs, ni aux étrangetés de son caractère. Le grief profond des hommes qui, de son temps, se disputaient la France vint de ce que, méprisant toutes les factions, il défendit inlassablement contre elles la cause du pays. Philippe Erlanger s’est efforcé de tracer une peinture fidèle d’un roi mal connu et, pour ce faire, il a cru ne devoir dissimuler ni ses singularités, ni ses faiblesses. Dans une évocation pleine de vie et de couleur, il montre cet homme extraordinaire en lutte contre la révolution du XVIe siècle et ressuscite autour de lui les personnages fastueux, pittoresques, corrompus qui menaient leurs intrigues à la Cour licencieuse des derniers Valois. Date de première édition : 1935.
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Henri IV
- Janine Garrisson
- 2008, Seuil
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France, XVIe siècle. L’émergence du protestantisme dans un corps social pétri de catholicisme fait éclater une gigantesque crise politique qui culmine avec l’arrivée sur le trône d’Henri de Navarre. La France allait-elle accepter de vivre sous un roi protestant ? Chacun sait comment, parfois sans panache, le Béarnais a triomphé des obstacles. Cet ouvrage s’attache à chercher, sous le personnage débonnaire et bien français que la tradition et l’historiographie ont régulièrement reproduit, l’homme au vrai, ses rêves, ses espoirs, ses violences et ses passions, et, surtout, ses volontés politiques. Où l’on s’aperçoit qu’Henri est aussi baroque que l’on peut l’être dans ces années qui finissent le XVIe siècle et commencent le XVIIe. Autoritaire, centralisateur, le premier Bourbon est apte à incarner cette entité qu’on appelle l’État. Un digne élève de Machiavel. Date de première édition : 1984.
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Henri VIII
- Gérard Hocmard
- 2018, Ellipses
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Barbe-Bleue aux six épouses, géant glouton, monarque tyrannique, réformateur religieux à l’origine de la rupture avec l’Église catholique romaine, telles sont les images qui surgissent à l’esprit lorsque est évoqué le nom du roi d’Angleterre Henri VIII. Les nombreuses biographies qui lui ont été consacrées n’épuisent pas le sujet : sa personnalité reste, à bien des égards, énigmatique. Ce livre s’attache à en analyser la complexité, à mettre en lumière les fragilités secrètes qui permettent de mieux comprendre les ressorts et la portée de son action. L’Angleterre d’Henri VIII est suffisamment loin de nous culturellement pour que l’on risque de se perdre dans le maquis des querelles et tractations entre souverains, dans les intrigues de cour et les luttes de clans. Aussi le parti a-t-il été pris de ne garder que les détails significatifs et de fournir des moyens de se repérer entre les protagonistes grâce à un glossaire détaillé aux allures de Who’s who ainsi qu’à des tableaux généalogiques simplifiés. Il n’a pas été renoncé pour autant aux anecdotes et épisodes savoureux ou sordides qui témoignent de la truculence d’un règne agité. On s’apercevra sans doute aussi, de manière inattendue, que les ondes de choc des bouleversements politiques et sociaux qui en ont été la marque sont encore perceptibles dans la manière dont est traitée l’affaire du Brexit, par exemple. D’une certaine façon, Henri VIII est notre contemporain.
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Henri le Navigateur
- Michel Vergé-Francheschi
- 2016, Éditions du Félin
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L’histoire l’a baptisé Henri « le Navigateur » et pourtant l’infant Henrique (1394-1460) n’a quitté qu’en de rares occasions le petit promontoire de Sagres depuis lequel il donna pourtant le coup d’envoi, un demi-siècle avant Christophe Colomb, des Grandes Découvertes et fut le véritable initiateur de l’empire portugais. Que ce soit à la recherche du mythique royaume du Prêtre Jean ou pour trouver la source des fameux gisements d’or (le Soudan) dont le Portugal a tant besoin, Henri le Navigateur va financer et organiser dans les moindres détails des expéditions toujours plus loin vers le sud des côtes africaines. Le passage du cap Bojador en 1434 repousse les limites du monde connu, efface les peurs des marins et ouvre la route jusqu’en Sierra Leone à la mort de l’Infant. Trente ans plus tard, les caravelles portugaises dépassent le cap de Bonne-Espérance (1487) et s’ouvrent la route des merveilleuses richesses des Indes. Sous l’impulsion d’un homme visionnaire, les marins portugais viennent de changer la face du monde.
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Cette histoire de France en quatre volumes fait la part belle à l’histoire évènementielle, à ses héros, ses légendes, ses lieux et monuments. Elle met également en valeur les grandes évolutions sociales, économiques et culturelles de chaque époque. La plus récente synthèse d’un récit chronologique, d’après les recherches des plus grands historiens - Des biographies des principaux personnages - Le point sur les évènements les plus marquants de l’histoire nationale et sur les principaux monuments de la mémoire nationale - Une présentation des grands débats historiographiques contemporains.
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Histoire de la conquête du Mexique, Tome 1
- William H. Prescott
- 2020, Nouveau Monde
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L’historien américain William H. Prescott fait revivre la conquête foudroyante de l’empire aztèque par Hernando Cortés au début du XVIe siècle en un récit qui dépasse tout ce que les romanciers auraient pu inventer. En 1519, une petite armée espagnole débarque au Mexique. Aidés par une Indienne qui devient leur interprète et la maîtresse de Cortés, ces hommes arrivent à exploiter les dissensions entre les tribus. En quelques semaines, la capitale est prise et l’empire de Montezuma est défait… Les Aztèques, persuadés que les Espagnols sont des êtres surnaturels, descendants du dieu Quetzalcoatl, sont en partie sous leur emprise. Mais ils se soulèveront à plusieurs reprises contre leurs colonisateurs… Faisant preuve d’une érudition sans faille, William H. Prescott fut le premier historien à reconnaître le génie propre des civilisations précolombiennes. Cent cinquante ans après, son œuvre continue à faire référence. Ce premier tome dépeint la découverte de l’empire aztèque jusqu’en 1547.
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Histoire de la conquête du Mexique, Tome 2
- William H. Prescott
- 2020, Nouveau Monde
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Véritable best-seller de l’historiographie américaine dès le XIXe siècle, l’Histoire de la conquête du Mexique est le récit complet de la confrontation entre les conquistadors européens et les populations d’Amérique centrale au XVIe siècle. Sous la plume de William H. Prescott, cette confrontation, débutée en 1519 avec l’arrivée de la première escadre espagnole au Mexique, apparaît dans toute sa complexité. Car une fois passé le temps de la conquête, vient celui de la résistance mexicaine, une résistance acharnée, totale. Les « hommes blancs » ont pénétré dans l’enceinte de Tenochtitlan, la capitale aztèque, et menacent de soumettre l’empereur et le pays tout entier à leur soif de domination et de richesse. Sera-t-il possible de les en empêcher ? Dans ce second tome, Prescott décrit étape après étape, toujours avec le même souci du détail, la fin de l’empire aztèque, jusqu’à la mort d’Hernando Cortés en décembre 1547. Son ouvrage pionnier, un des premiers à avoir montré la place déterminante de la conquête espagnole dans l’histoire mondiale, est aujourd’hui considéré comme un classique.
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Histoire de la sexualité à l'époque moderne
- Scarlett Beauvalet
- 2010, Armand Colin
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Comment la sexualité, sous toutes ses formes, a-t-elle été vécue, pensée et représentée à l’époque moderne ? Quelle fut véritablement l’intimité des Français et que nous apprend-elle sur le lien au plaisir, à l’interdit et au poids des règles sociales ? Objet de fascination et de crainte, célébrée ou condamnée, elle a subi les entreprises moralisatrices et normatives des autorités ecclésiastiques, médicales et judiciaires : de la libertine à la sorcière ou à l’hystérique il n’y a qu’un pas… et seul ne peut exister que le couple hétérosexuel. Mais malgré un long silence, marqué par la culpabilité et la peur, peu à peu se font jour des discours discordants et des pratiques nouvelles qui montrent une réalité bien différente, où le corps et la jouissance se libèrent des lois sacrées et profanes. Écrits religieux, médicaux, juridiques, actes judiciaires, témoignages privés, œuvres littéraires… autant de sources ici convoquées pour offrir au lecteur une vision plus juste et souvent étonnante du moi intime de toute une société.
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Histoire des flibustiers
- Alfred Sternbeck
- 2018, Nouveau Monde
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« De farouches orgies, des rixes, des vols, des mutineries, de rudes besognes à terre et sur mer, des tempêtes, des calmes, des navigations dangereuses sur les cours d’eau, des robinsonnades et des naufrages, la mort dans les combats, dans les flots, par la maladie et le poison accompagnaient ces expéditions, mais quand on en fait le bilan, il ne reste que l’aventure. » Alfred Sternbeck Dans son ouvrage paru en France en 1931 et jamais réédité, Sternbeck fait revivre le temps des pirates et des flibustiers du XVIe siècle. Depuis la découverte de l’Eldorado des Amériques jusqu’à l’expédition des Indes orientales en passant par la chasse à l’or dans le Pacifique, il retrace les épopées des figures majeures de la piraterie. Ce sont les voix des capitaines Kidd, Hawkins ou Morgan (le « roi des boucaniers »), comme de l’impitoyable Blackbeard, que l’on entend ici. Sur l’île du Diable ou de la Tortue, à bord du Pélican ou du Golden Hind, les espoirs, les peurs et les combats ne sont pas sans liens avec les intérêts des couronnes européennes. Sous la plume alerte et amusée de Sternbeck, les récits de ces navigateurs extraordinaires forment une histoire de la flibusterie, devenue source d’inspiration pour de nombreux auteurs. Date de première édition : 1931.
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Histoire des frères de la côte
- Alexandre Olivier Exmelin
- 2017, Nouveau Monde
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« Aussitôt vint à nous un canot où il y avait six hommes, qui causèrent assez d’étonnement à la plupart de nos Français qui n’étaient jamais sortis de France. Ils n’avaient pour tout habillement qu’une petite casaque de toile et un caleçon qui ne leur venait qu’à la moitié de la cuisse. Il fallait les regarder de près pour savoir si ce vêtement était de toile ou non, tant il était imbu de sang. Ils étaient basanés ; quelques-uns avaient les cheveux hérissés, d’autres noués ; tous avaient la barbe longue et portaient à leur ceinture un étui de peau de crocodile, dans lequel étaient quatre couteaux avec une baïonnette. Nous sûmes que c’étaient des boucaniers. J’en ferai, dans la suite, une description particulière, parce que je l’ai été moi-même. » Âgé de 20 ans lorsqu’il embarque pour les Antilles le 2 mai 1666, le jeune chirurgien Alexandre Olivier Exmelin se destine à une carrière peu conventionnelle. Engagé tout d’abord dans la Compagnie des Indes occidentales, il se rapproche bientôt des boucaniers établis sur l’île de la Tortue et à Saint-Domingue en petites communautés autonomes, avant de servir, comme chirurgien de bord, nombre de flibustiers français et anglais écumant les côtes espagnoles de la mer des Caraïbes. Conteur de leurs faits d’armes mais aussi rapporteur des mœurs indigènes et observateur curieux de la nature, il publie en 1686 le récit de ses voyages qui influencera durablement le roman d’aventures. Date de première édition : 1686.
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Histoire des maréchaux de France à l'époque moderne
- Fadi El Hage
- 2012, Nouveau Monde
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Lorsqu’on évoque les maréchaux de France, seuls quelques grands noms viennent à l’esprit : Turenne, Villars ou Maurice de Saxe, surtout connus pour leurs faits d’armes. Ils furent pourtant près de 200 entre 1515 et 1793, formant ainsi une véritable institution au sein de la monarchie moderne. Tribunal du Point d’Honneur, hautes fonctions de commandement et d’administration : le rang le plus élevé des officiers généraux leur conférait une place essentielle dans la société nobiliaire, au plus près de la fonction royale. Nommés par le roi, les maréchaux n’étaient pas pour autant librement choisis par le souverain : des pressions et stratégies militaires et politiques influaient sur les critères de sélection. La valeur de ce titre et le mérite des promus furent l’objet de nombreux débats et critiques de leurs contemporains. Mais au-delà de la question du mérite, leur mission et leur perception dans la société ont évolué au fil du temps. À travers le portrait et l’étude de dignitaires aux caractères et parcours très différents, cet ouvrage pionnier permet de repenser l’histoire de ce maréchalat qui ne survécut pas à l’abolition de la royauté.
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Histoires verticales
- Stéphane GAL
- 2018, Champ Vallon
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Et si la verticalité avait une histoire ? Dans la perception occidentale du monde en trois dimensions, la montagne joua un rôle déterminant. Celui-ci s’affirma à partir de la Renaissance, lorsque les Alpes et les Andes virent défiler des dizaines de milliers d’individus, simples mercenaires comme princes ou même rois, qui rêvaient de conquêtes à la hauteur de celles d’Alexandre et d’Hannibal. Parce que la montagne est « scabreuse, pierreuse, montueuse, infertile, mal plaisante à l’œil, très difficile aux pieds », comme l’écrit Rabelais, elle s’éprouve jusque dans la chair. Elle est le lieu de l’initiation, de la conversion et de la transfiguration. Loin d’être le territoire du retard et du barbare que l’on prétendait, la montagne fut surtout le lieu du dépassement, de la réformation de l’œil et de l’esprit, qui participèrent de l’élan de la Renaissance. La verticalité traversée et vaincue devint un état d’esprit fait d’audace, d’ambition et d’innovation. Ainsi François Ier, ébloui d’avoir su « trancher les monts » en y conduisant chevaliers et canons avant de triompher à Marignan, ou Cortès, ordonnant de faire l’ascension du Popocatépetl avant de prendre Mexico. Selon l’usage que les souverains ou les peuples en firent, la montagne fit saillir des identités nouvelles, elle façonna les imaginaires, contribua à modifier les pratiques et les cultures politiques de l’Europe moderne. Et les montagnards naquirent pour eux-mêmes, défendant leur territoire face aux sarcasmes des hommes des plaines. Du légendaire Guillaume Tell au chevalier Bayard, de l’amazone Philis de la Charce aux fées francoprovençales, la montagne devint un territoire revendiqué et valorisé, forgeant des « identités verticales », tant chez les redoutables Suisses que chez les équivoques ducs de Savoie, qui la déclinèrent en poèmes et en somptueux ballets de cour. En faisant cheminer l’homme entre ciel et terre, entre arêtes et précipices, entre effondrement physique et extase mystique, la verticalité de la montagne est en soi un chemin « montant descendant », susceptible de transformer l’homme en profondeur. Elle s’impose à nous comme une magnifique allégorie de la Renaissance, sinon de la vie elle-même.
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Images et sociétés dans l'Europe moderne
- Maurice Daumas
- 2000, Armand Colin
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L'image n'est pas réductible aux splendeurs exposées dans les châteaux, les églises et les musées. Dès la Renaissance, où se développe le concept de beauté idéale, l'image envahit le quotidien : elle est un enjeu politique, un instrument de propagande, un support de la dévotion, un objet de distinction et, de plus en plus, un objet de délectation. Car la vue est bien le sens le plus célébré à l'époque moderne. Ce manuel, introduction à l'approche socio-historique de l'image, étudie la place croissante qu'occupe l'image dans l'espace quotidien des sociétés européennes du XVe au XVIIIe siècle. Il entame sa réflexion sur les nouveautés techniques, représentatives et artistiques introduites par la Renaissance et s'achève sur l'apparition du système moderne de l'image au XVIIIe siècle – et jusqu'à la Révolution –, avec salons, critique d'art et musées. Entre ces deux chapitres, des études thématiques abordent chronologiquement les aspects sociaux et idéologiques de la production et de l'utilisation des images : les artistes - hommes et femmes -, les clients et mécènes, l'image religieuse, le langage allégorique et le naturalisme, la fonction morale et cognitive de l'image, son rôle dans la distinction sociale et ses rapports avec le pouvoir politique.
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Insoumises
- Robert Muchembled
- 2013, Autrement
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Jusqu’à une époque très récente, les femmes françaises ont été contraintes par des lois, des principes et des normes sociales entravant leurs ambitions, leur visibilité, leur liberté. Pourtant, elles n’ont jamais été réellement brisées ni fondamentalement assujetties. Beaucoup d’entre elles ont su imposer la prise en compte de leur magie, de leurs désirs, de leurs volontés, se taillant des espaces de liberté, voire de réelles positions de puissance parmi leurs contemporains. Le grand historien Robert Muchembled nous emmène à la rencontre de toutes ces insoumises : des guérisseuses paysannes du XVIe siècle aux féministes d’aujourd’hui, en passant par les mystiques et « possédées » du XVIIe, mais aussi les favorites, courtisanes ou comédiennes des XVIIIe et XIXe siècles adulées comme des reines et ayant plus de pouvoir qu’elles. Sans oublier un grand nombre de femmes de toutes conditions qui trouvaient divers moyens de contourner les interdits érigés par les hommes. Une autre histoire des Françaises.
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Ivan le Terrible ou le métier de tyran
- Pierre Gonneau
- 2014, Tallandier
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Premier tsar de Russie, Ivan le Terrible (1530-1584) est le personnage noir par excellence, et pourtant bien aimé, de l’histoire russe. Marié sept fois, infanticide, tyrannique et paranoïaque, il incarne néanmoins la figure paternelle du souverain, proche du peuple, imposant le respect aux ennemis de l’extérieur et châtiant les abus des puissants. Héritier du trône de Moscou, orphelin de père à trois ans, de mère à huit, il montre des penchants pervers dès son enfance, laquelle est rythmée par de violentes révolutions de palais. À son entrée dans l’âge adulte, guidé par de bons conseillers, il fait figure de prince éclairé. La période glorieuse du règne, marquée par le couronnement et les premières conquêtes, semble combler toutes les attentes, même si la répression et la suspicion sont déjà présentes. Mais les revers de fortune ne tardent pas à mettre un terme aux espoirs que le jeune tsar a suscités. Ivan met alors son pays à feu et à sang, poursuit sans succès des guerres ruineuses et donne libre cours à ses mœurs licencieuses. Massacres, tortures, pillages, sanglants coups de théâtre, dont le plus fameux est l’assassinat de son fils, ponctuent les vingt dernières années de sa vie. À l’aide des travaux les plus récents, Pierre Gonneau s’efforce de démêler les faits de la légende, sans chercher à « réhabiliter » Ivan, comme on a pu le faire du temps de Staline, ni à supprimer les ombres, bien réelles, du tableau. Il met ainsi en lumière les aspirations et les tensions d’une époque et, surtout, restitue la personnalité d’Ivan, tout en contraste.
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Jardins et jardiniers de Versailles au Grand siècle
- Dominique GARRIGUES
- 2017, Champ Vallon
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André Le Nôtre et Jean-Baptiste de La Quintinie sont passés à la postérité, ils sont les figures dominantes du Grand Siècle en matière de jardins. Mais qui se souvient encore de Macé Foucher, de Laurent Périer, de Marin Trumel, d’Henry Dupuis, des Masson, des Collinot, des Le Bouteux et de tous ceux qui, anonymes ou non, ont créé, embelli et entretenu l’univers végétal de Versailles ? Comme dans les autres jardins royaux, les jardiniers en chef, aidés de quelques « garçons » choisis avec soin et de nombreux manouvriers payés « à la journée du roi » , s’activaient à de multiples activités, partagées entre le tracé des alignements, la fourniture d’arbres et de fleurs, les plantations et leur entretien, la réalisation d’élégants treillages décoratifs et de parterres de broderies savamment entrelacées… Dominique Garrigues ravive ici le souvenir de ces « orfèvres de la terre » employés à Versailles en réinscrivant la communauté qu’ils formèrent dans l’histoire de leurs jardins. Il reconstitue les multiples environnements et savoirs qui édifièrent et définirent leur monde : technique, artistique, scientifique, social mais aussi politique. Car Louis XIV ne fut pas seulement un roi de justice ou un roi de guerre, il voulut apparaître également comme le roi des jardiniers. Il joua un rôle de premier plan dans la transformation de l’espace horticole versaillais en une métaphore de la « réduction à l’obéissance » à laquelle il voulut soumettre le royaume. Le siècle du Roi-Soleil fut bien le siècle des jardins et des jardiniers. Et ce n’est pas la moindre des originalités de ce livre que de nous faire découvrir un jardinier inattendu, un homme à la main verte en la personne même du Roi-Soleil.
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Jean Jacob, l'homme de 120 ans
- Antoine de Baecque and Jacques Berlioz
- 2019, Tallandier
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Dans la presse, en octobre 1789, on peut lire : « Jean Jacob, le bon vieillard, s’est présenté ; les membres de l’Assemblée nationale se sont levés et cet homme extraordinaire (proche de 120 ans), qu’on peut appeler le doyen des hommes, qui a vu trois règnes si différents – ceux de Louis XIV, de Louis XV et de Louis XVI –, est venu s’asseoir au milieu des législateurs. » Cet étonnant destin exigeait une enquête historique. Retrouver les empreintes laissées par l’existence de Jean Jacob. Retracer sa vie d’infortune et de providence par les monts et les vallées du Jura. Comprendre comment s’est fabriquée sa célébrité et pourquoi il s’est soudain trouvé à Paris. Éclairer la portée symbolique d’une telle cérémonie du grand âge en politique. Mais ce « supercentenaire » n’échappe pas à ces interrogations : Jean Jacob a-t-il vraiment vécu 120 ans ? Est-il un vénérable phénomène ou un imposteur ? L’enquête ici déployée au plus près des archives y répond. Car si l’on connaît l’usage politique que fit la Révolution de Jean Jacob, « doyen du genre humain », les faits n’en possèdent pas moins une implacable vérité.
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John Law
- Nicolas Buat
- 2015, Les Belles Lettres
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À l'image du célèbre diamant dont il fit hommage au Régent en 1717, le nom de Law brille de mille feux. On ne le créditera pas seulement d’avoir introduit en France le billet de banque : son Système relevait d’une vision macroéconomique avant la lettre. Law surgit à un moment, somme toute banal de la vie économique de l’Ancien Régime, où l’argent circule mal faute de trouver à s’investir, et aboutit dans le coffre des rentiers. Plombées par vingt-cinq ans de guerre (1689-1714), les finances publiques sont exsangues, victimes d’un arbitrage historique en faveur de l’endettement et au détriment de l’impôt. Comme par miracle, le Système proposait un changement de paradigme. Premier banquier central de l’histoire de France, Law se brûla les ailes en actionnant les leviers tout neufs de la création monétaire et du soutien à l’économie. Trois siècles plus tard, son fantôme n’a pas fini de nous hanter : est-ce Law qui doit être considéré comme un précurseur, selon l’opinion de Schumpeter, ou est-ce notre système économique qui est retombé en enfance ?
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John Law
- Bertrand Martinot
- 2015, Nouveau Monde
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Septembre 1715. Louis XIV meurt. Ses guerres interminables ont laissé les caisses vides et un endettement public record. L’économie est en récession. Les impôts sont lourds et écrasent les producteurs. Le régent Philippe d’Orléans succède au grand roi. Il mène une politique de rigueur, impopulaire et inefficace. Philippe se laisse alors convaincre par un financier écossais du nom de Law, personnage romanesque fuyant la justice anglaise. Ce Law a sillonné l’Europe et assimilé toutes les techniques bancaires et financières modernes. Il propose de remplacer intégralement la monnaie d’or et d’argent par du papier ! Séduit, le Régent laisse carte blanche à l’Écossais : création d’une banque – une première en France –, gonflement de la masse monétaire, rachat de la Compagnie du Mississippi. L’économie se redresse, la confiance revient, les taux d’intérêt sont au plus bas. Fin 1719, les titres de la dette publique sont échangés contre des actions de la compagnie qui devient à cette occasion collectrice des impôts. Le « Système » est né. Début 1720, Law est contrôleur général des finances. Plus puissant que le grand Colbert, il manipule la monnaie, contrôle la banque, la fiscalité et le commerce extérieur. Pour soutenir les actions de la Compagnie du Mississippi, il invente un mécanisme de type subprimes. C’est le règne de l’argent fou. Le système va s’effondrer en quelques mois. L’avertissement que nous lance la faillite spectaculaire de John Law, c’est qu’une monnaie qui n’est plus étalonnée sur le métal précieux voit son sort fondamentalement lié à celui de l’endettement public. C’est pour ne pas l’avoir compris que la zone euro est aujourd’hui en danger.
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Joseph Pâris-Duverney Financier d’État (1684-1770), Tome 2
- Marc Cheynet de Beaupré
- 2016, Honoré Champion
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En 1720, les quatre frères Pâris – en particulier le troisième d’entre eux, Joseph Pâris-Duverney – sont rappelés d’exil pour liquider le Système de Law. Durant les cinq années qui suivent, ils jouent un rôle quasi gouvernemental. Cette période est décisive pour appréhender la montée en puissance des Pâris, initiée grâce à l’approvisionnement des armées, ensuite ancrée dans la pierre, enfin confortée par la recherche constante des protections princières ou royales, avec ceci d’original que le vecteur en est systématiquement l’instrumentalisation des femmes proches du pouvoir, de Mme de Maintenon à la reine Maria Leszczińska et la marquise de Pompadour, en passant par Alexandrine de Tencin, Mme de Prie ou la duchesse de Châteauroux. La dispersion des quatre frères, en 1726, ne sera qu’une éclipse à l’issue de laquelle les deux cadets, Duverney et Monmartel, reviennent sur le devant de la scène pour ne plus la quitter. À compter de cette date, par la vertu des maîtresses royales, Duverney atteint son apogée. Il devient tout d’abord directeur et administrateur général des vivres et fourrages, se distinguant dans l’approvisionnement, voire dans la conduite stratégique des armées, intervenant activement dans la politique économique et financière du royaume puis consacrant l’essentiel de son temps à l’École militaire. Jusqu’à son retrait volontaire, son emprise ne cessera de croître, appuyée, tout d’abord, par la duchesse de Châteauroux puis ensuite par la marquise de Pompadour, filleule de son frère Monmartel, lui-même banquier de la Cour. Bien au-delà de sa particularité biographique, cette vie de financier et d’homme d’État peut être considérée comme archétypale en ce qu’elle constitue un trait d’union entre deux générations des derniers temps de la monarchie : celle de l’ancienne finance et celle des administrateurs modernes, empreinte d’une culture certes capitaliste, mais plus moderne et plus ouverte sur la société.
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Journal des campagnes du duc Charles V de Lorraine
- Charles V de Lorraine and Ferenc Tóth
- 2017, Honoré Champion
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Comme beaucoup d’autres personnages d’importance internationale, Charles V de Lorraine reste un des grands oubliés des histoires nationales. Bien qu’il portât le titre prestigieux de duc de Lorraine et de Bar, il ne régna jamais sur ses duchés et fut surnommé le duc sans duchés. Cela explique le manque de travaux historiques sur sa vie dont même les sources restent encore ensevelies dans différents dépôts d’archives de l’Europe. La personne du duc Charles V de Lorraine est étroitement liée à l’histoire de l’Europe centrale moderne, en particulier à celle de la Hongrie à cause de son rôle joué dans la reprise de la ville de Bude (1686) et dans la reconquête du pays sur les Turcs. Son Journal des campagnes est un recueil de descriptions d’opérations militaires de 1683 jusqu’en 1689 reliées en un volume déposé dans les archives nationales autrichiennes. Cet ouvrage fut visiblement destiné à être publié, mais il ne fut édité jusqu’ici que partiellement.
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Journal du voyage fait à la mer du Sud
- Raveneau de Lussan
- 2022, Nouveau Monde
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1684. Des centaines de flibustiers français, anglais et hollandais s’associent pour se rendre en mer du Sud piller les côtes du Pérou. Parmi eux se trouve le sieur Raveneau de Lussan, décidé, comme ses compagnons, à faire fortune. Durant trois années, les aventuriers vont livrer contre les navires espagnols une série de batailles dignes de combats entre escadres d’une marine régulière. Dans son journal, Raveneau de Lussan raconte cet impressionnant périple, rythmé par les abordages et attaques de villes côtières, menant les flibustiers de Guayaquil à Acapulco. Son récit fait revivre leur quotidien à bord et sur la terre ferme, entre survie et quête effrénée de richesse. Si l’entente ne se fait pas sans heurts en particulier avec les Anglais, « pervertis par un nombre infini d’actions odieuses », l’intérêt prime et tous s’allient quand il s’agit d’attaquer des grandes villes et de mettre la main sur de nouveaux butins. Peu après leur retour de la mer du Sud, alors que la France entre en guerre contre l’Angleterre, Louis XIV décide d’amnistier puis de recruter nombre d’entre eux dans la marine royale. Le pouvoir est désormais plus favorable à la flibuste ; Raveneau de Lussan saura en profiter, conscient que son journal est un témoignage précieux sur la navigation au large des côtes de l’Amérique espagnole.
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Journal d’un rabbin lituanien du XVIIIe siècle
- Menahem Mendel Slatkine
- 2020, Honoré Champion
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Bien qu’il ne couvre qu’une courte période, allant de 1788 à 1790, le Journal d’un rabbin lituanien du XVIIIe siècle présente un intérêt majeur pour la connaissance de la vie juive dans la Lituanie d’après le Premier Partage de la Pologne (1772). Tous les aspects de cette vie dans une bourgade juive y sont abordés : les rapports sociaux entre riches et pauvres, la place des femmes, le rôle des organes communautaires et caritatifs, le rôle des institutions d’enseignement. Surtout, le lecteur y découvre une communauté dirigée par la religion, par la plus grande fidélité possible à la Torah – la loi juive. Bien qu’à cette époque, le judaïsme askhénaze fût en pleine mutation du fait de la naissance du hassidisme et l’opposition du gaon de Wilno à ce courant favorisant la prière au détriment de l’étude, de la prolongation du mouvement sabbataïste messianique, dirigé par le pseudo-messie Jacob Frank et l’apparition des Lumières « berlinoises », la communauté de Radoshko vitchi semble isolée, à l’écart de toute cette agitation. Elle n’entretenait que de faibles contacts avec l’extérieur liés à la collecte des impôts, au passage de prédicateurs itinérants ou d’émissaires du gaon ; c’était surtout grâce à un marchand de livres itinérant qui apportait à la fois la culture et les nouvelles que notre rabbin savait ce qui se passait dans le vaste monde. Des Partages de la Pologne, des réformes de la Grande Diète (1788-1791) pas un mot. L’ouvrage doté de nombreuses notes de bas de pages pour éclairer le lecteur non spécialiste du sujet est en outre augmenté de trois glossaires.
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Kourou, 1763
- Marion F. Godfroy
- 2011, Vendémiaire
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Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants parcourant les routes de France d’est en ouest pour arriver au port de la Rochelle et de là embarquer pour Cayenne : c’est l’extraordinaire aventure que mit en œuvre, en 1763, le duc de Choiseul, dans l’idée de faire pièce à la domination anglaise outre atlantique, et de créer en Guyane une colonie idéale d’où serait banni l’esclavage... Retracer cette épopée méconnue, c’est raconter l’histoire de la fascination exercée par ces terres étranges qu’on imaginait alors peuplées d’animaux fantastiques, riches d’une végétation exubérante et nourricière. Une histoire de misère et de ténacité, aussi : celles de ces familles de migrants venus du bassin rhénan, Allemands, Alsaciens, prêts à tout quitter pour échapper à la famine ou à la faillite. Une histoire de rivalités internationales, entre la France et l’Angleterre, victorieuse de la guerre de Sept ans et triomphante en Amérique du nord, mais aussi entre la France et la Hollande, solidement établie sur les rivages du Surinam. Une histoire de clans concurrents dans l’orbite du pouvoir, de faveur et de disgrâce, de rivalités familiales, Turgot contre Choiseul, et d’un idéal des Lumières dévoyé. Pour finir, une tragédie, due à l’incurie ou à la convoitise des organisateurs, autant qu’à l’épidémie, malaria et typhus, qui eut, au bout de deux années d’efforts et de luttes, raison de ce dernier rêve de gloire atlantique.
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L'Amérique avant les Etats-Unis
- Bertrand Van Ruymbeke
- 2016, Flammarion
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En 1497, l’Angleterre découvre l’Amérique : l’explorateur John Cabot, à la solde du roi Henry VII, aperçoit les rives de Terre-Neuve. C’est le début d’une aventure de près de trois siècles, au terme de laquelle naîtront les États-Unis d’Amérique. Comment s’est déroulée la conquête de ce territoire, arraché aux populations amérindiennes et aux concurrents espagnols, hollandais et français ? Comment aventuriers en quête de fortune, laissés-pour-compte de la vieille Europe, esclaves africains, marchands audacieux, se sont-ils mêlés pour bâtir de nouvelles sociétés ? Et par quelles voies ces colonies extrêmement diverses se sont-elles retrouvées ensemble sur le chemin de l’indépendance ? Dans cette grande fresque, qui fait pour la première fois la somme de toutes les connaissances sur l’Amérique anglaise, Bertrand Van Ruymbeke souligne les ruses de l’histoire : fondées sans politique prédéfinie, les colonies anglaises sont une construction du hasard. Rien ne laissait présager qu’elles deviendraient un ensemble impérial – encore moins une nation... Date de première édition : 2012.
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L'Enfer de la flibuste
- Frantz Olivié
- 2017, Anacharsis
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Au début de l’été 1686, plus de quatre-vingts forbans, pirates endurcis majoritairement français, entassés dans un petit navire, quittaient la mer des Caraïbes pour une aventure dont ils ignoraient encore tout de l’extraordinaire. Ils se rendirent par le détroit de Magellan dans la mer du Sud, l’océan Pacifique, porter la désolation sur les rives espagnoles d’Amérique, où ils devaient s’attarder pendant huit longues années. Huit ans d’errances entre le Chili et le Mexique, ponctuées d’escales aux Galápagos et autres îles perdues ; huit ans de souffrances, de périls, de pillages, de meurtres. Ils en rapportèrent un étonnant manuscrit resté inédit depuis 150 ans, qui nous a partiellement conservé la chronique de leurs péripéties. Cet ouvrage, fondé sur les textes d’époque, loin des poncifs habituels sur la piraterie, tente de raconter leur histoire.
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L'Image noire de Louis XIV
- Isaure BOITEL
- 2016, Champ Vallon
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Aux antipodes des peintures officielles, l’image noire de Louis XIV, ciselée de son vivant, connut une large diffusion à travers toute l’Europe. Gravures, médailles, épigrammes et libelles circulant au crépuscule du Grand Siècle déconstruisirent, une à une, les images glorieuses du souverain, pour ne retenir que la misère imposée au peuple, la fiscalité excessive, l’ambition, la tyrannie, la vanité, les faiblesses multiples, militaires, sexuelles ou intellectuelles de Louis le Grand. Ces satires féroces, pour la première fois rassemblées dans ce livre, permettent de découvrir comment des artistes anglais, néerlandais et français firent du Roi Soleil l’incarnation du despotisme et de la barbarie. Élaborées au moment où émerge le pouvoir de la presse, relayées par des chansons et des pamphlets moqueurs, ces créations témoignent d’une politisation de plus en plus accrue des Européens à l’aube du siècle des Lumières. En retraçant la genèse de cet imaginaire, en dévoilant la richesse et l’humour de ces œuvres infamantes, puis en se penchant sur les effets qu’elles produisirent, cette étude, qui repose sur un ensemble de 216 estampes, 90 médailles, sans oublier un média inattendu, des cartes à jouer, propose un regard neuf sur le règne du « plus grand roi du monde ». Cet « envers du Soleil », qui touche toute la société, depuis les milieux populaires, dans les coffeehouses de Londres, jusqu’aux cercles les plus savants, témoigne de la force subversive et désacralisante d’une culture européenne des images.
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La question de l’opinion publique est un thème fondamental dans les sciences humaines, comme elle se pose dans la vie de nos démocraties. Cette notion, à la fois vague et essentielle, a une histoire. Quand et comment une société dans son ensemble pouvait-elle exprimer ses jugements ? Des historiens interrogent la généalogie de cette notion en s’intéressant aux Temps modernes, avant la métamorphose de la Révolution. En effet, dans la plupart des pays européens et surtout en France, les systèmes politiques se méfiaient de l’opinion publique. De nombreux exemples vivants, une réflexion multiforme, des découvertes surprenantes : ce livre approfondit un thème important pour tout amateur d’histoire et pour tout citoyen.
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L'alimentation en Europe à l'époque moderne
- Philippe Meyzie
- 2010, Armand Colin
- Show Description Hide Description
De la découverte des produits du Nouveau Monde à la naissance du restaurant, l’alimentation en Europe connaît de profondes transformations entre le XVIe et le XIXe siècle. C’est pendant cette période que la culture alimentaire européenne, c’est-à-dire l’ensemble des valeurs et des pratiques liées à l’alimentation et partagées par une large partie de la population, change grâce à l’essor de la circulation des produits et des modes, aux progrès de l’agriculture, à la libération de la gourmandise et aux nouveaux besoins de consommation. Cet ouvrage s’intéresse donc à une histoire en mouvement, où l’échange joue un rôle fondamental dans la construction et la diversification de la culture alimentaire à partir du XVIe siècle. En adoptant une perspective européenne et en mobilisant une historiographie variée, il propose une large synthèse sur l’alimentation à l’époque moderne et ouvre de nouvelles perspectives. Entre consommations et imaginaire, ce parcours historique à travers la diversité du boire et du manger permet de mieux comprendre, en s’intéressant à ses racines, l’alimentation d’aujourd’hui.
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L'année des quatre dauphins
- Olivier Chaline
- 2011, Flammarion
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L’année tragique. Comment évoquer autrement ces mois tissés de noir qui ont vu se succéder quatre dauphins à la cour de Louis XIV ? En avril 1711, le vieux roi perd son fils, emporté en quelques jours par la petite vérole. Sa tristesse est immense, mais Louis sait qu’il a en son petit-fils, le duc de Bourgogne, un successeur digne de lui. L’espoir tourne court : en février 1712, le jeune homme succombe à une maladie foudroyante ; trois semaines plus tard, le fils de celui-ci, le duc de Bretagne, devenu dauphin l’espace d’un mois, meurt à son tour. Louis est pétrifié de chagrin, la France semble saisie d’horreur, l’Europe entière a les yeux fixés sur Versailles en deuil, frappé par ce qui ressemble à une malédiction… L’avenir de la dynastie des Bourbons, cet arbre jadis si puissant, repose sur un enfant de deux ans, arrière-petit-fils du Roi-Soleil dont les chances de survie semblent bien compromises. Ce moment crépusculaire, raconté d’une plume magnifique par Olivier Chaline, offre un portrait exceptionnel de Louis XIV, accablé par la douleur, mais gardant la tête haute et, jusqu’au bout, le sens de la majesté. Date de première édition : 2009.
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L'art de négocier sous Louis XIV
- François de Callières
- 2015, Nouveau Monde
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Paru en 1716, cet ouvrage est un classique de l’art de négocier, à l’origine de théories contemporaines de la diplomatie et de la négociation. Callières y propose sa conception sur le désordre du monde et sur le remède que la négociation peut lui apporter. Il décrit les qualités que doit posséder le sage et habile négociateur. Bien que largement oubliée depuis sa publication, L’art de négocier a récemment trouvé une seconde jeunesse des plus surprenantes. Traduit en anglais au début du XXe siècle, il devient un classique. Le livre n’est nullement considéré comme une source historique mais bien comme un manuel pouvant encore apporter des enseignements utiles aux diplomates. Cette position se renforce encore en 1963 avec la publication d’une nouvelle édition qui met en valeur l’importance de la recherche de solutions équilibrées, de la négociation comme coopération et non comme compétition. Le livre est ainsi peu à peu passé du monde de la diplomatie à celui de l’entreprise : il n’est pas rare qu’il figure au rayon « management » aux États-Unis et cet usage en a fait un classique international avec des traductions polonaise, portugaise ou japonaise. La destinée de l’œuvre est donc des plus originales. Date de première édition : 1716.
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L'exécution publique à Paris au XVIIIe siècle
- Pascal BASTIEN
- 2013, Champ Vallon
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Au carrefour des paroles, des écritures et du spectacle, Pascal Bastien entend expliquer les rituels de l’exécution dans le Paris du XVIIIe siècle: bourreaux, condamnés, greffiers et confesseurs partagèrent et échangèrent, avec la foule et les magistrats, un « savoir-dire » du droit qu’on aurait tort de réduire trop simplement à la potence ou au bûcher. Hors des tribunaux, où la procédure était tenue secrète jusqu’au droit révolutionnaire, l’exécution publique fut un moyen de communiquer le droit par une mise en mots et en images du verdict. Elle fut aussi un instrument dynamique et efficace du lien social entre l’État royal et ses sujets ; de fait, la peine devint au XVIIIe siècle l’espace et l’instant d’un nouveau jugement, celui des justiciables à l’égard de leur justice. Plus que le châtiment à proprement parler, il s’agit ici de reconstituer et d’analyser les différentes articulations du spectacle de la peine à Paris au XVIIIe siècle.
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S’il n’a jamais été autant question d’« histoire-monde », c’est souvent la même histoire du monde qui s’écrit : celle de l’Europe et de son « expansion » en Afrique, en Asie et aux Amériques. Pour Romain Bertrand, il n’est d’autre remède à cet européocentrisme obstiné qu’une histoire à parts égales, tramée avec des sources qui ne soient pas seulement celles des Européens. C’est ce qu’il propose dans ce texte, en offrant le récit détaillé des premiers contacts entre Hollandais, Malais et Javanais au tournant du XVIIe siècle. Il montre que l’Europe ne détenait alors aucun avantage sur les sociétés du monde insulindien, que ce soit en matière de compétences nautiques et cartographiques, de grand négoce ou de technologies militaires. Lorsque les vaisseaux de la Première Navigation de Cornelis de Houtman jettent l’ancre en juin 1596 dans la rade de Banten, à Java, ce n’est pas à un monde « primitif » qu’ils ont affaire. Le lecteur découvre au contraire une société complexe et cosmopolite, insérée depuis des décennies dans des réseaux de commerce à grande distance, maillée de lieux de débats politique et religieux intenses et sophistiqués, qui font étrangement écho à ceux qui ont alors cours en Europe. Un livre qui propose une manière radicalement nouvelle de faire de l’histoire globale. Romain Bertrand est directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI, Sciences Po). Spécialiste de l’Indonésie moderne et contemporaine, il a consacré de nombreux travaux à la question des dominations coloniales européennes en Asie du Sud-Est.
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L'homme altéré
- Claude-Olivier DORON
- 2016, Champ Vallon
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Race, origine, souche... Autant de notions piégées qui font aujourd’hui retour, tant dans les discours politiques que dans les travaux scientifiques, mettant parfois radicalement en tension notre espace public. Ce livre propose, à travers un parcours qui embrasse une grande variété de champs entre le XVIIe et le milieu du XIXe siècle, depuis les généalogies nobiliaires ou les textes théologiques jusqu’à l’histoire naturelle et la médecine, en passant par les pratiques d’élevage, de revenir sur l’histoire complexe de ces notions, la manière dont elles furent intégrées à des savoirs hétérogènes et mobilisées dans des dispositifs de pouvoir très divers. Il ne s’agit pourtant pas d’une histoire générale de l’idée de race, encore moins d’une histoire globale du racisme. Son parti pris est d’interroger systématiquement les rapports entre la question de la race et celle, moins connue mais décisive, de la dégénérescence, c’est-à-dire de l’altération ou de l’écart par rapport aux qualités d’origine. Ce choix conduit à souligner l’importance, pour l’histoire du racisme, d’un racisme de l’altération, qui saisit les différences entre hommes moins sous le mode de l’altérité radicale, en contestant l’unité de l’espèce humaine et en absolutisant les différences, qu’en les réduisant à des versions altérées, dégradées ou attardées, de soi-même et de l’identité humaine, qu’il conviendrait de régénérer, corriger ou perfectionner. Si ce livre perturbe parfois certaines dichotomies à l’œuvre dans l’historiographie du racisme, il vise aussi à montrer combien une histoire manichéenne masque la profondeur à laquelle est inscrite la notion de race, y compris dans les savoirs les plus contemporains ; et combien plus polymorphe et malheureusement plus diffus est le racisme, entendu comme un ensemble de techniques de domination fondées sur la race. Il ne s’agit pas ici de dire où le racisme n’est pas mais bien là où on peut le trouver aussi : dans l’affirmation de l’unité de l’espèce, dans un certain humanisme universaliste ou dans le libéralisme politique. Il n’y loge ni à titre de reste ni à titre de trahison ou de contradiction : il y a ses logiques propres. Ce sont ces logiques que l’ouvrage s’efforce d’explorer.
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L'honneur du soldat
- Arnaud GUINIER
- 2014, Champ Vallon
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Au lendemain de la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748), la France s’engage dans une réforme de son appareil militaire que les défaites de la guerre de Sept ans viennent accélérer et qui se poursuit jusqu’à la Révolution. Dominées par la volonté d’améliorer l’efficacité de l’armée française, ces transformations aboutissent à une emprise sans précédent sur les corps des soldats, plus que jamais réduits au rang d’automates. Cette évolution favorise par contrecoup une réflexion nouvelle, menée en particulier par les officiers français, afin de substituer à la seule contrainte mécanique le principe d’une discipline consentie fondée en particulier sur la mobilisation d’un sens de l’honneur reconnu au soldat. À travers la mobilisation des corps, c’est ainsi le statut moral et politique de l’homme du rang qui est finalement repensé.
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L'âge d'or du Tibet
- Katia Buffetrille
- 2019, Les Belles Lettres
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Le Pays des neiges, dont le Ve dalaï-lama fut le premier à exercer les pouvoirs spirituel et temporel, a nourri les rêves les plus fantaisistes des Occidentaux. Ses hautes montagnes ont dissimulé une civilisation d’une richesse inouïe, longtemps demeurée méconnue. Le Tibet des XVIIe et XVIIIe siècles a engendré une activité intellectuelle et artistique foisonnante et transformé les institutions politiques, lui conférant un caractère unique qu’il a conservé jusqu’à l’invasion chinoise de 1950. C’est ce Tibet qu’évoque ce guide, un Tibet parfois déroutant, souvent attachant et toujours exceptionnel.
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L'épée et le sang
- Ellery SCHALK
- 2017, Champ Vallon
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Cette histoire intellectuelle du concept de noblesse aux XVIe et XVIIe siècle met en évidence le renversement de perspectives qui, dans le sillage des événements dramatiques des troubles de religion, conduit à une nouvelle conception de l’identité nobiliaire, dont les éléments se mettent en place entre 1594 et 1650: transmission héréditaire par le sang, dissociation entre noblesse et vertu, modification des marques de noblesse et finalement métamorphose réussie, après 1650, du gentilhomme du XVIe siècle, combattant valeureux mais plutôt rustre, en aristocrate cultivé, sage gestionnaire de son domaine rural. Enrichi de nombreux textes d’époque, cet ouvrage devrait, en outre, attirer l’attention par sa recherche originale sur les académies d’équitation qui permettent de mieux comprendre l’intégration de la culture au nombre des marques de la noblesse.
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La Constitutions des francs-maçons 1723
- Philippe Langlet
- 2018, Honoré Champion
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Les Constitutions maçonniques dites d’Anderson ont été publiées à Londres en 1723. Le XXe siècle a vu la parution de quelques rares traductions complètes, de celle d’Ernest Jouin en 1930 à celle de Georges Lamoine en 1995-2003. Nous présentons ici une édition avec un texte en juxtalinéaire, anglais et traduction. Cette édition entend combler un manque, celui d’une édition critique. On y propose, outre une traduction renouvelée éloignée de tout esprit partisan, les interprétations des termes proposées par les différents traducteurs depuis les premiers, un dictionnaire du vocabulaire présent dans le texte, un index des noms et un index des lieux. Nous présentons aussi les différentes traductions disponibles de la partie « Devoirs ». Ce travail inédit renouvellera le regard sur un texte qui fait toujours autorité, mais qui est plus souvent vaguement évoqué que réellement étudié.
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Quand Lavisse affirme « Louis XIV fut un roi plus espagnol que français... », il reprend un thème élaboré dans le Refuge protestant et illustré au XIXe siècle par les historiens de tendance républicaine. S’agit-il simplement de l’enregistrement d’un argument pamphlétaire? On peut penser, au contraire, que la dette de la monarchie française à l’égard de l’espagnole fut bien réelle. Les textes français du Grand Siècle témoignent de la réception d’un héritage espagnol que Versailles et l’affirmation nationale postérieure ont fini par gommer. Retrouver les traces de cette reconnaissance, c’est critiquer les fondements de l’« exception française » tout autant que de la « différence espagnole ». Date de première édition : 2003.
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La France et l'Indépendance américaine
- Olivier Chaline , Philippe Bonnichon and Charles-Philippe de Vergennes
- 2008, PUPS
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« La Fayette, nous voici ! » Les paroles du lieutenant-colonel Stanton prononcées en 1917 sur la tombe du « héros des deux mondes » sont restées fameuses. Pourtant, le rôle de la France dans l’indépendance des États-Unis ne se limite pas au départ des cent cinquante volontaires qui prirent du service dans l’Armée Continentale de George Washington. L’aide fut également diplomatique, financière et militaire dans ce qui devint un conflit mondial. À l’initiative de la Société des Cincinnati de France, des historiens américains, français, espagnols et anglais font le point des connaissances sur l’intervention de la monarchie de Louis XVI et mettent en évidence les objectifs et les stratégies des différents belligérants entre 1776 et 1783. Ils expliquent comment Français et Américains, surmontant leur vieille hostilité réciproque, ont fait l’apprentissage d’une fructueuse coopération militaire qui a permis, après la victoire navale de l’amiral de Grasse à la Chesapeake, la reddition de Yorktown à Rochambeau et Washington en 1781. Cette coopération eut des conséquences à court et à plus long terme. En dépit des aléas de l’Histoire et des intérêts parfois opposés des États, les Américains ne furent pas ingrats : on le vit en 1917, puis à nouveau en 1944.
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La France sous Louis XV
- Henri Carré
- 2013, Nouveau Monde
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Dans cet ouvrage, Henri Carré se propose de donner quelques vues d’ensemble sur le gouvernement et la société à l’époque de Louis XV, mettant volontairement en relief les aspects sacrifiés dans la plupart des manuels. Il nous offre ainsi une description de la personnalité du monarque et de la vie à la Cour, en évoquant notamment ses nombreuses maîtresses, tout en s’intéressant aux aspects particuliers de sa politique comme de la vie des Français sous son règne. Une grande partie de son étude s’intéresse ainsi aux crises sociales et aux mouvements de révolte naissants : décroissance de la population, libelles et pamphlets contre la monarchie, réclamation d’états généraux, idées insurrectionnelles et désarroi du gouvernement… Et finalement autant de pas accomplis dans la société française vers l’idée d’une révolution prochaine. Date de première édition : 1891.
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La France économique et sociale au XVIIIe siècle
- Henri Sée
- 2014, Nouveau Monde
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Le XVIIIe siècle en France est synonyme de bouleversements majeurs qui transformèrent durablement notre paysage politique, économique et social. Mais si ce siècle est connu pour son esprit « révolutionnaire », il n’en fut pas moins longuement marqué par l’Ancien Régime. Du système issu de la féodalité, où la noblesse et le clergé tiennent un rôle prééminent à l’abolition des privilèges et la naissance de la souveraineté nationale, cet ouvrage aborde l’ensemble des mutations économiques et sociales de la France des Lumières. Henri Sée y éclaire de façon magistrale cette période charnière de notre histoire, creuset de la société industrielle naissante. Date de première édition : 1925.
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La Guerre de Succession d’Espagne
- Clément Oury
- 2020, Tallandier
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Le 1er novembre 1700 s’éteint le roi Charles II d’Espagne, souverain d’un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. À la surprise générale, il désigne comme héritier le jeune Philippe, duc d’Anjou, petit-fils du Roi-Soleil. Cette décision arrime le royaume d’Espagne, immense mais à bout de souffle, à celui de France, première puissance du continent. Pour les autres États d’Europe, cette alliance est inacceptable. Le conflit qui s’ensuit représente la plus longue et la plus difficile épreuve du règne de Louis XIV. La guerre de Succession d’Espagne oppose, de 1701 à 1714, les deux rois de la Maison de Bourbon à une vaste coalition dirigée par l’Angleterre, la Hollande et l’Empereur. La France dispose alors de la plus forte armée d’Europe, invaincue depuis plus d’un demi-siècle, et d’une direction stratégique unifiée. Elle va pourtant subir une série de désastres sans précédent face aux troupes alliées commandées par le duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie. La ceinture de fer érigée par Vauban est entamée, les frontières du royaume occupées. C’est à l’étude de cette catastrophe que se consacre Clément Oury. Dans la lignée d’une histoire militaire renouvelée, il étudie la conduite des opérations depuis Versailles ou La Haye, dans les cabinets des ministres ou sur le champ de bataille. Il s’intéresse au quotidien du soldat comme à son expérience du combat aux souffrances des populations dans les zones de conflit aux réactions des opinions publiques qui, sidérées ou enthousiastes, voient s’effondrer l’image d’un Roi-Soleil invincible et menaçant. Il analyse enfin les ressorts de la résilience du royaume. Alors que le désastre paraît consommé, les dissensions entre Alliés permettent d’obtenir une paix de compromis. Celle-ci bouleverse l’agencement des pouvoirs en Europe, avec l’affirmation de la Grande-Bretagne et de la Maison d’Autriche. On ne craint plus que le royaume de Louis XIV ne prétende à l’hégémonie. Des décombres du conflit s’impose un principe diplomatique nouveau : l’équilibre des puissances.
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La Provence au service du roi (1637-1831), Tomes 1 et 2
- Frédéric d’Agay
- 2017, Honoré Champion
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À la veille de la Révolution, un tiers des amiraux, près d’un quart des officiers de marine, sont provençaux. La Provence, nous dit Michelet, « entre dans la mer… elle lui jette Marseille et Toulon ». Pour la première fois nous est raconté le destin des 1600 officiers et 130 amiraux qui, pendant deux siècles, ont jalonné l’histoire de la Marine française. Leur véritable nom est rétabli, ainsi que leur origine familiale et géographique, leur carrière et les combats menés depuis la reprise des îles de Lérins en 1637, qui entraîna la création de la Marine royale par Richelieu, jusqu’à l’établissement de l’école navale de Brest, en 1831. Nous sommes plongés dans l’univers d’une noblesse qui a bâti son destin dans la constitution – les intrigues et les alliances ne manquent pas – d’une marine au service de la Provence, du Roi et de la Religion. Elle représente un mode de fusion de plus en plus efficace tout au long du XVIIIe siècle pour la noblesse provençale, qui veut suivre les voies tracées par les plus célèbres : Forbin, Suffren ou l’amiral de Grasse. Elle donnera à ces familles gloire, honneurs et fortune. Au fil du temps se crée un réseau peint dans une fresque aux accents saint-simoniens.
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La Renaissance
- Gérald Chaix
- 2002, Armand Colin
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De la diffusion de l'imprimerie dans les années 1470 aux fragiles équilibres politiques et religieux des années 1560, la Renaissance dont il est question dans ce livre est celle tout d'abord de l'invention de l'Europe et de la conquête du monde. C'est aussi celle des « ingénieurs » et des alchimistes, des artistes et des musiciens, des humanistes et des réformateurs, de la Renaissance classique et du maniérisme, de la philologie et de la littérature. C'est également celle de la « genèse de l'État moderne », des cours, des fêtes et des ambassadeurs permanents. C'est encore celle du « beau XVIe siècle », de la croissance démographique, de l'essor économique et de l'intensification des échanges. C'est enfin celle des maladies et des famines, des guerres et des violences. Celle de l'« âpre saveur de la vie ».
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La Réforme, la Ligue et l'Édit de Nantes
- Jean-Hippolyte Mariéjol
- 2013, Nouveau Monde
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« Pourquoi lire aujourd'hui l’Histoire de France d'Ernest Lavisse ? Parce que ce monument est l'expression indépassable d'un grand moment historique et national, au croisement d'une histoire en train de se faire scientifique et d'une République en train de se faire définitive, du début du XXe siècle (1903) au lendemain de la guerre (1922). Un miroir de réfraction, le socle d'un édifice en partie détruit, en partie indestructible et dans lequel nous vivons encore, un roman qui nous permet une meilleure compréhension de ce que nous sommes par le récit de ce que nous ne sommes plus. » Pierre Nora « Le présent volume est le premier des deux que Jean-Hippolyte Mariéjol consacra à cette Histoire de France. Il couvre la période qui s'étend de la mort accidentelle d'Henri II, en 1559, à l'Édit de Nantes qui réussit en 1598, après huit guerres civiles meurtrières, à imposer durablement une coexistence pacifique entre catholiques et protestants. Il fallait la puissance de synthèse et la clarté de jugement de l'auteur pour guider le lecteur dans les péripéties compliquées des affrontements politiques et confessionnels. […] L'apport de Mariéjol à la connaissance du déroulement des événements reste essentiel aujourd'hui ; c'est à partir de la trame qu'il a solidement établie que la recherche ultérieure a pu se développer. Cette raison s'ajoute au plaisir que procure une narration allègre pour rendre sa lecture indispensable. » Ariette Jouanna. Date de première édition : 1911.
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La République des Lettres
- Marc Fumaroli
- 2015, Gallimard
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« Extérieurement, j’ai vécu à l’époque où l’expression République des Lettres désigne, plus ou moins ironiquement, le petit échiquier étroitement parisien ou festivalier, plus que jamais agité, dont les pièces du jeu annuel sont des centaines de romans, et la récompense des parties gagnées, des dizaines de prix littéraires. Intérieurement, pendant plus d’un demi-siècle, j’ai malgré tout vécu, privément avec quelques amis et, depuis moins longtemps, dans l’actuelle Académie des Inscriptions, au sein d’une République européenne des Lettres d’un tout autre genre et d’une tout autre époque. Tel aura été mon "engagement". Me dégageant de l’actualité présente sans pour autant l’ignorer, j’ai cherché à comprendre l’actualité disparue d’une société de savants lettrés solidaires où je me plaisais et qui évoluait étrangement avec une jalouse liberté de mouvement et d’esprit dans des régimes politiques et religieux qui, selon nos critères actuels, passent pour despotiques. Cette étrangeté ou, si l’on préfère, ce paradoxe continue à me fasciner, bien que peu à peu j’aie mieux compris le secret avantage dont jouissaient, en pleine connaissance de cause, mes amis (et objets d’étude) : celui de savoir vivre sur deux étages du temps, l’un se réfléchissant dans l’autre, l’un hors du temps parce que fruit mûr du temps, l’Antiquité gréco-romaine, et l’autre dans un tout autre temps historique, en voie à son tour de mûrissement, mais cette fois sans le réflecteur des "humanités", et de plus en plus déboussolé depuis que ce miroir lui a été ôté. » Marc Fumaroli.
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La Révocation de l'édit de Nantes ou les faiblesses d'un État
- Philippe Joutard
- 2018, Gallimard
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Le mercredi 17 octobre 1685 est un jour parfaitement ordinaire. Louis XIV, qui réside à Fontainebleau, chasse le matin, assiste le soir à une comédie, et dans l’intervalle signe l’édit révoquant l’édit de Nantes, régissant depuis 1598 les rapports entre catholiques et protestants. Très vite apparurent les conséquences désastreuses, tant intérieures qu’internationales, de cette volonté d’éradiquer la religion réformée. Contemporains puis historiens se sont interrogés sur les circonstances et les responsabilités de la décision. Le parti ici pris par Philippe Joutard est celui du temps long : l’importance de l’édit de Fontainebleau tient autant dans les violences de sa première application que dans sa longévité active. Comment expliquer l’incapacité de 'révoquer la Révocation' en plein siècle des Lumières, avec des dirigeants souvent indifférents en matière religieuse ? Cette permanence, malgré les preuves de son inefficacité, crée une véritable 'culture de la Révocation' qui est facteur d’intolérance et marque durablement l’histoire de notre pays. Au-delà de l'émancipation civile des protestants par la Révolution, les résonances de l’événement, dont la mémoire était encore vivante au XIXe siècle, alimenteront le combat républicain pour la laïcité.
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