Études philosophiques

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Accuser et séduire
- Jean Starobinski
- 2012, Gallimard
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« Rousseau procéda à la manière des prédicateurs. Il accusa le mal, pour mieux annoncer le remède. C'est “l'indignation de la vertu”, assure-t-il, qui marqua le début de sa vocation “philosophique”, lorsqu'un concours d'académie souleva la question des conséquences du “rétablissement des sciences et des arts”, c'est-à-dire de la Renaissance. Son indignation, son ressentiment ont alors fait naître en lui une éloquence dont il ignorait encore tout le pouvoir. Il a jugé nécessaire de remonter aux premiers temps de l'histoire humaine, et le modèle qu'il en a proposé lui a valu d'être considéré comme l'un des fondateurs de l'anthropologie. Il parvint à loger dans son roman La Nouvelle Héloïse tout à la fois un lieu où vivre et des voyages couvrant la terre entière. Certains de ses lecteurs furent séduits au point de vouloir tout quitter pour vivre à ses côtés, comme s'il avait fondé un ordre religieux. Ce singulier attrait s'exerce encore. » Jean Starobinski.
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Anatomie d’un Homme-Dieu
- Deborah Miglietta
- 2019, Honoré Champion
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Figure dissimulant le secret du vivant, le corps suscite à la Renaissance, où l’anatomie est en plein renouveau, un intérêt sans égal. Tommaso Campanella (1568-1639) partage ce regard anatomique et l’applique au corps du Christ. En quoi la connaissance du fonctionnement du corps de l’Homme-Dieu peut-elle faire progresser l’expertise médicale et philosophique sur l’homme en général ? Le Christ se présente pour le philosophe calabrais comme l’exemple du perfectionnement de toute corporéité humaine. Ainsi, sa nouvelle Christologie est-elle inséparable d’une remise en cause de sa physiologie et de sa gnoséologie, s’insérant dans son projet de restauration du savoir, à la lumière de sa métaphysique des primalités. Médecin et théologien, Campanella marche dans les pas de Ficin et de Telesio, naturalisant la plupart des dogmes qu’il entreprend de traiter. Il puise aux sources les plus variées, des Évangiles apocryphes aux Pères de l’Église, jusqu’aux illustrations les plus récentes des anatomistes. Les enjeux de ce syncrétisme audacieux se multiplient, car il n’y a pas de division dans le savoir : la science et la foi sont pour lui les deux volets d’un unique hymne à Dieu.
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Comment les hommes deviennent-ils humains ? Cette interrogation anime les « sciences humaines ». Mais celles-ci, remarque Ricœur, se dispersent dans de multiples disciplines et tendent à l’homme un miroir brisé. D’où l’« urgence » à ses yeux d’une anthropologie philosophique, qui a une histoire plus ancienne mais qu’il croit riche encore de ressources inemployées. Cela ne l’empêche pas de dialoguer avec la psychanalyse, l’histoire, la sociologie, l’ethnologie ou les sciences du langage, et de déployer ainsi une réflexion parfaitement actuelle et ouverte. Car il n’y a décidément pas de réponse simple à la question : qu’est-ce que l’homme ? « Volontaire » et « involontaire », « agir » et « souffrir », « autonomie » et « vulnérabilité », « capacité » et « fragilité », « identité » et « altérité » : c’est par ces tensions que Ricœur, pour sa part, exprime une telle complexité. Les textes ici réunis offrent ainsi une vue d’ensemble de sa propre philosophie, depuis sa conférence sur « l’attention », prononcée en 1939, jusqu’à son discours de réception du prix Kluge sur les « capacités personnelles » et la « reconnaissance mutuelle », rédigé en 2004 quelques mois avant sa mort.
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Anthropologie philosophique est une mémoire de l'historicité de l'individu. Le je vis précédant le je pense y expose la « gradation des valeurs bourgeoises et la marche de la pensée moderne ». Une philosophie de la vie puise dans sa propre histoire pour montrer que ce qui importe est chaque fois « la question que l'homme se pose à lui-même, et non la façon d'y répondre », et cette histoire lui est nécessaire pour inventer des « formes nouvelles d'existence ». L'érudition n'y cherche pas des doctrines, mais une aventure. C'est pourquoi ce qui est dit ici de Platon, de Montaigne, reste toujours nouveau : non une philosophie, mais « l'exercice de la philosophie ». Henri Meschonnic. Date de première édition : 1953.
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Arnauld
- Francesco Paolo Adorno
- 2005, Les Belles Lettres
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Antoine Arnauld, dit le Grand Arnauld (1612-1694), théologien janséniste, grammairien et logicien, a bien servi la philosophie : interlocuteur de Descartes correspondant de Leibniz, éditeur des Pensées de Pascal, il est l’un de ceux qui ont le plus contribué à légitimer le cartésianisme. Foucault et Chomsky se sont intéressés à sa Logique ou art de penser (écrite avec Pierre Nicole) et à sa Grammaire générale et raisonnée de Port Royal (écrite avec Claude Lancelot), nées de la controverse qui a opposé jansénistes, jésuites et Curie romaine au XVIIe siècle. Sa théorie des idées, construite en opposition à celle de Malebranche, constitue une étape importante dans la constitution du problème de l’idéalité – qui trouvera son aboutissement chez Kant. Plusieurs raisons, par conséquent, de revenir sur une œuvre méconnue. On commence par rappeler le contexte dans lequel le jansénisme est né, on situe ensuite Arnauld relativement à Descartes, au cartésianisme et à la philosophie en général, et on précise sa doctrine, principalement sa conception de l’homme déchu, on détaille également sa morale. Après quoi, on restitue les grands thèmes de sa Logique et de sa Grammaire. On examine enfin la théorie des idées d’Arnauld et on fait le point sur son retour dans le champ des sciences cognitives.
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Autour du « Neveu de Rameau » de Diderot
- Anne-Marie Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Le Neveu de Rameau allie la profondeur de l’interrogation philosophique à la jubilation de l’écriture. Les études réunies ici, tout en tenant compte de l’abondante littérature critique qui lui a été consacrée apportent leur éclairage propre à l’analyse de la satire, de l’art du dialogue, de la pantomime et de la confrontation des points de vue sur la morale. Dans leur diversité d’approche, elles rendent compte de la foisonnante richesse d’une œuvre irréductible à une lecture univoque. Elles sont accompagnées d’une introduction et de notices sur les personnes et les œuvres mentionnées dans le texte, aussi bien théâtrales que musicales, qui permettent de le replacer dans son environnement historique et social et élucident les obscurités liées aux nombreuses allusions à l’actualité de l’époque. L’ensemble constitue un excellent instrument de travail aussi bien pour aborder le Neveu de Rameau que pour en approfondir l’étude.
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Averroès
- Dominique Urvoy
- 2008, Flammarion
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Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198, Averroès (Ibn Rushd) fut l’un des penseurs les plus universels du Moyen Âge musulman : tout à la fois médecin, cadi, juriste, philosophe, il s’est intéressé à l’ensemble des savoirs profanes et religieux de son temps. Ce polygraphe dont le grand œuvre – le cycle des commentaires d’Aristote – fera découvrir la pensée du premier maître à l’Occident chrétien est aussi le témoin des bouleversements qui ébranlent alors l’Andalousie : Averroès n’a guère plus de vingt ans quand la révolution almohade fond sur le pays, emportant le fragile édifice almoravide, et il devient dès lors un homme public, habitué des cours royales. Il connaît la faveur et l’exil, mais écrit inlassablement. L’immense postérité intellectuelle d’Averroès n’a d’égale que l’ampleur des entreprises de récupération dont il a fait l’objet. Les lacunes qui grèvent cette existence mythique ont en effet favorisé la floraison des représentations partisanes : incarnation de la rationalité philosophique selon les uns, théologien éminent selon les autres, Averroès est devenu le fantoche de ses disciples et hagiographes. En faisant cette œuvre biographique, Dominique Urvoy veut donner la mesure de celui qui fut, avant la lettre, un intellectuel musulman : un esprit curieux, cherchant à concilier sagesse et loi religieuse, en quête d’un statut qui restait à inventer. Date de première édition : 1998.
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Bachelard
- Vincent Bontems
- 2010, Les Belles Lettres
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Gaston Bachelard (1884-1962), figure exemplaire de l’école laïque – boursier d’origine modeste, il finira par occuper la chaire d’histoire et de philosophie des sciences de la Sorbonne – est un penseur non conventionnel : s’appuyant sur une physique, une chimie et des mathématiques en pleine révolution, mais aussi sur Freud et Jung (réinterprétés), il a construit une épistémologie d’un rationalisme subtil qui a largement fait école, comprenant le progrès de la science comme une suite de discontinuités, métaphysicien, il s’est opposé à Bergson sur le problème du temps, défendant une philosophie de l’instant contre sa philosophie de la durée, il a aussi renouvelé l’approche de la poésie, en donnant une importance inédite à l’Imaginaire. On examine ici l’œuvre foisonnante de Bachelard : son épistémologie, depuis l’Essai sur la connaissance approchée jusqu’au Matérialisme rationnel en passant par La Philosophie du non et Le Nouvel Esprit scientifique, sa « métaphysique », ramassée dans L’Intuition de l’instant et La Dialectique de la durée, sa poétique, depuis La Psychanalyse du feu jusqu’à La Poétique de la rêverie en passant par L’Eau et les rêves et La Poétique de l’espace. On s’intéresse enfin à la nombreuse postérité de Bachelard.
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Bellone ou la pente de la guerre
- Roger Caillois
- 2012, Flammarion
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Cet ouvrage, méconnu, de Roger Caillois, servi par une incroyable érudition, présente un propos original sur la guerre, et fait tomber quelques idées reçues, notamment sur l’humanisme pacifiant, l’égalité et les droits de l’homme. La guerre, d’abord limitée, réglée par l’honneur, et le fait d’une caste guerrière, devient, avec l’apparition de l’État moderne et de la démocratie, le fondement et la préoccupation principale de la vie politique. Pour Caillois, la guerre remplit aussi dans la société mécanisée la même fonction que la fête dans la société primitive : elle exerce la même fascination et « constitue la seule manifestation du sacré que le monde contemporain ait su produire, à la mesure des moyens et des ressources gigantesques dont il dispose ». Bellone, écrit au début des années 1950, n’est pas seulement une dénonciation de la « guerre totale » et du nazisme, mais montre la pente qui conduit de la démocratie au totalitarisme. Date de première édition : 1963.
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Berkeley
- André Scala
- 2007, Les Belles Lettres
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George Berkeley (1685-1753), Irlandais, anglican, évêque, philosophe atypique, est célèbre pour la formule « esse est percipi » : être c’est être perçu. Cette formule signifie ceci : ce que nous appelons objet ou chose n’existe qu’en tant qu’il est perçu, seul ce qui a un esprit ou une intelligence perçoit, l’esprit ou l’intelligence ne perçoit que des idées, donc ce que nous appelons chose ou objet est une idée qui n’existe que dans (pour) un esprit ou une intelligence qui le perçoit. Identifier l’être et le perçu, rien n’est plus singulier dans l’histoire de la philosophie – même dans celle du sens commun : pour être perçu il faut bien être, d’abord. Berkeley a laissé de nombreux essais, traités, dialogues philosophiques et sermons. Sa philosophie, appelée immatérialisme, est dirigée contre toutes les formes de matérialisme, en particulier celles qui croient en la substance matérielle. Si matière il y a, elle est un système de signes, un langage. La puissance et la vigueur de sa pensée ont nourri bien des philosophes. Hume s’en est inspiré pour la critique des idées abstraites et Mill pour l’associationnisme. Emerson y a puisé l’articulation entre la philosophie et la pauvreté, la phénoménologie, des intuitions sur la conscience et le monde, Wittgenstein une philosophie du langage et Bergson la nature des idées. La philosophie de Berkeley peut offrir à notre temps distrait, où le lien entre le perçu et le percevoir est lâche, des instruments de reconquête de l’attention et de la présence de l’esprit au monde.
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Cahiers de Lorient, Tome II
- Alain
- 1964, Gallimard
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Alain a raconté, dans l'Histoire de mes pensées, qu'au début de sa carrière il enseigna pendant sept ans au lycée de Lorient et commença d'écrire des chroniques pour venir en aide à un journal local, sans argent ni rédacteurs : « C'était, dit-il, raisonnable et plat. Je le voyais bien. Alain, qui entre alors en scène, commença très mal. Il écrivait comme un professeur... Tout métier veut apprentissage. » Mais quand il remplaça le gamin chargé des faits divers, au galop, et sans signer, « le style se montra de lui-même dans ces improvisations ». Il chercha le secret de cette éloquence. « Alors j'achetai le premier des trois cahiers que j'ai encore, où je m'exerçais tous les jours. » Et il connut le bonheur d'écrire. Les textes qui remplissent ces trois cahiers sont des propos avant les Propos. On y trouve déjà beaucoup des thèmes qui seront, toute sa vie, ceux d'Alain. Sur la guerre, sur l'amour, sur le rire, sur l'action, la doctrine prend forme. Parfois le fameux « trait » de l'écrivain futur illumine un instant la phrase. En d'autres endroits manquent, par trop de sérieux apparent, les métaphores, les mythes, les dieux qui feront la poésie de la prose d'Alain. Mais rien n'est plus intéressant que d'étudier le premier état d'une pensée qui allait si vite s'approfondir, et de découvrir, dans les écrits de jeunesse de notre maître, ce que fut la jeunesse de l'homme.
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Cavaillès
- Hourya Benis-Sinaceur
- 2013, Les Belles Lettres
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Le nom de Jean Cavaillès évoque pour les uns le héros de la Résistance, le combattant intrépide fusillé à 40 ans par les Allemands, pour les autres le philosophe brillant qui a proposé une conception neuve de la pensée logique. Cet homme ne fait pourtant qu’un, l’unité de la pensée abstraite et de l’action concrète s’arrimant chez lui dans une même disposition éthique, disposition à prendre des risques, à vivre le risque – théorique ou pratique – comme la solution exigée par un problème rationnellement posé. Or ce chemin qui va de la position d’un problème théorique à l’invention de sa solution, le philosophe Cavaillès se demande s’il est nécessaire ou contingent. L’apparition de la théorie des ensembles de Cantor par exemple est-elle le fruit nécessaire du développement de la mathématique ou bien un événement contingent qui aurait non seulement pu ne pas se produire mais se produire selon une autre modalité ? Mais si plusieurs mathématiques différentes peuvent coexister, n’est-ce pas le modèle le plus rigoureux du savoir qui perd d’un coup son unité et sa nécessité ? Le problème de Cavaillès est de trouver comment d’un univers ancien peut sortir un nouvel univers, comment on peut allier la continuité de la démarche rationnelle et la rupture des concepts. Ce sont les voies utilisées par Cavaillès pour résoudre cette question que le livre d’Hourya Benis Sinaceur dégage avec une grande clarté. Loin de perdre le lecteur profane dans des considérations mathématiques et logiques qui le dépasseraient, l’auteur s’emploie à cerner l’originalité de la pensée philosophique de Cavaillès, en montrant comment il fait jouer les unes contre les autres les sources philosophiques auxquelles il puise pour construire une histoire du sens absolument singulière, irréductible à l’une ou l’autre des philosophies qui l’alimentent pourtant. Entre Frege et Bolzano du côté d’une conception objectiviste des idées, et Hegel et Husserl du côté d’une logique subjectiviste, c’est-à-dire de la conscience, Cavaillès tisse une « voie moyenne » : une dialectique matérielle (du contenu) sans sujet.
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Chair et langage
- Françoise Dastur
- 2016, Les Belles Lettres
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L’œuvre de Merleau-Ponty se situe au confluent de deux traditions de pensée : la philosophie française, de Descartes à Maine de Biran et Bergson, et la phénoménologie husserlienne et heideggérienne. C’est le rapport à cette seconde tradition de pensée, la plus déterminante du point de vue de l’évolution interne de l’œuvre, que les essais réunis ici ont entrepris de mettre en évidence. Il s’agit en effet, en suivant l’évolution de la pensée de Merleau-Ponty, de la Phénoménologie de la perception à sa dernière œuvre inachevée, Le Visible et l’invisible, de montrer que l’interpénétration de deux thématiques fondamentales, celle de la corporéité et de la chair, qui lui vient de Husserl, et celle du langage et de l’expression, qui le conduit dans une proximité toujours plus étroite avec Heidegger, lui a permis de former le projet d’une « ontologie indirecte » et de rompre ainsi décisivement avec le subjectivisme moderne.
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Cicéron
- Clara Auvray-Assayas
- 2006, Les Belles Lettres
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Cicéron (– 106 / – 43), avocat, théoricien de la parole, philosophe et homme politique, est connu pour ses plaidoiries (contre Verrès, Catilina ou Clodius), son éloquence qui a longtemps servi de modèle, ses discours politiques (les Philippiques) et sa participation aux derniers sursauts de la République romaine. Son œuvre philosophique, longtemps fréquentée entre autres par saint Augustin, Érasme, Montaigne, Gassendi et Voltaire, est, depuis le début du XIXe siècle, traitée comme une source documentaire : on lit Cicéron pour retrouver les stoïciens, les épicuriens et les néo-académiciens… Le but de ce livre est de faire (re)connaître le projet philosophique qui donne sa cohérence à l’ensemble de l’œuvre, de L’Orateur à La Divination, en passant notamment par La République, les Académiques, Des termes extrêmes des biens et des maux, les Tusculanes et La Nature des Dieux, de rouvrir des perspectives à ceux qui réfléchissent sur la parole publique, le politique et sur les règles éthiques qu’impose l’appartenance à une communauté de droit. Cicéron veut replacer au cœur de l’espace politique la philosophie – à Rome, retirée à l’ombre des écoles – et il fixe les conditions qui redonnent une légitimité au discours et à l’action politiques : philosophie pour le citoyen, pour l’homme concret, plongé dans la vie publique, devant ordonner ses idées et les communiquer par des mots propres à convaincre, qui juge toujours dans l’urgence avec peu ou pas de critères, philosophie sceptique, qui ne donne son approbation – sa notion clé – qu’après examen méthodique.
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Comte
- Laurent Fedi
- 2000, Les Belles Lettres
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Trop souvent perçu à travers le prisme des « positivismes » ultérieurs, Auguste Comte (1798-1857) mérite d’être redécouvert. Son œuvre, complexe, témoigne d’une grande ambition socio-politique : « terminer la Révolution. » Au vu du mouvement historique engagé par la révolution industrielle et par la généralisation des concepts scientifiques, Auguste Comte veut en effet accélérer l’unification de la société à l’échelle de la planète, en découvrant le « système » du savoir et du pouvoir de cette nouvelle configuration. Il invente la « sociologie » pour théoriser et réaliser un type d’organisation sociale qui ne soit ni individualiste ni oppressif. Puis il édifie une « religion positive », sorte de socio-anthropologie qui articule les composantes de l’activité humaine (masculin/féminin, cœur/raison etc.) dans un dispositif de stimulations réciproques et de régulations afin d’orienter savoir, désir et travail vers la « Déesse Humanité ». Ce livre s’efforce de restituer la profonde originalité du positivisme de Comte, sans toutefois en gommer certains aspects inquiétants.
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Confessions
- Marc Foglia
- 2015, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral du livre X, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Conserver / Restaurer
- Jean-Pierre Cometti
- 2016, Gallimard
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La conservation et la restauration des œuvres d’art sont en apparence les deux faces d’une même réalité. Les musées n’ont-ils pas pour mission d’exposer et de préserver leurs œuvres ? Mais c’est compter sans une extension inédite des biens culturels et la propension à y inclure les choses les plus diverses, à commencer par les plus contemporaines. En sorte que ces deux missions deviennent contradictoires. Les termes qui caractérisent cette situation nouvelle (« patrimoine », « curateur » qui s’est substitué à « commissaire », etc.) indiquent la grande transformation : sous l’effet du marché de l’art internationalisé et de la place qu’il occupe dans le monde de la finance, les œuvres sont désormais des biens qui, au même titre que d’autres, ont un prix plus qu’une valeur. S’ajoute l’importance prise par leur dimension contemporaine, puisque la mémoire dans nos sociétés est indissociable d’un rapport à l’histoire désormais centré non plus sur le passé mais sur le présent – un présent sans futur et qui est à lui-même son propre horizon. La patrimonialisation du présent brasse les cultures les plus hétérogènes, le passé et le présent, l’homogène et l’exogène, l’ordinaire et l’extraordinaire. Elle fait croître le souci qui entoure désormais les productions contemporaines, y compris dans leurs composantes techniques, singulièrement créditées d’une valeur que leur obsolescence particulière rend d’autant plus digne d’intérêt.
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Corps et âmes
- Jérôme Baschet
- 2016, Flammarion
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Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d’un Moyen Âge dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l’âme : d’un côté, un corps coupable, source du péché, de l’autre, une âme pure tournée vers Dieu. Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Âge chrétien a développé une pensée positive du lien entre l’âme et le corps, soucieuse de valoriser l’unité psychosomatique de la personne. Ce modèle a permis de penser non seulement l’être humain mais aussi l’ordre social dont l’Église est alors l’institution dominante. Reconnu pour l’originalité de ses travaux historiques, Jérôme Baschet examine dans son entier les conceptions de la personne humaine. Chemin faisant, le genre est évoqué à travers la distinction du masculin et du féminin, tout comme les représentations de l’au-delà et celles de l’âme – qui prend forme corporelle au paradis ou en enfer. Mais l’ouvrage dépasse les limites habituelles du Moyen Âge en prolongeant l’analyse jusqu’au moment où, avec Descartes et Locke, s’impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d’autre qu’à elle-même. Décloisonnant sa réflexion, l’auteur s’attache aux différentes perceptions de la personne dans d’autres cultures, de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l’Afrique ou la Nouvelle-Guinée ; un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l’humain et mettre à distance l’idée moderne du moi.
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Correspondance
- Jacques Maritain and Emmanuel Mounier
- 2016, Desclée de Brouwer
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Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n’était qu’une sélection de lettres illustrant la genèse de l’ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l’image que l’on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. À l’instar d’Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de « filleul » de Jacques Maritain, de « fils aimant » : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s’appuyant sur les jalons forts de sa pensée – tels l’humanisme intégral, les moyens pauvres, « l’exister avec le peuple » ou l’amitié civique, l’ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une œuvre commune – mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N’est-il pas symbolique qu’emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 « un soir Péguy, un soir Maritain » ?
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Correspondance 1933-1963
- Hannah Arendt and Kurt Blumenfeld
- 2012, Desclée de Brouwer
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Si Hannah Arendt (1906-1975) est connue et reconnue aujourd’hui comme l’une des grandes figures de la philosophie et de la pensée politique contemporaine, on la perçoit sans doute moins comme une épistolière. Après avoir pu découvrir sa correspondance avec Karl Jaspers, le public français a désormais accès à ses lettres échangées avec Kurt Blumenfeld (1884-1963), grande figure du sionisme et à qui Hannah Arendt dédia son essai Sur l’antisémitisme. Dans ces lettres s’exprime d’abord une amitié toute gratuite, ce bonheur du partage des idées et du quotidien. Même si l’exil, le déracinement, touche les deux correspondants, l’une résidant aux États-Unis, l’autre parti en Israël, le respect et la distance n’entament pas une forte affection réciproque. Et d’un point de vue plus intellectuel, cette correspondance est l’occasion de prolonger la réflexion sur l’antisémitisme et le sionisme, ouverte par le premier tome des Origines du totalitarisme. Une belle leçon de dialogue et de reconnaissance. Date de première édition : 1998.
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De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu’à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance avec des philosophes fort célèbres, et d’autres moins connus, ainsi qu’avec de grands intellectuels. De ses maîtres en logique des années 1910, Gottlob Frege et Bertrand Russell, à ses collègues, élèves et disciples des années de Cambridge, en passant par les économistes John Maynard Keynes ou Piero Sraffa ou l’architecte Paul Engelmann, l’ouvrage regroupe l’ensemble de ces échanges. Au fil de cette riche activité épistolaire se découvre un penseur désavouant l’esprit de système sur lequel il avait d’abord misé, ne cessant de remettre sur le métier ses questions en vue d’un livre toujours resté à venir, et convaincu que seule la discussion philosophique peut instruire dans le courage de la pensée. Sa correspondance dévoile aussi un intellectuel partageant avec George Edward Moore une véritable passion pour la musique, se nourrissant de littérature à travers un très large éventail de lectures, et attentif à la découverte freudienne. Elle révèle enfin un homme d’une intransigeance totale, aussi bien à l’égard de lui-même qu’à l’égard de ses proches, mais doté d’un bel humour pince-sans-rire. La personnalité de Wittgenstein autant que sa démarche philosophique s’éclairent ainsi d’un jour inattendu.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, d’un extrait de l’introduction, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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D'Alembert
- Michel Paty
- 1998, Les Belles Lettres
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Jean le Rond d’Alembert (1717-1783), connu pour avoir dirigé l’Encyclopédie avec Denis Diderot, est une figure clé du siècle des Lumières. Mathématicien, il a ouvert de nouvelles voies au développement des méthodes de calcul mathématique, physicien, il a unifié les principes de la mécanique des solides et des fluides, et fait faire des progrès considérables à l’astronomie mathématique, philosophe enfin, il a, développant une véritable épistémologie avant la lettre, examiné de manière critique la genèse et la signification des connaissances scientifiques, s’intéressant notamment à la question de leur domaine de validité, ainsi qu’aux conditions de leur application. D’Alembert témoigne vigoureusement du nouveau rapport qui s’instaure, à l’époque des Lumières, entre les sciences et la philosophie. Son œuvre, qui s’inscrit dans une double filiation, newtonienne et cartésienne, a été déterminante pour le développement d’une conception pleinement rationnelle de la physique mathématique, exprimée dans les œuvres marquantes de ses disciples, la Mécanique analytique de Lagrange et la Mécanique céleste de Laplace, et son influence, ainsi que celle de sa philosophie, directe sur Condorcet, se fera encore sentir au long du XIXe siècle.
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Que se passe-t-il dans l’espace allemand durant la période délicate qui s’étend de la Révolution française au Congrès de Vienne ? C’est là, au centre de l’Europe, que surgissent les orateurs romantiques. Mais peut-on alors parler de rupture radicale avec les Lumières et de refondation de la modernité européenne dans l’ordre du discours ? Pour répondre à ces questions toujours d’actualité, Christine de Gemeaux interroge les notions d’éloquence et de médiation. Dans une démarche qu’elle applique à Kant, à Adam Müller, grande figure du romantisme politique, mais aussi à des acteurs moins connus de l’histoire culturelle et politique, tels George Campbell des Lumières écossaises et Daniel Jenisch, de la philosophie populaire allemande, elle analyse une évolution décisive : le passage de la philosophie et de la rhétorique traditionnelles aux sciences humaines et à l’éloquence moderne, autrement dit à la communication. Ce livre montre que « rupture » signifie ici « refondation » : autour de 1800, la tradition oratoire, ressourcée à l’Antiquité, réincante la parole et fait surgir l’espace public et ses acteurs : les intellectuels. On y découvre Adam Müller, l’un des premiers grands orateurs de la nation allemande, l’artisan, face à la France, d’une dynamique intégratrice dans ce qui deviendra « l’espace communicationnel » cher à Jürgen Habermas.
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Plus le mouvement des idées modernes nous semble familier et irrésistible, moins nous éprouvons le désir de connaître notre situation. Savons-nous vraiment ce que nous voulons en nous réclamant des Lumières ou de leurs succédanés ? Partagés entre le constat d’un retour de la religion et de son effacement, nous sommes aujourd’hui plus désemparés que jamais face à cette question. Avec Friedrich Heinrich Jacobi (1743-1819), nous apprenons à lire les auteurs qui sont à l’origine de ce projet inouï de rationalisation dont nous avons cruellement perdu l’intelligence. Le propos de ce livre est de comprendre pourquoi Jacobi discerne « un malentendu de la raison avec elle-même » qui sera gros de l’avenir. Les métamorphoses du problème théologico-politique ont engendré différentes doctrines qui embrouillent l’écheveau de la foi et de la raison. Or la grandeur de Kant réside dans son effort de clarification : dans quelle mesure Kant parvint-il à « enchaîner Protée » ? Jacobi ravive le souvenir du conflit entre Athènes et Jérusalem auquel les Modernes ont l’illusion d’échapper en transformant les idées en idéaux et les hommes en Polyphèmes.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte des chapitres 1 à 8 de la partie I du tome II, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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De la recherche de la vérité, livre II, parties II et III
- Cyril Morana
- 2006, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral des parties II et III du livre II, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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Deleuze
- Alberto Gualandi
- 1998, Les Belles Lettres
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Gilles Deleuze (1925-1995), est une des figures les plus controversées et les plus séduisantes de la philosophie contemporaine. Sa pensée, synonyme pour beaucoup de l’événement-Mai 68, semble avoir été oubliée par les milieux philosophiques institutionnels. Génie rusé ou innocent tricheur : à quoi tient la singularité de ce penseur excentrique ? Ce livre essaye de répondre à cette question en soutenant que l’inactualité et le décalage de Deleuze sont une conséquence de sa conception de l’être immanent, de son désir de coupler de façon systématique une philosophie « égalitaire » de la Pensée-Culture à une philosophie « univoque » de l’être-Nature. Dans cette perspective, les concepts deleuziens (intensité, synthèses, séries, corps-sans-organe, pli, réseau, rhizome, éternel revenir de la différence, etc.) sont éclaircis et rattachés, dans leur nouveauté, à la grande tradition philosophique occidentale. Apparaît alors une image presque classique de l’auteur de Différence et répétition, L’anti-Oedipe, Nietzsche et la philosophie et Spinoza et le problème de l’expression.
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La réception de Diderot depuis ses premiers écrits jusqu’au moment de la célébration, en 1913, dans un climat politique et idéologique tendu, du bicentenaire de sa naissance, est riche en péripéties. C’est au cours de ces cent trente années qu’ont eu lieu les principaux débats et affrontements, parfois passionnés, sur l’importance et le rôle du philosophe. Rien de moins serein que cette histoire, qui épouse les fluctuations de l’Histoire et accompagne la progressive découverte de l’œuvre. Par-delà Diderot, c’est aussi la perception des Lumières, célébrées ou mises en accusation, qui est en cause. On trouvera ici l’essentiel des textes critiques consacrés au maître d’œuvre de l’Encyclopédie.
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Denis Diderot-Sophie Volland
- Jacques Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Il n’est pas de meilleure définition du statut des Lettres à Sophie Volland que cette phrase admirable de Diderot : « Pour moi dans l’éloignement où je suis de vous, je ne sache rien qui vous rapproche de moi, comme de vous dire tout et de vous rendre présente à mes actions par mon récit ». Le langage de l’absence se solde donc par un supplément de présence. À partir de cette hypothèse de travail, la présente étude aborde successivement quatre aspects. Tout d’abord les « Situations », à propos desquelles on examine les données fondamentales de l’intrigue, et les tensions stylistiques qu’elles provoquent. Un deuxième chapitre est consacré aux « Médiations » qui s’établissent à travers les lettres entre les présents et les absents. Le troisième chapitre aborde plus directement les problèmes de l’amour, de l’absence et du désir. Une quatrième partie regroupe, en les simplifiant, les catégories principales à partir desquelles s’articule le discours du philosophe amoureux : la vie et la mort, le bonheur, la beauté, le destin et la sagesse. Une « philosophie qui relève l’humanité », telle est la conclusion, optimiste ou utopique selon le gré de chacun, vers laquelle s’oriente notre réflexion.
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Derrida
- Benoît Peeters
- 2010, Flammarion
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Écrire la vie de Jacques Derrida (1930-2004), c’est raconter l’histoire d’un petit Juif d’Alger, exclu de l’école à douze ans, qui devint le philosophe français le plus traduit dans le monde, l’histoire d’un homme fragile et tourmenté qui, jusqu’au bout, continua de se percevoir comme un « mal aimé » de l’université française. C’est faire revivre des mondes aussi différents que l’Algérie d’avant l’Indépendance, le microcosme de l’École normale supérieure, la nébuleuse structuraliste, les turbulences de l’après-68. C’est évoquer une exceptionnelle série d’amitiés avec des écrivains et philosophes de premier plan, de Louis Althusser à Maurice Blanchot, de Jean Genet à Hélène Cixous, en passant par Emmanuel Levinas et Jean-Luc Nancy. C’est reconstituer une non moins longue série de polémiques, riches en enjeux mais souvent brutales, avec des penseurs comme Claude Lévi-Strauss, Michel Foucault, Jacques Lacan, John R. Searle ou Jürgen Habermas, ainsi que plusieurs affaires qui débordèrent largement les cercles académiques, dont les plus fameuses concernèrent Heidegger et Paul de Man. C’est retracer une série d’engagements politiques courageux, en faveur de Nelson Mandela, des sans-papiers ou du mariage gay. C’est relater la fortune d’un concept – la déconstruction – et son extraordinaire influence, bien au-delà du monde philosophique, sur les études littéraires, l’architecture, le droit, la théologie, le féminisme, les queer ou les postcolonial studies. Pour écrire cette biographie passionnante et riche en surprises, Benoît Peeters a interrogé plus d’une centaine de témoins. Il est aussi le premier à avoir pris connaissance de l’immense archive personnelle accumulée par Jacques Derrida tout au long de sa vie ainsi que de nombreuses correspondances. Son livre renouvelle en profondeur notre vision de celui qui restera sans doute comme le philosophe majeur de la seconde moitié du XXe siècle.
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Derrida
- Jean-Michel Salanskis
- 2010, Les Belles Lettres
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Jacques Derrida (1930-2004) n’est pas seulement un membre de la génération subversive des années 60-70, il a en quelque sorte régné sur ce moment philosophique. Sa manière était plus austère, son propos moins exaltant, mais il passait pour le plus brillant, s’avérait comme le plus fécond et devançait les autres dans la reconnaissance internationale. Les adeptes de chacun des autres le connaissaient et reconnaissaient, il les réunissait, en un sens. Il fut compté, d’ailleurs, comme le plus exaspérant par tous ceux qui sentaient dans ce moment un jeu trouble à l’égard de la rationalité. Il est encore trop proche de nos vies pour que l’on puisse prétendre rendre entièrement justice aux milliers de lignes de son œuvre. Avec le présent ouvrage, on entend seulement offrir aux « amateurs » une introduction à une pensée difficile, accomplir un premier repérage de ce qu’elle a fait, de la manière dont elle nous a marqués et dont elle peut nous inspirer. On commence par exposer la pensée centrale de Derrida, celle dont le mot déconstruction signifie le programme. On raconte ensuite quelque chose du parcours de Derrida, du voyage de son écriture parmi les pays et les enjeux de la culture. Puis on décrit Derrida dans l’activité chez lui fondamentale de la lecture des philosophes, en prenant l’exemple de ses discussions de Husserl, Levinas et Heidegger. Enfin, on évoque sa postérité et les prolongements que sa pensée pourrait connaître.
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Ce livre met au jour et analyse certaines implications formelles de la philosophie de Spinoza créatrices de difficultés d’interprétation. Il s’agit, en premier lieu, de l’établissement par le système lui-même d’une relation nécessaire entre des ensembles de thèses disjoints qui aboutit à ce que l’un de ces ensembles impose à un ou plusieurs autres des orientations ou des caractéristiques problématiques voire aporétiques ; en second lieu, toujours à propos de ce qui ressort d’implications formelles aux conséquences incertaines, des relations qui interviennent entre des ensembles de thèses et des figures. Les figures sont des représentations de choses ou d’états de chose – de l’eau, du sang, une chandelle et sa flamme – auxquelles Spinoza attribue la fonction d’appuyer un argument précis. Leur singularité tient à ce qu’elles prolongent ou accompagnent l’enchaînement de propositions philosophiques qui n’ont pas un rapport immédiatement évident ou explicite avec leur fonction première. Une figure nous renseigne sur autre chose que son objet premier et, par conséquent, ou bien éclaire d’un jour neuf des arguments théoriques auxquelles elle était liée de manière inapparente, ou bien nous oriente vers des confins où le système se perd certes un peu, mais, au moins autant, rencontre les conditions de son extension à des expériences ou à des manières d’être imprévues et, à bien des égards, surprenantes. Dans son enquête, l’auteur examine quelles formes peut prendre la constitution d’une linguistique spinoziste à même de rendre possible l’expression par la langue de ce qui est de l’ordre de la Pensée ; quels sont les tenants et aboutissants d’une interprétation des Lemmes de l’Éthique II ; enfin, quels longs cheminements conduisent du thème de la suppression de l’extériorité – condition pour un être quelconque d’une existence d’une durée illimitée – au thème de la complète altérité des natures respectives de celui qui vénère et de celui qui est l’objet de cette vénération – condition d’un sentiment d’amour extatique voire sacré.
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Dictionnaire de la demeurance
- Francis Jacques
- 2016, Honoré Champion
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Un enjeu lexicologique : que la chouette habite le dictionnaire. Il y a un âge de l’abécédaire, quand le philosophe revient à sa langue pour imprimer sa marque au lexique. Pour cette recherche lexicologique sur le concept de permanence (ici : demeurance), nous nous sommes placés au cœur du paradigme temporel, afin de mobiliser les locutions et tournures de la langue pour enrichir le trésor de la langue philosophique. En philosophe du langage et du texte, j’ai tenté d’élucider les décisions de méthode qui forgent son lexique. Les événements sont plus réels et les formes plus pérennes que les choses, les dispositions que les états de conscience, les processus que les structures. Il fallait restaurer l’épaisseur métaphysique, théologique, scientifique, poétique de la notion de permanence. Notre méthode est érotétique (on s’interroge), catégoriale (on rayonne autour du foyer catégorial permanence-pérennité-précarité) et textologique (on convoque le pluriel des types de textes). C’est un impératif nouveau pour l’espèce : happée par le court terme, notre modernité est malade de précarité. J’ai voulu raviver le visage plus qu’à demi effacé de la permanence comme un défi : introduire son concept ; lui garder une fonction catégoriale dans la recherche. Sujet orphelin, moins exploré que l’histoire, la durée ou l’évolution, il concerne pourtant la survie de l’humain. Soit à inaugurer une relation de demeurance au plus intime de la gouvernance humaine du temps. La nécessité de prendre pied dans la durée, le rapide changement de notre rapport au corps, à la mort, à la procréation, et surtout le sens johannique du demeurer en Dieu par l’amour sont recentrés contre la précarité du site humain, par la pérennité de l’espérance. Cela importe à la conception de la vérité. Les Septante avaient choisi de rendre le mot biblique qui signifie permanence, ‘èmèt’, par le grec ‘alètheia’, vérité. Refaisons donc nos permanences. On commence par le paradoxe : seul le changement est permanent. On continue par l’aporie : l’être n’est-il pas détrôné par le flux du devenir ? Même si la sagesse orientale s’imprègne d’un principe d’impermanence : notre vie telle une bulle d’eau ou une chandelle… Mais sa méditation millénaire sur l’âtman est une descente en soi qui préserve une source de bonté ontologique. Au lieu de déplorer l’impermanence, nous lui substituons les non-permanences que l’Occident n’en finit pas de détailler.
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Différence, différend : Deleuze et Lyotard
- Corinne Enaudeau and Frédéric Fruteau de Laclos
- 2015, Les Belles Lettres
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Gilles Deleuze et Jean-François Lyotard sont deux figures centrales de la pensée française contemporaine. Leur connivence, née dans les années 1970 alors qu’ils enseignent à l’université expérimentale de Vincennes, procède d’une critique partagée de l’humanisme classique, d’une distance comparable à l’égard du structuralisme, enfin d’une thématisation commune du désir et de la sensibilité. La publication, à deux ans d’intervalle, de L’Anti-Œdipe et d’Économie libidinale confirme cette proximité : les auteurs y soutiennent des positions éthiques et politiques tout aussi intempestives. On aurait pourtant tort de croire que leurs idées relèvent d’une même « philosophie de la différence », expression qui caractérise la seule entreprise de Deleuze. Dès les années 1980, Lyotard et Deleuze ont en effet divergé sur le sens à accorder à la psychanalyse, à l’œuvre de Wittgenstein ou encore à l’obligation morale. Le propos du présent volume est de mettre à profit quarante années de recul pour confronter à nouveaux frais ces deux représentants de la philosophie française, en restituant l’héritage, l’évolution et le prolongement de leurs pensées respectives. Les contributions ici réunies déploient le large éventail des disciplines que Deleuze et Lyotard ont explorées et discutées. Elles s’intéressent aussi bien à la période de leur plus grande proximité théorique qu’à l’apparition des différends les opposant, au moment même de l’avènement, chez Lyotard, du concept de « différend ».
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Diogène le cynique
- Étienne Helmer
- 2017, Les Belles Lettres
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Né à Sinope au IVe siècle av. J.-C. et mort à Corinthe après un long séjour à Athènes, Diogène est un personnage exubérant et scandaleux dont les provocations sont restées célèbres : il fait l’amour et se masturbe en public, éconduit Alexandre le Grand comme un importun et insulte ses contemporains. Figure de la transgression, il n’est pourtant pas un apôtre de l’ensauvagement : ce n’est pas la civilisation que Diogène conteste, mais les servitudes encombrant notre vie matérielle et les conventions nous inféodant aux puissants. Mode de vie et pensée tout ensemble, le cynisme de Diogène est une manière neuve de philosopher qui, loin des constructions théoriques complexes, reste au plus près des réalités quotidiennes. En proposant l’idéal d’une vie simple soustraite aux illusions du désir, cette philosophie offre aux individus et aux sociétés un contre-pouvoir libérateur. Sa critique des valeurs sociales et sa puissance de dérangement n’ont pas échappé à Nietzsche ni à Foucault. Elles gardent toute leur actualité pour qui s’interroge sur les bienfaits et les méfaits de la croissance économique, sur les exclusions déchirant le monde humain.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral des trois premières parties, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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Discours sur la légitimation actuelle de l'artiste
- Paul Audi
- 2012, Les Belles Lettres
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Sur quelle base reconnaît-on aujourd’hui à un individu le droit de se dénommer « artiste » ? Qui est ce « on » dont l’artiste dépend pour gagner sa légitimation ? Sur quels critères « objectifs » repose l’obtention de son statut ? Plus généralement, de quoi dépend la qualification de l’artiste ? Voilà des questions que la sociologie a souvent été amenée à résoudre avec plus ou moins de succès. Or, ici, il ne s’agit pas de cela. C’est en philosophe que je tente d’y répondre, en m’inscrivant délibérément dans le prolongement d’une interrogation déjà entamée sur le fondement à la fois éthique et esthétique de la création artistique – dans la perspective, donc, de ce que j’ai appelé l’esth/éthique. En prenant pour fil conducteur la dernière définition normative que l’Unesco a proposé de l’artiste, le présent opuscule – une conférence à l’origine, d’où sa brièveté – montre comment le critère de légitimation s’est déplacé de l’art à la culture, c’est-à-dire des œuvres (artistiques) aux produits (culturels). Je me demande ainsi, non sans vivacité et combativité, de quel monde relève ce critère qui, sous couvert du contraire, prive radicalement l’artiste de cette souveraineté qu’il avait pourtant conquise de haute lutte au nom de la modernité. Au critère de la responsabilité, toujours singulièrement assumée, de l’artiste, devrait-on préférer ceux de sa reconnaissance extérieure et mondaine, qui ne sont en réalité rien de moins que ceux dont se soutient la Culture à majuscule pour persévérer dans son être ? Le présent « Discours » est suivi d’une Discussion avec Francis Marmande au sujet de la notion de « souveraineté », au sens singulier que lui a donné Georges Bataille.
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Dissensus
- Florence Alazard , Stéphan Geonget , Laurent Gerbier and Paul-Alexis Mellet
- 2016, Honoré Champion
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Le dissensus, ce n’est pas le conflit, mais c’est l’opinion nouvelle, celle qui contraint les hommes de la Renaissance à penser la rupture ou l’opposition, et à apprendre à supporter la différence. De Jean de Marconville qui se demande « d’où procede la diversité des opinions des hommes » à Menocchio qui, face à des inquisiteurs soucieux d’identifier ses complices, soutient qu’il n’a « jamais rencontré quelqu’un qui ait ces opinions, et ces opinions qu’[il a] eues, [il] les [a] tirées de [son] cerveau », on a pensé l’apparition de la « novelleté » comme un des signes qui permettent de définir la période du XVe au XVIIe siècle. Dirigé par Florence Alazard, Stéphan Geonget, Laurent Gerbier et Paul-Alexis Mellet (tous enseignants-chercheurs au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance), ce volume pluridisciplinaire interroge la façon dont les sociétés de la première modernité réagissent aux discordances des opinions, particulièrement quand on ne se contente plus de bannir au loin celui ou ceux qui pensent différemment et quand le groupe ne vole pas en éclats mais se maintient d’une façon ou d’une autre.
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Dits et écrits, 1954-1988, Tome II
- Michel Foucault
- 1994, Gallimard
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Dits et écrits, 1954-1988, Tome III
- Michel Foucault
- 1994, Gallimard
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Dits et écrits, 1954-1988, Tome IV
- Michel Foucault
- 1994, Gallimard
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral du livre I, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Du juste au saint
- Michaël de Saint-Cheron
- 2013, Desclée de Brouwer
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À la suite du premier livre qu’il consacra à Levinas en 2006 (Entretiens avec Levinas), Michaël de Saint-Cheron approfondit ici l’opposition frontale qui est au cœur du dialogue Ricœur – Levinas sur le statut de l’Autre. Il donne une place particulière à Franz Rosenzweig et à son Étoile de la Rédemption, comme si elle était un trait d’union possible entre les approches de Ricœur et de Levinas. En appendice du livre, le lecteur trouvera l’ensemble des dialogues de Michaël de Saint-Cheron avec Paul Ricœur entre 1990 et 2000, repris ici à l’occasion du centenaire du philosophe.
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Du texte à l’action rassemble les principaux articles rédigés par Paul Ricœur depuis Le Conflit des interprétations (1969). Non sans lien avec la publication d’œuvres maîtresses – La Métaphore vive et les trois tomes de Temps et Récit –, Paul Ricœur n’a jamais cessé de s’interroger sur l’unité de son propre travail, et de déployer les divers registres de sa réflexion sous la forme d’articles, de conférences et d’essais. Du texte à l’action, qui rythme les étapes d’un parcours original – de la phénoménologie à l’herméneutique, de l’herméneutique du texte à l’herméneutique de l’action –, met l’accent sur les rapports qui interviennent entre une réflexion sur le discours et le récit, et une interrogation sur l’idéologie et l’action humaine au sein de la Cité. Ce parcours n’est pas dissociable de la volonté de confronter et d’échanger qui traverse tous ces essais : Paul Ricœur y entrecroise sa pensée avec celle de Dilthey, de Heidegger, de Gadamer, mais aussi avec les sciences humaines, l’École de Francfort, la philosophie du langage et la philosophie politique. Du texte à l’action manifeste avec éclat cette passion de philosopher qui caractérise toute l’œuvre de Paul Ricœur.
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Décréter l'image ?
- Pierre Antoine Fabre
- 2013, Les Belles Lettres
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Le décret de la XXVe session du Concile de Trente sur le culte des saints, des reliques et des images est très souvent cité, évoqué – et supposé connu. Mais est-il lu ? A-t-on jamais tenté de comprendre la place des « images » dans la procession des saints, des reliques et des images ? A-t-on pesé ce décret comme le résultat d’un travail, et non pas seulement comme le frontispice de l’art catholique « tridentin » ? A-t-on pris la mesure de la situation de ce décret, clôture d’un Concile ouvert plus de trente ans plus tôt ? Ce petit livre tente d’apporter à ces questions un début de réponse.
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Démocratie libérale ou républicaine ?
- Yasutake Miyashiro
- 2015, PUPS
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Quel est le meilleur régime démocratique ? Au fil de la modernité politique, le libéralisme et le républicanisme sont apparus comme deux offres distinctes. Après avoir subi une certaine éclipse durant la domination des diverses variantes issues du marxisme, l’option républicaine a été redécouverte et revalorisée dans la seconde moitié du XXe siècle, en sorte qu’elle continue aujourd’hui de rivaliser avec le libéralisme pour incarner les idéaux démocratiques. Force est toutefois de se demander dans quelle mesure et jusqu’à quel point la démocratie libérale et la démocratie républicaine se contredisent plus qu’elles ne se rejoignent. Ce livre examine la trajectoire de ces deux traditions de pensée et d’action en revisitant les œuvres de quatre écrivains politiques français : Alexis de Tocqueville, Jules Barni, Léon Bourgeois et Célestin Bouglé. Tocqueville montre que, si elle suit ses penchants naturels, la démocratie s’expose à affronter un inquiétant dilemme entre libéralisme et républicanisme. Sa philosophie politique propose des solutions à ce dilemme en articulant entre elles les deux conceptions. Cette problématique est reprise et développée selon des accentuations diverses par les trois autres penseurs. Animée par l’objectif de cerner l’idéal d’une éthique publique conçue en termes de justice et de solidarité, l’analyse ici proposée de ce débat entre les membres d’une famille intellectuelle divisée nourrit l’inachevable réflexion sur ce que doit être la démocratie.
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Emil Cioran
- Yves-Jean Harder
- 2015, Flammarion
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« Il y a en moi plus de confusion et de chaos que l’âme humaine ne devrait en supporter. Vous trouverez en moi tout ce que vous voudrez. » Admiré pour la noirceur et la fulgurance de son style comme l’un des penseurs les plus originaux du XXe siècle, le Roumain Cioran, qui fit le choix de vivre à Paris et de ne plus écrire qu’en français à partir de 1947, fut pour Saint-John Perse « l’un des plus grands écrivains dont puisse s’honorer notre langue ». Traversé de contradictions, le parcours humain et intellectuel de Cioran est encore aujourd’hui l’objet de débats passionnés. Les différents essais et correspondances ainsi que les études de fond, les témoignages et les souvenirs ici rassemblés éclairent ses riches dissonances. Date de première édition : 2006.
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En quête de l'impensé
- Kostas Axelos
- 2012, Les Belles Lettres
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Marquant les derniers mots d’un penseur qui n’a jamais cessé de se confronter aux questions du monde, du temps, du jeu, de la technique, En quête de l’impensé se veut le témoignage de qui, au seuil de la mort, s’attache à scruter le secret des secrets, porté par le souci de ce qui meut l’homme contemporain à une époque régie par la rationalité technique. Il en va ici de la question de l’impensé qui submerge et interpelle l’homme, de cette énigme du temps qui demande à être scrutée par ce fragment pensant du monde, taraudé par l’angoisse, pris dans l’histoire mondiale et jeté dans l’aventure techno-scientifique. Il y va de la quête de cet impensé qui suppose un éveil et une audace, mais également le pâtir et l’agir de ces « penseurs poétiques qui ont laissé derrière eux la plate recherche du bonheur ». C’est cette angoisse fondamentale que la pensée d’Axelos nous propose ici d’assumer, nous montrant qu’il est possible de frayer, en en faisant l’épreuve de manière radicale, le chemin d’une sérénité vibrante, renouvelée.
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