Études philosophiques

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Accuser et séduire
- Jean Starobinski
- 2012, Gallimard
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« Rousseau procéda à la manière des prédicateurs. Il accusa le mal, pour mieux annoncer le remède. C'est “l'indignation de la vertu”, assure-t-il, qui marqua le début de sa vocation “philosophique”, lorsqu'un concours d'académie souleva la question des conséquences du “rétablissement des sciences et des arts”, c'est-à-dire de la Renaissance. Son indignation, son ressentiment ont alors fait naître en lui une éloquence dont il ignorait encore tout le pouvoir. Il a jugé nécessaire de remonter aux premiers temps de l'histoire humaine, et le modèle qu'il en a proposé lui a valu d'être considéré comme l'un des fondateurs de l'anthropologie. Il parvint à loger dans son roman La Nouvelle Héloïse tout à la fois un lieu où vivre et des voyages couvrant la terre entière. Certains de ses lecteurs furent séduits au point de vouloir tout quitter pour vivre à ses côtés, comme s'il avait fondé un ordre religieux. Ce singulier attrait s'exerce encore. » Jean Starobinski.
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Anatomie d’un Homme-Dieu
- Deborah Miglietta
- 2019, Honoré Champion
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Figure dissimulant le secret du vivant, le corps suscite à la Renaissance, où l’anatomie est en plein renouveau, un intérêt sans égal. Tommaso Campanella (1568-1639) partage ce regard anatomique et l’applique au corps du Christ. En quoi la connaissance du fonctionnement du corps de l’Homme-Dieu peut-elle faire progresser l’expertise médicale et philosophique sur l’homme en général ? Le Christ se présente pour le philosophe calabrais comme l’exemple du perfectionnement de toute corporéité humaine. Ainsi, sa nouvelle Christologie est-elle inséparable d’une remise en cause de sa physiologie et de sa gnoséologie, s’insérant dans son projet de restauration du savoir, à la lumière de sa métaphysique des primalités. Médecin et théologien, Campanella marche dans les pas de Ficin et de Telesio, naturalisant la plupart des dogmes qu’il entreprend de traiter. Il puise aux sources les plus variées, des Évangiles apocryphes aux Pères de l’Église, jusqu’aux illustrations les plus récentes des anatomistes. Les enjeux de ce syncrétisme audacieux se multiplient, car il n’y a pas de division dans le savoir : la science et la foi sont pour lui les deux volets d’un unique hymne à Dieu.
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Comment les hommes deviennent-ils humains ? Cette interrogation anime les « sciences humaines ». Mais celles-ci, remarque Ricœur, se dispersent dans de multiples disciplines et tendent à l’homme un miroir brisé. D’où l’« urgence » à ses yeux d’une anthropologie philosophique, qui a une histoire plus ancienne mais qu’il croit riche encore de ressources inemployées. Cela ne l’empêche pas de dialoguer avec la psychanalyse, l’histoire, la sociologie, l’ethnologie ou les sciences du langage, et de déployer ainsi une réflexion parfaitement actuelle et ouverte. Car il n’y a décidément pas de réponse simple à la question : qu’est-ce que l’homme ? « Volontaire » et « involontaire », « agir » et « souffrir », « autonomie » et « vulnérabilité », « capacité » et « fragilité », « identité » et « altérité » : c’est par ces tensions que Ricœur, pour sa part, exprime une telle complexité. Les textes ici réunis offrent ainsi une vue d’ensemble de sa propre philosophie, depuis sa conférence sur « l’attention », prononcée en 1939, jusqu’à son discours de réception du prix Kluge sur les « capacités personnelles » et la « reconnaissance mutuelle », rédigé en 2004 quelques mois avant sa mort.
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Anthropologie philosophique est une mémoire de l'historicité de l'individu. Le je vis précédant le je pense y expose la « gradation des valeurs bourgeoises et la marche de la pensée moderne ». Une philosophie de la vie puise dans sa propre histoire pour montrer que ce qui importe est chaque fois « la question que l'homme se pose à lui-même, et non la façon d'y répondre », et cette histoire lui est nécessaire pour inventer des « formes nouvelles d'existence ». L'érudition n'y cherche pas des doctrines, mais une aventure. C'est pourquoi ce qui est dit ici de Platon, de Montaigne, reste toujours nouveau : non une philosophie, mais « l'exercice de la philosophie ». Henri Meschonnic. Date de première édition : 1953.
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Arnauld
- Francesco Paolo Adorno
- 2005, Les Belles Lettres
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Antoine Arnauld, dit le Grand Arnauld (1612-1694), théologien janséniste, grammairien et logicien, a bien servi la philosophie : interlocuteur de Descartes correspondant de Leibniz, éditeur des Pensées de Pascal, il est l’un de ceux qui ont le plus contribué à légitimer le cartésianisme. Foucault et Chomsky se sont intéressés à sa Logique ou art de penser (écrite avec Pierre Nicole) et à sa Grammaire générale et raisonnée de Port Royal (écrite avec Claude Lancelot), nées de la controverse qui a opposé jansénistes, jésuites et Curie romaine au XVIIe siècle. Sa théorie des idées, construite en opposition à celle de Malebranche, constitue une étape importante dans la constitution du problème de l’idéalité – qui trouvera son aboutissement chez Kant. Plusieurs raisons, par conséquent, de revenir sur une œuvre méconnue. On commence par rappeler le contexte dans lequel le jansénisme est né, on situe ensuite Arnauld relativement à Descartes, au cartésianisme et à la philosophie en général, et on précise sa doctrine, principalement sa conception de l’homme déchu, on détaille également sa morale. Après quoi, on restitue les grands thèmes de sa Logique et de sa Grammaire. On examine enfin la théorie des idées d’Arnauld et on fait le point sur son retour dans le champ des sciences cognitives.
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Autour du « Neveu de Rameau » de Diderot
- Anne-Marie Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Le Neveu de Rameau allie la profondeur de l’interrogation philosophique à la jubilation de l’écriture. Les études réunies ici, tout en tenant compte de l’abondante littérature critique qui lui a été consacrée apportent leur éclairage propre à l’analyse de la satire, de l’art du dialogue, de la pantomime et de la confrontation des points de vue sur la morale. Dans leur diversité d’approche, elles rendent compte de la foisonnante richesse d’une œuvre irréductible à une lecture univoque. Elles sont accompagnées d’une introduction et de notices sur les personnes et les œuvres mentionnées dans le texte, aussi bien théâtrales que musicales, qui permettent de le replacer dans son environnement historique et social et élucident les obscurités liées aux nombreuses allusions à l’actualité de l’époque. L’ensemble constitue un excellent instrument de travail aussi bien pour aborder le Neveu de Rameau que pour en approfondir l’étude.
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Averroès
- Dominique Urvoy
- 2008, Flammarion
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Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198, Averroès (Ibn Rushd) fut l’un des penseurs les plus universels du Moyen Âge musulman : tout à la fois médecin, cadi, juriste, philosophe, il s’est intéressé à l’ensemble des savoirs profanes et religieux de son temps. Ce polygraphe dont le grand œuvre – le cycle des commentaires d’Aristote – fera découvrir la pensée du premier maître à l’Occident chrétien est aussi le témoin des bouleversements qui ébranlent alors l’Andalousie : Averroès n’a guère plus de vingt ans quand la révolution almohade fond sur le pays, emportant le fragile édifice almoravide, et il devient dès lors un homme public, habitué des cours royales. Il connaît la faveur et l’exil, mais écrit inlassablement. L’immense postérité intellectuelle d’Averroès n’a d’égale que l’ampleur des entreprises de récupération dont il a fait l’objet. Les lacunes qui grèvent cette existence mythique ont en effet favorisé la floraison des représentations partisanes : incarnation de la rationalité philosophique selon les uns, théologien éminent selon les autres, Averroès est devenu le fantoche de ses disciples et hagiographes. En faisant cette œuvre biographique, Dominique Urvoy veut donner la mesure de celui qui fut, avant la lettre, un intellectuel musulman : un esprit curieux, cherchant à concilier sagesse et loi religieuse, en quête d’un statut qui restait à inventer. Date de première édition : 1998.
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Bachelard
- Vincent Bontems
- 2010, Les Belles Lettres
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Gaston Bachelard (1884-1962), figure exemplaire de l’école laïque – boursier d’origine modeste, il finira par occuper la chaire d’histoire et de philosophie des sciences de la Sorbonne – est un penseur non conventionnel : s’appuyant sur une physique, une chimie et des mathématiques en pleine révolution, mais aussi sur Freud et Jung (réinterprétés), il a construit une épistémologie d’un rationalisme subtil qui a largement fait école, comprenant le progrès de la science comme une suite de discontinuités, métaphysicien, il s’est opposé à Bergson sur le problème du temps, défendant une philosophie de l’instant contre sa philosophie de la durée, il a aussi renouvelé l’approche de la poésie, en donnant une importance inédite à l’Imaginaire. On examine ici l’œuvre foisonnante de Bachelard : son épistémologie, depuis l’Essai sur la connaissance approchée jusqu’au Matérialisme rationnel en passant par La Philosophie du non et Le Nouvel Esprit scientifique, sa « métaphysique », ramassée dans L’Intuition de l’instant et La Dialectique de la durée, sa poétique, depuis La Psychanalyse du feu jusqu’à La Poétique de la rêverie en passant par L’Eau et les rêves et La Poétique de l’espace. On s’intéresse enfin à la nombreuse postérité de Bachelard.
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Bellone ou la pente de la guerre
- Roger Caillois
- 2012, Flammarion
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Cet ouvrage, méconnu, de Roger Caillois, servi par une incroyable érudition, présente un propos original sur la guerre, et fait tomber quelques idées reçues, notamment sur l’humanisme pacifiant, l’égalité et les droits de l’homme. La guerre, d’abord limitée, réglée par l’honneur, et le fait d’une caste guerrière, devient, avec l’apparition de l’État moderne et de la démocratie, le fondement et la préoccupation principale de la vie politique. Pour Caillois, la guerre remplit aussi dans la société mécanisée la même fonction que la fête dans la société primitive : elle exerce la même fascination et « constitue la seule manifestation du sacré que le monde contemporain ait su produire, à la mesure des moyens et des ressources gigantesques dont il dispose ». Bellone, écrit au début des années 1950, n’est pas seulement une dénonciation de la « guerre totale » et du nazisme, mais montre la pente qui conduit de la démocratie au totalitarisme. Date de première édition : 1963.
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Berkeley
- André Scala
- 2007, Les Belles Lettres
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George Berkeley (1685-1753), Irlandais, anglican, évêque, philosophe atypique, est célèbre pour la formule « esse est percipi » : être c’est être perçu. Cette formule signifie ceci : ce que nous appelons objet ou chose n’existe qu’en tant qu’il est perçu, seul ce qui a un esprit ou une intelligence perçoit, l’esprit ou l’intelligence ne perçoit que des idées, donc ce que nous appelons chose ou objet est une idée qui n’existe que dans (pour) un esprit ou une intelligence qui le perçoit. Identifier l’être et le perçu, rien n’est plus singulier dans l’histoire de la philosophie – même dans celle du sens commun : pour être perçu il faut bien être, d’abord. Berkeley a laissé de nombreux essais, traités, dialogues philosophiques et sermons. Sa philosophie, appelée immatérialisme, est dirigée contre toutes les formes de matérialisme, en particulier celles qui croient en la substance matérielle. Si matière il y a, elle est un système de signes, un langage. La puissance et la vigueur de sa pensée ont nourri bien des philosophes. Hume s’en est inspiré pour la critique des idées abstraites et Mill pour l’associationnisme. Emerson y a puisé l’articulation entre la philosophie et la pauvreté, la phénoménologie, des intuitions sur la conscience et le monde, Wittgenstein une philosophie du langage et Bergson la nature des idées. La philosophie de Berkeley peut offrir à notre temps distrait, où le lien entre le perçu et le percevoir est lâche, des instruments de reconquête de l’attention et de la présence de l’esprit au monde.
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Cahiers de Lorient, Tome II
- Alain
- 1964, Gallimard
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Alain a raconté, dans l'Histoire de mes pensées, qu'au début de sa carrière il enseigna pendant sept ans au lycée de Lorient et commença d'écrire des chroniques pour venir en aide à un journal local, sans argent ni rédacteurs : « C'était, dit-il, raisonnable et plat. Je le voyais bien. Alain, qui entre alors en scène, commença très mal. Il écrivait comme un professeur... Tout métier veut apprentissage. » Mais quand il remplaça le gamin chargé des faits divers, au galop, et sans signer, « le style se montra de lui-même dans ces improvisations ». Il chercha le secret de cette éloquence. « Alors j'achetai le premier des trois cahiers que j'ai encore, où je m'exerçais tous les jours. » Et il connut le bonheur d'écrire. Les textes qui remplissent ces trois cahiers sont des propos avant les Propos. On y trouve déjà beaucoup des thèmes qui seront, toute sa vie, ceux d'Alain. Sur la guerre, sur l'amour, sur le rire, sur l'action, la doctrine prend forme. Parfois le fameux « trait » de l'écrivain futur illumine un instant la phrase. En d'autres endroits manquent, par trop de sérieux apparent, les métaphores, les mythes, les dieux qui feront la poésie de la prose d'Alain. Mais rien n'est plus intéressant que d'étudier le premier état d'une pensée qui allait si vite s'approfondir, et de découvrir, dans les écrits de jeunesse de notre maître, ce que fut la jeunesse de l'homme.
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Cavaillès
- Hourya Benis-Sinaceur
- 2013, Les Belles Lettres
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Le nom de Jean Cavaillès évoque pour les uns le héros de la Résistance, le combattant intrépide fusillé à 40 ans par les Allemands, pour les autres le philosophe brillant qui a proposé une conception neuve de la pensée logique. Cet homme ne fait pourtant qu’un, l’unité de la pensée abstraite et de l’action concrète s’arrimant chez lui dans une même disposition éthique, disposition à prendre des risques, à vivre le risque – théorique ou pratique – comme la solution exigée par un problème rationnellement posé. Or ce chemin qui va de la position d’un problème théorique à l’invention de sa solution, le philosophe Cavaillès se demande s’il est nécessaire ou contingent. L’apparition de la théorie des ensembles de Cantor par exemple est-elle le fruit nécessaire du développement de la mathématique ou bien un événement contingent qui aurait non seulement pu ne pas se produire mais se produire selon une autre modalité ? Mais si plusieurs mathématiques différentes peuvent coexister, n’est-ce pas le modèle le plus rigoureux du savoir qui perd d’un coup son unité et sa nécessité ? Le problème de Cavaillès est de trouver comment d’un univers ancien peut sortir un nouvel univers, comment on peut allier la continuité de la démarche rationnelle et la rupture des concepts. Ce sont les voies utilisées par Cavaillès pour résoudre cette question que le livre d’Hourya Benis Sinaceur dégage avec une grande clarté. Loin de perdre le lecteur profane dans des considérations mathématiques et logiques qui le dépasseraient, l’auteur s’emploie à cerner l’originalité de la pensée philosophique de Cavaillès, en montrant comment il fait jouer les unes contre les autres les sources philosophiques auxquelles il puise pour construire une histoire du sens absolument singulière, irréductible à l’une ou l’autre des philosophies qui l’alimentent pourtant. Entre Frege et Bolzano du côté d’une conception objectiviste des idées, et Hegel et Husserl du côté d’une logique subjectiviste, c’est-à-dire de la conscience, Cavaillès tisse une « voie moyenne » : une dialectique matérielle (du contenu) sans sujet.
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Chair et langage
- Françoise Dastur
- 2016, Les Belles Lettres
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L’œuvre de Merleau-Ponty se situe au confluent de deux traditions de pensée : la philosophie française, de Descartes à Maine de Biran et Bergson, et la phénoménologie husserlienne et heideggérienne. C’est le rapport à cette seconde tradition de pensée, la plus déterminante du point de vue de l’évolution interne de l’œuvre, que les essais réunis ici ont entrepris de mettre en évidence. Il s’agit en effet, en suivant l’évolution de la pensée de Merleau-Ponty, de la Phénoménologie de la perception à sa dernière œuvre inachevée, Le Visible et l’invisible, de montrer que l’interpénétration de deux thématiques fondamentales, celle de la corporéité et de la chair, qui lui vient de Husserl, et celle du langage et de l’expression, qui le conduit dans une proximité toujours plus étroite avec Heidegger, lui a permis de former le projet d’une « ontologie indirecte » et de rompre ainsi décisivement avec le subjectivisme moderne.
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Cicéron
- Clara Auvray-Assayas
- 2006, Les Belles Lettres
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Cicéron (– 106 / – 43), avocat, théoricien de la parole, philosophe et homme politique, est connu pour ses plaidoiries (contre Verrès, Catilina ou Clodius), son éloquence qui a longtemps servi de modèle, ses discours politiques (les Philippiques) et sa participation aux derniers sursauts de la République romaine. Son œuvre philosophique, longtemps fréquentée entre autres par saint Augustin, Érasme, Montaigne, Gassendi et Voltaire, est, depuis le début du XIXe siècle, traitée comme une source documentaire : on lit Cicéron pour retrouver les stoïciens, les épicuriens et les néo-académiciens… Le but de ce livre est de faire (re)connaître le projet philosophique qui donne sa cohérence à l’ensemble de l’œuvre, de L’Orateur à La Divination, en passant notamment par La République, les Académiques, Des termes extrêmes des biens et des maux, les Tusculanes et La Nature des Dieux, de rouvrir des perspectives à ceux qui réfléchissent sur la parole publique, le politique et sur les règles éthiques qu’impose l’appartenance à une communauté de droit. Cicéron veut replacer au cœur de l’espace politique la philosophie – à Rome, retirée à l’ombre des écoles – et il fixe les conditions qui redonnent une légitimité au discours et à l’action politiques : philosophie pour le citoyen, pour l’homme concret, plongé dans la vie publique, devant ordonner ses idées et les communiquer par des mots propres à convaincre, qui juge toujours dans l’urgence avec peu ou pas de critères, philosophie sceptique, qui ne donne son approbation – sa notion clé – qu’après examen méthodique.
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Comte
- Laurent Fedi
- 2000, Les Belles Lettres
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Trop souvent perçu à travers le prisme des « positivismes » ultérieurs, Auguste Comte (1798-1857) mérite d’être redécouvert. Son œuvre, complexe, témoigne d’une grande ambition socio-politique : « terminer la Révolution. » Au vu du mouvement historique engagé par la révolution industrielle et par la généralisation des concepts scientifiques, Auguste Comte veut en effet accélérer l’unification de la société à l’échelle de la planète, en découvrant le « système » du savoir et du pouvoir de cette nouvelle configuration. Il invente la « sociologie » pour théoriser et réaliser un type d’organisation sociale qui ne soit ni individualiste ni oppressif. Puis il édifie une « religion positive », sorte de socio-anthropologie qui articule les composantes de l’activité humaine (masculin/féminin, cœur/raison etc.) dans un dispositif de stimulations réciproques et de régulations afin d’orienter savoir, désir et travail vers la « Déesse Humanité ». Ce livre s’efforce de restituer la profonde originalité du positivisme de Comte, sans toutefois en gommer certains aspects inquiétants.
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Confessions
- Marc Foglia
- 2015, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral du livre X, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Conserver / Restaurer
- Jean-Pierre Cometti
- 2016, Gallimard
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La conservation et la restauration des œuvres d’art sont en apparence les deux faces d’une même réalité. Les musées n’ont-ils pas pour mission d’exposer et de préserver leurs œuvres ? Mais c’est compter sans une extension inédite des biens culturels et la propension à y inclure les choses les plus diverses, à commencer par les plus contemporaines. En sorte que ces deux missions deviennent contradictoires. Les termes qui caractérisent cette situation nouvelle (« patrimoine », « curateur » qui s’est substitué à « commissaire », etc.) indiquent la grande transformation : sous l’effet du marché de l’art internationalisé et de la place qu’il occupe dans le monde de la finance, les œuvres sont désormais des biens qui, au même titre que d’autres, ont un prix plus qu’une valeur. S’ajoute l’importance prise par leur dimension contemporaine, puisque la mémoire dans nos sociétés est indissociable d’un rapport à l’histoire désormais centré non plus sur le passé mais sur le présent – un présent sans futur et qui est à lui-même son propre horizon. La patrimonialisation du présent brasse les cultures les plus hétérogènes, le passé et le présent, l’homogène et l’exogène, l’ordinaire et l’extraordinaire. Elle fait croître le souci qui entoure désormais les productions contemporaines, y compris dans leurs composantes techniques, singulièrement créditées d’une valeur que leur obsolescence particulière rend d’autant plus digne d’intérêt.
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Corps et âmes
- Jérôme Baschet
- 2016, Flammarion
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Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d’un Moyen Âge dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l’âme : d’un côté, un corps coupable, source du péché, de l’autre, une âme pure tournée vers Dieu. Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Âge chrétien a développé une pensée positive du lien entre l’âme et le corps, soucieuse de valoriser l’unité psychosomatique de la personne. Ce modèle a permis de penser non seulement l’être humain mais aussi l’ordre social dont l’Église est alors l’institution dominante. Reconnu pour l’originalité de ses travaux historiques, Jérôme Baschet examine dans son entier les conceptions de la personne humaine. Chemin faisant, le genre est évoqué à travers la distinction du masculin et du féminin, tout comme les représentations de l’au-delà et celles de l’âme – qui prend forme corporelle au paradis ou en enfer. Mais l’ouvrage dépasse les limites habituelles du Moyen Âge en prolongeant l’analyse jusqu’au moment où, avec Descartes et Locke, s’impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d’autre qu’à elle-même. Décloisonnant sa réflexion, l’auteur s’attache aux différentes perceptions de la personne dans d’autres cultures, de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l’Afrique ou la Nouvelle-Guinée ; un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l’humain et mettre à distance l’idée moderne du moi.
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Correspondance
- Jacques Maritain and Emmanuel Mounier
- 2016, Desclée de Brouwer
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Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n’était qu’une sélection de lettres illustrant la genèse de l’ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l’image que l’on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. À l’instar d’Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de « filleul » de Jacques Maritain, de « fils aimant » : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s’appuyant sur les jalons forts de sa pensée – tels l’humanisme intégral, les moyens pauvres, « l’exister avec le peuple » ou l’amitié civique, l’ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une œuvre commune – mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N’est-il pas symbolique qu’emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 « un soir Péguy, un soir Maritain » ?
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Correspondance 1933-1963
- Hannah Arendt and Kurt Blumenfeld
- 2012, Desclée de Brouwer
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Si Hannah Arendt (1906-1975) est connue et reconnue aujourd’hui comme l’une des grandes figures de la philosophie et de la pensée politique contemporaine, on la perçoit sans doute moins comme une épistolière. Après avoir pu découvrir sa correspondance avec Karl Jaspers, le public français a désormais accès à ses lettres échangées avec Kurt Blumenfeld (1884-1963), grande figure du sionisme et à qui Hannah Arendt dédia son essai Sur l’antisémitisme. Dans ces lettres s’exprime d’abord une amitié toute gratuite, ce bonheur du partage des idées et du quotidien. Même si l’exil, le déracinement, touche les deux correspondants, l’une résidant aux États-Unis, l’autre parti en Israël, le respect et la distance n’entament pas une forte affection réciproque. Et d’un point de vue plus intellectuel, cette correspondance est l’occasion de prolonger la réflexion sur l’antisémitisme et le sionisme, ouverte par le premier tome des Origines du totalitarisme. Une belle leçon de dialogue et de reconnaissance. Date de première édition : 1998.
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