Études philosophiques

Philosophical Studies – This collection of more than 200 titles gathers recent books, representative of philosophical research in the last twenty years, and History of Philosophy’s major works from Antiquity to nowadays. Greek and Roman philosophers are highly represented as well as great figures of 17th century like Hobbes or Spinoza, but also authors of 20th century such as Derrida, Foucault and Jankélévitch. Several current studies, with authors like Kostas Axelos or Marcel Conche, complete this reference collection, from antique wisdom to major contemporary philosophers.
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Port Royal et la littérature, Tome III
- Philippe Sellier
- 2019, Honoré Champion
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Port-Royal constitue l’un des grands mythes historiques de la culture française, mythe en ce sens que sa réalité s’enveloppe d’une aura fascinante. L’effervescence littéraire de ce « groupe » a suscité depuis la seconde guerre mondiale les travaux de nombre de personnalités prestigieuses, comme Henri Gouhier, Jean Orcibal, Jean Mesnard, Jean Lafond, et bien d’autres. Après les soixante-deux études réunies dans les volumes I et II de Port-Royal et la littérature, ce troisième volume – sans renoncer à scruter les interférences entre littérature et théologie – s’interroge plus particulièrement sur la méditation spirituelle de Port-Royal et de Pascal. Il met en présence de guides qui ont beaucoup compté pour le monastère et ses amis : Cassien, les Heures de Port-Royal (un des best sellers du Grand Siècle) et l’ouvrage alors le plus lu après la Bible, L’Imitation de Jésus-Christ. L’univers de Pascal se révèle étonnamment proche de celui de L’Imitation. Habité par le deuil de l’infini – contrairement à la jubilation cartésienne à la découverte que tout homme porte en lui l’image de Dieu – l’écrivain a orchestré presque tous les thèmes qui s’épanouiront dans les existentialismes du XXe siècle.
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Anatomie d’un Homme-Dieu
- Deborah Miglietta
- 2019, Honoré Champion
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Figure dissimulant le secret du vivant, le corps suscite à la Renaissance, où l’anatomie est en plein renouveau, un intérêt sans égal. Tommaso Campanella (1568-1639) partage ce regard anatomique et l’applique au corps du Christ. En quoi la connaissance du fonctionnement du corps de l’Homme-Dieu peut-elle faire progresser l’expertise médicale et philosophique sur l’homme en général ? Le Christ se présente pour le philosophe calabrais comme l’exemple du perfectionnement de toute corporéité humaine. Ainsi, sa nouvelle Christologie est-elle inséparable d’une remise en cause de sa physiologie et de sa gnoséologie, s’insérant dans son projet de restauration du savoir, à la lumière de sa métaphysique des primalités. Médecin et théologien, Campanella marche dans les pas de Ficin et de Telesio, naturalisant la plupart des dogmes qu’il entreprend de traiter. Il puise aux sources les plus variées, des Évangiles apocryphes aux Pères de l’Église, jusqu’aux illustrations les plus récentes des anatomistes. Les enjeux de ce syncrétisme audacieux se multiplient, car il n’y a pas de division dans le savoir : la science et la foi sont pour lui les deux volets d’un unique hymne à Dieu.
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Le prince, le despote, le tyran : figures du souverain en Europe de la Renaissance aux Lumières
- Myriam-Isabelle Ducrocq and Laïla Ghermani
- 2019, Honoré Champion
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Ce volume veut revisiter et tenter de saisir la complexité de la figure du souverain en Europe à l’époque moderne en confrontant plusieurs approches disciplinaires. Née dans un contexte de profondes mutations politico-religieuses engendrées notamment par la naissance de monarchies territoriales centralisées et autonomes, par la Réforme protestante et par les guerres de religion, la notion de souveraineté est à la fois le lieu d’innovations juridiques et philosophiques et le lieu de nombreuses tensions. Au moment même où la doctrine de la souveraineté prend son essor, les figures-types du bon prince, du despote et du tyran, héritées de l’Antiquité et du Moyen Âge, ressurgissent en effet avec une nouvelle acuité. Devant les dangers qui peuvent naître de la rencontre entre une puissance souveraine et une volonté humaine déréglée par les passions, les écrits philosophiques, politiques et littéraires témoignent tous de la nécessité à la fois de remettre en jeu et de réinterpréter ces trois modèles de gouvernants pour tenter de limiter ou de réguler le pouvoir absolu du monarque. Par ailleurs, la réalité du règne des reines vient confronter la théorie de la souveraineté avec la représentation des sexes chez des penseurs majoritairement attachés au système patriarcal. C’est donc à un difficile exercice d’équilibre et d’adaptation que s’adonnent Bodin, Buchanan, Shakespeare, Samuel Daniel, Hobbes ou encore Montesquieu, durant cette période clé. L’image qu’ils nous donnent du souverain n’est ni cohérente ni stable, mais fissurée par les contradictions.
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Georges Canguilhem, science et non-science
- Claude Debru
- 2018, Éditions Rue d'Ulm
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Personnalité hors normes, à la fois philosophe et médecin, Georges Canguilhem (1904-1995) a communiqué à la pensée philosophique française un élan nouveau, par la puissance d’une réflexion menée au carrefour des pratiques humaines, des sciences, des techniques et de la médecine. Cet ouvrage commente certains aspects toujours actuels de son œuvre : la rationalité du pathologique et la normativité humaine, la nature de l’histoire des sciences et celle de l’activité scientifique, les rapports entre science et non-science. Rédigé par un élève de Georges Canguilhem, ce livre est une contribution à sa mémoire et un appel à suivre sa voie. Date de première édition : 2004.
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Enlightenment Liberties / Libertés des Lumières
- Guillaume Ansart , Raphaël Ehrsam , Catriona Seth and Yasmin Solomonescu
- 2018, Honoré Champion
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Cet ouvrage rassemble quatorze articles présentés lors du Séminaire international des jeunes dix-huitiémistes de la Société internationale d’étude du dix-huitième siècle (SIEDS – ISECS) qui s’est tenu à l’Université d’Indiana à Bloomington (États-Unis), du 2 au 7 juillet 2012. Le thème du séminaire, « Libertés des Lumières », a inspiré une diversité d’approches reflétant celle des conceptions de la liberté au XVIIIe siècle. Les études réunies dans ce volume relèvent d’une pluralité de disciplines, depuis l’histoire, la philosophie et la littérature jusqu’aux sciences politiques et aux études religieuses, en passant par l’histoire de l’art et du théâtre. À ce caractère interdisciplinaire de l’ouvrage s’ajoute une dimension pleinement européenne et atlantique, puisque s’y trouvent prises en compte l’Europe occidentale, la Scandinavie et l’Amérique coloniale.
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Utopie et tyrannie
- Michele Battini
- 2017, Éditions Rue d'Ulm
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Selon les néolibéraux, l’utopie mène à la tyrannie, et toute législation sociale est l’ennemie de la liberté. De Hayek à Furet en passant par Aron, ils se sont souvent référés à Élie Halévy et à ses travaux. Or les « Papiers Halévy » déposés à la bibliothèque de l’École normale supérieure permettent de montrer que l’auteur de L’Ère des tyrannies n’a, lui, jamais exclu la possibilité d’associer le socialisme et la liberté. Ils fournissent ainsi les pistes d’une exploration aux sources du mouvement ouvrier, mettant en lumière l’opposition entre un autoritarisme nostalgique des corporations, proche de Bonald, et la volonté d’étendre les libertés des modernes jusque dans le domaine du travail. Ils permettent de reparcourir les œuvres de John Stuart Mill, Saint-Simon, Marx, Proudhon, de confronter le souci de justice sociale à la pensée de Mauss ou de Polanyi, de renvoyer aux lectures de Machiavel et de Rousseau, à Tocqueville et à Arendt, ainsi qu’à la réflexion des classiques – à commencer par Xénophon – sur la nature de la tyrannie.
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Montaigne
- Arlette Jouanna
- 2017, Gallimard
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On l’imagine souvent retiré dans sa tour pour caresser les muses et cultiver une sagesse intemporelle. Mais Montaigne ne peut se résumer à l’image du philosophe voué à la contemplation. C’est un seigneur à la tête d’un vaste domaine, avec ses paysans, ses vignes et ses champs. Un gentilhomme pétri de valeurs nobiliaires, dont il brave les certitudes pour leur substituer un idéal inédit : conquérir la grandeur dans la « médiocrité » d’une existence ordinaire. Un ancien magistrat aussi, pénétré d’un riche savoir juridique, qu’il mit pour un temps en œuvre au parlement de Bordeaux, ville dont il deviendra le maire. Un acteur politique surtout, happé par la tourmente des guerres de Religion, la violence des haines confessionnelles et la hantise de la mort qui ensanglante la France. On ne peut comprendre, écrit Arlette Jouanna, le destin singulier de cet homme d’exception sans mettre en miroir les différentes figures qui composent sa personnalité et le terroir historique dans lequel elles s’enracinent. C’est d’un regard d’historien qu’il faut en effet redécouvrir son itinéraire tumultueux et la fascinante diversité d’une pensée toujours en mouvement. Si Montaigne nous parle encore, c’est qu’au milieu des troubles civils il en appelle à la « raison publique » pour transcender les intolérances ; c’est qu’il invite à affranchir l’esprit du poids des conventions arrêtées et des préjugés invincibles. Ni le vestige d’un passé révolu ni le prédicateur d’un individualisme hédoniste, mais tout simplement notre contemporain.
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La Mort
- Vladimir Jankélévitch
- 2017, Flammarion
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Pourquoi la mort de quelqu’un est-elle toujours une sorte de scandale ? Pourquoi cet événement si normal éveille-t-il chez ceux qui en sont les témoins autant de curiosité et d’horreur ? Depuis qu’il y a des hommes, comment le mortel n’est-il pas habitué à ce phénomène naturel et pourtant toujours accidentel ? Pourquoi est-il étonné chaque fois qu’un vivant disparaît, comme si cela arrivait chaque fois pour la première fois ? Telles sont les questions que pose ce livre sur la mort. Dans chacun de ses ouvrages, Vladimir Jankélévitch a essayé de saisir le cas limite, l’expérience aiguë : à son point de tangence avec ces frontières, l’homme se situe à la pointe de l’humain, là où le mystère, l’ineffable, le « je ne sais quoi », ouvrent le passage de l’être au néant, ou de l’être à l’absolument-autre. Il s’attache ici à analyser un événement considéré dans sa banalité et dans son étrangeté à la fois, dans son anomalie normale, son tragique familier, bref, dans sa contradiction. « Si la mort n’est pensable ni avant, ni pendant, ni après, écrit Jankélévitch, quand pourrons-nous la penser ? » Et il entreprend cette tâche périlleuse : conter l’inénarrable, décrire l’indescriptible. Date de première édition : 1966.
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Quoi de commun entre la traduction linguistique, l’exégèse d’un texte sacré, la pratique divinatoire, la jurisprudence d’un procès, l’analyse psychanalytique d’un rêve, le jeu musical ou théâtral, la compréhension finale des résultats d’une expérience scientifique, la critique littéraire, esthétique ou philologique, le commentaire des philosophes ? La présente analyse fait le pari que la forte équivocité du mot et de l’idée d’interprétation n’est pas irréductible et que, par suite, un concept d’interprétation véritablement unifié peut être crée. Concept difficile mais passionnant, aux enjeux considérables (épistémologie, méthodologie des sciences humaines, théorie du langage et des facultés de compréhension, esthétique, droit, philosophie, herméneutique, religion), l’interprétation doit d’urgence être purgée des nombreux préjugés qui l’occultent afin d’être définie rigoureusement.
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Liberté de conscience et arts de penser (XVIe-XVIIIe siècle)
- Christelle Bahier-Porte , Pierre-François Moreau and Delphine Reguig
- 2017, Honoré Champion
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Par ses travaux sur Port-Royal et le jansénisme, sur Pierre Bayle et le protestantisme en France et aux Refuges et sur l’expression et la diffusion de la libre pensée et de la tolérance en Europe, Antony McKenna a considérablement enrichi la connaissance et la compréhension des débats complexes qui jalonnent l’Âge classique et les Lumières. Les études réunies dans ce volume entendent rendre hommage à ces travaux essentiels qui éclairent la constitution de la modernité et de notre identité intellectuelle. Elles sont toutes héritières d’une réflexion qui articule étroitement histoire des idées, littérature et philosophie, ouverte aux grands auteurs comme aux minores, et attentive aux échanges intellectuels qui constituent une République des Lettres, par delà les frontières.
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L’infâme et le sublime
- Béatrice Didier
- 2017, Honoré Champion
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Le sacré qu’il soit guetté par le fanatisme ou, au contraire, entraîné vers le sublime grâce à l’art, est fortement représenté dans la littérature, la peinture, la musique du XVIIIe et du XIXe siècles. Mais entre les Lumières et le Romantisme se produit un renversement que cet essai se donne pour but d’analyser. Les philosophes des Lumières en vidant le sacré de sa dimension religieuse, en voyaient, dans le meilleur des cas, la valeur esthétique. Le premier romantisme effectue un mouvement inverse : partir de l’esthétique pour rendre au sacré son fondement métaphysique. Des Salons de Diderot au Génie du Christianisme, on examinera aussi bien d’autres œuvres où s’opère avec des nuances et des variations diverses un itinéraire qui passe par la Révolution française.
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L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux
- Vladimir Jankélévitch
- 2017, Flammarion
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« L’Aventure, l’Ennui et le Sérieux sont trois manières dissemblables de considérer le temps. Ce qui est vécu, et passionnément espéré dans l’aventure, c’est le surgissement de l’avenir. L’ennui, par contre, est plutôt vécu au présent : dans cette maladie l’avenir déprécie rétroactivement l’heure présente, alors qu’il devrait l’éclairer de sa lumière. Quant au sérieux, il est une certaine façon raisonnable et générale non pas de vivre le temps, mais de l’envisager dans son ensemble, de prendre en considération la plus longue durée possible. C’est assez dire que si l’aventure se place surtout au point de vue de l’instant, l’ennui et le sérieux considèrent le devenir surtout comme intervalle : c’est le commencement qui est aventureux, mais c’est la continuation qui est, selon les cas, sérieuse ou ennuyeuse. » Publié en 1963, L’Aventure, l’Ennui, le Sérieux est un jalon majeur de la pensée de Vladimir Jankélévitch. Cet ouvrage constitue une première synthèse de sa pensée, où l’on peut distinguer deux critères essentiels qui fondent l’unité de son œuvre : la dignité philosophique donnée à des objets jugés mineurs, et la volonté radicale de mettre en lumière la dimension temporelle de l’action. Date de première publication : 1963.
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Montesquieu
- Catherine Volpilhac-Auger
- 2017, Gallimard
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« Tout m’intéresse, tout m’étonne. » Une inlassable curiosité, le goût du paradoxe et de la surprise, de la moquerie parfois, le souci de saisir « le tout ensemble » sans jamais négliger la nuance, la certitude que la philosophie – gage de liberté – doit être utile à l’humanité, ont donné à la vie de Montesquieu (1689-1755) l’élan d’un continuel renouvellement. S’écartant de la voie toute tracée qui s’offrait à lui, celle d’un notable respecté, il a fait scandale avec des Lettres persanes, choqué les prudes avec le licencieux Temple de Gnide, ébranlé les fondements de l’histoire avec ses Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, fondé les démocraties modernes avec L’Esprit des lois. Mais surtout, en faisant entendre la raison du cœur, il a ouvert un autre chemin : celui des Lumières.
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Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte
- Karl Marx
- 2017, Nouveau Monde
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« Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » Le 18 Brumaire de l’an VIII, l’oncle a joué la tragédie : Bonaparte renverse le Directoire par un coup d’État. Le 2 décembre 1851, le neveu joue la farce : Louis Napoléon dissout l’Assemblée nationale, mettant fin à la Deuxième République. Quelles circonstances ont permis à « un personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros » ? Réfutant une lecture anecdotique de l’événement sans céder au déterminisme, Marx développe une analyse des conditions sociales et matérielles du coup de force. Appuyé d’une main sur les royalistes bourgeois divisés, de l’autre sur le lumpenproletariat éparpillé, le second Bonaparte a vu la conjoncture s’adapter à son profit : le jeu des partis, les alliances objectives nées des rapports de classes sous-jacents ont rendu possible l’avènement du petit empereur. Rédigé à chaud, publié cinq mois après l’événement, l’exercice est pour Marx l’occasion d’affiner une méthode d’analyse initiée dans ses écrits précédents. Forte d’une postérité exceptionnelle et de débats toujours vivaces, elle donne lieu à un texte incisif et brillant devenu un classique de l’histoire immédiate. « Cette compréhension remarquable de l’histoire quotidienne vivante, cette intelligence claire des événements, au moment même où ils se déroulaient, est sans exemple. » Friedrich Engels, préface à la troisième édition allemande (1885) Date de première édition : 1852.
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Le Prince de Fra Paolo
- Romain Borgna
- 2017, Honoré Champion
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Faussement attribué au penseur et théologien vénitien Paolo Sarpi, Le Prince de Fra Paolo expose et dispense des conseils de pratique politique inspirés par le juridictionalisme et la raison d’État machiavélienne. L’opuscule apocryphe se trouve à la croisée des genres littéraires, entre le miroir aux princes médiéval et le manuel d’éducation du souverain moderne. Il s’adresse sans détour au groupe des Giovani vénitiens du XVIIe siècle, dont il réaffirme avec vigueur le fonds culturel et idéologique. À une époque où la fabuleuse constitution mixte de la Sérénissime se morfond dans une profonde léthargie politique et institutionnelle, les Giovani prennent la plume et investissent l’espace public. Le Prince de Fra Paolo dispense à ces patriciens révoltés de précieuses et virulentes maximes de philosophie politique, destinées d’une part à défendre un retour aux valeurs fondamentales de la Serrata de 1297 et d’autre part à condamner les perversions et les abus de leur siècle. Ainsi, plus qu’une simple relecture du Prince de Machiavel, il s’agit d’une véritable adaptation de ses concepts fondamentaux aux particularismes vénitiens.
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Diogène le cynique
- Étienne Helmer
- 2017, Les Belles Lettres
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Né à Sinope au IVe siècle av. J.-C. et mort à Corinthe après un long séjour à Athènes, Diogène est un personnage exubérant et scandaleux dont les provocations sont restées célèbres : il fait l’amour et se masturbe en public, éconduit Alexandre le Grand comme un importun et insulte ses contemporains. Figure de la transgression, il n’est pourtant pas un apôtre de l’ensauvagement : ce n’est pas la civilisation que Diogène conteste, mais les servitudes encombrant notre vie matérielle et les conventions nous inféodant aux puissants. Mode de vie et pensée tout ensemble, le cynisme de Diogène est une manière neuve de philosopher qui, loin des constructions théoriques complexes, reste au plus près des réalités quotidiennes. En proposant l’idéal d’une vie simple soustraite aux illusions du désir, cette philosophie offre aux individus et aux sociétés un contre-pouvoir libérateur. Sa critique des valeurs sociales et sa puissance de dérangement n’ont pas échappé à Nietzsche ni à Foucault. Elles gardent toute leur actualité pour qui s’interroge sur les bienfaits et les méfaits de la croissance économique, sur les exclusions déchirant le monde humain.
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Le nouveau monde
- Marcel Gauchet
- 2017, Gallimard
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Que s’est-il passé pour qu’advienne silencieusement, dans le sillage de la crise économique du milieu des années 1970, un monde nouveau dont nul n’avait anticipé les traits ? En quoi consiste au juste sa nouveauté, qui à la fois marque le triomphe du principe démocratique à une échelle jamais vue et rend sa mise en œuvre si problématique ? Telles sont les questions, soulevées par la dernière étape en date de l’avènement de la démocratie, qui sont au centre de ce livre. Nous vivons la phase ultime de la « sortie de la religion », la religion ne se résumant pas à la foi personnelle, comme nous la concevons aujourd’hui, mais formant le principe organisateur des sociétés d’avant la nôtre. Ce processus paraissait parvenu à son terme ; il ne l’était pas. Nous nous pensions « absolument modernes » ; nous en étions encore loin. Nous le sommes brutalement devenus, et cela change tout, des conditions de la coexistence planétaire à l’identité de chacun d’entre nous. Notre organisation politique conservait dans sa forme l’empreinte de la soumission aux puissances venues d’en haut. Celle-ci s’est volatilisée, en révélant une fonction de l’État-nation que nous ne soupçonnions pas et qui en fait le soubassement du monde mondialisé. Nous habitions une histoire que nous pensions toute tournée vers l’avenir. Elle restait hantée par le passé, en réalité, comme le bond en avant de la production du futur nous l’a appris, en donnant à l’économie une place hégémonique dans la vie collective. Les libertés individuelles que nous pensions avoir conquises continuaient secrètement d’être prises dans l’appartenance sociale. L’effacement de cette dernière leur a conféré une autre portée, en faisant apparaître une société des individus qui gravite autour des droits de l’homme. Le paradoxe est que cette formidable avancée des moyens de l’autonomie humaine donne, à l’arrivée, une société qui échappe à ses membres, des démocraties incapables de se gouverner. Une chose est de disposer des instruments qui permettent de maîtriser son destin, une autre est de savoir s’en servir. L’histoire de la libération est derrière nous ; l’histoire de la liberté commence.
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Introduction à la lecture de Karl Popper
- Alain Boyer
- 2017, Éditions Rue d'Ulm
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Ce livre a pour seule ambition d’accompagner le lecteur dans sa découverte des textes de Karl Popper (Vienne, 1902 – Londres, 1994). Il vise à montrer que l’auteur de Conjectures et réfutations s’adresse à des problèmes philosophiques « classiques », que nulle théorie de la connaissance ne saurait ignorer : le statut de la métaphysique, l’induction, la rationalité, le déterminisme. Sa première partie est une édition revue et corrigée de Karl Popper : une épistémologie laïque ? La seconde réunit des articles consacrés pour la plupart à des confrontations entre la pensée de Popper et celles d’autres auteurs, tels Pierre Duhem, Rudolf Carnap et Herbert Simon, ou, de manière plus inattendue, René Girard et Spinoza. Les incursions de Popper dans le domaine des sciences sociales sont explorées, et une ouverture est opérée sur la théorie de la « société ouverte », caractérisation poppérienne de la « modernité ». Date de première édition : 1994.
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Une morale pour les mortels
- Anne Merker
- 2016, Les Belles Lettres
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Une morale pour les mortels est une étude d’ensemble de l’éthique de Platon et d’Aristote, à partir de la problématique philosophique qui lui donne corps : la mortalité de l’être humain, source de ses désirs et de leur perpétuelle insatisfaction. Par contraste avec une morale du devoir, on découvre ici une morale qui s’exprime par un « il faut » (δεί, χρή), poussant vers une fin qui puisse répondre au manque (ένδεια) et au besoin (χρεία) qui marquent la condition humaine. À partir de cette problématique sont repris et éclairés tous les concepts et thèses classiques de l’éthique ancienne : la question de la mesure et de l’harmonie, la vertu dans son unité et sa pluralité, le bonheur, le bien, le plaisir, l’amitié, l’amour de soi, la volonté et les autres désirs, l’intention, l’action, et surtout la vérité du paradoxe « nul n’est méchant de plein gré », dont sont exposées la résistance face aux critiques d’Aristote et les conséquences dans le domaine pénal. L’ensemble met en valeur la spécificité de l’être humain décelée par les Anciens : qu’il soit un être tout à la fois désirant et pensant. Date de première édition : 2011.
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Savoir médical, maladie et philosophie (XVIIIe-XXe siècle)
- Éric Hamraoui and Anne-Lise Rey
- 2016, PUPS
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Ce livre s’interroge sur le rôle joué par les dictionnaires depuis le XVIIIe siècle, aussi bien au niveau de la transmission et de l’invention du savoir médical que de la transformation du regard porté sur la réalité institutionnelle et humaine de l’activité de soin et de l’action thérapeutique. Au-delà de la volonté d’élaborer la doctrine médicale officielle d’une époque, la publication des dictionnaires devient l’occasion de débats parfois âpres entre les tenants des différentes doctrines ou théories médicales. Mais ces textes sont non seulement un creuset d’invention théorique et d’appréciation des mutations à l’œuvre dans la pensée thérapeutique au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, mais également l’instrument d’une quête de définition des modalités optimales de l’application des remèdes et le foyer opérateur de révisions terminologiques. Du point de vue de l’histoire des idées, Savoir médical, maladie et philosophie montre en quoi la pensée des philosophes – matérialistes, vitalistes, sensualistes, etc. –, tout en fournissant les cadres d’élaboration de la pensée médicale de l’époque, se trouve en retour influencée, voire transformée par celle-ci, comme dans l’Idéologie. Dans la mesure où les auteurs du présent ouvrage opèrent de fréquents renvois à l’œuvre de Roselyne Rey (1951-1995), ouvrant un vaste champ de recherche à la croisée de l’histoire des sciences de la vie, de la médecine, de l’histoire des idées et de la pensée philosophique, celui-ci pourrait constituer un premier pas destiné à structurer ce domaine et susciter son exploration future.
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Dissensus
- Florence Alazard , Stéphan Geonget , Laurent Gerbier and Paul-Alexis Mellet
- 2016, Honoré Champion
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Le dissensus, ce n’est pas le conflit, mais c’est l’opinion nouvelle, celle qui contraint les hommes de la Renaissance à penser la rupture ou l’opposition, et à apprendre à supporter la différence. De Jean de Marconville qui se demande « d’où procede la diversité des opinions des hommes » à Menocchio qui, face à des inquisiteurs soucieux d’identifier ses complices, soutient qu’il n’a « jamais rencontré quelqu’un qui ait ces opinions, et ces opinions qu’[il a] eues, [il] les [a] tirées de [son] cerveau », on a pensé l’apparition de la « novelleté » comme un des signes qui permettent de définir la période du XVe au XVIIe siècle. Dirigé par Florence Alazard, Stéphan Geonget, Laurent Gerbier et Paul-Alexis Mellet (tous enseignants-chercheurs au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance), ce volume pluridisciplinaire interroge la façon dont les sociétés de la première modernité réagissent aux discordances des opinions, particulièrement quand on ne se contente plus de bannir au loin celui ou ceux qui pensent différemment et quand le groupe ne vole pas en éclats mais se maintient d’une façon ou d’une autre.
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Denis Diderot-Sophie Volland
- Jacques Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Il n’est pas de meilleure définition du statut des Lettres à Sophie Volland que cette phrase admirable de Diderot : « Pour moi dans l’éloignement où je suis de vous, je ne sache rien qui vous rapproche de moi, comme de vous dire tout et de vous rendre présente à mes actions par mon récit ». Le langage de l’absence se solde donc par un supplément de présence. À partir de cette hypothèse de travail, la présente étude aborde successivement quatre aspects. Tout d’abord les « Situations », à propos desquelles on examine les données fondamentales de l’intrigue, et les tensions stylistiques qu’elles provoquent. Un deuxième chapitre est consacré aux « Médiations » qui s’établissent à travers les lettres entre les présents et les absents. Le troisième chapitre aborde plus directement les problèmes de l’amour, de l’absence et du désir. Une quatrième partie regroupe, en les simplifiant, les catégories principales à partir desquelles s’articule le discours du philosophe amoureux : la vie et la mort, le bonheur, la beauté, le destin et la sagesse. Une « philosophie qui relève l’humanité », telle est la conclusion, optimiste ou utopique selon le gré de chacun, vers laquelle s’oriente notre réflexion.
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Pour une métaphysique de l'être en son analogie
- Yves Floucat
- 2016, Lethielleux
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La critique heideggérienne de l’onto-théologie et son appel à transgresser toute métaphysique dominent encore largement le débat philosophique. Ce livre tente de mettre au jour l’ambiguïté de cette critique qui, selon une inspiration foncièrement néo-païenne, somme la raison de rompre avec ses plus hautes exigences spéculatives. La métaphysique, remontant du fini jusqu’à sa Cause incausée, est bien en ce sens une onto-théologie. Or, celle-ci s’est volontiers présentée comme une ontologie générale qui, par-delà toute distinction entre créé et incréé, s’achève en une métaphysique spéciale d’ordre théologique. La critique heideggérienne récuse cette perspective. Mais en y intégrant toute métaphysique possible, elle occulte l’intention subversive de sa démarche : une herméneutique opératoire, usant du langage des philosophes et des poètes pour ouvrir la voie à un mode radicalement nouveau de la pensée. Le présent ouvrage montre que la limitation avec laquelle les choses se soumettent au jugement affirmant qu’elles sont, contraint l’intelligence à dire l’être de manière analogique. Prolongeant les travaux des Pères Courtès et Montagnes, il propose une autre formulation de cette analogie, plus fidèle au Docteur Angélique que celle qui a trop longtemps prévalu dans l’École thomiste. Il n’est de métaphysique conforme à sa vocation que théo-ontologique, en tension vers l’Être même subsistant. Rivée au fini, elle est sans illusion sur l’absurdité de son autosuffisance supposée.
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Lectures du Troisième Livre des Essais de Montaigne
- Philippe Desan
- 2016, Honoré Champion
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Le but de ce volume est d’offrir des lectures et des interprétations nouvelles du troisième livre des Essais. Pour ce faire a été réunie une équipe internationale constituée des meilleurs spécialistes de Montaigne ; ils reprennent ici successivement et sur nouveaux frais l’analyse de chacun des treize chapitres du livre III, ajouté par Montaigne à son œuvre en 1588 et ensuite remanié quatre années durant. L’enjeu de cette entreprise est, en reconsidérant en détail l’ensemble de ce « troisième allongeail », de livrer une image renouvelée par les approches critiques les plus récentes de cette œuvre-phare de la culture française.
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Simondon
- Jean-Hugues Barthélémy
- 2016, Les Belles Lettres
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Gilbert Simondon (1924-1989) a été considéré de son vivant comme un philosophe de la technique original mais difficile. Il s’impose aujourd’hui comme l’artisan d’un « nouvel encyclopédisme » qui veut unifier les sciences au sein d’une philosophie de la nature et renouveler l’humanisme. Pour l’« ontologie génétique » de Simondon, toute chose tient sa réalité de la genèse où elle « s’individue ». Celle-ci est un processus ininterrompu auquel l’inerte, le vivant, le technique, le social, mais aussi le savoir et la pensée eux-mêmes appartiennent. On expose ici la question de « l’individuation » dans ses trois dimensions essentielles – la différence entre le physique et le biologique, le « transindividuel », l’objet technique – pour montrer ensuite comment le génétisme de Simondon dépasse les oppositions classiques entre matière et forme ou sujet et objet, mais aussi les antagonismes (par exemple entre technicisme et humanisme) qui se disputent la conception de la nature et de l’homme. On développe enfin l’enjeu politique et social d’une philosophie pour laquelle une véritable « culture technique » pourrait supprimer une des principales causes de l’aliénation humaine et donner aux hommes les moyens de comprendre leur monde. Date de première édition : 2014.
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Histoire des idées politiques
- Ugo Bellagamba, Karine Deharbe, Marc Ortolani and Laurent Reverso
- 2016, Studyrama
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Cet ouvrage couvre l’ensemble du programme d’histoire des idées politiques depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours : époques antique, médiévale, moderne et contemporaine. Il ne divise pas le programme, comme cela est généralement fait, entre avant et après le XVIIIe siècle, mais propose une analyse générale de l’évolution de la philosophie politique et juridique avec ses ruptures et ses continuités. Ce manuel s’adresse aux étudiants des facultés de droit (licence 3, master 1) et des Instituts d’études politiques, ainsi qu’aux personnes qui préparent les concours administratifs. Il est constitué de fiches thématiques permettant d’appréhender rapidement et précisément les enjeux importants. Chaque fiche offre : • les repères essentiels ; • des explications précises sur les thèmes fondamentaux ; • des références bibliographiques pour approfondir une question. Date de première édition : 2010.
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Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote
- Martin Heidegger
- 2016, Gallimard
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Ce cours porte un double titre. Le second, Introduction au cœur de la recherche phénoménologique, en livre davantage la teneur que le premier, Interprétations phénoménologiques en vue d’Aristote, expression d’une intention initiale quelque peu perdue de vue en cours d’exécution. Il a été tenu par Heidegger, alors Privatdozent à l’université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre d’hiver 1921-1922. Il s’inscrit donc dans la série des premiers cours qui nous font découvrir dans ses linéaments, ses soubassements, ses errances et ses percées, la pensée de Heidegger avant qu’il ne devienne le maître consacré par la publication d’Être et temps. Le cours s’annonce et commence de façon très classique comme un cours sur Aristote, mais, après quelques pages, il n’en sera plus question. Ce changement de direction est l’expression d’une urgence existentielle qui exige que soit d’abord définie la philosophie. Pour la première fois est formulée ici la question du sens de « être ». Mais cette urgence demande également que soit élucidée la situation très concrète de celui qui fait de la philosophie. D’où les deux parties du cours : une première qui porte sur la définition de la philosophie et une seconde consacrée à montrer ce qu’est la vie effective, la vie selon le souci avec ses structures existentielles. Bref, les « interprétations phénoménologiques » en vue d’Aristote doivent commencer par une initiation portant au cœur même de la phénoménologie et de ses enjeux existentiaux.
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Les frontières de la tolérance
- Denis Lacorne
- 2016, Gallimard
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Avant l’âge des Lumières, on tolérait mal la religion des autres, ou alors avec réticence, comme une anomalie qu’il fallait souffrir sans l’accepter. La « tolérance des Modernes », élaborée par de grands penseurs comme Locke et Voltaire, renversait la perspective : elle mettait en place un système harmonieux de coexistence paisible entre les groupes les plus divers, tout en prônant de nouveaux droits – la liberté de conscience et la liberté d’exercer sa religion dans l’espace public. Cette nouvelle conception n’allait pas de soi. Elle donne à voir des éléments précurseurs en des lieux aussi divers que l’Empire ottoman et le ghetto de Venise. Après de nombreuses querelles politiques et théologiques, elle s’est enracinée en Hollande, en Angleterre, en France et dans les colonies d’Amérique. Denis Lacorne observe les manifestations les plus récentes de la tolérance dans le monde contemporain, il en analyse les usages et les limites, qu’il s’agisse des symboles religieux, de monuments, de manières de s’habiller, de ce qu’il est permis de dire et de proférer. De l’Europe au Nouveau Monde, les territoires de la tolérance n’ont cessé de s’étendre, des déistes aux athées, des baptistes aux quakers, des sikhs aux musulmans. Aujourd’hui la tolérance demeure une vertu contestée : le retour du religieux, la montée des fanatismes menacent le projet émancipateur des philosophes. Faut-il imposer des bornes à la liberté d’expression ? Doit-on tolérer les ennemis de la tolérance ? Pour y répondre, il nous faut redécouvrir cette grande tradition afin de mieux la défendre.
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Vérité scientifique et vérité philosophique dans l'œuvre d'Alexandre Koyré
- Jean Seidengart
- 2016, Les Belles Lettres
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Les nouvelles études rassemblées sous ce titre, Vérité scientifique et vérité philosophique dans l’œuvre d’Alexandre Koyré, sont issues du colloque international organisé à l’université Paris Ouest-Nanterre en février 2012 et dont nous publions ici les actes. L’ouvrage se propose d’élucider les positions philosophiques défendues par Alexandre Koyré (1892-1964) dans ses principales recherches en histoire des idées scientifiques et philosophiques, tout en mettant à l’épreuve cette déclaration qui est au centre de son œuvre : « Je suis, en effet, profondément convaincu, […] que l’influence des conceptions philosophiques sur le développement de la science a été aussi grande que celle des conceptions scientifiques sur le développement de la philosophie. » Assurément, les écrits d’Alexandre Koyré en histoire de la physique, de l’astronomie et de la cosmologie ont réussi à montrer, au moins pour la science classique, l’étroite intrication de la science, de la métaphysique et de la théologie au sein de la pensée. C’est sûrement là que son œuvre exerça sa plus grande influence sur le monde des chercheurs en histoire et philosophie des sciences, même si de récentes découvertes historiques ont permis d’apporter de nouvelles lumières sur ses sujets favoris depuis sa disparition en 1964. Les quatorze contributions qui figurent ici ont été réparties suivant trois axes principaux qui concernent respectivement : l’itinéraire philosophique et les engagements intellectuels de Koyré, les perspectives épistémologiques et méthodologiques en histoire de la pensée scientifique et enfin les études concernant plus particulièrement l’histoire de la philosophie. Ces contributions sont l’œuvre des spécialistes suivants : Paola Zambelli, Gérard Jorland, Annarita Angelini, Walter Tega, Joël Biard, Jean-Jacques Szczeciniarz, Anastasios Brenner, Bernadette Bensaude-Vincent, Frédéric Fruteau de Laclos, Massimo Ferrari, Pietro Redondi, Emmanuel Faye, Alexandre Guimarães Tadeu de Soares, Jean Seidengart. L’ouvrage s’achève avec la publication d’un cours inédit qu’Alexandre Koyré donna en avril 1946 intitulé : « Galilée. » Ce document donne une idée de ce que fut la parole vivante de cet historien des sciences auprès d’un public de non-spécialistes.
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Le principe de l'action humaine selon Démosthène et Aristote
- Anne Merker
- 2016, Les Belles Lettres
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Comment Aristote en est-il venu à théoriser l’action et à penser son principe comme une prohairesis ? Que signifie cette prohairesis ? En rupture avec l’interprétation classique qui en fait un « choix délibéré » voire une « décision », Le Principe de l’action humaine selon Démosthène et Aristote montre que la prohairesis doit être pensée comme la « saisie anticipée » d’une fin, un « dessein » dont la structure ouvre la temporalité spécifiquement humaine de l’action. Première étude systématique de la prohairesis chez les auteurs grecs, depuis son apparition jusqu’à l’époque d’Aristote (Thucydide, Aristophane, Phérécrate, Lysias, Isocrate, Isée, Xénophon, Platon, Démosthène, Lycurgue, Eschine, Hypéride, Dinarque, Démade, Aristote), appuyée sur une saisie approfondie de la notion de hairesis à partir d’Homère, ce livre met à la disposition des lecteurs les résultats d’une enquête terminologique exhaustive et les accompagne d’une interprétation philosophique. L’analyse de l’Iliade et des discours des orateurs attiques y rencontre l’explication conceptuelle des traités éthiques d’Aristote, et Démosthène s’y révèle comme un personnage déterminant pour l’élaboration de la philosophie aristotélicienne de l’action.
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Corps et âmes
- Jérôme Baschet
- 2016, Flammarion
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Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d’un Moyen Âge dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l’âme : d’un côté, un corps coupable, source du péché, de l’autre, une âme pure tournée vers Dieu. Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Âge chrétien a développé une pensée positive du lien entre l’âme et le corps, soucieuse de valoriser l’unité psychosomatique de la personne. Ce modèle a permis de penser non seulement l’être humain mais aussi l’ordre social dont l’Église est alors l’institution dominante. Reconnu pour l’originalité de ses travaux historiques, Jérôme Baschet examine dans son entier les conceptions de la personne humaine. Chemin faisant, le genre est évoqué à travers la distinction du masculin et du féminin, tout comme les représentations de l’au-delà et celles de l’âme – qui prend forme corporelle au paradis ou en enfer. Mais l’ouvrage dépasse les limites habituelles du Moyen Âge en prolongeant l’analyse jusqu’au moment où, avec Descartes et Locke, s’impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d’autre qu’à elle-même. Décloisonnant sa réflexion, l’auteur s’attache aux différentes perceptions de la personne dans d’autres cultures, de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l’Afrique ou la Nouvelle-Guinée ; un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l’humain et mettre à distance l’idée moderne du moi.
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Œuvres complètes, Tome I
- Élie Halévy
- 2016, Les Belles Lettres
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Si la compréhension de la Grande Guerre a permis d’appréhender l’ampleur de la crise mondiale et l’entrée de l’Europe dans « l’ère des tyrannies », elle le doit fondamentalement à Élie Halévy. Fils du célèbre librettiste d’opéras Ludovic Halévy et de Louise Bréguet, frère de l’essayiste et écrivain Daniel Halévy, le jeune Élie Halévy lance avec plusieurs de ses amis philosophes la très renommée Revue de métaphysique et de morale. Rapidement, sous l’effet notamment de l’affaire Dreyfus où il joue un rôle important, le philosophe se fait historien et s’attèle aux immenses dossiers du libéralisme anglais et du socialisme européen qu’il travaillera jusqu’à sa mort soudaine en 1937. La Grande Guerre va retenir toute son attention d’historien-philosophe, alors qu’il est engagé volontaire dans des hôpitaux militaires, principalement à Albertville. Accomplissant son devoir patriotique, Élie Halévy s’estime libre d’analyser le conflit et ses conséquences avec une forte acuité, une rare lucidité et une remarquable puissance d’analyse. Ce volume très largement inédit de sa correspondance et de ses écrits de guerre, édité par Vincent Duclert et Marie Scot, préfacé par Stéphane Audoin-Rouzeau, révèle le pouvoir d’une pensée à l’œuvre pour la liberté et la connaissance. Cet ouvrage forme le premier tome des Œuvres d’Élie Halévy publiées sous l’égide de la Fondation nationale des sciences politiques et des Belles Lettres.
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Le discours comme image
- Tanja Ruben
- 2016, Les Belles Lettres
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Pourquoi la mise en scène complexe du Timée avec ses contextes spatiotemporels emboîtés et ses narrations enchâssées ? Quelle est la fonction du discours cosmogonique et anthropogonique de Timée, intercalé entre le résumé du récit de l’Atlantide dans le prologue du Timée et la narration même de ce récit dans le Critias ? Quel est le rapport entre les discours des deux protagonistes et celui de Socrate sur la cité idéale dans la République ? Voilà les principales questions auxquelles tente de répondre cette étude intégrale du Timée-Critias, qui combine analyse littéraire et approche philosophique. Elle cherche à mettre en évidence la fonction pragmatique et la cohérence narrative des récits de Timée et de Critias sur la genèse du cosmos, des hommes et des cités, tout en montrant comment leurs discours résultent de conceptions différentes de la nature humaine et du monde et des positions philosophiques divergentes sur l’être, le devenir et la connaissance. Elle propose enfin de lire le Timée-Critias à la fois comme une continuation et comme une réécriture de la République : non seulement les trois dialogues ont la même thématique (la cité idéale et la question de sa réalisation), mais ils présentent aussi des parallèles dans leur structure et leur situation dramatique.
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Alors qu’on la dit généralement éloignée des considérations matérielles, la philosophie a pourtant, depuis toujours, montré un intérêt profond pour l’analyse du champ de notions regroupées dans la triade « technique, travail, économie ». Cette tradition s’est récemment développée sous la forme d’une épistémologie spécifique et d’un développement spectaculaire des « sciences économiques et sociales ». Toutefois, le revers de cette évolution récente est la prise d’indépendance, à l’égard de la philosophie, de l’économie et de la technologie, devenues des sciences humaines à part entière. L’objectif de cet ouvrage consiste d’abord à renouveler les analyses proprement philosophiques de cette triade classique. Il s’agit également de montrer au lecteur étudiant, comme à un plus large public, l’apport et la fécondité de la philosophie sur des sujets qui touchent de près à leurs préoccupations quotidiennes, aux inquiétudes et aux crises de la société contemporaine, aux débats qui ne cessent d’agiter le monde politique et la presse généraliste.
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Mixis
- Jocelyn Groisard
- 2016, Les Belles Lettres
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Que se passe-t-il quand de l’eau et du vin se mélangent ? Comment les quatre éléments simples du monde physique se mêlent-ils les uns aux autres pour former les choses qui nous entourent ? La multitude des couleurs vient-elle aussi d’un mélange de couleurs simples ? Deux corps mélangés sont-ils simplement juxtaposés à une échelle microscopique ou bien peuvent-ils se compénétrer de sorte qu’il y aurait deux corps dans le même lieu ? L’union de l’âme et du corps est-elle un mélange ? Telles sont quelques-unes des questions étonnamment diverses que croise cette histoire du problème du mélange dans la philosophie grecque. Le récit proposé ici suit trois lignes principales : la tradition péripatéticienne, qui, d’Aristote à son commentateur Alexandre d’Aphrodise, élabore un modèle de mélange par médiation où les ingrédients de départ s’assimilent réciproquement pour s’unifier en un composé qualitativement intermédiaire ; la doctrine stoïcienne de la « mixtion de part en part », où les ingrédients se compénètrent jusqu’à devenir parfaitement coextensifs ; le néoplatonisme et les transpositions qu’il opère à partir des modèles physiques précédents pour penser non seulement des relations entre corps mais aussi celle entre l’âme et le corps ou bien entre les réalités incorporelles ou immatérielles de l’arrière-monde suprasensible. Fondée sur un vaste corpus de textes couvrant près d’un millénaire d’histoire de la philosophie grecque, cette étude se veut aussi une proposition de méthode : donner à lire les textes eux-mêmes et rester au plus près de l’analyse des sources pour suivre parmi l’étonnant foisonnement des doctrines les développements aussi divers qu’inattendus que la raison humaine, dans sa luxuriante imagination théorique, sait donner à la même idée, fût-elle aussi courante et intuitive que celle de « mélange ».
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Correspondance
- Jacques Maritain and Emmanuel Mounier
- 2016, Desclée de Brouwer
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Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n’était qu’une sélection de lettres illustrant la genèse de l’ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l’image que l’on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. À l’instar d’Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de « filleul » de Jacques Maritain, de « fils aimant » : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s’appuyant sur les jalons forts de sa pensée – tels l’humanisme intégral, les moyens pauvres, « l’exister avec le peuple » ou l’amitié civique, l’ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une œuvre commune – mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N’est-il pas symbolique qu’emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 « un soir Péguy, un soir Maritain » ?
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La personne
- Éric Delassus
- 2016, Bréal
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Si la naissance de l’individu moderne a joué un rôle émancipateur indiscutable en libérant l’homme des pesanteurs sociales et communautaires, il est temps aujourd’hui de dépasser l’individualisme pour se protéger des dérives auxquelles nous expose le contexte contemporain. Réduit essentiellement à son statut d’homo œconomicus, l’individu pourrait se laisser tenter par le repli sur soi et par un égoïsme mortifère négligeant tout respect pour la personne humaine. Par conséquent, la nécessité ne s’impose-t-elle pas, pour nous sortir de ces impasses, d’interroger et de revisiter le concept de personne, en insistant principalement sur sa dimension relationnelle ? Ainsi, seraient préservés les acquis de la modernité, tout en permettant d’élaborer une représentation de l’homme plus riche et plus ouverte intégrant les notions de sollicitude, de singularité ou encore de vulnérabilité.
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Inégalités entre globalisation et particularisation
- Alain Renaut, Étienne Brown, Marie-Pauline Chartron and Geoffroy Lauvau
- 2016, PUPS
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Comment rendre intelligibles les plus extrêmes des injustices actuelles à partir d’elles-mêmes, des inégalités liées à la pauvreté ou bien celles qui engagent des risques et des violences ? À rebours d’une démarche qui continuerait de voir une réponse suffisante dans de grands principes atemporels et universels, qui définissent des idéaux à leur opposer, ce livre s’emploie à cerner les limites des théories de la justice, ce à quoi se sont résumées, depuis près de cinquante ans, la plupart des approches philosophiques des inégalités. Cette réflexion désidéalisée montre comment les inégalisations extrémisées fournissent comme une loupe qui grossit les ressorts de l’injustice. Après avoir proposé une cartographie critique des théories de la justice, les auteurs appliquent tour à tour leur démarche aux inégalités de genre, aux inégalités ethnoculturelles et à celles liées au changement climatique, ainsi qu’à leurs intersections les unes avec les autres et avec les données économiques. Les violences, les génocides, les migrations ouvrent alors des voies d’accès à de possibles remédiations aux inégalités injustifiables. Cet ouvrage n’a pas la naïveté d’améliorer le monde. Il a l’audace de transformer la philosophie politique en la rendant plus productrice d’intelligibilité et plus créatrice de normativités nouvelles, quand l’humanité continue de s’infliger à elle-même des maux que nous n’imaginerions pas si nous n’y étions confrontés avec brutalité par le monde tel qu’il est.
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Histoire et morale dans les Vies Parallèles de Plutarque
- Françoise Frazier
- 2016, Les Belles Lettres
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« L’histoire des grands hommes est comme un miroir que je regarde pour tâcher en quelque mesure de régler ma vie et de me conformer à l’image de leur vertu. M’occuper d’eux, c’est, ce me semble, comme si j’habitais et vivais avec eux, lorsque, grâce à l’histoire, recevant pour ainsi dire chacun tour à tour et le gardant chez moi je considère "comme il fut grand et beau" et lorsque je choisis parmi ses actions les plus importantes et les plus belles à connaître. » Tout est dit dans ce texte de Plutarque de sa rencontre de moraliste avec les héros de l’Histoire : reste, pour la critique, à en expliciter toutes les conséquences et à dégager d’abord les structures narratives qui permettent de transformer la matière historique en récit biographique et de faire apparaître, sur fond d’Histoire, une carrière et une personnalité. Par-delà la construction littéraire, c’est l’univers mental de Plutarque qui, peu à peu, se dessine, ses vues sur le passé, la vie de la cité, la civilisation, qui se confond avec la tradition hellénique désormais étendue à tout l’Empire romain. Ni passéiste, ni détaché du monde, le moraliste apparaît ainsi comme un des acteurs de la vaste entreprise de restauration œcuménique des valeurs qui caractérise le début du siècle des Antonins.
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Autour du « Neveu de Rameau » de Diderot
- Anne-Marie Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Le Neveu de Rameau allie la profondeur de l’interrogation philosophique à la jubilation de l’écriture. Les études réunies ici, tout en tenant compte de l’abondante littérature critique qui lui a été consacrée apportent leur éclairage propre à l’analyse de la satire, de l’art du dialogue, de la pantomime et de la confrontation des points de vue sur la morale. Dans leur diversité d’approche, elles rendent compte de la foisonnante richesse d’une œuvre irréductible à une lecture univoque. Elles sont accompagnées d’une introduction et de notices sur les personnes et les œuvres mentionnées dans le texte, aussi bien théâtrales que musicales, qui permettent de le replacer dans son environnement historique et social et élucident les obscurités liées aux nombreuses allusions à l’actualité de l’époque. L’ensemble constitue un excellent instrument de travail aussi bien pour aborder le Neveu de Rameau que pour en approfondir l’étude.
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L’influence de Darwin sur la philosophie
- John Dewey
- 2016, Gallimard
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Darwin est le nom d’une révolution. Mais pour le philosophe américain John Dewey, né l’année de la publication de L’Origine des espèces, en 1859, et mort près d’un siècle plus tard en 1952, il ne s’agit pas seulement d’une révolution scientifique concernant notre compréhension des espèces végétales et animales. Il s’agit d’une révolution intellectuelle dont on n’a pas encore suffisamment pris la mesure philosophique ni tiré toutes les conséquences théoriques et pratiques : « En touchant à l’arche sacrée de la permanence absolue, et en considérant comme ayant une origine et un terme les formes qui avaient été conçues comme des types de fixité et de perfection, L’Origine des espèces a introduit une manière de penser qui, finalement, ne pouvait que transformer la logique de la connaissance, et ainsi le traitement des questions morales, politiques et religieuses. » Il n’est pas question d’appliquer telle quelle la théorie darwinienne aux problèmes que posent la connaissance, la morale, la politique ou la religion, mais d’opérer dans ces domaines le même type de volte-face intellectuelle qu’il a fallu à Darwin pour accoler ensemble les deux termes d’« origine » et d’« espèce ». Ces essais que Dewey réunit en 1910 montrent le caractère obsolète et inadapté d’une grande partie de notre bagage intellectuel et posent les premiers jalons, avant les grandes œuvres de la maturité, pour reconstruire les outils conceptuels dont nous avons besoin pour vivre et penser dans un monde post-darwinien. Dans leur injonction à reconstruire la philosophie en abandonnant toute quête de certitude, ils ont valeur de manifeste de l’œuvre tout entière.
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Entretiens avec Gustave Thibon
- Philippe Barthelet
- 2016, Desclée de Brouwer
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L’œuvre de Gustave Thibon (1903-2001) est immense. Il est temps de redécouvrir le sage, le métaphysicien et le poète. Ces entretiens, fruits d’un long compagnonnage, sont un « classique » qui nous introduit dans l’intimité de sa pensée. Ils nous restituent surtout la voix d’un Thibon familier des vérités éternelles, citant inépuisablement des vers (de Victor Hugo, de Mistral, de Heine ou de Lorca) ou évoquant les grandes figures qu’il a connues, de Lanza del Vasto à Jean Hugo et de Gabriel Marcel à Simone Weil qui fut, de son propre aveu, la rencontre de sa vie. Date de première édition : 2001.
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Chair et langage
- Françoise Dastur
- 2016, Les Belles Lettres
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L’œuvre de Merleau-Ponty se situe au confluent de deux traditions de pensée : la philosophie française, de Descartes à Maine de Biran et Bergson, et la phénoménologie husserlienne et heideggérienne. C’est le rapport à cette seconde tradition de pensée, la plus déterminante du point de vue de l’évolution interne de l’œuvre, que les essais réunis ici ont entrepris de mettre en évidence. Il s’agit en effet, en suivant l’évolution de la pensée de Merleau-Ponty, de la Phénoménologie de la perception à sa dernière œuvre inachevée, Le Visible et l’invisible, de montrer que l’interpénétration de deux thématiques fondamentales, celle de la corporéité et de la chair, qui lui vient de Husserl, et celle du langage et de l’expression, qui le conduit dans une proximité toujours plus étroite avec Heidegger, lui a permis de former le projet d’une « ontologie indirecte » et de rompre ainsi décisivement avec le subjectivisme moderne.
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Les voies de l'accomplissement
- Robert Misrahi
- 2016, Les Belles Lettres
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L’auteur propose un parcours à la fois modeste et ambitieux. Après avoir dessiné, dans plusieurs ouvrages (Lumière, commencement, liberté, Construction d’un château, Les Actes de la joie, La Jouissance d’être, La Nacre et le Rocher) une doctrine du sujet qui fonde une éthique du bonheur, l’auteur se retourne sur la culture qui l’a précédé et présente quelques textes qui font écho à ses propres recherches. Les spécificités de chaque auteur sont si patentes qu’elles permettent d’écarter l’idée de redondances. Mais la similitude des préoccupations, évidente en chaque étape existentielle, permet de souligner la parenté profonde de tous les humains. L’auteur nous dévoile ainsi un universel concret et un nouvel humanisme. À cette modestie philosophique s’ajoute une ambition, elle aussi philosophique. Car il s’agit, pour Robert Misrahi, d’organiser son regard rétrospectif (la suite et l’enchaînement des textes cités) selon un itinéraire précis, à la fois existentiel et logique, un cheminement qui conduit des affirmations de l’angoisse aux constructions de la joie. À travers la nuit des souffrances, la quête du Désir, les dénégations du renoncement, la découverte des deux libertés, le courage de la conversion, les approches de l’accomplissement et l’instauration du bonheur d’être, l’auteur trace un itinéraire ascendant. Cet itinéraire, maladroitement suivi par l’humanité au travers d’expériences discontinues, solitaires et mal pensées, est cependant révélateur d’un souci commun et d’un pouvoir partagé. Il se pourrait donc que l’expérience multiple de la littérature et de la philosophie, à défaut de cautionner entièrement une doctrine réflexive de la jouissance de vivre, justifie au moins son mouvement et en confirme la pertinence.
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Dictionnaire de la demeurance
- Francis Jacques
- 2016, Honoré Champion
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Un enjeu lexicologique : que la chouette habite le dictionnaire. Il y a un âge de l’abécédaire, quand le philosophe revient à sa langue pour imprimer sa marque au lexique. Pour cette recherche lexicologique sur le concept de permanence (ici : demeurance), nous nous sommes placés au cœur du paradigme temporel, afin de mobiliser les locutions et tournures de la langue pour enrichir le trésor de la langue philosophique. En philosophe du langage et du texte, j’ai tenté d’élucider les décisions de méthode qui forgent son lexique. Les événements sont plus réels et les formes plus pérennes que les choses, les dispositions que les états de conscience, les processus que les structures. Il fallait restaurer l’épaisseur métaphysique, théologique, scientifique, poétique de la notion de permanence. Notre méthode est érotétique (on s’interroge), catégoriale (on rayonne autour du foyer catégorial permanence-pérennité-précarité) et textologique (on convoque le pluriel des types de textes). C’est un impératif nouveau pour l’espèce : happée par le court terme, notre modernité est malade de précarité. J’ai voulu raviver le visage plus qu’à demi effacé de la permanence comme un défi : introduire son concept ; lui garder une fonction catégoriale dans la recherche. Sujet orphelin, moins exploré que l’histoire, la durée ou l’évolution, il concerne pourtant la survie de l’humain. Soit à inaugurer une relation de demeurance au plus intime de la gouvernance humaine du temps. La nécessité de prendre pied dans la durée, le rapide changement de notre rapport au corps, à la mort, à la procréation, et surtout le sens johannique du demeurer en Dieu par l’amour sont recentrés contre la précarité du site humain, par la pérennité de l’espérance. Cela importe à la conception de la vérité. Les Septante avaient choisi de rendre le mot biblique qui signifie permanence, ‘èmèt’, par le grec ‘alètheia’, vérité. Refaisons donc nos permanences. On commence par le paradoxe : seul le changement est permanent. On continue par l’aporie : l’être n’est-il pas détrôné par le flux du devenir ? Même si la sagesse orientale s’imprègne d’un principe d’impermanence : notre vie telle une bulle d’eau ou une chandelle… Mais sa méditation millénaire sur l’âtman est une descente en soi qui préserve une source de bonté ontologique. Au lieu de déplorer l’impermanence, nous lui substituons les non-permanences que l’Occident n’en finit pas de détailler.
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Sigmund Freud – Benedictus de Spinoza
- Michel Juffé
- 2016, Gallimard
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Alors que Freud déclare à son ami Romain Rolland qu’il va écrire une série de textes sur Moïse, celui-ci l’invite à lire le Traité des autorités théologiques et politiques. Freud, proche de ses quatre-vingts ans, n’a jamais lu Spinoza, qu’il admire… de loin. Il s’y met et y trouve l’élan pour « profaner » – rendre profane – la figure de Moïse. Spinoza, ce juif renégat, le fascine bientôt. Le désir de savoir ce qu’il aurait pensé de son Moïse le décide à lui écrire, à deux cent soixante ans de distance. Spinoza, surpris, ravi, lui répond. Commence un échange de seize lettres, dont l’intensité, l’intimité, la variété et la nouveauté vont crescendo. Chacun d’eux a enfin trouvé un interlocuteur en dépit et à cause de fortes divergences (la primauté du narcissisme, l’extension du complexe d’Œdipe, les va-et-vient entre conscient et inconscient, etc.). Ils se rejoignent sur l’essentiel : il n’existe aucune autorité supérieure à la Nature. Il n’existe aucun Père de l’humanité, excepté ceux qu’elle se donne à elle-même. Il n’existe aucun mystère, mais des énigmes, à résoudre par les moyens de la Raison. Les deux hommes se savent près de la mort : ils sont exigeants, se font confiance, parlent de ce qui importe. La connaissance, le salut par la Raison ou par la religion, le sort des juifs, la psychothérapie, leur histoire de famille, la place des femmes : autant de questions qui se répondent et se taisent, pour le plaisir du lecteur, véritable destinataire de ces lettres.
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Tocqueville
- Brigitte Krulic
- 2016, Gallimard
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« Je n’ai pas de traditions, je n’ai point de parti, je n’ai point de cause si ce n’est celle de la liberté et de la dignité humaine. » L’œuvre d’Alexis de Tocqueville (1805-1859) a apporté une contribution fondamentale à la compréhension de la modernité démocratique et de précieuses clés d’analyse pour appréhender les catastrophes du XXe siècle et les évolutions des sociétés contemporaines : crise du lien social, tyrannie de l’opinion et de la pensée dominante, fragilité de la liberté de penser et de dire. Cette biographie replace l’auteur du De la démocratie en Amérique et de L’Ancien Régime et la Révolution dans son rôle de témoin capital et d’acteur du siècle des révolutions. Sa vie comme sa pensée, lucide mais passionnée, s’articulent autour d’expériences fondatrices : le voyage en Amérique puis les missions en Algérie ; l’engagement politique (député, il rédigea des rapports sur le système pénitentiaire, l’abolition de l’esclavage et la politique coloniale française, puis devint ministre des Affaires étrangères) ; enfin, le réseau d’amis et de correspondants qui assurent son rayonnement au sein des cercles intellectuels en France et à l’étranger.
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Thomas More
- Marie-Claire Phélippeau
- 2016, Gallimard
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« Le pilote ne quitte pas le navire devant la tempête parce qu’il ne peut maîtriser le vent. » Auteur de L’Utopie (1516), ce pays de nulle part qui possède « la meilleure forme de communauté politique », où règnent la justice sociale et la tolérance, et où personne ne manque de rien, Thomas More (1478-1535) fut activement engagé dans son époque. Chargé d’ambassades en Europe, signataire de la paix des Dames, ce juriste de formation, ami d’Érasme, avec lequel il entretenait une correspondance fidèle, fut un homme de loi brillant et généreux, doublé d’un homme de lettres à la verve mordante et plein d’humour. Homme de Dieu, en lutte contre les réformateurs luthériens, il publia un retentissant Dialogue concernant les hérésies. Refusant de renier sa foi en l’Église de Rome, il fut emprisonné à la Tour de Londres et exécuté le 6 juillet 1535. Au pied de l’échafaud, il déclara à son bourreau : « Merci de m’aider à monter. Pour la descente, je me débrouillerai tout seul. »
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La philosophie de la vie de Hans André
- Gustav Siewerth
- 2016, Desclée de Brouwer
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Le botaniste et philosophe contemporain allemand Hans André (1899-1966) est aujourd’hui quasiment inconnu en France des milieux scientifiques et philosophiques. Pourtant, avec une largeur et une profondeur de vue stupéfiantes, il propose une cosmologie fort originale et très actuelle, qui renouvelle de l’intérieur le regard posé sur la nature. Comme s’il anticipait ce si regrettable oubli, le philosophe et compatriote Gustav Siewerth (1903-1963) a rédigé un opuscule présentant la cosmologie d’André. Cet ouvrage est la première traduction française de l’ouvrage de Siewerth. Pascal Ide a rédigé un important appareil critique qui permet au lecteur d’appréhender la pensée exigeante de Gustav Siewerth et Hans André.
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Conserver / Restaurer
- Jean-Pierre Cometti
- 2016, Gallimard
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La conservation et la restauration des œuvres d’art sont en apparence les deux faces d’une même réalité. Les musées n’ont-ils pas pour mission d’exposer et de préserver leurs œuvres ? Mais c’est compter sans une extension inédite des biens culturels et la propension à y inclure les choses les plus diverses, à commencer par les plus contemporaines. En sorte que ces deux missions deviennent contradictoires. Les termes qui caractérisent cette situation nouvelle (« patrimoine », « curateur » qui s’est substitué à « commissaire », etc.) indiquent la grande transformation : sous l’effet du marché de l’art internationalisé et de la place qu’il occupe dans le monde de la finance, les œuvres sont désormais des biens qui, au même titre que d’autres, ont un prix plus qu’une valeur. S’ajoute l’importance prise par leur dimension contemporaine, puisque la mémoire dans nos sociétés est indissociable d’un rapport à l’histoire désormais centré non plus sur le passé mais sur le présent – un présent sans futur et qui est à lui-même son propre horizon. La patrimonialisation du présent brasse les cultures les plus hétérogènes, le passé et le présent, l’homogène et l’exogène, l’ordinaire et l’extraordinaire. Elle fait croître le souci qui entoure désormais les productions contemporaines, y compris dans leurs composantes techniques, singulièrement créditées d’une valeur que leur obsolescence particulière rend d’autant plus digne d’intérêt.
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