Études philosophiques

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Accuser et séduire
- Jean Starobinski
- 2012, Gallimard
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« Rousseau procéda à la manière des prédicateurs. Il accusa le mal, pour mieux annoncer le remède. C'est “l'indignation de la vertu”, assure-t-il, qui marqua le début de sa vocation “philosophique”, lorsqu'un concours d'académie souleva la question des conséquences du “rétablissement des sciences et des arts”, c'est-à-dire de la Renaissance. Son indignation, son ressentiment ont alors fait naître en lui une éloquence dont il ignorait encore tout le pouvoir. Il a jugé nécessaire de remonter aux premiers temps de l'histoire humaine, et le modèle qu'il en a proposé lui a valu d'être considéré comme l'un des fondateurs de l'anthropologie. Il parvint à loger dans son roman La Nouvelle Héloïse tout à la fois un lieu où vivre et des voyages couvrant la terre entière. Certains de ses lecteurs furent séduits au point de vouloir tout quitter pour vivre à ses côtés, comme s'il avait fondé un ordre religieux. Ce singulier attrait s'exerce encore. » Jean Starobinski.
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Anatomie d’un Homme-Dieu
- Deborah Miglietta
- 2019, Honoré Champion
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Figure dissimulant le secret du vivant, le corps suscite à la Renaissance, où l’anatomie est en plein renouveau, un intérêt sans égal. Tommaso Campanella (1568-1639) partage ce regard anatomique et l’applique au corps du Christ. En quoi la connaissance du fonctionnement du corps de l’Homme-Dieu peut-elle faire progresser l’expertise médicale et philosophique sur l’homme en général ? Le Christ se présente pour le philosophe calabrais comme l’exemple du perfectionnement de toute corporéité humaine. Ainsi, sa nouvelle Christologie est-elle inséparable d’une remise en cause de sa physiologie et de sa gnoséologie, s’insérant dans son projet de restauration du savoir, à la lumière de sa métaphysique des primalités. Médecin et théologien, Campanella marche dans les pas de Ficin et de Telesio, naturalisant la plupart des dogmes qu’il entreprend de traiter. Il puise aux sources les plus variées, des Évangiles apocryphes aux Pères de l’Église, jusqu’aux illustrations les plus récentes des anatomistes. Les enjeux de ce syncrétisme audacieux se multiplient, car il n’y a pas de division dans le savoir : la science et la foi sont pour lui les deux volets d’un unique hymne à Dieu.
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Comment les hommes deviennent-ils humains ? Cette interrogation anime les « sciences humaines ». Mais celles-ci, remarque Ricœur, se dispersent dans de multiples disciplines et tendent à l’homme un miroir brisé. D’où l’« urgence » à ses yeux d’une anthropologie philosophique, qui a une histoire plus ancienne mais qu’il croit riche encore de ressources inemployées. Cela ne l’empêche pas de dialoguer avec la psychanalyse, l’histoire, la sociologie, l’ethnologie ou les sciences du langage, et de déployer ainsi une réflexion parfaitement actuelle et ouverte. Car il n’y a décidément pas de réponse simple à la question : qu’est-ce que l’homme ? « Volontaire » et « involontaire », « agir » et « souffrir », « autonomie » et « vulnérabilité », « capacité » et « fragilité », « identité » et « altérité » : c’est par ces tensions que Ricœur, pour sa part, exprime une telle complexité. Les textes ici réunis offrent ainsi une vue d’ensemble de sa propre philosophie, depuis sa conférence sur « l’attention », prononcée en 1939, jusqu’à son discours de réception du prix Kluge sur les « capacités personnelles » et la « reconnaissance mutuelle », rédigé en 2004 quelques mois avant sa mort.
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Anthropologie philosophique est une mémoire de l'historicité de l'individu. Le je vis précédant le je pense y expose la « gradation des valeurs bourgeoises et la marche de la pensée moderne ». Une philosophie de la vie puise dans sa propre histoire pour montrer que ce qui importe est chaque fois « la question que l'homme se pose à lui-même, et non la façon d'y répondre », et cette histoire lui est nécessaire pour inventer des « formes nouvelles d'existence ». L'érudition n'y cherche pas des doctrines, mais une aventure. C'est pourquoi ce qui est dit ici de Platon, de Montaigne, reste toujours nouveau : non une philosophie, mais « l'exercice de la philosophie ». Henri Meschonnic. Date de première édition : 1953.
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Arnauld
- Francesco Paolo Adorno
- 2005, Les Belles Lettres
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Antoine Arnauld, dit le Grand Arnauld (1612-1694), théologien janséniste, grammairien et logicien, a bien servi la philosophie : interlocuteur de Descartes correspondant de Leibniz, éditeur des Pensées de Pascal, il est l’un de ceux qui ont le plus contribué à légitimer le cartésianisme. Foucault et Chomsky se sont intéressés à sa Logique ou art de penser (écrite avec Pierre Nicole) et à sa Grammaire générale et raisonnée de Port Royal (écrite avec Claude Lancelot), nées de la controverse qui a opposé jansénistes, jésuites et Curie romaine au XVIIe siècle. Sa théorie des idées, construite en opposition à celle de Malebranche, constitue une étape importante dans la constitution du problème de l’idéalité – qui trouvera son aboutissement chez Kant. Plusieurs raisons, par conséquent, de revenir sur une œuvre méconnue. On commence par rappeler le contexte dans lequel le jansénisme est né, on situe ensuite Arnauld relativement à Descartes, au cartésianisme et à la philosophie en général, et on précise sa doctrine, principalement sa conception de l’homme déchu, on détaille également sa morale. Après quoi, on restitue les grands thèmes de sa Logique et de sa Grammaire. On examine enfin la théorie des idées d’Arnauld et on fait le point sur son retour dans le champ des sciences cognitives.
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Autour du « Neveu de Rameau » de Diderot
- Anne-Marie Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Le Neveu de Rameau allie la profondeur de l’interrogation philosophique à la jubilation de l’écriture. Les études réunies ici, tout en tenant compte de l’abondante littérature critique qui lui a été consacrée apportent leur éclairage propre à l’analyse de la satire, de l’art du dialogue, de la pantomime et de la confrontation des points de vue sur la morale. Dans leur diversité d’approche, elles rendent compte de la foisonnante richesse d’une œuvre irréductible à une lecture univoque. Elles sont accompagnées d’une introduction et de notices sur les personnes et les œuvres mentionnées dans le texte, aussi bien théâtrales que musicales, qui permettent de le replacer dans son environnement historique et social et élucident les obscurités liées aux nombreuses allusions à l’actualité de l’époque. L’ensemble constitue un excellent instrument de travail aussi bien pour aborder le Neveu de Rameau que pour en approfondir l’étude.
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Averroès
- Dominique Urvoy
- 2008, Flammarion
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Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198, Averroès (Ibn Rushd) fut l’un des penseurs les plus universels du Moyen Âge musulman : tout à la fois médecin, cadi, juriste, philosophe, il s’est intéressé à l’ensemble des savoirs profanes et religieux de son temps. Ce polygraphe dont le grand œuvre – le cycle des commentaires d’Aristote – fera découvrir la pensée du premier maître à l’Occident chrétien est aussi le témoin des bouleversements qui ébranlent alors l’Andalousie : Averroès n’a guère plus de vingt ans quand la révolution almohade fond sur le pays, emportant le fragile édifice almoravide, et il devient dès lors un homme public, habitué des cours royales. Il connaît la faveur et l’exil, mais écrit inlassablement. L’immense postérité intellectuelle d’Averroès n’a d’égale que l’ampleur des entreprises de récupération dont il a fait l’objet. Les lacunes qui grèvent cette existence mythique ont en effet favorisé la floraison des représentations partisanes : incarnation de la rationalité philosophique selon les uns, théologien éminent selon les autres, Averroès est devenu le fantoche de ses disciples et hagiographes. En faisant cette œuvre biographique, Dominique Urvoy veut donner la mesure de celui qui fut, avant la lettre, un intellectuel musulman : un esprit curieux, cherchant à concilier sagesse et loi religieuse, en quête d’un statut qui restait à inventer. Date de première édition : 1998.
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Bachelard
- Vincent Bontems
- 2010, Les Belles Lettres
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Gaston Bachelard (1884-1962), figure exemplaire de l’école laïque – boursier d’origine modeste, il finira par occuper la chaire d’histoire et de philosophie des sciences de la Sorbonne – est un penseur non conventionnel : s’appuyant sur une physique, une chimie et des mathématiques en pleine révolution, mais aussi sur Freud et Jung (réinterprétés), il a construit une épistémologie d’un rationalisme subtil qui a largement fait école, comprenant le progrès de la science comme une suite de discontinuités, métaphysicien, il s’est opposé à Bergson sur le problème du temps, défendant une philosophie de l’instant contre sa philosophie de la durée, il a aussi renouvelé l’approche de la poésie, en donnant une importance inédite à l’Imaginaire. On examine ici l’œuvre foisonnante de Bachelard : son épistémologie, depuis l’Essai sur la connaissance approchée jusqu’au Matérialisme rationnel en passant par La Philosophie du non et Le Nouvel Esprit scientifique, sa « métaphysique », ramassée dans L’Intuition de l’instant et La Dialectique de la durée, sa poétique, depuis La Psychanalyse du feu jusqu’à La Poétique de la rêverie en passant par L’Eau et les rêves et La Poétique de l’espace. On s’intéresse enfin à la nombreuse postérité de Bachelard.
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Bellone ou la pente de la guerre
- Roger Caillois
- 2012, Flammarion
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Cet ouvrage, méconnu, de Roger Caillois, servi par une incroyable érudition, présente un propos original sur la guerre, et fait tomber quelques idées reçues, notamment sur l’humanisme pacifiant, l’égalité et les droits de l’homme. La guerre, d’abord limitée, réglée par l’honneur, et le fait d’une caste guerrière, devient, avec l’apparition de l’État moderne et de la démocratie, le fondement et la préoccupation principale de la vie politique. Pour Caillois, la guerre remplit aussi dans la société mécanisée la même fonction que la fête dans la société primitive : elle exerce la même fascination et « constitue la seule manifestation du sacré que le monde contemporain ait su produire, à la mesure des moyens et des ressources gigantesques dont il dispose ». Bellone, écrit au début des années 1950, n’est pas seulement une dénonciation de la « guerre totale » et du nazisme, mais montre la pente qui conduit de la démocratie au totalitarisme. Date de première édition : 1963.
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Berkeley
- André Scala
- 2007, Les Belles Lettres
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George Berkeley (1685-1753), Irlandais, anglican, évêque, philosophe atypique, est célèbre pour la formule « esse est percipi » : être c’est être perçu. Cette formule signifie ceci : ce que nous appelons objet ou chose n’existe qu’en tant qu’il est perçu, seul ce qui a un esprit ou une intelligence perçoit, l’esprit ou l’intelligence ne perçoit que des idées, donc ce que nous appelons chose ou objet est une idée qui n’existe que dans (pour) un esprit ou une intelligence qui le perçoit. Identifier l’être et le perçu, rien n’est plus singulier dans l’histoire de la philosophie – même dans celle du sens commun : pour être perçu il faut bien être, d’abord. Berkeley a laissé de nombreux essais, traités, dialogues philosophiques et sermons. Sa philosophie, appelée immatérialisme, est dirigée contre toutes les formes de matérialisme, en particulier celles qui croient en la substance matérielle. Si matière il y a, elle est un système de signes, un langage. La puissance et la vigueur de sa pensée ont nourri bien des philosophes. Hume s’en est inspiré pour la critique des idées abstraites et Mill pour l’associationnisme. Emerson y a puisé l’articulation entre la philosophie et la pauvreté, la phénoménologie, des intuitions sur la conscience et le monde, Wittgenstein une philosophie du langage et Bergson la nature des idées. La philosophie de Berkeley peut offrir à notre temps distrait, où le lien entre le perçu et le percevoir est lâche, des instruments de reconquête de l’attention et de la présence de l’esprit au monde.
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Cahiers de Lorient, Tome II
- Alain
- 1964, Gallimard
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Alain a raconté, dans l'Histoire de mes pensées, qu'au début de sa carrière il enseigna pendant sept ans au lycée de Lorient et commença d'écrire des chroniques pour venir en aide à un journal local, sans argent ni rédacteurs : « C'était, dit-il, raisonnable et plat. Je le voyais bien. Alain, qui entre alors en scène, commença très mal. Il écrivait comme un professeur... Tout métier veut apprentissage. » Mais quand il remplaça le gamin chargé des faits divers, au galop, et sans signer, « le style se montra de lui-même dans ces improvisations ». Il chercha le secret de cette éloquence. « Alors j'achetai le premier des trois cahiers que j'ai encore, où je m'exerçais tous les jours. » Et il connut le bonheur d'écrire. Les textes qui remplissent ces trois cahiers sont des propos avant les Propos. On y trouve déjà beaucoup des thèmes qui seront, toute sa vie, ceux d'Alain. Sur la guerre, sur l'amour, sur le rire, sur l'action, la doctrine prend forme. Parfois le fameux « trait » de l'écrivain futur illumine un instant la phrase. En d'autres endroits manquent, par trop de sérieux apparent, les métaphores, les mythes, les dieux qui feront la poésie de la prose d'Alain. Mais rien n'est plus intéressant que d'étudier le premier état d'une pensée qui allait si vite s'approfondir, et de découvrir, dans les écrits de jeunesse de notre maître, ce que fut la jeunesse de l'homme.
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Cavaillès
- Hourya Benis-Sinaceur
- 2013, Les Belles Lettres
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Le nom de Jean Cavaillès évoque pour les uns le héros de la Résistance, le combattant intrépide fusillé à 40 ans par les Allemands, pour les autres le philosophe brillant qui a proposé une conception neuve de la pensée logique. Cet homme ne fait pourtant qu’un, l’unité de la pensée abstraite et de l’action concrète s’arrimant chez lui dans une même disposition éthique, disposition à prendre des risques, à vivre le risque – théorique ou pratique – comme la solution exigée par un problème rationnellement posé. Or ce chemin qui va de la position d’un problème théorique à l’invention de sa solution, le philosophe Cavaillès se demande s’il est nécessaire ou contingent. L’apparition de la théorie des ensembles de Cantor par exemple est-elle le fruit nécessaire du développement de la mathématique ou bien un événement contingent qui aurait non seulement pu ne pas se produire mais se produire selon une autre modalité ? Mais si plusieurs mathématiques différentes peuvent coexister, n’est-ce pas le modèle le plus rigoureux du savoir qui perd d’un coup son unité et sa nécessité ? Le problème de Cavaillès est de trouver comment d’un univers ancien peut sortir un nouvel univers, comment on peut allier la continuité de la démarche rationnelle et la rupture des concepts. Ce sont les voies utilisées par Cavaillès pour résoudre cette question que le livre d’Hourya Benis Sinaceur dégage avec une grande clarté. Loin de perdre le lecteur profane dans des considérations mathématiques et logiques qui le dépasseraient, l’auteur s’emploie à cerner l’originalité de la pensée philosophique de Cavaillès, en montrant comment il fait jouer les unes contre les autres les sources philosophiques auxquelles il puise pour construire une histoire du sens absolument singulière, irréductible à l’une ou l’autre des philosophies qui l’alimentent pourtant. Entre Frege et Bolzano du côté d’une conception objectiviste des idées, et Hegel et Husserl du côté d’une logique subjectiviste, c’est-à-dire de la conscience, Cavaillès tisse une « voie moyenne » : une dialectique matérielle (du contenu) sans sujet.
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Chair et langage
- Françoise Dastur
- 2016, Les Belles Lettres
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L’œuvre de Merleau-Ponty se situe au confluent de deux traditions de pensée : la philosophie française, de Descartes à Maine de Biran et Bergson, et la phénoménologie husserlienne et heideggérienne. C’est le rapport à cette seconde tradition de pensée, la plus déterminante du point de vue de l’évolution interne de l’œuvre, que les essais réunis ici ont entrepris de mettre en évidence. Il s’agit en effet, en suivant l’évolution de la pensée de Merleau-Ponty, de la Phénoménologie de la perception à sa dernière œuvre inachevée, Le Visible et l’invisible, de montrer que l’interpénétration de deux thématiques fondamentales, celle de la corporéité et de la chair, qui lui vient de Husserl, et celle du langage et de l’expression, qui le conduit dans une proximité toujours plus étroite avec Heidegger, lui a permis de former le projet d’une « ontologie indirecte » et de rompre ainsi décisivement avec le subjectivisme moderne.
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Cicéron
- Clara Auvray-Assayas
- 2006, Les Belles Lettres
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Cicéron (– 106 / – 43), avocat, théoricien de la parole, philosophe et homme politique, est connu pour ses plaidoiries (contre Verrès, Catilina ou Clodius), son éloquence qui a longtemps servi de modèle, ses discours politiques (les Philippiques) et sa participation aux derniers sursauts de la République romaine. Son œuvre philosophique, longtemps fréquentée entre autres par saint Augustin, Érasme, Montaigne, Gassendi et Voltaire, est, depuis le début du XIXe siècle, traitée comme une source documentaire : on lit Cicéron pour retrouver les stoïciens, les épicuriens et les néo-académiciens… Le but de ce livre est de faire (re)connaître le projet philosophique qui donne sa cohérence à l’ensemble de l’œuvre, de L’Orateur à La Divination, en passant notamment par La République, les Académiques, Des termes extrêmes des biens et des maux, les Tusculanes et La Nature des Dieux, de rouvrir des perspectives à ceux qui réfléchissent sur la parole publique, le politique et sur les règles éthiques qu’impose l’appartenance à une communauté de droit. Cicéron veut replacer au cœur de l’espace politique la philosophie – à Rome, retirée à l’ombre des écoles – et il fixe les conditions qui redonnent une légitimité au discours et à l’action politiques : philosophie pour le citoyen, pour l’homme concret, plongé dans la vie publique, devant ordonner ses idées et les communiquer par des mots propres à convaincre, qui juge toujours dans l’urgence avec peu ou pas de critères, philosophie sceptique, qui ne donne son approbation – sa notion clé – qu’après examen méthodique.
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Comte
- Laurent Fedi
- 2000, Les Belles Lettres
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Trop souvent perçu à travers le prisme des « positivismes » ultérieurs, Auguste Comte (1798-1857) mérite d’être redécouvert. Son œuvre, complexe, témoigne d’une grande ambition socio-politique : « terminer la Révolution. » Au vu du mouvement historique engagé par la révolution industrielle et par la généralisation des concepts scientifiques, Auguste Comte veut en effet accélérer l’unification de la société à l’échelle de la planète, en découvrant le « système » du savoir et du pouvoir de cette nouvelle configuration. Il invente la « sociologie » pour théoriser et réaliser un type d’organisation sociale qui ne soit ni individualiste ni oppressif. Puis il édifie une « religion positive », sorte de socio-anthropologie qui articule les composantes de l’activité humaine (masculin/féminin, cœur/raison etc.) dans un dispositif de stimulations réciproques et de régulations afin d’orienter savoir, désir et travail vers la « Déesse Humanité ». Ce livre s’efforce de restituer la profonde originalité du positivisme de Comte, sans toutefois en gommer certains aspects inquiétants.
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Confessions
- Marc Foglia
- 2015, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral du livre X, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Conserver / Restaurer
- Jean-Pierre Cometti
- 2016, Gallimard
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La conservation et la restauration des œuvres d’art sont en apparence les deux faces d’une même réalité. Les musées n’ont-ils pas pour mission d’exposer et de préserver leurs œuvres ? Mais c’est compter sans une extension inédite des biens culturels et la propension à y inclure les choses les plus diverses, à commencer par les plus contemporaines. En sorte que ces deux missions deviennent contradictoires. Les termes qui caractérisent cette situation nouvelle (« patrimoine », « curateur » qui s’est substitué à « commissaire », etc.) indiquent la grande transformation : sous l’effet du marché de l’art internationalisé et de la place qu’il occupe dans le monde de la finance, les œuvres sont désormais des biens qui, au même titre que d’autres, ont un prix plus qu’une valeur. S’ajoute l’importance prise par leur dimension contemporaine, puisque la mémoire dans nos sociétés est indissociable d’un rapport à l’histoire désormais centré non plus sur le passé mais sur le présent – un présent sans futur et qui est à lui-même son propre horizon. La patrimonialisation du présent brasse les cultures les plus hétérogènes, le passé et le présent, l’homogène et l’exogène, l’ordinaire et l’extraordinaire. Elle fait croître le souci qui entoure désormais les productions contemporaines, y compris dans leurs composantes techniques, singulièrement créditées d’une valeur que leur obsolescence particulière rend d’autant plus digne d’intérêt.
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Corps et âmes
- Jérôme Baschet
- 2016, Flammarion
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Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d’un Moyen Âge dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l’âme : d’un côté, un corps coupable, source du péché, de l’autre, une âme pure tournée vers Dieu. Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Âge chrétien a développé une pensée positive du lien entre l’âme et le corps, soucieuse de valoriser l’unité psychosomatique de la personne. Ce modèle a permis de penser non seulement l’être humain mais aussi l’ordre social dont l’Église est alors l’institution dominante. Reconnu pour l’originalité de ses travaux historiques, Jérôme Baschet examine dans son entier les conceptions de la personne humaine. Chemin faisant, le genre est évoqué à travers la distinction du masculin et du féminin, tout comme les représentations de l’au-delà et celles de l’âme – qui prend forme corporelle au paradis ou en enfer. Mais l’ouvrage dépasse les limites habituelles du Moyen Âge en prolongeant l’analyse jusqu’au moment où, avec Descartes et Locke, s’impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d’autre qu’à elle-même. Décloisonnant sa réflexion, l’auteur s’attache aux différentes perceptions de la personne dans d’autres cultures, de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l’Afrique ou la Nouvelle-Guinée ; un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l’humain et mettre à distance l’idée moderne du moi.
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Correspondance
- Jacques Maritain and Emmanuel Mounier
- 2016, Desclée de Brouwer
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Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n’était qu’une sélection de lettres illustrant la genèse de l’ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l’image que l’on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. À l’instar d’Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de « filleul » de Jacques Maritain, de « fils aimant » : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s’appuyant sur les jalons forts de sa pensée – tels l’humanisme intégral, les moyens pauvres, « l’exister avec le peuple » ou l’amitié civique, l’ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une œuvre commune – mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N’est-il pas symbolique qu’emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 « un soir Péguy, un soir Maritain » ?
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Correspondance 1933-1963
- Hannah Arendt and Kurt Blumenfeld
- 2012, Desclée de Brouwer
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Si Hannah Arendt (1906-1975) est connue et reconnue aujourd’hui comme l’une des grandes figures de la philosophie et de la pensée politique contemporaine, on la perçoit sans doute moins comme une épistolière. Après avoir pu découvrir sa correspondance avec Karl Jaspers, le public français a désormais accès à ses lettres échangées avec Kurt Blumenfeld (1884-1963), grande figure du sionisme et à qui Hannah Arendt dédia son essai Sur l’antisémitisme. Dans ces lettres s’exprime d’abord une amitié toute gratuite, ce bonheur du partage des idées et du quotidien. Même si l’exil, le déracinement, touche les deux correspondants, l’une résidant aux États-Unis, l’autre parti en Israël, le respect et la distance n’entament pas une forte affection réciproque. Et d’un point de vue plus intellectuel, cette correspondance est l’occasion de prolonger la réflexion sur l’antisémitisme et le sionisme, ouverte par le premier tome des Origines du totalitarisme. Une belle leçon de dialogue et de reconnaissance. Date de première édition : 1998.
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De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu’à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance avec des philosophes fort célèbres, et d’autres moins connus, ainsi qu’avec de grands intellectuels. De ses maîtres en logique des années 1910, Gottlob Frege et Bertrand Russell, à ses collègues, élèves et disciples des années de Cambridge, en passant par les économistes John Maynard Keynes ou Piero Sraffa ou l’architecte Paul Engelmann, l’ouvrage regroupe l’ensemble de ces échanges. Au fil de cette riche activité épistolaire se découvre un penseur désavouant l’esprit de système sur lequel il avait d’abord misé, ne cessant de remettre sur le métier ses questions en vue d’un livre toujours resté à venir, et convaincu que seule la discussion philosophique peut instruire dans le courage de la pensée. Sa correspondance dévoile aussi un intellectuel partageant avec George Edward Moore une véritable passion pour la musique, se nourrissant de littérature à travers un très large éventail de lectures, et attentif à la découverte freudienne. Elle révèle enfin un homme d’une intransigeance totale, aussi bien à l’égard de lui-même qu’à l’égard de ses proches, mais doté d’un bel humour pince-sans-rire. La personnalité de Wittgenstein autant que sa démarche philosophique s’éclairent ainsi d’un jour inattendu.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, d’un extrait de l’introduction, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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D'Alembert
- Michel Paty
- 1998, Les Belles Lettres
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Jean le Rond d’Alembert (1717-1783), connu pour avoir dirigé l’Encyclopédie avec Denis Diderot, est une figure clé du siècle des Lumières. Mathématicien, il a ouvert de nouvelles voies au développement des méthodes de calcul mathématique, physicien, il a unifié les principes de la mécanique des solides et des fluides, et fait faire des progrès considérables à l’astronomie mathématique, philosophe enfin, il a, développant une véritable épistémologie avant la lettre, examiné de manière critique la genèse et la signification des connaissances scientifiques, s’intéressant notamment à la question de leur domaine de validité, ainsi qu’aux conditions de leur application. D’Alembert témoigne vigoureusement du nouveau rapport qui s’instaure, à l’époque des Lumières, entre les sciences et la philosophie. Son œuvre, qui s’inscrit dans une double filiation, newtonienne et cartésienne, a été déterminante pour le développement d’une conception pleinement rationnelle de la physique mathématique, exprimée dans les œuvres marquantes de ses disciples, la Mécanique analytique de Lagrange et la Mécanique céleste de Laplace, et son influence, ainsi que celle de sa philosophie, directe sur Condorcet, se fera encore sentir au long du XIXe siècle.
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Que se passe-t-il dans l’espace allemand durant la période délicate qui s’étend de la Révolution française au Congrès de Vienne ? C’est là, au centre de l’Europe, que surgissent les orateurs romantiques. Mais peut-on alors parler de rupture radicale avec les Lumières et de refondation de la modernité européenne dans l’ordre du discours ? Pour répondre à ces questions toujours d’actualité, Christine de Gemeaux interroge les notions d’éloquence et de médiation. Dans une démarche qu’elle applique à Kant, à Adam Müller, grande figure du romantisme politique, mais aussi à des acteurs moins connus de l’histoire culturelle et politique, tels George Campbell des Lumières écossaises et Daniel Jenisch, de la philosophie populaire allemande, elle analyse une évolution décisive : le passage de la philosophie et de la rhétorique traditionnelles aux sciences humaines et à l’éloquence moderne, autrement dit à la communication. Ce livre montre que « rupture » signifie ici « refondation » : autour de 1800, la tradition oratoire, ressourcée à l’Antiquité, réincante la parole et fait surgir l’espace public et ses acteurs : les intellectuels. On y découvre Adam Müller, l’un des premiers grands orateurs de la nation allemande, l’artisan, face à la France, d’une dynamique intégratrice dans ce qui deviendra « l’espace communicationnel » cher à Jürgen Habermas.
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Plus le mouvement des idées modernes nous semble familier et irrésistible, moins nous éprouvons le désir de connaître notre situation. Savons-nous vraiment ce que nous voulons en nous réclamant des Lumières ou de leurs succédanés ? Partagés entre le constat d’un retour de la religion et de son effacement, nous sommes aujourd’hui plus désemparés que jamais face à cette question. Avec Friedrich Heinrich Jacobi (1743-1819), nous apprenons à lire les auteurs qui sont à l’origine de ce projet inouï de rationalisation dont nous avons cruellement perdu l’intelligence. Le propos de ce livre est de comprendre pourquoi Jacobi discerne « un malentendu de la raison avec elle-même » qui sera gros de l’avenir. Les métamorphoses du problème théologico-politique ont engendré différentes doctrines qui embrouillent l’écheveau de la foi et de la raison. Or la grandeur de Kant réside dans son effort de clarification : dans quelle mesure Kant parvint-il à « enchaîner Protée » ? Jacobi ravive le souvenir du conflit entre Athènes et Jérusalem auquel les Modernes ont l’illusion d’échapper en transformant les idées en idéaux et les hommes en Polyphèmes.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte des chapitres 1 à 8 de la partie I du tome II, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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De la recherche de la vérité, livre II, parties II et III
- Cyril Morana
- 2006, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral des parties II et III du livre II, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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Deleuze
- Alberto Gualandi
- 1998, Les Belles Lettres
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Gilles Deleuze (1925-1995), est une des figures les plus controversées et les plus séduisantes de la philosophie contemporaine. Sa pensée, synonyme pour beaucoup de l’événement-Mai 68, semble avoir été oubliée par les milieux philosophiques institutionnels. Génie rusé ou innocent tricheur : à quoi tient la singularité de ce penseur excentrique ? Ce livre essaye de répondre à cette question en soutenant que l’inactualité et le décalage de Deleuze sont une conséquence de sa conception de l’être immanent, de son désir de coupler de façon systématique une philosophie « égalitaire » de la Pensée-Culture à une philosophie « univoque » de l’être-Nature. Dans cette perspective, les concepts deleuziens (intensité, synthèses, séries, corps-sans-organe, pli, réseau, rhizome, éternel revenir de la différence, etc.) sont éclaircis et rattachés, dans leur nouveauté, à la grande tradition philosophique occidentale. Apparaît alors une image presque classique de l’auteur de Différence et répétition, L’anti-Oedipe, Nietzsche et la philosophie et Spinoza et le problème de l’expression.
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La réception de Diderot depuis ses premiers écrits jusqu’au moment de la célébration, en 1913, dans un climat politique et idéologique tendu, du bicentenaire de sa naissance, est riche en péripéties. C’est au cours de ces cent trente années qu’ont eu lieu les principaux débats et affrontements, parfois passionnés, sur l’importance et le rôle du philosophe. Rien de moins serein que cette histoire, qui épouse les fluctuations de l’Histoire et accompagne la progressive découverte de l’œuvre. Par-delà Diderot, c’est aussi la perception des Lumières, célébrées ou mises en accusation, qui est en cause. On trouvera ici l’essentiel des textes critiques consacrés au maître d’œuvre de l’Encyclopédie.
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Denis Diderot-Sophie Volland
- Jacques Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Il n’est pas de meilleure définition du statut des Lettres à Sophie Volland que cette phrase admirable de Diderot : « Pour moi dans l’éloignement où je suis de vous, je ne sache rien qui vous rapproche de moi, comme de vous dire tout et de vous rendre présente à mes actions par mon récit ». Le langage de l’absence se solde donc par un supplément de présence. À partir de cette hypothèse de travail, la présente étude aborde successivement quatre aspects. Tout d’abord les « Situations », à propos desquelles on examine les données fondamentales de l’intrigue, et les tensions stylistiques qu’elles provoquent. Un deuxième chapitre est consacré aux « Médiations » qui s’établissent à travers les lettres entre les présents et les absents. Le troisième chapitre aborde plus directement les problèmes de l’amour, de l’absence et du désir. Une quatrième partie regroupe, en les simplifiant, les catégories principales à partir desquelles s’articule le discours du philosophe amoureux : la vie et la mort, le bonheur, la beauté, le destin et la sagesse. Une « philosophie qui relève l’humanité », telle est la conclusion, optimiste ou utopique selon le gré de chacun, vers laquelle s’oriente notre réflexion.
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Derrida
- Benoît Peeters
- 2010, Flammarion
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Écrire la vie de Jacques Derrida (1930-2004), c’est raconter l’histoire d’un petit Juif d’Alger, exclu de l’école à douze ans, qui devint le philosophe français le plus traduit dans le monde, l’histoire d’un homme fragile et tourmenté qui, jusqu’au bout, continua de se percevoir comme un « mal aimé » de l’université française. C’est faire revivre des mondes aussi différents que l’Algérie d’avant l’Indépendance, le microcosme de l’École normale supérieure, la nébuleuse structuraliste, les turbulences de l’après-68. C’est évoquer une exceptionnelle série d’amitiés avec des écrivains et philosophes de premier plan, de Louis Althusser à Maurice Blanchot, de Jean Genet à Hélène Cixous, en passant par Emmanuel Levinas et Jean-Luc Nancy. C’est reconstituer une non moins longue série de polémiques, riches en enjeux mais souvent brutales, avec des penseurs comme Claude Lévi-Strauss, Michel Foucault, Jacques Lacan, John R. Searle ou Jürgen Habermas, ainsi que plusieurs affaires qui débordèrent largement les cercles académiques, dont les plus fameuses concernèrent Heidegger et Paul de Man. C’est retracer une série d’engagements politiques courageux, en faveur de Nelson Mandela, des sans-papiers ou du mariage gay. C’est relater la fortune d’un concept – la déconstruction – et son extraordinaire influence, bien au-delà du monde philosophique, sur les études littéraires, l’architecture, le droit, la théologie, le féminisme, les queer ou les postcolonial studies. Pour écrire cette biographie passionnante et riche en surprises, Benoît Peeters a interrogé plus d’une centaine de témoins. Il est aussi le premier à avoir pris connaissance de l’immense archive personnelle accumulée par Jacques Derrida tout au long de sa vie ainsi que de nombreuses correspondances. Son livre renouvelle en profondeur notre vision de celui qui restera sans doute comme le philosophe majeur de la seconde moitié du XXe siècle.
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Derrida
- Jean-Michel Salanskis
- 2010, Les Belles Lettres
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Jacques Derrida (1930-2004) n’est pas seulement un membre de la génération subversive des années 60-70, il a en quelque sorte régné sur ce moment philosophique. Sa manière était plus austère, son propos moins exaltant, mais il passait pour le plus brillant, s’avérait comme le plus fécond et devançait les autres dans la reconnaissance internationale. Les adeptes de chacun des autres le connaissaient et reconnaissaient, il les réunissait, en un sens. Il fut compté, d’ailleurs, comme le plus exaspérant par tous ceux qui sentaient dans ce moment un jeu trouble à l’égard de la rationalité. Il est encore trop proche de nos vies pour que l’on puisse prétendre rendre entièrement justice aux milliers de lignes de son œuvre. Avec le présent ouvrage, on entend seulement offrir aux « amateurs » une introduction à une pensée difficile, accomplir un premier repérage de ce qu’elle a fait, de la manière dont elle nous a marqués et dont elle peut nous inspirer. On commence par exposer la pensée centrale de Derrida, celle dont le mot déconstruction signifie le programme. On raconte ensuite quelque chose du parcours de Derrida, du voyage de son écriture parmi les pays et les enjeux de la culture. Puis on décrit Derrida dans l’activité chez lui fondamentale de la lecture des philosophes, en prenant l’exemple de ses discussions de Husserl, Levinas et Heidegger. Enfin, on évoque sa postérité et les prolongements que sa pensée pourrait connaître.
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Ce livre met au jour et analyse certaines implications formelles de la philosophie de Spinoza créatrices de difficultés d’interprétation. Il s’agit, en premier lieu, de l’établissement par le système lui-même d’une relation nécessaire entre des ensembles de thèses disjoints qui aboutit à ce que l’un de ces ensembles impose à un ou plusieurs autres des orientations ou des caractéristiques problématiques voire aporétiques ; en second lieu, toujours à propos de ce qui ressort d’implications formelles aux conséquences incertaines, des relations qui interviennent entre des ensembles de thèses et des figures. Les figures sont des représentations de choses ou d’états de chose – de l’eau, du sang, une chandelle et sa flamme – auxquelles Spinoza attribue la fonction d’appuyer un argument précis. Leur singularité tient à ce qu’elles prolongent ou accompagnent l’enchaînement de propositions philosophiques qui n’ont pas un rapport immédiatement évident ou explicite avec leur fonction première. Une figure nous renseigne sur autre chose que son objet premier et, par conséquent, ou bien éclaire d’un jour neuf des arguments théoriques auxquelles elle était liée de manière inapparente, ou bien nous oriente vers des confins où le système se perd certes un peu, mais, au moins autant, rencontre les conditions de son extension à des expériences ou à des manières d’être imprévues et, à bien des égards, surprenantes. Dans son enquête, l’auteur examine quelles formes peut prendre la constitution d’une linguistique spinoziste à même de rendre possible l’expression par la langue de ce qui est de l’ordre de la Pensée ; quels sont les tenants et aboutissants d’une interprétation des Lemmes de l’Éthique II ; enfin, quels longs cheminements conduisent du thème de la suppression de l’extériorité – condition pour un être quelconque d’une existence d’une durée illimitée – au thème de la complète altérité des natures respectives de celui qui vénère et de celui qui est l’objet de cette vénération – condition d’un sentiment d’amour extatique voire sacré.
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Dictionnaire de la demeurance
- Francis Jacques
- 2016, Honoré Champion
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Un enjeu lexicologique : que la chouette habite le dictionnaire. Il y a un âge de l’abécédaire, quand le philosophe revient à sa langue pour imprimer sa marque au lexique. Pour cette recherche lexicologique sur le concept de permanence (ici : demeurance), nous nous sommes placés au cœur du paradigme temporel, afin de mobiliser les locutions et tournures de la langue pour enrichir le trésor de la langue philosophique. En philosophe du langage et du texte, j’ai tenté d’élucider les décisions de méthode qui forgent son lexique. Les événements sont plus réels et les formes plus pérennes que les choses, les dispositions que les états de conscience, les processus que les structures. Il fallait restaurer l’épaisseur métaphysique, théologique, scientifique, poétique de la notion de permanence. Notre méthode est érotétique (on s’interroge), catégoriale (on rayonne autour du foyer catégorial permanence-pérennité-précarité) et textologique (on convoque le pluriel des types de textes). C’est un impératif nouveau pour l’espèce : happée par le court terme, notre modernité est malade de précarité. J’ai voulu raviver le visage plus qu’à demi effacé de la permanence comme un défi : introduire son concept ; lui garder une fonction catégoriale dans la recherche. Sujet orphelin, moins exploré que l’histoire, la durée ou l’évolution, il concerne pourtant la survie de l’humain. Soit à inaugurer une relation de demeurance au plus intime de la gouvernance humaine du temps. La nécessité de prendre pied dans la durée, le rapide changement de notre rapport au corps, à la mort, à la procréation, et surtout le sens johannique du demeurer en Dieu par l’amour sont recentrés contre la précarité du site humain, par la pérennité de l’espérance. Cela importe à la conception de la vérité. Les Septante avaient choisi de rendre le mot biblique qui signifie permanence, ‘èmèt’, par le grec ‘alètheia’, vérité. Refaisons donc nos permanences. On commence par le paradoxe : seul le changement est permanent. On continue par l’aporie : l’être n’est-il pas détrôné par le flux du devenir ? Même si la sagesse orientale s’imprègne d’un principe d’impermanence : notre vie telle une bulle d’eau ou une chandelle… Mais sa méditation millénaire sur l’âtman est une descente en soi qui préserve une source de bonté ontologique. Au lieu de déplorer l’impermanence, nous lui substituons les non-permanences que l’Occident n’en finit pas de détailler.
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Différence, différend : Deleuze et Lyotard
- Corinne Enaudeau and Frédéric Fruteau de Laclos
- 2015, Les Belles Lettres
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Gilles Deleuze et Jean-François Lyotard sont deux figures centrales de la pensée française contemporaine. Leur connivence, née dans les années 1970 alors qu’ils enseignent à l’université expérimentale de Vincennes, procède d’une critique partagée de l’humanisme classique, d’une distance comparable à l’égard du structuralisme, enfin d’une thématisation commune du désir et de la sensibilité. La publication, à deux ans d’intervalle, de L’Anti-Œdipe et d’Économie libidinale confirme cette proximité : les auteurs y soutiennent des positions éthiques et politiques tout aussi intempestives. On aurait pourtant tort de croire que leurs idées relèvent d’une même « philosophie de la différence », expression qui caractérise la seule entreprise de Deleuze. Dès les années 1980, Lyotard et Deleuze ont en effet divergé sur le sens à accorder à la psychanalyse, à l’œuvre de Wittgenstein ou encore à l’obligation morale. Le propos du présent volume est de mettre à profit quarante années de recul pour confronter à nouveaux frais ces deux représentants de la philosophie française, en restituant l’héritage, l’évolution et le prolongement de leurs pensées respectives. Les contributions ici réunies déploient le large éventail des disciplines que Deleuze et Lyotard ont explorées et discutées. Elles s’intéressent aussi bien à la période de leur plus grande proximité théorique qu’à l’apparition des différends les opposant, au moment même de l’avènement, chez Lyotard, du concept de « différend ».
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Diogène le cynique
- Étienne Helmer
- 2017, Les Belles Lettres
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Né à Sinope au IVe siècle av. J.-C. et mort à Corinthe après un long séjour à Athènes, Diogène est un personnage exubérant et scandaleux dont les provocations sont restées célèbres : il fait l’amour et se masturbe en public, éconduit Alexandre le Grand comme un importun et insulte ses contemporains. Figure de la transgression, il n’est pourtant pas un apôtre de l’ensauvagement : ce n’est pas la civilisation que Diogène conteste, mais les servitudes encombrant notre vie matérielle et les conventions nous inféodant aux puissants. Mode de vie et pensée tout ensemble, le cynisme de Diogène est une manière neuve de philosopher qui, loin des constructions théoriques complexes, reste au plus près des réalités quotidiennes. En proposant l’idéal d’une vie simple soustraite aux illusions du désir, cette philosophie offre aux individus et aux sociétés un contre-pouvoir libérateur. Sa critique des valeurs sociales et sa puissance de dérangement n’ont pas échappé à Nietzsche ni à Foucault. Elles gardent toute leur actualité pour qui s’interroge sur les bienfaits et les méfaits de la croissance économique, sur les exclusions déchirant le monde humain.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral des trois premières parties, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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Discours sur la légitimation actuelle de l'artiste
- Paul Audi
- 2012, Les Belles Lettres
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Sur quelle base reconnaît-on aujourd’hui à un individu le droit de se dénommer « artiste » ? Qui est ce « on » dont l’artiste dépend pour gagner sa légitimation ? Sur quels critères « objectifs » repose l’obtention de son statut ? Plus généralement, de quoi dépend la qualification de l’artiste ? Voilà des questions que la sociologie a souvent été amenée à résoudre avec plus ou moins de succès. Or, ici, il ne s’agit pas de cela. C’est en philosophe que je tente d’y répondre, en m’inscrivant délibérément dans le prolongement d’une interrogation déjà entamée sur le fondement à la fois éthique et esthétique de la création artistique – dans la perspective, donc, de ce que j’ai appelé l’esth/éthique. En prenant pour fil conducteur la dernière définition normative que l’Unesco a proposé de l’artiste, le présent opuscule – une conférence à l’origine, d’où sa brièveté – montre comment le critère de légitimation s’est déplacé de l’art à la culture, c’est-à-dire des œuvres (artistiques) aux produits (culturels). Je me demande ainsi, non sans vivacité et combativité, de quel monde relève ce critère qui, sous couvert du contraire, prive radicalement l’artiste de cette souveraineté qu’il avait pourtant conquise de haute lutte au nom de la modernité. Au critère de la responsabilité, toujours singulièrement assumée, de l’artiste, devrait-on préférer ceux de sa reconnaissance extérieure et mondaine, qui ne sont en réalité rien de moins que ceux dont se soutient la Culture à majuscule pour persévérer dans son être ? Le présent « Discours » est suivi d’une Discussion avec Francis Marmande au sujet de la notion de « souveraineté », au sens singulier que lui a donné Georges Bataille.
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Dissensus
- Florence Alazard , Stéphan Geonget , Laurent Gerbier and Paul-Alexis Mellet
- 2016, Honoré Champion
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Le dissensus, ce n’est pas le conflit, mais c’est l’opinion nouvelle, celle qui contraint les hommes de la Renaissance à penser la rupture ou l’opposition, et à apprendre à supporter la différence. De Jean de Marconville qui se demande « d’où procede la diversité des opinions des hommes » à Menocchio qui, face à des inquisiteurs soucieux d’identifier ses complices, soutient qu’il n’a « jamais rencontré quelqu’un qui ait ces opinions, et ces opinions qu’[il a] eues, [il] les [a] tirées de [son] cerveau », on a pensé l’apparition de la « novelleté » comme un des signes qui permettent de définir la période du XVe au XVIIe siècle. Dirigé par Florence Alazard, Stéphan Geonget, Laurent Gerbier et Paul-Alexis Mellet (tous enseignants-chercheurs au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance), ce volume pluridisciplinaire interroge la façon dont les sociétés de la première modernité réagissent aux discordances des opinions, particulièrement quand on ne se contente plus de bannir au loin celui ou ceux qui pensent différemment et quand le groupe ne vole pas en éclats mais se maintient d’une façon ou d’une autre.
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Dits et écrits, 1954-1988, Tome II
- Michel Foucault
- 1994, Gallimard
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Dits et écrits, 1954-1988, Tome III
- Michel Foucault
- 1994, Gallimard
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Dits et écrits, 1954-1988, Tome IV
- Michel Foucault
- 1994, Gallimard
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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d'avoir commencé à écrire, je n'aurais jamais le courage de l'entreprendre. Je ne l'écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. [...] Je suis un expérimentateur en ce sens que j'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant. » Michel Foucault, 1978. Ces Dits et écrits, qui réunissent, parallèlement à ses grands livres, la totalité des textes publiés du vivant de Michel Foucault (1926-1984), constituent l'autobiographie intellectuelle de l'un des grands esprits du XXe siècle. On y découvre l'immensité de sa culture, la variété de ses préoccupations, une curiosité toujours en éveil, une liberté et une générosité de parole et d'engagement, qui permettent de mieux cerner le personnage et éclairent la lecture de ses ouvrages. Publiés dans l'ordre chronologique, ces conférences, préfaces, articles, essais et entretiens, croisés avec la biographie qui les précède, donnent la possibilité de suivre les cheminements de sa pensée, son perpétuel renouvellement.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral du livre I, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Du juste au saint
- Michaël de Saint-Cheron
- 2013, Desclée de Brouwer
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À la suite du premier livre qu’il consacra à Levinas en 2006 (Entretiens avec Levinas), Michaël de Saint-Cheron approfondit ici l’opposition frontale qui est au cœur du dialogue Ricœur – Levinas sur le statut de l’Autre. Il donne une place particulière à Franz Rosenzweig et à son Étoile de la Rédemption, comme si elle était un trait d’union possible entre les approches de Ricœur et de Levinas. En appendice du livre, le lecteur trouvera l’ensemble des dialogues de Michaël de Saint-Cheron avec Paul Ricœur entre 1990 et 2000, repris ici à l’occasion du centenaire du philosophe.
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Du texte à l’action rassemble les principaux articles rédigés par Paul Ricœur depuis Le Conflit des interprétations (1969). Non sans lien avec la publication d’œuvres maîtresses – La Métaphore vive et les trois tomes de Temps et Récit –, Paul Ricœur n’a jamais cessé de s’interroger sur l’unité de son propre travail, et de déployer les divers registres de sa réflexion sous la forme d’articles, de conférences et d’essais. Du texte à l’action, qui rythme les étapes d’un parcours original – de la phénoménologie à l’herméneutique, de l’herméneutique du texte à l’herméneutique de l’action –, met l’accent sur les rapports qui interviennent entre une réflexion sur le discours et le récit, et une interrogation sur l’idéologie et l’action humaine au sein de la Cité. Ce parcours n’est pas dissociable de la volonté de confronter et d’échanger qui traverse tous ces essais : Paul Ricœur y entrecroise sa pensée avec celle de Dilthey, de Heidegger, de Gadamer, mais aussi avec les sciences humaines, l’École de Francfort, la philosophie du langage et la philosophie politique. Du texte à l’action manifeste avec éclat cette passion de philosopher qui caractérise toute l’œuvre de Paul Ricœur.
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Décréter l'image ?
- Pierre Antoine Fabre
- 2013, Les Belles Lettres
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Le décret de la XXVe session du Concile de Trente sur le culte des saints, des reliques et des images est très souvent cité, évoqué – et supposé connu. Mais est-il lu ? A-t-on jamais tenté de comprendre la place des « images » dans la procession des saints, des reliques et des images ? A-t-on pesé ce décret comme le résultat d’un travail, et non pas seulement comme le frontispice de l’art catholique « tridentin » ? A-t-on pris la mesure de la situation de ce décret, clôture d’un Concile ouvert plus de trente ans plus tôt ? Ce petit livre tente d’apporter à ces questions un début de réponse.
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Démocratie libérale ou républicaine ?
- Yasutake Miyashiro
- 2015, PUPS
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Quel est le meilleur régime démocratique ? Au fil de la modernité politique, le libéralisme et le républicanisme sont apparus comme deux offres distinctes. Après avoir subi une certaine éclipse durant la domination des diverses variantes issues du marxisme, l’option républicaine a été redécouverte et revalorisée dans la seconde moitié du XXe siècle, en sorte qu’elle continue aujourd’hui de rivaliser avec le libéralisme pour incarner les idéaux démocratiques. Force est toutefois de se demander dans quelle mesure et jusqu’à quel point la démocratie libérale et la démocratie républicaine se contredisent plus qu’elles ne se rejoignent. Ce livre examine la trajectoire de ces deux traditions de pensée et d’action en revisitant les œuvres de quatre écrivains politiques français : Alexis de Tocqueville, Jules Barni, Léon Bourgeois et Célestin Bouglé. Tocqueville montre que, si elle suit ses penchants naturels, la démocratie s’expose à affronter un inquiétant dilemme entre libéralisme et républicanisme. Sa philosophie politique propose des solutions à ce dilemme en articulant entre elles les deux conceptions. Cette problématique est reprise et développée selon des accentuations diverses par les trois autres penseurs. Animée par l’objectif de cerner l’idéal d’une éthique publique conçue en termes de justice et de solidarité, l’analyse ici proposée de ce débat entre les membres d’une famille intellectuelle divisée nourrit l’inachevable réflexion sur ce que doit être la démocratie.
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Emil Cioran
- Yves-Jean Harder
- 2015, Flammarion
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« Il y a en moi plus de confusion et de chaos que l’âme humaine ne devrait en supporter. Vous trouverez en moi tout ce que vous voudrez. » Admiré pour la noirceur et la fulgurance de son style comme l’un des penseurs les plus originaux du XXe siècle, le Roumain Cioran, qui fit le choix de vivre à Paris et de ne plus écrire qu’en français à partir de 1947, fut pour Saint-John Perse « l’un des plus grands écrivains dont puisse s’honorer notre langue ». Traversé de contradictions, le parcours humain et intellectuel de Cioran est encore aujourd’hui l’objet de débats passionnés. Les différents essais et correspondances ainsi que les études de fond, les témoignages et les souvenirs ici rassemblés éclairent ses riches dissonances. Date de première édition : 2006.
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En quête de l'impensé
- Kostas Axelos
- 2012, Les Belles Lettres
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Marquant les derniers mots d’un penseur qui n’a jamais cessé de se confronter aux questions du monde, du temps, du jeu, de la technique, En quête de l’impensé se veut le témoignage de qui, au seuil de la mort, s’attache à scruter le secret des secrets, porté par le souci de ce qui meut l’homme contemporain à une époque régie par la rationalité technique. Il en va ici de la question de l’impensé qui submerge et interpelle l’homme, de cette énigme du temps qui demande à être scrutée par ce fragment pensant du monde, taraudé par l’angoisse, pris dans l’histoire mondiale et jeté dans l’aventure techno-scientifique. Il y va de la quête de cet impensé qui suppose un éveil et une audace, mais également le pâtir et l’agir de ces « penseurs poétiques qui ont laissé derrière eux la plate recherche du bonheur ». C’est cette angoisse fondamentale que la pensée d’Axelos nous propose ici d’assumer, nous montrant qu’il est possible de frayer, en en faisant l’épreuve de manière radicale, le chemin d’une sérénité vibrante, renouvelée.
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Enlightenment Liberties / Libertés des Lumières
- Guillaume Ansart , Raphaël Ehrsam , Catriona Seth and Yasmin Solomonescu
- 2018, Honoré Champion
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Cet ouvrage rassemble quatorze articles présentés lors du Séminaire international des jeunes dix-huitiémistes de la Société internationale d’étude du dix-huitième siècle (SIEDS – ISECS) qui s’est tenu à l’Université d’Indiana à Bloomington (États-Unis), du 2 au 7 juillet 2012. Le thème du séminaire, « Libertés des Lumières », a inspiré une diversité d’approches reflétant celle des conceptions de la liberté au XVIIIe siècle. Les études réunies dans ce volume relèvent d’une pluralité de disciplines, depuis l’histoire, la philosophie et la littérature jusqu’aux sciences politiques et aux études religieuses, en passant par l’histoire de l’art et du théâtre. À ce caractère interdisciplinaire de l’ouvrage s’ajoute une dimension pleinement européenne et atlantique, puisque s’y trouvent prises en compte l’Europe occidentale, la Scandinavie et l’Amérique coloniale.
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Entretiens avec Gustave Thibon
- Philippe Barthelet
- 2016, Desclée de Brouwer
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L’œuvre de Gustave Thibon (1903-2001) est immense. Il est temps de redécouvrir le sage, le métaphysicien et le poète. Ces entretiens, fruits d’un long compagnonnage, sont un « classique » qui nous introduit dans l’intimité de sa pensée. Ils nous restituent surtout la voix d’un Thibon familier des vérités éternelles, citant inépuisablement des vers (de Victor Hugo, de Mistral, de Heine ou de Lorca) ou évoquant les grandes figures qu’il a connues, de Lanza del Vasto à Jean Hugo et de Gabriel Marcel à Simone Weil qui fut, de son propre aveu, la rencontre de sa vie. Date de première édition : 2001.
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Entrevoir et vouloir : Vladimir Jankélévitch
- Lucien Jerphagnon
- 2016, Les Belles Lettres
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« Je travaille pour le XXIe siècle. » Bonne raison pour y rendre de nouveau présente cette courte initiation qu’on m’avait demandée au siècle dernier. On était alors dans ces années de l’après-guerre, où par-delà les désastres et crimes imprescriptibles, chacun se refaisait tant bien que mal une santé et un moral, et tentait de redonner un sens à l’humain. Comme tout un chacun, je cherchais des réponses, des solutions, bref, un absolu, et qui – excusez du peu – se serait traduit en mots. Des mots, on en trouvait. La mode était à l’existentialisme, au marxisme, au personnalisme et autres mots en isme. Des mots, des mots, mais d’absolu, point. Tel, du moins, que je m’en faisais l’idée – ou l’image. Jusqu’au jour où me tomba entre les mains un livre de Jankélévitch. Nous étions en 1949 : c’était la première édition du Traité des vertus. Et si je ne craignais de pousser un peu loin le pastiche, je dirais que m’advint ce qui était arrivé à saint Augustin à qui l’on avait prêté des textes de Plotin et de Porphyre : ma façon de voir s’en trouvait changée du tout au tout. Je n’aurais de cesse, à mesure que passeraient les années, que je n’aie lu l’œuvre en son entier. Mais sur le moment, comment aurais-je imaginé que onze de ces volumes me seraient offerts au cours des ans par leur auteur, avec un mot de sa main ? Date de première édition : 2008.
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Europe
- Marie Auffray-Seguette , Jean-Marc Ferry and Arnauld Leclerc
- 2015, PUPS
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L’Europe était dans l’œil du cyclone, et les économistes faisaient à la fois l’objet de toutes les suspicions et de toutes les espérances. Mais pour autant qu’elle empruntât des formes économiques et financières et connût de lourdes retombées sociales, il était devenu évident que cette crise était aussi une crise politique, une crise institutionnelle, une crise de sens et de légitimité. Le projet européen semblait privé de telos. La solidarité manquait à l’appel. L’identité commune ne parvenait pas à se construire. La citoyenneté se nichait dans les interstices de l’administration locale. La démocratie était exsangue. Les technocrates prenaient – seuls – les paris les plus périlleux. C’est une chaire de philosophie, une chaire unique en Europe : la chaire de Philosophie de l’Europe de l’université de Nantes, qui a réuni en deux temps, sur trois journées, des économistes, des politistes, des juristes, des philosophes et des parlementaires afin de réfléchir conjointement à la plurivocité de la crise européenne et tâcher de bâtir ensemble des propositions de sortie de crise lesquelles, en aucun cas, ne prétendent se tenir au bout du chemin ni délivrer assez de vérité pour clore le débat sur les causes ou sur les devenirs possibles. Car au contraire, outre la vertu du croisement des modes de lecture, outre l’affirmation de connexions et de distinctions auxquelles on était peu accoutumé (entre citoyenneté et nationalité, entre peuple et nation, entre souveraineté et autorité...), ce que ces échanges ont donné à entendre, c’est la fécondité de la crise du point de vue de la pensée critique, c’est l’étroite relation qui noue, en son principe, la crise à la critique. Voici qui nous interdit de concevoir l’issue autrement que comme un « acheminement contingent vers l’idéal », quand bien même il pourrait au fond surtout s’agir de renouer avec les fondements de l’humanisme européen exprimés en un désir de monde (cosmos) et d’égalité (polis).
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Fondements de la métaphysique des mœurs
- Olivier Dekens
- 2001, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte de la deuxième section, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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Foucault
- Pierre Billouet
- 2003, Les Belles Lettres
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Michel Foucault (1926-1984), philosophe paradoxal, professeur au Collège de France, militant politique et activiste social, a choqué un monde mal remis de la « mort de Dieu » en lui annonçant la mort prochaine de l’homme : l’« homme » n’est qu’un effet de discours (Les Mots et les Choses, 1966) et d’assujettissement disciplinaire (Surveiller et punir, 1975). Foucault l’archéologue s’est d’abord intéressé non aux « surfaces » mais aux « profondeurs » des domaines de savoir : là où s’opèrent les ruptures qui font que, sous des homonymes, les époques pensent en fait des objets différents. Ainsi a-t-il donné une Histoire de la Folie, une histoire du regard médical, Naissance de la clinique, et une histoire de la discipline, Surveiller et punir. Dans son Histoire de la sexualité (1976, 1984), Foucault a abandonné la méthode archéologique et cherché à définir une « esthétique de l’existence » en relisant les Anciens. Cet essai examine les différentes perspectives que Foucault a données de son « œuvre » et montre comment sa propre lecture de Kant lui a interdit de rester « nietzschéen »... Date de première édition : 1999.
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Friedrich Nietzsche
- Yves-Jean Harder
- 2014, Flammarion
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La philosophie de Nietzsche, à travers une morale cynique, dresse une affirmation de l’être et organise une violente critique du christianisme, allant jusqu’à affirmer que « Dieu est mort ». L’effondrement des valeurs prédit par Nietzsche permettra de libérer l’être humain de ses afflictions tout en dénonçant le risque totalitaire. Cet ouvrage reprend le meilleur du Cahier de l’Herne paru en 2006, sous la direction de Marc Crépon. Les textes sélectionnés par Yves-Jean Harder analysent la pensée de Nietzsche à partir de ses rapports avec la langue, les Grecs et la musique, pour se pencher sur sa critique de la métaphysique et l’histoire, la critique de la civilisation et de la morale, la conversion des valeurs. Comme Nietzsche le dit : la lecture de son œuvre n’est pas de celles dont on sort sans que rien n’ait changé. Date de première édition : 2006.
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Georges Canguilhem, science et non-science
- Claude Debru
- 2018, Éditions Rue d'Ulm
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Personnalité hors normes, à la fois philosophe et médecin, Georges Canguilhem (1904-1995) a communiqué à la pensée philosophique française un élan nouveau, par la puissance d’une réflexion menée au carrefour des pratiques humaines, des sciences, des techniques et de la médecine. Cet ouvrage commente certains aspects toujours actuels de son œuvre : la rationalité du pathologique et la normativité humaine, la nature de l’histoire des sciences et celle de l’activité scientifique, les rapports entre science et non-science. Rédigé par un élève de Georges Canguilhem, ce livre est une contribution à sa mémoire et un appel à suivre sa voie. Date de première édition : 2004.
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Giambattista Vico, Rationalité et politique
- Pierre Girard
- 2008, PUPS
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Un des aspects les plus audacieux de la philosophie de Giambattista Vico consiste à penser rationnellement ce qui, dans la tradition cartésienne, avait été rejeté dans le « confus » et dans « l’obscur ». Il en ressort une tension qui se manifeste clairement dans l’œuvre majeure du philosophe napolitain, la Scienza nuova (1725-1744). Loin d’être une alternative à la pensée cartésienne, l’entreprise de Vico s’assume comme pleinement scientifique, le problème étant alors de forger de nouveaux moyens épistémologiques adaptés au nouvel objet de la science, la « nature commune des nations ». Il en ressort une œuvre fascinante, mêlant une réflexion sur la fondation de la science à une plongée dans le monde poétique des premiers hommes et à leur mode de pensée. Mais ce qui fait la force de la Scienza nuova consiste à maintenir jusqu’au bout l’exigence de rationalité. La fascination qu’offre le monde des « auteurs des nations », ce monde issu d’une imagination toute-puissante, aboutit non pas à l’éviction de la raison, mais au contraire, à sa redéfinition dans la perspective d’un usage pratique et politique.
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Gustave Thibon, la leçon du silence
- Gustave Thibon
- 2014, Desclée de Brouwer
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Loin de l’image grossière du paysan lettré conservateur, Gustave Thibon est un de nos penseurs profonds et dérangeants. Certainement parce qu’il a le souci des sommets. Le plus souvent sous forme d’aphorismes, il renverse les catégories entendues à coup de paradoxes, démasque les apparences, quitte à offenser l’hédonisme et l’individualisme de nos sociétés modernes. Tout à la fois véritable biographie intellectuelle et heureuse anthologie, cet ouvrage à l’écriture incisive ne se contente pas d’exposer une pensée mais réveille l’âme et la revigore. Parcourant les thèmes chers à Thibon, Raphaël Debailiac dégage les traits d’une personnalité animée par le souci de la vérité et ce, jusque dans l’épreuve de la nuit de la foi. Il offre ici un essai engagé, enraciné dans la pensée de Gustave Thibon. « Qu’un jeune auteur l’ait entendu, qu’il lui fasse écho avec les mots qui sont les siens, que par surcroît il retrouve sa leçon non dans le silence d’une bibliothèque, mais dans les vicissitudes de l’action, constitue la plus belle preuve de l’actualité d’un philosophe. »
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Gödel
- Pierre Cassou-Noguès
- 2008, Les Belles Lettres
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Kurt Gödel (1906-1978), mathématicien, logicien et philosophe, est incontestablement l’un des plus grands esprits de notre temps. Ses réponses aux questions radicales posées par le XXe siècle au langage, aux mathématiques et à la pensée rationnelle ont modifié de façon décisive l’assise du savoir contemporain: Existe-t-il une langue qui permette d’isoler les phrases vraies dans tout monde possible ? Pouvons-nous ou prouver ou réfuter chacune des phrases que nous pouvons y énoncer ? Ou bien, dans une langue donnée, existe-t-il des phrases indécidables ? Plus largement, existe-t-il des phrases absolument indécidables, qui, dans aucune langue plausible, ne seront ni prouvées ni réfutées ? Sommes-nous des machines ? Si nous pensons correctement, notre pensée doit pouvoir s’énoncer dans une langue univoque mais, en utilisant une langue définie, nous écrivons comme une machine. Existe-t-il des machines capables d’écrire tout ce que nous pouvons penser ? Existe-t-il des objets qui ne sont ni dans l’espace ni dans le temps et que nous ne pouvons percevoir qu’avec nos esprits ? Les nombres sont-ils de tels objets ? Les mathématiques apparaissent comme le modèle de l’activité rationnelle et l’arithmétique donne le modèle de la certitude mathématique. Mais pouvons-nous donner un fondement à l’arithmétique élémentaire ? On présente ici les réponses de Gödel, en suivant son œuvre logique et philosophique, depuis sa démonstration de la complétude sémantique du calcul des prédicats (1929) à sa réflexion sur le continu chez Cantor (1947), en passant par son théorème dit d’incomplétude (1931) – théorème qui a rendu Gödel fameux au-delà de son domaine et influencé jusqu’au psychanalyste Jacques Lacan. Date de première édition : 2004.
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Heidegger
- Jean-Michel Salanskis
- 2003, Les Belles Lettres
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Parmi les philosophes qui s’inscrivent dans la généalogie fameuse – et peut-être mythique – inaugurée avec Platon, Martin Heidegger (1889-1976) est historiquement le plus proche de nous. Ce livre est un essai de présentation de sa pensée selon un ordre qui n’est pas celui de l’œuvre même : plutôt une sorte de reconstruction pédagogique. Il expose d’abord les deux grandes intuitions de Heidegger : celle de l’existence et celle de la différence ontologique entre être et étant. Puis il fait le point sur les prolongements contemporains de l’œuvre heideggerienne, sujets de réflexion, débats, ou orientations qui sont importants dans notre monde et nous viennent de lui. On traite ainsi de la technique, de l’herméneutique (pensée radicale de l’Interprétation), d’une certaine conception de l’histoire de la philosophie et de l’idée du « voisinage de la pensée et de la poésie ». Enfin on introduit le lecteur au débat sur l’adhésion de Heidegger au nazisme en proposant quelques réflexions qui servent de conclusion. Date de première édition : 1997.
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Henri Poincaré
- Charles Nordmann
- 2013, Nouveau Monde
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Considéré comme l’un des derniers grands savants universels, Henri Poincaré fut non seulement un mathématicien hors pair, mais s’illustra également en tant que physicien, ingénieur et même philosophe. Dépassant le cercle scientifique, sa réputation toucha aussi le grand public notamment grâce à la vulgarisation de ses travaux, qui fit de lui une référence dans le monde des connaissances. Écrit au lendemain de sa mort par Charles Nordmann, lui aussi homme de science, cet ouvrage dépeint la personnalité aux multiples facettes de ce brillant savant en s’attachant à chacune de ses particularités. En plus de ses recherches, Henri Poincaré s’appliqua à « penser la science » et à la situer face à la société comme aux aspirations de chacun. Une pensée et des travaux qui eurent un retentissement scientifique considérable et restent aujourd’hui d’une importance majeure. Date de première édition : 1912.
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Henry David Thoreau
- Marie Berthoumieu and Laura El Makki
- 2014, Gallimard
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« Si je ne suis pas moi, qui le sera ? » Henry David Thoreau (1817-1862) est né et mort à Concord, un village du Massachusetts. Fils d’un modeste artisan, il poursuivit ses études à Harvard, étudia le grec et le latin, et, plutôt que de tenter une carrière, revint au foyer paternel. Ses premiers textes, écrits sous le parrainage d’Emerson et de Hawthorne, le situent dans la mouvance transcendantaliste. Passionné par les antiquités précolombiennes, le mysticisme contemplatif venu de l’Inde, s’insurgeant contre la puissance montante des financiers, opposé aux lois esclavagistes, pionnier de l’écologie et de l’anarchisme, il se disait « un homme avant d’être un Américain ». Ses deux textes les plus célèbres sont Walden ou La Vie dans les bois, et La Désobéissance civile, pamphlet qui influença la désobéissance passive de Gandhi.
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Herder
- Olivier Dekens
- 2003, Les Belles Lettres
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Johann Gottfried Herder (1744-1803), théologien, philosophe et linguiste, fait partie des oubliés de l’histoire des idées. Sa pensée peut être comprise comme l’élaboration d’une autre philosophie des Lumières, qui cherche au nom d’une raison modeste et respectueuse de la singularité, à comprendre l’histoire, l’homme et sa culture tels qu’ils sont en effet, dans l’infinie diversité de leurs manifestations concrètes. Herder fait de la langue à la fois le principe d’unité des individus et l’expression de l’identité d’une culture. Cette philosophie du langage lui permet de construire une pensée unifiée, susceptible d’éclairer tous les domaines que son époque a pris pour objets, sans tomber dans les obscurités d’un système trop rigide. Sa sympathie pour toutes les civilisations, qu’il refuse de comparer les unes aux autres, sa prudence devant les synthèses historiques de l’universalisme abstrait, sa capacité à dégager de sa gangue conceptuelle l’idée d’humanité sont autant de motifs pour s’intéresser à nouveau, aujourd’hui, à sa philosophie.
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Histoire de la folie à l'âge classique
- Michel Foucault
- 1976, Gallimard
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« C’est, en principe, une histoire de la folie qu’on enferme, du Moyen Âge au XIXe siècle ; c’est, plus profondément, à travers l’étude de cette structure qu’est l’internement, une tentative pour établir un dialogue entre folie et déraison ; c’est enfin une esquisse de ce que pourrait être “une histoire des limites” – de ces gestes obscurs, nécessairement oubliés dès qu’accomplis, par lesquels une culture rejette quelque chose qui sera pour elle l’Extérieur. » Maurice Blanchot. Date de première édition : 1972.
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Nommé au Collège de France, Michel Foucault a entrepris, durant la fin des années soixante-dix, un cycle de cours consacré à la place de la sexualité dans la culture occidentale : l'Histoire de la sexualité, articulée en trois volumes (La volonté de savoir, L'usage des plaisirs et Le souci de soi). Il y prolonge les recherches entreprises avec L'archéologie du savoir et Surveiller et punir, mais en concentrant ses analyses sur la constellation de phénomènes que nous désignons par le « sexe » et la sexualité. L'axe de cette entreprise n'est pas de s'ériger contre une « répression » de la sexualité afin de la « libérer », mais de montrer comment la vie sexuelle a enclenché une volonté systématique de tout savoir sur le sexe qui s'est systématisée en une « science de la sexualité », laquelle, à son tour, ouvre la voie à une administration de la vie sexuelle sociale, de plus en plus présente dans notre existence. Foucault fait ainsi l'archéologie des discours sur la sexualité (littérature érotique, pratique de la confession, médecine, anthropologie, psychanalyse, théorie politique, droit, etc.) depuis le XVIIe siècle et, surtout, au XIXe, dont nous héritons jusque dans les postures récentes de « libération sexuelle », l'attitude de censure et celle d'affranchissement se rencontrant finalement dans le même type de présupposé : le sexe serait cause de tous les phénomènes de notre vie comme il commanderait l'ensemble de l'existence sociale. Date de première édition : 1976.
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Dans ce deuxième volume, Foucault poursuit son enquête historique sur les sources de notre sexualité occidentale. Il a dû infléchir son projet initial pour s'intéresser aux sources antiques, grecques et surtout romaines. La recherche se développe selon tous les aspects concernés par la sexualité et prend ainsi les dimensions d'une anthropologie générale du plaisir. Foucault ne néglige pas non plus l'économie de la sexualité et son inscription dans un cadre social et juridique, et il étudie le statut du mariage, ainsi que l'organisation des foyers. Enfin, l'ouvrage se conclut sur un traité d'érotique et une réflexion sur ce que serait l'amour véritable. Date de première édition : 1984.
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Histoire de la sexualité, Tome III
- Michel Foucault
- 1997, Gallimard
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Le troisième et dernier volume de l'histoire de la sexualité est consacré à la formation de l'individu telle qu'elle a été développée à travers des textes souvent peu analysés – Artémidore, Galien, le Pseudo-Lucien –, mais déterminants dans la mise en place d'une finalité générale de la culture qui culmine dans l'émergence d'une personnalité singulière, capable de faire le meilleur usage de son corps et de son esprit harmonieusement éduqué pour le rendre à même d'assumer les fonctions politiques auxquelles il est d'emblée destiné. Le souci de soi n'est pas égoïsme étroit, mais recherche de la vie selon un ordre qui assure la pérennité de la Cité, et que l'on cherche à déduire de la nature telle qu'on en comprend les lois. Foucault se révèle ainsi en quête de rétablir certains liens, rompus par la modernité, avec une tradition antique classique qu'il nous fait redécouvrir. Date de première édition : 1984.
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Histoire des idées politiques
- Ugo Bellagamba, Karine Deharbe, Marc Ortolani and Laurent Reverso
- 2016, Studyrama
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Cet ouvrage couvre l’ensemble du programme d’histoire des idées politiques depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours : époques antique, médiévale, moderne et contemporaine. Il ne divise pas le programme, comme cela est généralement fait, entre avant et après le XVIIIe siècle, mais propose une analyse générale de l’évolution de la philosophie politique et juridique avec ses ruptures et ses continuités. Ce manuel s’adresse aux étudiants des facultés de droit (licence 3, master 1) et des Instituts d’études politiques, ainsi qu’aux personnes qui préparent les concours administratifs. Il est constitué de fiches thématiques permettant d’appréhender rapidement et précisément les enjeux importants. Chaque fiche offre : • les repères essentiels ; • des explications précises sur les thèmes fondamentaux ; • des références bibliographiques pour approfondir une question. Date de première édition : 2010.
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Est-il possible de comprendre l’histoire révolue et aussi de vivre – et, pour une autre part, de faire – l’histoire en cours, sans céder à l’esprit de système des « philosophes de l’histoire », ni se livrer à l’irrationalité de la violence ou de l’absurde ? Quelle est alors la vérité du métier d’historien ? Et comment participer en vérité à la tâche de notre temps ? Tous les écrits de ce recueil débouchent sur ce carrefour d’interrogations. Ceux de la première partie, plus théoriques, sont inspirés par le métier de philosophe et d’historien de la philosophie, que pratique l’auteur. Dans la seconde partie, à travers des thèmes de civilisation et de culture (le travail, la violence, la parole, l’angoisse, la sexualité), Paul Ricœur s’interroge sur la manière dont la vérité advient dans l’activité concrète des hommes. Date de première édition : 1955.
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Histoire et morale dans les Vies Parallèles de Plutarque
- Françoise Frazier
- 2016, Les Belles Lettres
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« L’histoire des grands hommes est comme un miroir que je regarde pour tâcher en quelque mesure de régler ma vie et de me conformer à l’image de leur vertu. M’occuper d’eux, c’est, ce me semble, comme si j’habitais et vivais avec eux, lorsque, grâce à l’histoire, recevant pour ainsi dire chacun tour à tour et le gardant chez moi je considère "comme il fut grand et beau" et lorsque je choisis parmi ses actions les plus importantes et les plus belles à connaître. » Tout est dit dans ce texte de Plutarque de sa rencontre de moraliste avec les héros de l’Histoire : reste, pour la critique, à en expliciter toutes les conséquences et à dégager d’abord les structures narratives qui permettent de transformer la matière historique en récit biographique et de faire apparaître, sur fond d’Histoire, une carrière et une personnalité. Par-delà la construction littéraire, c’est l’univers mental de Plutarque qui, peu à peu, se dessine, ses vues sur le passé, la vie de la cité, la civilisation, qui se confond avec la tradition hellénique désormais étendue à tout l’Empire romain. Ni passéiste, ni détaché du monde, le moraliste apparaît ainsi comme un des acteurs de la vaste entreprise de restauration œcuménique des valeurs qui caractérise le début du siècle des Antonins.
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Hobbes
- Benoît Spinosa
- 2014, Les Belles Lettres
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Thomas Hobbes (1588-1679), philosophe anglais, doit sa célébrité au Leviathan, à une conception de la souveraineté politique longtemps jugée monstrueuse. Par-delà contresens et accusations, Hobbes est bien le premier penseur de la modernité à avoir voulu maîtriser la « machination politique » comme la science galiléenne contrôlait les mécanismes naturels. Il eut l’idée d’un système global, allant du corps en général, chose physique, au corps politique engendré par la puissance humaine d’artifice, en passant par le corps humain, objet d’une anthropologie nouvelle qui s’appuie sur une vision originale du désir. Sans le langage, la science des corps serait pourtant impossible. C’est par l’imposition de noms, que les hommes peuvent se soustraire aux aléas de l’expérience, construire des chaînes de raisonnement et envisager ainsi les choix politiques que la nécessité laisse ouverts. Dans un monde exposé aux violences de la révolution et des conflits religieux, Hobbes a cherché les moyens rationnels de résister aux folies de l’histoire. La question n’est visiblement pas close.
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S’il s’avère, comme Thomas Hobbes ne cesse de le dire et de le redire, que le temps de la manifestation du Dieu chrétien dans l’histoire, par son Incarnation, est achevé, et ce jusqu’au moment imprévisible de la Seconde venue du Christ, s’il se trouve donc que Dieu n’est plus pour les hommes en acte de manifestation, alors la foi, qui vit dans le monde et non dans le Royaume, ne doit rien attendre de plus de l’avenir que l’institution de ce qui a déjà eu lieu : l’avenir, après Pâques et l’Ascension, n’est plus le domaine de l’inédit ; rien n’adviendra qui ne soit déjà advenu ; seule changera la modalité de ce qui doit advenir : après avoir revêtu le caractère de l’anticipation, il revêtira, à la fin des temps, celui d’une réalisation. C’est très précisément cette situation que Hobbes cherche à penser, en formant l’hypothèse d’une « démessianisation » théologique du temps. Une telle hypothèse apparaîtra – et, de fait, est apparue – comme hautement paradoxale à tous ceux qui savent de quelles relances messianiques l’histoire a pu être l’objet entre les mains de ceux-là mêmes qui se recommandaient des derniers mots de Dieu. Cette hypothèse semble pourtant seule pouvoir rendre raison de la césure qui distingue le temps pré-pascal de l’espérance du temps post-pascal de la mémoire. C’est dans une histoire « démythologisée » que doit s’inscrire le souci de l’avenir que nourrit la mémoire pascale. Or, si seule une raison devenue folle peut nier la réalité de l’avenir, c’est au contraire une preuve de rationalité que de laisser la venue passée de Dieu parmi les hommes désenchanter l’avenir. C’est cette preuve que Hobbes entend avancer, en pensant la façon dont Léviathan, lorsqu’il est chrétien, s’inscrit dans l’histoire du salut du christianisme.
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Selon Thomas Hobbes, l’homme est fondamentalement un être de désir. Cela veut dire qu’il est un champ de forces variables, traversé de puissances pouvant s’affronter durement et provoquer de graves délitements des dimensions temporelles. Il s’agit dès lors, dans la composition des puissances humaines, de parvenir à l’équilibre qui soit le meilleur possible. Mais cela implique aussi toujours que le déséquilibre puisse l’emporter : lorsque l’homme ne parvient pas, ou plus, à organiser une gestion rationnelle de ses puissances dans le temps, l’emprise d’une passion particulière et exclusive le faisant sombrer alors dans la folie. Pour Hobbes, le « séisme » de la folie n’ouvre certes aucun accès au sujet pour découvrir une vérité sur lui-même ; c’est toutefois le déséquilibre, et lui seul, qui fournit la lumière adéquate permettant de comprendre comment peuvent se réaliser les conditions de l’équilibre. À ce titre, la folie est alors peut-être le centre véritable de l’anthropologie hobbesienne. Le reconnaître doit conduire à lire à nouveaux frais les principes directeurs de la philosophie politique du « Monstre de Malmesbury », notamment en ce qui concerne la docilité attendue des hommes, docilité entendue au double sens de la capacité à apprendre et de la capacité à obéir à la loi.
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Humanisme et juste milieu au siècle de Rabelais
- Tristan Vigliano
- 2009, Les Belles Lettres
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On appelle juste milieu l’espace qui sépare le manque du trop-plein. Exemple canonique : le courage est un juste milieu, puisqu’il s’intercale entre la lâcheté et la témérité. C’est cette notion capitale, théorisée par Aristote, que ce livre se propose de décrire, en étudiant ses implications sur l’éthique de la Renaissance. Quelles sont les représentations du juste milieu dans la première moitié du XVIe siècle ? Qu’ont-elles à nous apprendre sur la pensée des humanistes ? Deux postures se dessinent : d’un côté, ceux qui croient à la possibilité de trouver une moyenne « précieuse comme l’or » de l’autre, ceux qui mettent à mal cette doctrine, sans craindre de critiquer les auteurs que l’on enseigne dans les Écoles. Mais parmi ces derniers, certains nous appellent à une quête étrange, illusoire : cherchons le juste milieu, semblent-ils dire… parce qu’il n’existe pas !
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Humanismes, antihumanismes, Tome I
- Stéphane Toussaint
- 2008, Les Belles Lettres
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Qu’est-ce que l’humanitas ? Qu’est-ce qui a conduit l’humanisme contemporain à n’être plus qu’un fétiche verbal en Europe ? Et qu’est-ce que la rentabilité, dernier antihumanisme en date à menacer le savoir dans ses humanités ? Telles sont les questions traitées dans ce premier volume d’études, Humanitas et Rentabilité, consacrées aux humanismes et aux antihumanismes du Quattrocento à nos jours. Entre les abstractions de l’anthropologie et les approximations de l’humanitarisme, il n’est qu’un seul chemin pour retrouver l’humanité qui s’éloigne : l’exactitude philosophique. La Renaissance italienne guide ces recherches, qui tentent d’imposer une clarté historique à des principes vagues et d’opposer des principes clairs à la fuite des idées.
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Husserl
- Jean-Michel Salanskis
- 1998, Les Belles Lettres
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Edmund Husserl (1859-1938), mathématicien, père de la Phénoménologie – science radicale de ce qui apparaît en tant qu’il apparaît – précurseur à sa manière de la Philosophie analytique, mérite d’être considéré comme le plus grand philosophe de ce siècle. Même ceux qui ne voient en lui qu’un idéaliste dépassé par le monde et l’histoire acceptent de le célébrer, impressionnés par la portée de l’œuvre, qui a notamment influencé Heidegger, Fink et Ingarden en Allemagne, Lévinas, Merleau-Ponty, Ricœur et Derrida en France. Le but de ce petit livre, au-delà de l’exposition correcte des principaux gestes et idées de la philosophie husserlienne, des Recherches Logiques à la conférence La crise de l’humanité européenne et la philosophie, serait de donner un contenu de passion à cette célébration : de montrer ce qu’il y a de fou, de grand, de mathématique, en bref d’émouvant et de vertigineux dans cette construction monumentale.
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Illusion de la dialectique et dialectique de l'illusion
- Jean-Michel Charrue
- 2003, Les Belles Lettres
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Les idées avaient été « ces mots qui façonnent le monde, ainsi que des modèles ou des prototypes ; mais comme le rocher qui n’est ni un rectangle ni un ovale, se révèle toujours autre… », il fallait saisir la réalité : ce fut la tâche de la dialectique, dans le Parménide dont on trouve ici une analyse serrée (spécialement de 135b-137c) avec son histoire, pour laquelle on s’accordera à voir le tournant de la pensée platonicienne : « Zénon, Gorgias, Parménide lui-même étaient solidaires de l’histoire de la philosophie, de cette dialectique naissante et de son geste. » Encore fallait-il situer l’instance illusoire de sa conclusion (166c). À ne pas voir les illusions de la dialectique encourt-on une dialectique de l’illusion ? Plotin reprend le problème sur des bases différentes, mais la suite montre que c’était, pour lui, l’enjeu de la dialectique. Le traité I, 3 indique qu’il cherchait, à partir des figures du musicien, de l’amoureux et du philosophe à conférer à la dialectique un tour plus concret, plus vivant, avant de la définir comme ce « pouvoir de distinguer les êtres », et d’accéder à la Sagesse, permettant peut-être ainsi d’éviter les écueils d’une mythologie du vrai, aux confins de l’illusion.
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Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote
- Martin Heidegger
- 2016, Gallimard
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Ce cours porte un double titre. Le second, Introduction au cœur de la recherche phénoménologique, en livre davantage la teneur que le premier, Interprétations phénoménologiques en vue d’Aristote, expression d’une intention initiale quelque peu perdue de vue en cours d’exécution. Il a été tenu par Heidegger, alors Privatdozent à l’université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre d’hiver 1921-1922. Il s’inscrit donc dans la série des premiers cours qui nous font découvrir dans ses linéaments, ses soubassements, ses errances et ses percées, la pensée de Heidegger avant qu’il ne devienne le maître consacré par la publication d’Être et temps. Le cours s’annonce et commence de façon très classique comme un cours sur Aristote, mais, après quelques pages, il n’en sera plus question. Ce changement de direction est l’expression d’une urgence existentielle qui exige que soit d’abord définie la philosophie. Pour la première fois est formulée ici la question du sens de « être ». Mais cette urgence demande également que soit élucidée la situation très concrète de celui qui fait de la philosophie. D’où les deux parties du cours : une première qui porte sur la définition de la philosophie et une seconde consacrée à montrer ce qu’est la vie effective, la vie selon le souci avec ses structures existentielles. Bref, les « interprétations phénoménologiques » en vue d’Aristote doivent commencer par une initiation portant au cœur même de la phénoménologie et de ses enjeux existentiaux.
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Introduction à la lecture de Karl Popper
- Alain Boyer
- 2017, Éditions Rue d'Ulm
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Ce livre a pour seule ambition d’accompagner le lecteur dans sa découverte des textes de Karl Popper (Vienne, 1902 – Londres, 1994). Il vise à montrer que l’auteur de Conjectures et réfutations s’adresse à des problèmes philosophiques « classiques », que nulle théorie de la connaissance ne saurait ignorer : le statut de la métaphysique, l’induction, la rationalité, le déterminisme. Sa première partie est une édition revue et corrigée de Karl Popper : une épistémologie laïque ? La seconde réunit des articles consacrés pour la plupart à des confrontations entre la pensée de Popper et celles d’autres auteurs, tels Pierre Duhem, Rudolf Carnap et Herbert Simon, ou, de manière plus inattendue, René Girard et Spinoza. Les incursions de Popper dans le domaine des sciences sociales sont explorées, et une ouverture est opérée sur la théorie de la « société ouverte », caractérisation poppérienne de la « modernité ». Date de première édition : 1994.
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Introduction à la vie de l'esprit
- Léon Brunschvicg
- 2014, Nouveau Monde
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L’Introduction à la vie de l’esprit, publiée en 1900, développe de façon directe et puissante l’idée directrice de toute l’œuvre : si les sciences progressent à travers des crises et des révolutions, c’est en vertu du caractère infini du jugement, acte fondamental de la pensée. Aucune vérité, aucun principe, aucun concept n’échappe à sa critique. L’esprit est dépassement indéfini de ses propres certitudes : il va vers la vérité parce qu’il va vers l’avenir. Le mouvement qui est en nous pour aller plus loin est inépuisable ; en lui, se trouve le principe de toute résistance et de toute valeur. Jamais philosophie n’avait proclamé de façon aussi radicale l’autonomie de l’esprit. C’est une même liberté qui est à l’œuvre dans les sciences, dans la vie esthétique, dans la vie éthique et la conscience religieuse elle-même ne saurait s’en excepter. L’aspiration au vrai porte la pensée à aller toujours plus loin, l’arrachant sans cesse à la fascination de la présence, et au mirage de la transcendance : il n’y a d’intelligible que par l’effort d’intellection. Méditation de l’unité vivante de l’esprit, de son mouvement infini d’unification et de purification qui élève l’intelligence au-dessus des vues partielles et réifiantes du dogmatisme, l’Introduction à la vie de l’esprit est un véritable manifeste qui invite le lecteur à s’engager sur la voie ardue autant que belle de l’autonomie. Date de première édition : 1900.
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Introduction à la « métaphysique chinoise »
- Jean-Christophe Demariaux
- 2012, Desclée de Brouwer
- Show Description Hide Description
Qui pourrait prétendre encore aujourd’hui qu’il n’existe pas de philosophie hors de l’Occident ? La philosophie chinoise prend son envol aux alentours des VIe-IVe siècles avant Jésus-Christ, au moment où l’humanité se trouve engagée dans la période annale au cours de laquelle les anciennes conceptions du monde seront profondément bouleversées. Alors que la tradition philosophique occidentale a élaboré sa métaphysique sur les bases d’une onto-théologie renvoyant autant à la révélation biblique qu’à l’ontologie positive parménidienne, la Chine a analysé le réel en termes d’interactions, de relations réciproques et de transformations continues où les concepts sont définis sous un angle cosmologique.
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Inégalités entre globalisation et particularisation
- Alain Renaut, Étienne Brown, Marie-Pauline Chartron and Geoffroy Lauvau
- 2016, PUPS
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Comment rendre intelligibles les plus extrêmes des injustices actuelles à partir d’elles-mêmes, des inégalités liées à la pauvreté ou bien celles qui engagent des risques et des violences ? À rebours d’une démarche qui continuerait de voir une réponse suffisante dans de grands principes atemporels et universels, qui définissent des idéaux à leur opposer, ce livre s’emploie à cerner les limites des théories de la justice, ce à quoi se sont résumées, depuis près de cinquante ans, la plupart des approches philosophiques des inégalités. Cette réflexion désidéalisée montre comment les inégalisations extrémisées fournissent comme une loupe qui grossit les ressorts de l’injustice. Après avoir proposé une cartographie critique des théories de la justice, les auteurs appliquent tour à tour leur démarche aux inégalités de genre, aux inégalités ethnoculturelles et à celles liées au changement climatique, ainsi qu’à leurs intersections les unes avec les autres et avec les données économiques. Les violences, les génocides, les migrations ouvrent alors des voies d’accès à de possibles remédiations aux inégalités injustifiables. Cet ouvrage n’a pas la naïveté d’améliorer le monde. Il a l’audace de transformer la philosophie politique en la rendant plus productrice d’intelligibilité et plus créatrice de normativités nouvelles, quand l’humanité continue de s’infliger à elle-même des maux que nous n’imaginerions pas si nous n’y étions confrontés avec brutalité par le monde tel qu’il est.
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Jean Hyppolite, entre structure et existence
- Giuseppe Bianco
- 2013, Éditions Rue d'Ulm
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Célèbre traducteur et commentateur de Hegel, historien de la philosophie contemporaine, passeur de textes et de concepts, professeur et directeur de travaux universitaires, Jean Hyppolite (1907-1968) fut véritablement un « protecteur de la nouveauté » et, partant, une figure essentielle au développement de la philosophie française du XXe siècle. Ce livre rassemble, avec les contributions de certains de ses anciens élèves les plus éminents (Badiou, Balibar, Macherey) et de chercheurs étrangers, un certain nombre d’écrits d’Hyppolite – dont son premier et son dernier essai – restés inédits ou devenus indisponibles, et qui n'avaient pas été inclus dans le volume de ses Études sur Marx et Hegel (M. Rivière, 1955) ni dans le recueil posthume Figures de la pensée philosophique, Écrits, 1931-1968 (PUF, 1991). Un entretien de 1965 entre Jean Hyppolite et Alain Badiou complète le livre.
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Du Discours sur les sciences et les arts à sa mort en 1778, Rousseau fut au centre de polémiques passionnées qui se prolongèrent bien au-delà de sa disparition. Chacune de ses œuvres a donné lieu à des débats philosophiques, politiques et religieux dont tout le siècle a retenti, jusqu’au cœur de la Révolution. La publication des scandaleuses Confessions, en 1782 et 1789, remet en cause sa personnalité de maître à penser et de guide spirituel, tandis que ses fidèles célèbrent à sa mémoire un culte qui atteint la frénésie. Les textes rassemblés ici sortent de la plume de quelques-uns de ses contemporains les plus en vue : Diderot, Voltaire, d’Alembert, Grimm, Marmontel, Mme de Charrière ou Mme de Staël, mais aussi celle de journalistes et de critiques attentifs à rendre compte de la moindre production du Citoyen de Genève. De ses débuts en 1751 au transfert de ses restes au Panthéon en 1794, on voit ici s’édifier, non seulement la carrière, mais la légende de Jean-Jacques Rousseau.
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Jonas
- Éric Pommier
- 2013, Les Belles Lettres
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Hans Jonas (1903-1993), philosophe juif allemand, élève de Husserl, Heidegger et Bultmann, ami de Hannah Arendt, successivement établi en Palestine, au Canada et à New York, a élaboré une pensée originale, trop souvent reçue dans la dispersion. On le connaît tantôt pour ses travaux sur la Gnose, tantôt pour son livre Le Concept de Dieu après Auschwitz, ou encore sa « biologie philosophique », ou enfin « le principe responsabilité » qu'il a formulé. On se propose ici d'exposer les grands thèmes de cette œuvre – le nihilisme gnostique, l’enracinement dans le monde matériel, la refondation éthique – en prenant le concept de vie pour fil directeur parce qu’il donne à cette œuvre plurielle son foyer et son unité. C’est en effet la découverte d’un air de famille entre l’esprit de la Gnose et la pensée heideggerienne de l’existence qui conduit Hans Jonas à prendre conscience de l’oubli de la vie par la philosophie et à en repenser le concept dans un dialogue avec les données de la biologie. Fort d’une philosophie de la vie ainsi conçue, il peut alors prendre en charge les défis contemporains lancés par la technique en proposant une éthique de la responsabilité, qui fixe des obligations à l’égard de la vie et des générations futures.
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Juan Luis Vives
- Carlos G. Noreña
- 2013, Les Belles Lettres
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Connaissez-vous Juan Luis Vives ? Pédagogue, philologue, théoricien, esprit cosmopolite comme la Renaissance en a produit de belle sorte, versé dans l’étude de la politique européenne et attentif à l’éducation des femmes. Il a trouvé en Carlos Noreña, philosophe espagnol antifranquiste devenu américain, un passeur remarquable. Dans un livre de facture classique, construit autour de la vie de l’homme et sa pensée, Noreña bâtit une synthèse novatrice, qui éclaire nombre d’impensés de sa carrière. En exposant l’importance des racines juives de Vives, il rectifie judicieusement l’image imposée par la tradition catholique espagnole. Noreña a saisi Vives jusque dans l’intime en s’appuyant sur une lecture exhaustive de la correspondance et des archives. Il rend ainsi toute sa stature à un homme resté jusqu’ici dans l’ombre d’Érasme, qui pouvait pourtant prétendre à un magistère européen.
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Kant
- Denis Thouard
- 2001, Les Belles Lettres
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Emmanuel Kant (1724-1804), le philosophe des Lumières, de la raison, de l’universel et de la liberté, le solitaire de Königsberg (Prusse), a révolutionné durablement la philosophie en lui donnant un tour critique. Le geste critique consiste à diriger l’attention non pas sur les objets de la connaissance mais sur les conditions de leur constitution, ce à quoi Kant s’est employé méthodiquement dans la Critique de la raison pure (1781-87), la Critique de la raison pratique (1788) et la Critique de la faculté de juger (1790). Philosopher, pour lui, ce n’est pas parvenir à une nouvelle définition du savoir, du juste ou du beau, mais s’interroger sur ce qui nous permet de parler du savoir, du juste ou du beau. Comment pouvons-nous penser ce que nous pensons ? Quelles sont les règles que nous suivons dans nos jugements et nos actions, et dans quelle mesure sont-elles légitimes ? C’est ce mode de questionnement qui autorise Kant à se réclamer de Socrate quand il évalue les discours et pratiques de son temps. Cet ouvrage se propose d’introduire à la cohérence mais aussi à l’actualité de la pensée de Kant, en exposant la signification de l’entreprise critique : revenant sur les conditions de l’activité philosophique, Kant découvre l’importance du jugement, de la réflexion et du sentiment. Il replace l’exercice de la raison dans la perspective concrète d’un sujet de sentiment, libre et sensible à la fois. On montre comment, à partir de là, il élabore une nouvelle conception de la subjectivité – legs de la philosophie kantienne à la pensée contemporaine.
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Kant et la nature
- Pierre Kerszberg
- 1999, Les Belles Lettres
- Show Description Hide Description
Depuis la révolution scientifique du XVIIe siècle, la science est tourmentée par le sens à donner à sa propre entreprise. Plusieurs tentatives pour fonder l’intelligibilité de la nature sur les structures prétendument immuables de la raison ont échoué. Mais l’échec philosophique est à la mesure du succès aveuglant des connaissances scientifiques, qui n’ont plus que faire du scrupule de principe. Kant n’est-il pas un des avocats les plus éminents de ce scrupule tombé en désuétude ? Face au divorce consommé entre physique et métaphysique, il restait à se demander, avec Kant, ce que la raison a à gagner si chacune se force malgré tout à parler le langage de l’autre. Effort douloureux mais riche d’enseignement : si la physique est poussée dans cet horizon de la métaphysique qui lui est étranger, elle retrouve le moyen de s’aventurer dans une réflexion sur son propre point de départ. Réflexion qui hante encore la science aujourd’hui, même si c’est à son insu. Dans ce premier geste il doit y avoir quelque chose de définitif : seule la philosophie kantienne de la nature nous met vraiment aux prises avec lui.
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Kierkegaard
- Charles Le Blanc
- 2004, Les Belles Lettres
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Sören Kierkegaard (1813-1855), philosophe et théologien danois, est considéré comme le père de l’existentialisme. Dans ce livre, qui ne se veut qu’introduction à son œuvre, on rappelle en premier lieu le contexte historique, social et philosophique, dans lequel sa pensée s’est formée. On propose ensuite un itinéraire philosophique à travers les stades de l’existence et un parcours thématique où sont abordés les concepts fondamentaux de Kierkegaard : l’angoisse, l’ironie, la liberté, la responsabilité, le choix, l’authenticité, le désespoir, la finitude, l’Histoire, la communication indirecte. On insiste sur l’apport de Kierkegaard au débat philosophique en explicitant son appel au « devenir chrétien », projet existentiel qui donne sens à sa critique de Hegel : le Sujet est singulier, indéterminé, libre il n’est pas pièce ou moment d’un Système, il produit son horizon, il a à être. On esquisse, enfin, les prolongements contemporains de cette œuvre unique, à mi-chemin entre la littérature et la philosophie, entre la logique et l’intuition mystique, qui a eu tant d’influence sur Gabriel Marcel, Jean-Paul Sartre, Karl Barth, Martin Heidegger, Léon Chestov, Emmanuel Lévinas, et Vladimir Jankélévitch, notamment. Date de première édition : 1998.
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L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux
- Vladimir Jankélévitch
- 2017, Flammarion
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« L’Aventure, l’Ennui et le Sérieux sont trois manières dissemblables de considérer le temps. Ce qui est vécu, et passionnément espéré dans l’aventure, c’est le surgissement de l’avenir. L’ennui, par contre, est plutôt vécu au présent : dans cette maladie l’avenir déprécie rétroactivement l’heure présente, alors qu’il devrait l’éclairer de sa lumière. Quant au sérieux, il est une certaine façon raisonnable et générale non pas de vivre le temps, mais de l’envisager dans son ensemble, de prendre en considération la plus longue durée possible. C’est assez dire que si l’aventure se place surtout au point de vue de l’instant, l’ennui et le sérieux considèrent le devenir surtout comme intervalle : c’est le commencement qui est aventureux, mais c’est la continuation qui est, selon les cas, sérieuse ou ennuyeuse. » Publié en 1963, L’Aventure, l’Ennui, le Sérieux est un jalon majeur de la pensée de Vladimir Jankélévitch. Cet ouvrage constitue une première synthèse de sa pensée, où l’on peut distinguer deux critères essentiels qui fondent l’unité de son œuvre : la dignité philosophique donnée à des objets jugés mineurs, et la volonté radicale de mettre en lumière la dimension temporelle de l’action. Date de première publication : 1963.
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L'Esprit européen
- Léon Brunschvicg
- 2014, Nouveau Monde
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Qu’est-ce que l’Europe ? N’est-elle qu’une expression géographique, uniquement délimitée par des frontières changeantes au fil des siècles ? Ou bien peut-on lui donner une signification culturelle, à travers des valeurs communes partagées, depuis l’Antiquité, par un ensemble de sociétés ? Lors d’une série de conférences données à la Sorbonne après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Léon Brunschvicg affirme qu’il existe « un esprit européen inscrit dans l’histoire ». Face à la menace qui pèse alors sur l’unité de l’Europe, il souligne l’importance des liens spirituels qui rassemblent les peuples de ce continent, fondés sur l’humanisme et la pensée rationnelle libre. Des idéaux qui constituent les racines de la culture européenne mais qui doivent sans cesse être ravivés pour véritablement transformer l’« Europe expression géographique » en « Europe communauté spirituelle ». Représentant majeur du courant idéaliste français, Léon Brunschvicg nous offre ainsi, dans cet ouvrage posthume, une réflexion fondamentale sur l’identité européenne et ses oscillations successives, entre remise en question et volonté de progrès. Mêlant analyse historique et pensée philosophique, elle constitue aujourd’hui une étude de référence face aux interrogations soulevées par l’Europe du XXIe siècle. Date de première édition : 1947.
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L'Imagination fantastique
- Saverio Ansaldi
- 2013, Les Belles Lettres
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À la Renaissance, la valorisation des images, leur profusion et la mise en évidence de leurs pouvoirs s’accompagnent d’une stratification théorique réunissant théologie et philosophie, magie et morale, médecine et politique. Peut-on découvrir un fil directeur dans cette diversité ? En cette période décisive de l’histoire européenne, comment s’articulent l’image et l’idée, l’ombre et le miroir, le modèle et le simulacre ? L’enquête ici menée conduit de Nicolas de Cues à Marsile Ficin, de Pic de la Mirandole à Giordano Bruno. Elle fait aussi grand cas du Tasse : « Éveiller au moyen d’images, disait le poète, est une activité bien plus noble qu’enseigner par la démonstration. »
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L'aléatoire
- Marcel Conche
- 2012, Les Belles Lettres
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Pour les philosophies théologisées, mixtes de religion et de philosophie, que sont les philosophies modernes, telles celles de Descartes, de Kant, de Hegel – et à l’exception de celle de Montaigne –, l’aléatoire ne saurait être au cœur de la réalité, puisque, pour l’être transcendant et omniconnaissant, Dieu, tout ce qui arrive et arrivera est de toute éternité, comme déjà arrivé. Si, au contraire, l’on revient à la philosophie libérée de la religion, c’est-à-dire à la manière grecque de philosopher, on est amené à ne pas limiter le champ de l’aléatoire à la zone humaine : on le voit au cœur de la réalité, c’est-à-dire au cœur des mondes innombrables qui s’inscrivent au sein de la Nature infinie elle-même, omnigénératrice, et qui, comme le poète improvisant à mesure, avance dans l’incertain. Date de première édition : 1989.
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L'archéologie du savoir
- Michel Foucault
- 2008, Gallimard
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Archéologie : mot dangereux puisqu'il semble évoquer des traces tombées hors du temps et figées maintenant dans leur mutisme. En fait, il s'agit pour Michel Foucault de décrire des discours. Non point des livres (dans leur rapport à leur auteur), non point des théories (avec leurs structures et leur cohérence), mais ces ensembles à la fois familiers et énigmatiques qui, à travers le temps, se donnent comme la médecine, ou l'économie politique, ou la biologie. Ces unités forment autant de domaines autonomes, bien qu'ils ne soient pas indépendants, réglés, bien qu'ils soient en perpétuelle transformation, anonymes et sans sujet, bien qu'ils traversent tant d'œuvres individuelles. Et là où l'histoire des idées cherchait à déceler, en déchiffrant les textes, les mouvements secrets de la pensée, apparaît alors, dans sa spécificité, le niveau des « choses dites » : leur condition d'apparition, les formes de leur cumul et de leur enchaînement, les règles de leur transformation, les discontinuités qui les scandent. Le domaine des choses dites, c'est ce qu'on appelle l'archive ; l'archéologie est destinée à en faire l'analyse. Date de première édition : 1969.
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L'autre Socrate
- Louis-André Dorion
- 2013, Les Belles Lettres
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La très grande majorité des dix-neuf études réunies ici (une est inédite et les autres, publiées entre 2000 et 2011, ont été révisées et remaniées pour constituer un ensemble cohérent) consistent en des analyses qui ont pour but de mettre en lumière la spécificité, et de souligner la cohérence, de la représentation de Socrate dans les écrits socratiques de Xénophon (Mémorables, Banquet, Économique, Apologie). Des nombreux dialogues socratiques (logoi sokratikoi) composés par des disciples de Socrate, seuls ceux de Platon et de Xénophon nous sont parvenus dans leur intégralité, les autres ne subsistant que sous la forme de rares fragments. Le principal intérêt des écrits socratiques de Xénophon est de nous offrir un portrait « alternatif » de Socrate, en ce sens que c’est le seul portrait complet, issu des milieux socratiques, que nous puissions aujourd’hui opposer à celui de Platon. Le Socrate de Xénophon est ainsi un « autre » Socrate, un Socrate profondément différent de son homonyme platonicien, et qui mérite d’être étudié à la fois pour lui-même et en ce qui le distingue de son faux jumeau. L’interprète qui se penche sur les écrits socratiques de Xénophon dispose de deux approches pour mettre en lumière l’originalité et la spécificité du Socrate de Xénophon : d’une part, il peut analyser en elles-mêmes et pour elles-mêmes certaines positions philosophiques qui lui sont propres et, d’autre part, il peut procéder à une exégèse comparative des thèmes socratiques communs à Platon et à Xénophon. L’ambition de l’exégèse comparative n’est pas de déterminer, à propos d’un thème commun, quelle est la version la plus fidèle ou la plus exacte sur le plan historique, mais d’enregistrer les différences et de les interpréter en vue de comprendre comment elles s’insèrent, aussi bien chez Platon que chez Xénophon, dans une représentation philosophiquement cohérente du personnage de Socrate.
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L'avenir de la nature humaine
- Jürgen Habermas
- 2015, Gallimard
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Face aux progrès des biosciences, au développement des biotechnologies, au déchiffrement du génome, le philosophe ne peut plus se contenter des déplorations sur l’homme dominé par la technique. Les réalités sont là, qui exigent de lui qu’il les pense à bras-le-corps. Désormais, la réponse que l’éthique occidentale apportait à la vieille question « Quelle vie faut-il mener ? » : « pouvoir être soi-même » est remise en cause. Ce qui était jusqu’ici « donné » comme nature organique par la reproduction sexuée et pouvait être éventuellement « cultivé » par l’individu au cours de son existence est, en effet, l’objet potentiel de programmation et de manipulation intentionnelles de la part d’autres personnes. Cette possibilité, nouvelle à tous les plans – ontologique, anthropologique, philosophique, politique – qui nous est donnée d’intervenir sur le génome humain, voulons-nous la considérer comme un accroissement de liberté qui requiert d’être réglementé, ou comme une autorisation que l’on s’octroie de procéder à des transformations préférentielles qui n’exigent aucune autolimitation ? Trancher cette question fondamentale en la seule faveur de la première solution permet alors de préserver la compréhension moderne de la liberté. Date de première édition : 2002.
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L'idéalisme contemporain
- Léon Brunschvicg
- 2014, Nouveau Monde
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« L’idéalisme, conçu comme une solution donnée au problème des origines, redevient le fragment d’un système plus vaste qui enveloppe la totalité des êtres dans sa déduction, et qui est un panthéisme réaliste. » Dans ce recueil d’articles de la Revue de métaphysique et de morale, le philosophe Léon Brunschvicg souligne l’importance de l’idéalisme et révèle ses fondements dans la philosophie moderne, notamment grâce à l’apport des œuvres kantienne et cartésienne. Représentant majeur de l’idéalisme français contemporain, il analyse ses différences avec l’idéalisme abstrait et métaphysique pour démontrer sa particularité, liée à sa dimension critique. Ce courant philosophique est ainsi bien plus qu’une simple dialectique de l’esprit vivant. Il associe les progrès de la science avec ceux de la philosophie selon une conception innovante et résolument tournée vers l’avenir, à travers la volonté d’assurer le développement harmonieux des facultés de chacun dans la société. L’idéalisme critique de Léon Brunschvicg n’est pas seulement une philosophie de l’esprit, mais aussi une conception humaniste, qui considère l’idée de progrès comme un appel à la liberté. Date de première édition : 1905.
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L'Œil et l'Esprit
- Maurice Merleau-Ponty
- 1964, Gallimard
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« L’Œil et l’Esprit est le dernier écrit que Merleau-Ponty put achever de son vivant. Installé, pour deux ou trois mois, dans la campagne provençale, non loin d’Aix, au Tholonet, goûtant le plaisir de ce lieu qu’on sentait fait pour être habité, mais surtout, jouissant chaque jour du paysage qui porte à jamais l’empreinte de l’œil de Cézanne, Merleau-Ponty réinterroge la vision, en même temps que la peinture. Il cherche, une fois de plus, les mots du commencement, des mots, par exemple, capables de nommer ce qui fait le miracle du corps humain, son inexplicable animation, sitôt noué son dialogue muet avec les autres, le monde et lui-même – et aussi la fragilité de ce miracle. » Claude Lefort. Date de première édition : 1964.
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