Études philosophiques

Philosophical Studies – This collection of more than 200 titles gathers recent books, representative of philosophical research in the last twenty years, and History of Philosophy’s major works from Antiquity to nowadays. Greek and Roman philosophers are highly represented as well as great figures of 17th century like Hobbes or Spinoza, but also authors of 20th century such as Derrida, Foucault and Jankélévitch. Several current studies, with authors like Kostas Axelos or Marcel Conche, complete this reference collection, from antique wisdom to major contemporary philosophers.
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Port Royal et la littérature, Tome III
- Philippe Sellier
- 2019, Honoré Champion
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Port-Royal constitue l’un des grands mythes historiques de la culture française, mythe en ce sens que sa réalité s’enveloppe d’une aura fascinante. L’effervescence littéraire de ce « groupe » a suscité depuis la seconde guerre mondiale les travaux de nombre de personnalités prestigieuses, comme Henri Gouhier, Jean Orcibal, Jean Mesnard, Jean Lafond, et bien d’autres. Après les soixante-deux études réunies dans les volumes I et II de Port-Royal et la littérature, ce troisième volume – sans renoncer à scruter les interférences entre littérature et théologie – s’interroge plus particulièrement sur la méditation spirituelle de Port-Royal et de Pascal. Il met en présence de guides qui ont beaucoup compté pour le monastère et ses amis : Cassien, les Heures de Port-Royal (un des best sellers du Grand Siècle) et l’ouvrage alors le plus lu après la Bible, L’Imitation de Jésus-Christ. L’univers de Pascal se révèle étonnamment proche de celui de L’Imitation. Habité par le deuil de l’infini – contrairement à la jubilation cartésienne à la découverte que tout homme porte en lui l’image de Dieu – l’écrivain a orchestré presque tous les thèmes qui s’épanouiront dans les existentialismes du XXe siècle.
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Anatomie d’un Homme-Dieu
- Deborah Miglietta
- 2019, Honoré Champion
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Figure dissimulant le secret du vivant, le corps suscite à la Renaissance, où l’anatomie est en plein renouveau, un intérêt sans égal. Tommaso Campanella (1568-1639) partage ce regard anatomique et l’applique au corps du Christ. En quoi la connaissance du fonctionnement du corps de l’Homme-Dieu peut-elle faire progresser l’expertise médicale et philosophique sur l’homme en général ? Le Christ se présente pour le philosophe calabrais comme l’exemple du perfectionnement de toute corporéité humaine. Ainsi, sa nouvelle Christologie est-elle inséparable d’une remise en cause de sa physiologie et de sa gnoséologie, s’insérant dans son projet de restauration du savoir, à la lumière de sa métaphysique des primalités. Médecin et théologien, Campanella marche dans les pas de Ficin et de Telesio, naturalisant la plupart des dogmes qu’il entreprend de traiter. Il puise aux sources les plus variées, des Évangiles apocryphes aux Pères de l’Église, jusqu’aux illustrations les plus récentes des anatomistes. Les enjeux de ce syncrétisme audacieux se multiplient, car il n’y a pas de division dans le savoir : la science et la foi sont pour lui les deux volets d’un unique hymne à Dieu.
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Le prince, le despote, le tyran : figures du souverain en Europe de la Renaissance aux Lumières
- Myriam-Isabelle Ducrocq and Laïla Ghermani
- 2019, Honoré Champion
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Ce volume veut revisiter et tenter de saisir la complexité de la figure du souverain en Europe à l’époque moderne en confrontant plusieurs approches disciplinaires. Née dans un contexte de profondes mutations politico-religieuses engendrées notamment par la naissance de monarchies territoriales centralisées et autonomes, par la Réforme protestante et par les guerres de religion, la notion de souveraineté est à la fois le lieu d’innovations juridiques et philosophiques et le lieu de nombreuses tensions. Au moment même où la doctrine de la souveraineté prend son essor, les figures-types du bon prince, du despote et du tyran, héritées de l’Antiquité et du Moyen Âge, ressurgissent en effet avec une nouvelle acuité. Devant les dangers qui peuvent naître de la rencontre entre une puissance souveraine et une volonté humaine déréglée par les passions, les écrits philosophiques, politiques et littéraires témoignent tous de la nécessité à la fois de remettre en jeu et de réinterpréter ces trois modèles de gouvernants pour tenter de limiter ou de réguler le pouvoir absolu du monarque. Par ailleurs, la réalité du règne des reines vient confronter la théorie de la souveraineté avec la représentation des sexes chez des penseurs majoritairement attachés au système patriarcal. C’est donc à un difficile exercice d’équilibre et d’adaptation que s’adonnent Bodin, Buchanan, Shakespeare, Samuel Daniel, Hobbes ou encore Montesquieu, durant cette période clé. L’image qu’ils nous donnent du souverain n’est ni cohérente ni stable, mais fissurée par les contradictions.
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Georges Canguilhem, science et non-science
- Claude Debru
- 2018, Éditions Rue d'Ulm
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Personnalité hors normes, à la fois philosophe et médecin, Georges Canguilhem (1904-1995) a communiqué à la pensée philosophique française un élan nouveau, par la puissance d’une réflexion menée au carrefour des pratiques humaines, des sciences, des techniques et de la médecine. Cet ouvrage commente certains aspects toujours actuels de son œuvre : la rationalité du pathologique et la normativité humaine, la nature de l’histoire des sciences et celle de l’activité scientifique, les rapports entre science et non-science. Rédigé par un élève de Georges Canguilhem, ce livre est une contribution à sa mémoire et un appel à suivre sa voie. Date de première édition : 2004.
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Enlightenment Liberties / Libertés des Lumières
- Guillaume Ansart , Raphaël Ehrsam , Catriona Seth and Yasmin Solomonescu
- 2018, Honoré Champion
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Cet ouvrage rassemble quatorze articles présentés lors du Séminaire international des jeunes dix-huitiémistes de la Société internationale d’étude du dix-huitième siècle (SIEDS – ISECS) qui s’est tenu à l’Université d’Indiana à Bloomington (États-Unis), du 2 au 7 juillet 2012. Le thème du séminaire, « Libertés des Lumières », a inspiré une diversité d’approches reflétant celle des conceptions de la liberté au XVIIIe siècle. Les études réunies dans ce volume relèvent d’une pluralité de disciplines, depuis l’histoire, la philosophie et la littérature jusqu’aux sciences politiques et aux études religieuses, en passant par l’histoire de l’art et du théâtre. À ce caractère interdisciplinaire de l’ouvrage s’ajoute une dimension pleinement européenne et atlantique, puisque s’y trouvent prises en compte l’Europe occidentale, la Scandinavie et l’Amérique coloniale.
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Utopie et tyrannie
- Michele Battini
- 2017, Éditions Rue d'Ulm
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Selon les néolibéraux, l’utopie mène à la tyrannie, et toute législation sociale est l’ennemie de la liberté. De Hayek à Furet en passant par Aron, ils se sont souvent référés à Élie Halévy et à ses travaux. Or les « Papiers Halévy » déposés à la bibliothèque de l’École normale supérieure permettent de montrer que l’auteur de L’Ère des tyrannies n’a, lui, jamais exclu la possibilité d’associer le socialisme et la liberté. Ils fournissent ainsi les pistes d’une exploration aux sources du mouvement ouvrier, mettant en lumière l’opposition entre un autoritarisme nostalgique des corporations, proche de Bonald, et la volonté d’étendre les libertés des modernes jusque dans le domaine du travail. Ils permettent de reparcourir les œuvres de John Stuart Mill, Saint-Simon, Marx, Proudhon, de confronter le souci de justice sociale à la pensée de Mauss ou de Polanyi, de renvoyer aux lectures de Machiavel et de Rousseau, à Tocqueville et à Arendt, ainsi qu’à la réflexion des classiques – à commencer par Xénophon – sur la nature de la tyrannie.
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Montaigne
- Arlette Jouanna
- 2017, Gallimard
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On l’imagine souvent retiré dans sa tour pour caresser les muses et cultiver une sagesse intemporelle. Mais Montaigne ne peut se résumer à l’image du philosophe voué à la contemplation. C’est un seigneur à la tête d’un vaste domaine, avec ses paysans, ses vignes et ses champs. Un gentilhomme pétri de valeurs nobiliaires, dont il brave les certitudes pour leur substituer un idéal inédit : conquérir la grandeur dans la « médiocrité » d’une existence ordinaire. Un ancien magistrat aussi, pénétré d’un riche savoir juridique, qu’il mit pour un temps en œuvre au parlement de Bordeaux, ville dont il deviendra le maire. Un acteur politique surtout, happé par la tourmente des guerres de Religion, la violence des haines confessionnelles et la hantise de la mort qui ensanglante la France. On ne peut comprendre, écrit Arlette Jouanna, le destin singulier de cet homme d’exception sans mettre en miroir les différentes figures qui composent sa personnalité et le terroir historique dans lequel elles s’enracinent. C’est d’un regard d’historien qu’il faut en effet redécouvrir son itinéraire tumultueux et la fascinante diversité d’une pensée toujours en mouvement. Si Montaigne nous parle encore, c’est qu’au milieu des troubles civils il en appelle à la « raison publique » pour transcender les intolérances ; c’est qu’il invite à affranchir l’esprit du poids des conventions arrêtées et des préjugés invincibles. Ni le vestige d’un passé révolu ni le prédicateur d’un individualisme hédoniste, mais tout simplement notre contemporain.
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La Mort
- Vladimir Jankélévitch
- 2017, Flammarion
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Pourquoi la mort de quelqu’un est-elle toujours une sorte de scandale ? Pourquoi cet événement si normal éveille-t-il chez ceux qui en sont les témoins autant de curiosité et d’horreur ? Depuis qu’il y a des hommes, comment le mortel n’est-il pas habitué à ce phénomène naturel et pourtant toujours accidentel ? Pourquoi est-il étonné chaque fois qu’un vivant disparaît, comme si cela arrivait chaque fois pour la première fois ? Telles sont les questions que pose ce livre sur la mort. Dans chacun de ses ouvrages, Vladimir Jankélévitch a essayé de saisir le cas limite, l’expérience aiguë : à son point de tangence avec ces frontières, l’homme se situe à la pointe de l’humain, là où le mystère, l’ineffable, le « je ne sais quoi », ouvrent le passage de l’être au néant, ou de l’être à l’absolument-autre. Il s’attache ici à analyser un événement considéré dans sa banalité et dans son étrangeté à la fois, dans son anomalie normale, son tragique familier, bref, dans sa contradiction. « Si la mort n’est pensable ni avant, ni pendant, ni après, écrit Jankélévitch, quand pourrons-nous la penser ? » Et il entreprend cette tâche périlleuse : conter l’inénarrable, décrire l’indescriptible. Date de première édition : 1966.
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Quoi de commun entre la traduction linguistique, l’exégèse d’un texte sacré, la pratique divinatoire, la jurisprudence d’un procès, l’analyse psychanalytique d’un rêve, le jeu musical ou théâtral, la compréhension finale des résultats d’une expérience scientifique, la critique littéraire, esthétique ou philologique, le commentaire des philosophes ? La présente analyse fait le pari que la forte équivocité du mot et de l’idée d’interprétation n’est pas irréductible et que, par suite, un concept d’interprétation véritablement unifié peut être crée. Concept difficile mais passionnant, aux enjeux considérables (épistémologie, méthodologie des sciences humaines, théorie du langage et des facultés de compréhension, esthétique, droit, philosophie, herméneutique, religion), l’interprétation doit d’urgence être purgée des nombreux préjugés qui l’occultent afin d’être définie rigoureusement.
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Liberté de conscience et arts de penser (XVIe-XVIIIe siècle)
- Christelle Bahier-Porte , Pierre-François Moreau and Delphine Reguig
- 2017, Honoré Champion
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Par ses travaux sur Port-Royal et le jansénisme, sur Pierre Bayle et le protestantisme en France et aux Refuges et sur l’expression et la diffusion de la libre pensée et de la tolérance en Europe, Antony McKenna a considérablement enrichi la connaissance et la compréhension des débats complexes qui jalonnent l’Âge classique et les Lumières. Les études réunies dans ce volume entendent rendre hommage à ces travaux essentiels qui éclairent la constitution de la modernité et de notre identité intellectuelle. Elles sont toutes héritières d’une réflexion qui articule étroitement histoire des idées, littérature et philosophie, ouverte aux grands auteurs comme aux minores, et attentive aux échanges intellectuels qui constituent une République des Lettres, par delà les frontières.
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L’infâme et le sublime
- Béatrice Didier
- 2017, Honoré Champion
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Le sacré qu’il soit guetté par le fanatisme ou, au contraire, entraîné vers le sublime grâce à l’art, est fortement représenté dans la littérature, la peinture, la musique du XVIIIe et du XIXe siècles. Mais entre les Lumières et le Romantisme se produit un renversement que cet essai se donne pour but d’analyser. Les philosophes des Lumières en vidant le sacré de sa dimension religieuse, en voyaient, dans le meilleur des cas, la valeur esthétique. Le premier romantisme effectue un mouvement inverse : partir de l’esthétique pour rendre au sacré son fondement métaphysique. Des Salons de Diderot au Génie du Christianisme, on examinera aussi bien d’autres œuvres où s’opère avec des nuances et des variations diverses un itinéraire qui passe par la Révolution française.
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L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux
- Vladimir Jankélévitch
- 2017, Flammarion
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« L’Aventure, l’Ennui et le Sérieux sont trois manières dissemblables de considérer le temps. Ce qui est vécu, et passionnément espéré dans l’aventure, c’est le surgissement de l’avenir. L’ennui, par contre, est plutôt vécu au présent : dans cette maladie l’avenir déprécie rétroactivement l’heure présente, alors qu’il devrait l’éclairer de sa lumière. Quant au sérieux, il est une certaine façon raisonnable et générale non pas de vivre le temps, mais de l’envisager dans son ensemble, de prendre en considération la plus longue durée possible. C’est assez dire que si l’aventure se place surtout au point de vue de l’instant, l’ennui et le sérieux considèrent le devenir surtout comme intervalle : c’est le commencement qui est aventureux, mais c’est la continuation qui est, selon les cas, sérieuse ou ennuyeuse. » Publié en 1963, L’Aventure, l’Ennui, le Sérieux est un jalon majeur de la pensée de Vladimir Jankélévitch. Cet ouvrage constitue une première synthèse de sa pensée, où l’on peut distinguer deux critères essentiels qui fondent l’unité de son œuvre : la dignité philosophique donnée à des objets jugés mineurs, et la volonté radicale de mettre en lumière la dimension temporelle de l’action. Date de première publication : 1963.
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Montesquieu
- Catherine Volpilhac-Auger
- 2017, Gallimard
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« Tout m’intéresse, tout m’étonne. » Une inlassable curiosité, le goût du paradoxe et de la surprise, de la moquerie parfois, le souci de saisir « le tout ensemble » sans jamais négliger la nuance, la certitude que la philosophie – gage de liberté – doit être utile à l’humanité, ont donné à la vie de Montesquieu (1689-1755) l’élan d’un continuel renouvellement. S’écartant de la voie toute tracée qui s’offrait à lui, celle d’un notable respecté, il a fait scandale avec des Lettres persanes, choqué les prudes avec le licencieux Temple de Gnide, ébranlé les fondements de l’histoire avec ses Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, fondé les démocraties modernes avec L’Esprit des lois. Mais surtout, en faisant entendre la raison du cœur, il a ouvert un autre chemin : celui des Lumières.
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Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte
- Karl Marx
- 2017, Nouveau Monde
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« Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » Le 18 Brumaire de l’an VIII, l’oncle a joué la tragédie : Bonaparte renverse le Directoire par un coup d’État. Le 2 décembre 1851, le neveu joue la farce : Louis Napoléon dissout l’Assemblée nationale, mettant fin à la Deuxième République. Quelles circonstances ont permis à « un personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros » ? Réfutant une lecture anecdotique de l’événement sans céder au déterminisme, Marx développe une analyse des conditions sociales et matérielles du coup de force. Appuyé d’une main sur les royalistes bourgeois divisés, de l’autre sur le lumpenproletariat éparpillé, le second Bonaparte a vu la conjoncture s’adapter à son profit : le jeu des partis, les alliances objectives nées des rapports de classes sous-jacents ont rendu possible l’avènement du petit empereur. Rédigé à chaud, publié cinq mois après l’événement, l’exercice est pour Marx l’occasion d’affiner une méthode d’analyse initiée dans ses écrits précédents. Forte d’une postérité exceptionnelle et de débats toujours vivaces, elle donne lieu à un texte incisif et brillant devenu un classique de l’histoire immédiate. « Cette compréhension remarquable de l’histoire quotidienne vivante, cette intelligence claire des événements, au moment même où ils se déroulaient, est sans exemple. » Friedrich Engels, préface à la troisième édition allemande (1885) Date de première édition : 1852.
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Le Prince de Fra Paolo
- Romain Borgna
- 2017, Honoré Champion
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Faussement attribué au penseur et théologien vénitien Paolo Sarpi, Le Prince de Fra Paolo expose et dispense des conseils de pratique politique inspirés par le juridictionalisme et la raison d’État machiavélienne. L’opuscule apocryphe se trouve à la croisée des genres littéraires, entre le miroir aux princes médiéval et le manuel d’éducation du souverain moderne. Il s’adresse sans détour au groupe des Giovani vénitiens du XVIIe siècle, dont il réaffirme avec vigueur le fonds culturel et idéologique. À une époque où la fabuleuse constitution mixte de la Sérénissime se morfond dans une profonde léthargie politique et institutionnelle, les Giovani prennent la plume et investissent l’espace public. Le Prince de Fra Paolo dispense à ces patriciens révoltés de précieuses et virulentes maximes de philosophie politique, destinées d’une part à défendre un retour aux valeurs fondamentales de la Serrata de 1297 et d’autre part à condamner les perversions et les abus de leur siècle. Ainsi, plus qu’une simple relecture du Prince de Machiavel, il s’agit d’une véritable adaptation de ses concepts fondamentaux aux particularismes vénitiens.
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Diogène le cynique
- Étienne Helmer
- 2017, Les Belles Lettres
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Né à Sinope au IVe siècle av. J.-C. et mort à Corinthe après un long séjour à Athènes, Diogène est un personnage exubérant et scandaleux dont les provocations sont restées célèbres : il fait l’amour et se masturbe en public, éconduit Alexandre le Grand comme un importun et insulte ses contemporains. Figure de la transgression, il n’est pourtant pas un apôtre de l’ensauvagement : ce n’est pas la civilisation que Diogène conteste, mais les servitudes encombrant notre vie matérielle et les conventions nous inféodant aux puissants. Mode de vie et pensée tout ensemble, le cynisme de Diogène est une manière neuve de philosopher qui, loin des constructions théoriques complexes, reste au plus près des réalités quotidiennes. En proposant l’idéal d’une vie simple soustraite aux illusions du désir, cette philosophie offre aux individus et aux sociétés un contre-pouvoir libérateur. Sa critique des valeurs sociales et sa puissance de dérangement n’ont pas échappé à Nietzsche ni à Foucault. Elles gardent toute leur actualité pour qui s’interroge sur les bienfaits et les méfaits de la croissance économique, sur les exclusions déchirant le monde humain.
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Le nouveau monde
- Marcel Gauchet
- 2017, Gallimard
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Que s’est-il passé pour qu’advienne silencieusement, dans le sillage de la crise économique du milieu des années 1970, un monde nouveau dont nul n’avait anticipé les traits ? En quoi consiste au juste sa nouveauté, qui à la fois marque le triomphe du principe démocratique à une échelle jamais vue et rend sa mise en œuvre si problématique ? Telles sont les questions, soulevées par la dernière étape en date de l’avènement de la démocratie, qui sont au centre de ce livre. Nous vivons la phase ultime de la « sortie de la religion », la religion ne se résumant pas à la foi personnelle, comme nous la concevons aujourd’hui, mais formant le principe organisateur des sociétés d’avant la nôtre. Ce processus paraissait parvenu à son terme ; il ne l’était pas. Nous nous pensions « absolument modernes » ; nous en étions encore loin. Nous le sommes brutalement devenus, et cela change tout, des conditions de la coexistence planétaire à l’identité de chacun d’entre nous. Notre organisation politique conservait dans sa forme l’empreinte de la soumission aux puissances venues d’en haut. Celle-ci s’est volatilisée, en révélant une fonction de l’État-nation que nous ne soupçonnions pas et qui en fait le soubassement du monde mondialisé. Nous habitions une histoire que nous pensions toute tournée vers l’avenir. Elle restait hantée par le passé, en réalité, comme le bond en avant de la production du futur nous l’a appris, en donnant à l’économie une place hégémonique dans la vie collective. Les libertés individuelles que nous pensions avoir conquises continuaient secrètement d’être prises dans l’appartenance sociale. L’effacement de cette dernière leur a conféré une autre portée, en faisant apparaître une société des individus qui gravite autour des droits de l’homme. Le paradoxe est que cette formidable avancée des moyens de l’autonomie humaine donne, à l’arrivée, une société qui échappe à ses membres, des démocraties incapables de se gouverner. Une chose est de disposer des instruments qui permettent de maîtriser son destin, une autre est de savoir s’en servir. L’histoire de la libération est derrière nous ; l’histoire de la liberté commence.
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Introduction à la lecture de Karl Popper
- Alain Boyer
- 2017, Éditions Rue d'Ulm
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Ce livre a pour seule ambition d’accompagner le lecteur dans sa découverte des textes de Karl Popper (Vienne, 1902 – Londres, 1994). Il vise à montrer que l’auteur de Conjectures et réfutations s’adresse à des problèmes philosophiques « classiques », que nulle théorie de la connaissance ne saurait ignorer : le statut de la métaphysique, l’induction, la rationalité, le déterminisme. Sa première partie est une édition revue et corrigée de Karl Popper : une épistémologie laïque ? La seconde réunit des articles consacrés pour la plupart à des confrontations entre la pensée de Popper et celles d’autres auteurs, tels Pierre Duhem, Rudolf Carnap et Herbert Simon, ou, de manière plus inattendue, René Girard et Spinoza. Les incursions de Popper dans le domaine des sciences sociales sont explorées, et une ouverture est opérée sur la théorie de la « société ouverte », caractérisation poppérienne de la « modernité ». Date de première édition : 1994.
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Une morale pour les mortels
- Anne Merker
- 2016, Les Belles Lettres
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Une morale pour les mortels est une étude d’ensemble de l’éthique de Platon et d’Aristote, à partir de la problématique philosophique qui lui donne corps : la mortalité de l’être humain, source de ses désirs et de leur perpétuelle insatisfaction. Par contraste avec une morale du devoir, on découvre ici une morale qui s’exprime par un « il faut » (δεί, χρή), poussant vers une fin qui puisse répondre au manque (ένδεια) et au besoin (χρεία) qui marquent la condition humaine. À partir de cette problématique sont repris et éclairés tous les concepts et thèses classiques de l’éthique ancienne : la question de la mesure et de l’harmonie, la vertu dans son unité et sa pluralité, le bonheur, le bien, le plaisir, l’amitié, l’amour de soi, la volonté et les autres désirs, l’intention, l’action, et surtout la vérité du paradoxe « nul n’est méchant de plein gré », dont sont exposées la résistance face aux critiques d’Aristote et les conséquences dans le domaine pénal. L’ensemble met en valeur la spécificité de l’être humain décelée par les Anciens : qu’il soit un être tout à la fois désirant et pensant. Date de première édition : 2011.
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Savoir médical, maladie et philosophie (XVIIIe-XXe siècle)
- Éric Hamraoui and Anne-Lise Rey
- 2016, PUPS
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Ce livre s’interroge sur le rôle joué par les dictionnaires depuis le XVIIIe siècle, aussi bien au niveau de la transmission et de l’invention du savoir médical que de la transformation du regard porté sur la réalité institutionnelle et humaine de l’activité de soin et de l’action thérapeutique. Au-delà de la volonté d’élaborer la doctrine médicale officielle d’une époque, la publication des dictionnaires devient l’occasion de débats parfois âpres entre les tenants des différentes doctrines ou théories médicales. Mais ces textes sont non seulement un creuset d’invention théorique et d’appréciation des mutations à l’œuvre dans la pensée thérapeutique au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, mais également l’instrument d’une quête de définition des modalités optimales de l’application des remèdes et le foyer opérateur de révisions terminologiques. Du point de vue de l’histoire des idées, Savoir médical, maladie et philosophie montre en quoi la pensée des philosophes – matérialistes, vitalistes, sensualistes, etc. –, tout en fournissant les cadres d’élaboration de la pensée médicale de l’époque, se trouve en retour influencée, voire transformée par celle-ci, comme dans l’Idéologie. Dans la mesure où les auteurs du présent ouvrage opèrent de fréquents renvois à l’œuvre de Roselyne Rey (1951-1995), ouvrant un vaste champ de recherche à la croisée de l’histoire des sciences de la vie, de la médecine, de l’histoire des idées et de la pensée philosophique, celui-ci pourrait constituer un premier pas destiné à structurer ce domaine et susciter son exploration future.
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Dissensus
- Florence Alazard , Stéphan Geonget , Laurent Gerbier and Paul-Alexis Mellet
- 2016, Honoré Champion
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Le dissensus, ce n’est pas le conflit, mais c’est l’opinion nouvelle, celle qui contraint les hommes de la Renaissance à penser la rupture ou l’opposition, et à apprendre à supporter la différence. De Jean de Marconville qui se demande « d’où procede la diversité des opinions des hommes » à Menocchio qui, face à des inquisiteurs soucieux d’identifier ses complices, soutient qu’il n’a « jamais rencontré quelqu’un qui ait ces opinions, et ces opinions qu’[il a] eues, [il] les [a] tirées de [son] cerveau », on a pensé l’apparition de la « novelleté » comme un des signes qui permettent de définir la période du XVe au XVIIe siècle. Dirigé par Florence Alazard, Stéphan Geonget, Laurent Gerbier et Paul-Alexis Mellet (tous enseignants-chercheurs au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance), ce volume pluridisciplinaire interroge la façon dont les sociétés de la première modernité réagissent aux discordances des opinions, particulièrement quand on ne se contente plus de bannir au loin celui ou ceux qui pensent différemment et quand le groupe ne vole pas en éclats mais se maintient d’une façon ou d’une autre.
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Denis Diderot-Sophie Volland
- Jacques Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Il n’est pas de meilleure définition du statut des Lettres à Sophie Volland que cette phrase admirable de Diderot : « Pour moi dans l’éloignement où je suis de vous, je ne sache rien qui vous rapproche de moi, comme de vous dire tout et de vous rendre présente à mes actions par mon récit ». Le langage de l’absence se solde donc par un supplément de présence. À partir de cette hypothèse de travail, la présente étude aborde successivement quatre aspects. Tout d’abord les « Situations », à propos desquelles on examine les données fondamentales de l’intrigue, et les tensions stylistiques qu’elles provoquent. Un deuxième chapitre est consacré aux « Médiations » qui s’établissent à travers les lettres entre les présents et les absents. Le troisième chapitre aborde plus directement les problèmes de l’amour, de l’absence et du désir. Une quatrième partie regroupe, en les simplifiant, les catégories principales à partir desquelles s’articule le discours du philosophe amoureux : la vie et la mort, le bonheur, la beauté, le destin et la sagesse. Une « philosophie qui relève l’humanité », telle est la conclusion, optimiste ou utopique selon le gré de chacun, vers laquelle s’oriente notre réflexion.
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Pour une métaphysique de l'être en son analogie
- Yves Floucat
- 2016, Lethielleux
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La critique heideggérienne de l’onto-théologie et son appel à transgresser toute métaphysique dominent encore largement le débat philosophique. Ce livre tente de mettre au jour l’ambiguïté de cette critique qui, selon une inspiration foncièrement néo-païenne, somme la raison de rompre avec ses plus hautes exigences spéculatives. La métaphysique, remontant du fini jusqu’à sa Cause incausée, est bien en ce sens une onto-théologie. Or, celle-ci s’est volontiers présentée comme une ontologie générale qui, par-delà toute distinction entre créé et incréé, s’achève en une métaphysique spéciale d’ordre théologique. La critique heideggérienne récuse cette perspective. Mais en y intégrant toute métaphysique possible, elle occulte l’intention subversive de sa démarche : une herméneutique opératoire, usant du langage des philosophes et des poètes pour ouvrir la voie à un mode radicalement nouveau de la pensée. Le présent ouvrage montre que la limitation avec laquelle les choses se soumettent au jugement affirmant qu’elles sont, contraint l’intelligence à dire l’être de manière analogique. Prolongeant les travaux des Pères Courtès et Montagnes, il propose une autre formulation de cette analogie, plus fidèle au Docteur Angélique que celle qui a trop longtemps prévalu dans l’École thomiste. Il n’est de métaphysique conforme à sa vocation que théo-ontologique, en tension vers l’Être même subsistant. Rivée au fini, elle est sans illusion sur l’absurdité de son autosuffisance supposée.
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Lectures du Troisième Livre des Essais de Montaigne
- Philippe Desan
- 2016, Honoré Champion
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Le but de ce volume est d’offrir des lectures et des interprétations nouvelles du troisième livre des Essais. Pour ce faire a été réunie une équipe internationale constituée des meilleurs spécialistes de Montaigne ; ils reprennent ici successivement et sur nouveaux frais l’analyse de chacun des treize chapitres du livre III, ajouté par Montaigne à son œuvre en 1588 et ensuite remanié quatre années durant. L’enjeu de cette entreprise est, en reconsidérant en détail l’ensemble de ce « troisième allongeail », de livrer une image renouvelée par les approches critiques les plus récentes de cette œuvre-phare de la culture française.
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Simondon
- Jean-Hugues Barthélémy
- 2016, Les Belles Lettres
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Gilbert Simondon (1924-1989) a été considéré de son vivant comme un philosophe de la technique original mais difficile. Il s’impose aujourd’hui comme l’artisan d’un « nouvel encyclopédisme » qui veut unifier les sciences au sein d’une philosophie de la nature et renouveler l’humanisme. Pour l’« ontologie génétique » de Simondon, toute chose tient sa réalité de la genèse où elle « s’individue ». Celle-ci est un processus ininterrompu auquel l’inerte, le vivant, le technique, le social, mais aussi le savoir et la pensée eux-mêmes appartiennent. On expose ici la question de « l’individuation » dans ses trois dimensions essentielles – la différence entre le physique et le biologique, le « transindividuel », l’objet technique – pour montrer ensuite comment le génétisme de Simondon dépasse les oppositions classiques entre matière et forme ou sujet et objet, mais aussi les antagonismes (par exemple entre technicisme et humanisme) qui se disputent la conception de la nature et de l’homme. On développe enfin l’enjeu politique et social d’une philosophie pour laquelle une véritable « culture technique » pourrait supprimer une des principales causes de l’aliénation humaine et donner aux hommes les moyens de comprendre leur monde. Date de première édition : 2014.
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Histoire des idées politiques
- Ugo Bellagamba, Karine Deharbe, Marc Ortolani and Laurent Reverso
- 2016, Studyrama
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Cet ouvrage couvre l’ensemble du programme d’histoire des idées politiques depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours : époques antique, médiévale, moderne et contemporaine. Il ne divise pas le programme, comme cela est généralement fait, entre avant et après le XVIIIe siècle, mais propose une analyse générale de l’évolution de la philosophie politique et juridique avec ses ruptures et ses continuités. Ce manuel s’adresse aux étudiants des facultés de droit (licence 3, master 1) et des Instituts d’études politiques, ainsi qu’aux personnes qui préparent les concours administratifs. Il est constitué de fiches thématiques permettant d’appréhender rapidement et précisément les enjeux importants. Chaque fiche offre : • les repères essentiels ; • des explications précises sur les thèmes fondamentaux ; • des références bibliographiques pour approfondir une question. Date de première édition : 2010.
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Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote
- Martin Heidegger
- 2016, Gallimard
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Ce cours porte un double titre. Le second, Introduction au cœur de la recherche phénoménologique, en livre davantage la teneur que le premier, Interprétations phénoménologiques en vue d’Aristote, expression d’une intention initiale quelque peu perdue de vue en cours d’exécution. Il a été tenu par Heidegger, alors Privatdozent à l’université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre d’hiver 1921-1922. Il s’inscrit donc dans la série des premiers cours qui nous font découvrir dans ses linéaments, ses soubassements, ses errances et ses percées, la pensée de Heidegger avant qu’il ne devienne le maître consacré par la publication d’Être et temps. Le cours s’annonce et commence de façon très classique comme un cours sur Aristote, mais, après quelques pages, il n’en sera plus question. Ce changement de direction est l’expression d’une urgence existentielle qui exige que soit d’abord définie la philosophie. Pour la première fois est formulée ici la question du sens de « être ». Mais cette urgence demande également que soit élucidée la situation très concrète de celui qui fait de la philosophie. D’où les deux parties du cours : une première qui porte sur la définition de la philosophie et une seconde consacrée à montrer ce qu’est la vie effective, la vie selon le souci avec ses structures existentielles. Bref, les « interprétations phénoménologiques » en vue d’Aristote doivent commencer par une initiation portant au cœur même de la phénoménologie et de ses enjeux existentiaux.
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Les frontières de la tolérance
- Denis Lacorne
- 2016, Gallimard
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Avant l’âge des Lumières, on tolérait mal la religion des autres, ou alors avec réticence, comme une anomalie qu’il fallait souffrir sans l’accepter. La « tolérance des Modernes », élaborée par de grands penseurs comme Locke et Voltaire, renversait la perspective : elle mettait en place un système harmonieux de coexistence paisible entre les groupes les plus divers, tout en prônant de nouveaux droits – la liberté de conscience et la liberté d’exercer sa religion dans l’espace public. Cette nouvelle conception n’allait pas de soi. Elle donne à voir des éléments précurseurs en des lieux aussi divers que l’Empire ottoman et le ghetto de Venise. Après de nombreuses querelles politiques et théologiques, elle s’est enracinée en Hollande, en Angleterre, en France et dans les colonies d’Amérique. Denis Lacorne observe les manifestations les plus récentes de la tolérance dans le monde contemporain, il en analyse les usages et les limites, qu’il s’agisse des symboles religieux, de monuments, de manières de s’habiller, de ce qu’il est permis de dire et de proférer. De l’Europe au Nouveau Monde, les territoires de la tolérance n’ont cessé de s’étendre, des déistes aux athées, des baptistes aux quakers, des sikhs aux musulmans. Aujourd’hui la tolérance demeure une vertu contestée : le retour du religieux, la montée des fanatismes menacent le projet émancipateur des philosophes. Faut-il imposer des bornes à la liberté d’expression ? Doit-on tolérer les ennemis de la tolérance ? Pour y répondre, il nous faut redécouvrir cette grande tradition afin de mieux la défendre.
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Vérité scientifique et vérité philosophique dans l'œuvre d'Alexandre Koyré
- Jean Seidengart
- 2016, Les Belles Lettres
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Les nouvelles études rassemblées sous ce titre, Vérité scientifique et vérité philosophique dans l’œuvre d’Alexandre Koyré, sont issues du colloque international organisé à l’université Paris Ouest-Nanterre en février 2012 et dont nous publions ici les actes. L’ouvrage se propose d’élucider les positions philosophiques défendues par Alexandre Koyré (1892-1964) dans ses principales recherches en histoire des idées scientifiques et philosophiques, tout en mettant à l’épreuve cette déclaration qui est au centre de son œuvre : « Je suis, en effet, profondément convaincu, […] que l’influence des conceptions philosophiques sur le développement de la science a été aussi grande que celle des conceptions scientifiques sur le développement de la philosophie. » Assurément, les écrits d’Alexandre Koyré en histoire de la physique, de l’astronomie et de la cosmologie ont réussi à montrer, au moins pour la science classique, l’étroite intrication de la science, de la métaphysique et de la théologie au sein de la pensée. C’est sûrement là que son œuvre exerça sa plus grande influence sur le monde des chercheurs en histoire et philosophie des sciences, même si de récentes découvertes historiques ont permis d’apporter de nouvelles lumières sur ses sujets favoris depuis sa disparition en 1964. Les quatorze contributions qui figurent ici ont été réparties suivant trois axes principaux qui concernent respectivement : l’itinéraire philosophique et les engagements intellectuels de Koyré, les perspectives épistémologiques et méthodologiques en histoire de la pensée scientifique et enfin les études concernant plus particulièrement l’histoire de la philosophie. Ces contributions sont l’œuvre des spécialistes suivants : Paola Zambelli, Gérard Jorland, Annarita Angelini, Walter Tega, Joël Biard, Jean-Jacques Szczeciniarz, Anastasios Brenner, Bernadette Bensaude-Vincent, Frédéric Fruteau de Laclos, Massimo Ferrari, Pietro Redondi, Emmanuel Faye, Alexandre Guimarães Tadeu de Soares, Jean Seidengart. L’ouvrage s’achève avec la publication d’un cours inédit qu’Alexandre Koyré donna en avril 1946 intitulé : « Galilée. » Ce document donne une idée de ce que fut la parole vivante de cet historien des sciences auprès d’un public de non-spécialistes.
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Le principe de l'action humaine selon Démosthène et Aristote
- Anne Merker
- 2016, Les Belles Lettres
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Comment Aristote en est-il venu à théoriser l’action et à penser son principe comme une prohairesis ? Que signifie cette prohairesis ? En rupture avec l’interprétation classique qui en fait un « choix délibéré » voire une « décision », Le Principe de l’action humaine selon Démosthène et Aristote montre que la prohairesis doit être pensée comme la « saisie anticipée » d’une fin, un « dessein » dont la structure ouvre la temporalité spécifiquement humaine de l’action. Première étude systématique de la prohairesis chez les auteurs grecs, depuis son apparition jusqu’à l’époque d’Aristote (Thucydide, Aristophane, Phérécrate, Lysias, Isocrate, Isée, Xénophon, Platon, Démosthène, Lycurgue, Eschine, Hypéride, Dinarque, Démade, Aristote), appuyée sur une saisie approfondie de la notion de hairesis à partir d’Homère, ce livre met à la disposition des lecteurs les résultats d’une enquête terminologique exhaustive et les accompagne d’une interprétation philosophique. L’analyse de l’Iliade et des discours des orateurs attiques y rencontre l’explication conceptuelle des traités éthiques d’Aristote, et Démosthène s’y révèle comme un personnage déterminant pour l’élaboration de la philosophie aristotélicienne de l’action.
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Corps et âmes
- Jérôme Baschet
- 2016, Flammarion
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Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d’un Moyen Âge dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l’âme : d’un côté, un corps coupable, source du péché, de l’autre, une âme pure tournée vers Dieu. Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Âge chrétien a développé une pensée positive du lien entre l’âme et le corps, soucieuse de valoriser l’unité psychosomatique de la personne. Ce modèle a permis de penser non seulement l’être humain mais aussi l’ordre social dont l’Église est alors l’institution dominante. Reconnu pour l’originalité de ses travaux historiques, Jérôme Baschet examine dans son entier les conceptions de la personne humaine. Chemin faisant, le genre est évoqué à travers la distinction du masculin et du féminin, tout comme les représentations de l’au-delà et celles de l’âme – qui prend forme corporelle au paradis ou en enfer. Mais l’ouvrage dépasse les limites habituelles du Moyen Âge en prolongeant l’analyse jusqu’au moment où, avec Descartes et Locke, s’impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d’autre qu’à elle-même. Décloisonnant sa réflexion, l’auteur s’attache aux différentes perceptions de la personne dans d’autres cultures, de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l’Afrique ou la Nouvelle-Guinée ; un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l’humain et mettre à distance l’idée moderne du moi.
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Œuvres complètes, Tome I
- Élie Halévy
- 2016, Les Belles Lettres
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Si la compréhension de la Grande Guerre a permis d’appréhender l’ampleur de la crise mondiale et l’entrée de l’Europe dans « l’ère des tyrannies », elle le doit fondamentalement à Élie Halévy. Fils du célèbre librettiste d’opéras Ludovic Halévy et de Louise Bréguet, frère de l’essayiste et écrivain Daniel Halévy, le jeune Élie Halévy lance avec plusieurs de ses amis philosophes la très renommée Revue de métaphysique et de morale. Rapidement, sous l’effet notamment de l’affaire Dreyfus où il joue un rôle important, le philosophe se fait historien et s’attèle aux immenses dossiers du libéralisme anglais et du socialisme européen qu’il travaillera jusqu’à sa mort soudaine en 1937. La Grande Guerre va retenir toute son attention d’historien-philosophe, alors qu’il est engagé volontaire dans des hôpitaux militaires, principalement à Albertville. Accomplissant son devoir patriotique, Élie Halévy s’estime libre d’analyser le conflit et ses conséquences avec une forte acuité, une rare lucidité et une remarquable puissance d’analyse. Ce volume très largement inédit de sa correspondance et de ses écrits de guerre, édité par Vincent Duclert et Marie Scot, préfacé par Stéphane Audoin-Rouzeau, révèle le pouvoir d’une pensée à l’œuvre pour la liberté et la connaissance. Cet ouvrage forme le premier tome des Œuvres d’Élie Halévy publiées sous l’égide de la Fondation nationale des sciences politiques et des Belles Lettres.
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Le discours comme image
- Tanja Ruben
- 2016, Les Belles Lettres
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Pourquoi la mise en scène complexe du Timée avec ses contextes spatiotemporels emboîtés et ses narrations enchâssées ? Quelle est la fonction du discours cosmogonique et anthropogonique de Timée, intercalé entre le résumé du récit de l’Atlantide dans le prologue du Timée et la narration même de ce récit dans le Critias ? Quel est le rapport entre les discours des deux protagonistes et celui de Socrate sur la cité idéale dans la République ? Voilà les principales questions auxquelles tente de répondre cette étude intégrale du Timée-Critias, qui combine analyse littéraire et approche philosophique. Elle cherche à mettre en évidence la fonction pragmatique et la cohérence narrative des récits de Timée et de Critias sur la genèse du cosmos, des hommes et des cités, tout en montrant comment leurs discours résultent de conceptions différentes de la nature humaine et du monde et des positions philosophiques divergentes sur l’être, le devenir et la connaissance. Elle propose enfin de lire le Timée-Critias à la fois comme une continuation et comme une réécriture de la République : non seulement les trois dialogues ont la même thématique (la cité idéale et la question de sa réalisation), mais ils présentent aussi des parallèles dans leur structure et leur situation dramatique.
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Alors qu’on la dit généralement éloignée des considérations matérielles, la philosophie a pourtant, depuis toujours, montré un intérêt profond pour l’analyse du champ de notions regroupées dans la triade « technique, travail, économie ». Cette tradition s’est récemment développée sous la forme d’une épistémologie spécifique et d’un développement spectaculaire des « sciences économiques et sociales ». Toutefois, le revers de cette évolution récente est la prise d’indépendance, à l’égard de la philosophie, de l’économie et de la technologie, devenues des sciences humaines à part entière. L’objectif de cet ouvrage consiste d’abord à renouveler les analyses proprement philosophiques de cette triade classique. Il s’agit également de montrer au lecteur étudiant, comme à un plus large public, l’apport et la fécondité de la philosophie sur des sujets qui touchent de près à leurs préoccupations quotidiennes, aux inquiétudes et aux crises de la société contemporaine, aux débats qui ne cessent d’agiter le monde politique et la presse généraliste.
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Mixis
- Jocelyn Groisard
- 2016, Les Belles Lettres
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Que se passe-t-il quand de l’eau et du vin se mélangent ? Comment les quatre éléments simples du monde physique se mêlent-ils les uns aux autres pour former les choses qui nous entourent ? La multitude des couleurs vient-elle aussi d’un mélange de couleurs simples ? Deux corps mélangés sont-ils simplement juxtaposés à une échelle microscopique ou bien peuvent-ils se compénétrer de sorte qu’il y aurait deux corps dans le même lieu ? L’union de l’âme et du corps est-elle un mélange ? Telles sont quelques-unes des questions étonnamment diverses que croise cette histoire du problème du mélange dans la philosophie grecque. Le récit proposé ici suit trois lignes principales : la tradition péripatéticienne, qui, d’Aristote à son commentateur Alexandre d’Aphrodise, élabore un modèle de mélange par médiation où les ingrédients de départ s’assimilent réciproquement pour s’unifier en un composé qualitativement intermédiaire ; la doctrine stoïcienne de la « mixtion de part en part », où les ingrédients se compénètrent jusqu’à devenir parfaitement coextensifs ; le néoplatonisme et les transpositions qu’il opère à partir des modèles physiques précédents pour penser non seulement des relations entre corps mais aussi celle entre l’âme et le corps ou bien entre les réalités incorporelles ou immatérielles de l’arrière-monde suprasensible. Fondée sur un vaste corpus de textes couvrant près d’un millénaire d’histoire de la philosophie grecque, cette étude se veut aussi une proposition de méthode : donner à lire les textes eux-mêmes et rester au plus près de l’analyse des sources pour suivre parmi l’étonnant foisonnement des doctrines les développements aussi divers qu’inattendus que la raison humaine, dans sa luxuriante imagination théorique, sait donner à la même idée, fût-elle aussi courante et intuitive que celle de « mélange ».
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Correspondance
- Jacques Maritain and Emmanuel Mounier
- 2016, Desclée de Brouwer
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Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n’était qu’une sélection de lettres illustrant la genèse de l’ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l’image que l’on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. À l’instar d’Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de « filleul » de Jacques Maritain, de « fils aimant » : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s’appuyant sur les jalons forts de sa pensée – tels l’humanisme intégral, les moyens pauvres, « l’exister avec le peuple » ou l’amitié civique, l’ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une œuvre commune – mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N’est-il pas symbolique qu’emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 « un soir Péguy, un soir Maritain » ?
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La personne
- Éric Delassus
- 2016, Bréal
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Si la naissance de l’individu moderne a joué un rôle émancipateur indiscutable en libérant l’homme des pesanteurs sociales et communautaires, il est temps aujourd’hui de dépasser l’individualisme pour se protéger des dérives auxquelles nous expose le contexte contemporain. Réduit essentiellement à son statut d’homo œconomicus, l’individu pourrait se laisser tenter par le repli sur soi et par un égoïsme mortifère négligeant tout respect pour la personne humaine. Par conséquent, la nécessité ne s’impose-t-elle pas, pour nous sortir de ces impasses, d’interroger et de revisiter le concept de personne, en insistant principalement sur sa dimension relationnelle ? Ainsi, seraient préservés les acquis de la modernité, tout en permettant d’élaborer une représentation de l’homme plus riche et plus ouverte intégrant les notions de sollicitude, de singularité ou encore de vulnérabilité.
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Inégalités entre globalisation et particularisation
- Alain Renaut, Étienne Brown, Marie-Pauline Chartron and Geoffroy Lauvau
- 2016, PUPS
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Comment rendre intelligibles les plus extrêmes des injustices actuelles à partir d’elles-mêmes, des inégalités liées à la pauvreté ou bien celles qui engagent des risques et des violences ? À rebours d’une démarche qui continuerait de voir une réponse suffisante dans de grands principes atemporels et universels, qui définissent des idéaux à leur opposer, ce livre s’emploie à cerner les limites des théories de la justice, ce à quoi se sont résumées, depuis près de cinquante ans, la plupart des approches philosophiques des inégalités. Cette réflexion désidéalisée montre comment les inégalisations extrémisées fournissent comme une loupe qui grossit les ressorts de l’injustice. Après avoir proposé une cartographie critique des théories de la justice, les auteurs appliquent tour à tour leur démarche aux inégalités de genre, aux inégalités ethnoculturelles et à celles liées au changement climatique, ainsi qu’à leurs intersections les unes avec les autres et avec les données économiques. Les violences, les génocides, les migrations ouvrent alors des voies d’accès à de possibles remédiations aux inégalités injustifiables. Cet ouvrage n’a pas la naïveté d’améliorer le monde. Il a l’audace de transformer la philosophie politique en la rendant plus productrice d’intelligibilité et plus créatrice de normativités nouvelles, quand l’humanité continue de s’infliger à elle-même des maux que nous n’imaginerions pas si nous n’y étions confrontés avec brutalité par le monde tel qu’il est.
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Histoire et morale dans les Vies Parallèles de Plutarque
- Françoise Frazier
- 2016, Les Belles Lettres
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« L’histoire des grands hommes est comme un miroir que je regarde pour tâcher en quelque mesure de régler ma vie et de me conformer à l’image de leur vertu. M’occuper d’eux, c’est, ce me semble, comme si j’habitais et vivais avec eux, lorsque, grâce à l’histoire, recevant pour ainsi dire chacun tour à tour et le gardant chez moi je considère "comme il fut grand et beau" et lorsque je choisis parmi ses actions les plus importantes et les plus belles à connaître. » Tout est dit dans ce texte de Plutarque de sa rencontre de moraliste avec les héros de l’Histoire : reste, pour la critique, à en expliciter toutes les conséquences et à dégager d’abord les structures narratives qui permettent de transformer la matière historique en récit biographique et de faire apparaître, sur fond d’Histoire, une carrière et une personnalité. Par-delà la construction littéraire, c’est l’univers mental de Plutarque qui, peu à peu, se dessine, ses vues sur le passé, la vie de la cité, la civilisation, qui se confond avec la tradition hellénique désormais étendue à tout l’Empire romain. Ni passéiste, ni détaché du monde, le moraliste apparaît ainsi comme un des acteurs de la vaste entreprise de restauration œcuménique des valeurs qui caractérise le début du siècle des Antonins.
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Autour du « Neveu de Rameau » de Diderot
- Anne-Marie Chouillet
- 2016, Honoré Champion
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Le Neveu de Rameau allie la profondeur de l’interrogation philosophique à la jubilation de l’écriture. Les études réunies ici, tout en tenant compte de l’abondante littérature critique qui lui a été consacrée apportent leur éclairage propre à l’analyse de la satire, de l’art du dialogue, de la pantomime et de la confrontation des points de vue sur la morale. Dans leur diversité d’approche, elles rendent compte de la foisonnante richesse d’une œuvre irréductible à une lecture univoque. Elles sont accompagnées d’une introduction et de notices sur les personnes et les œuvres mentionnées dans le texte, aussi bien théâtrales que musicales, qui permettent de le replacer dans son environnement historique et social et élucident les obscurités liées aux nombreuses allusions à l’actualité de l’époque. L’ensemble constitue un excellent instrument de travail aussi bien pour aborder le Neveu de Rameau que pour en approfondir l’étude.
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L’influence de Darwin sur la philosophie
- John Dewey
- 2016, Gallimard
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Darwin est le nom d’une révolution. Mais pour le philosophe américain John Dewey, né l’année de la publication de L’Origine des espèces, en 1859, et mort près d’un siècle plus tard en 1952, il ne s’agit pas seulement d’une révolution scientifique concernant notre compréhension des espèces végétales et animales. Il s’agit d’une révolution intellectuelle dont on n’a pas encore suffisamment pris la mesure philosophique ni tiré toutes les conséquences théoriques et pratiques : « En touchant à l’arche sacrée de la permanence absolue, et en considérant comme ayant une origine et un terme les formes qui avaient été conçues comme des types de fixité et de perfection, L’Origine des espèces a introduit une manière de penser qui, finalement, ne pouvait que transformer la logique de la connaissance, et ainsi le traitement des questions morales, politiques et religieuses. » Il n’est pas question d’appliquer telle quelle la théorie darwinienne aux problèmes que posent la connaissance, la morale, la politique ou la religion, mais d’opérer dans ces domaines le même type de volte-face intellectuelle qu’il a fallu à Darwin pour accoler ensemble les deux termes d’« origine » et d’« espèce ». Ces essais que Dewey réunit en 1910 montrent le caractère obsolète et inadapté d’une grande partie de notre bagage intellectuel et posent les premiers jalons, avant les grandes œuvres de la maturité, pour reconstruire les outils conceptuels dont nous avons besoin pour vivre et penser dans un monde post-darwinien. Dans leur injonction à reconstruire la philosophie en abandonnant toute quête de certitude, ils ont valeur de manifeste de l’œuvre tout entière.
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Entretiens avec Gustave Thibon
- Philippe Barthelet
- 2016, Desclée de Brouwer
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L’œuvre de Gustave Thibon (1903-2001) est immense. Il est temps de redécouvrir le sage, le métaphysicien et le poète. Ces entretiens, fruits d’un long compagnonnage, sont un « classique » qui nous introduit dans l’intimité de sa pensée. Ils nous restituent surtout la voix d’un Thibon familier des vérités éternelles, citant inépuisablement des vers (de Victor Hugo, de Mistral, de Heine ou de Lorca) ou évoquant les grandes figures qu’il a connues, de Lanza del Vasto à Jean Hugo et de Gabriel Marcel à Simone Weil qui fut, de son propre aveu, la rencontre de sa vie. Date de première édition : 2001.
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Chair et langage
- Françoise Dastur
- 2016, Les Belles Lettres
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L’œuvre de Merleau-Ponty se situe au confluent de deux traditions de pensée : la philosophie française, de Descartes à Maine de Biran et Bergson, et la phénoménologie husserlienne et heideggérienne. C’est le rapport à cette seconde tradition de pensée, la plus déterminante du point de vue de l’évolution interne de l’œuvre, que les essais réunis ici ont entrepris de mettre en évidence. Il s’agit en effet, en suivant l’évolution de la pensée de Merleau-Ponty, de la Phénoménologie de la perception à sa dernière œuvre inachevée, Le Visible et l’invisible, de montrer que l’interpénétration de deux thématiques fondamentales, celle de la corporéité et de la chair, qui lui vient de Husserl, et celle du langage et de l’expression, qui le conduit dans une proximité toujours plus étroite avec Heidegger, lui a permis de former le projet d’une « ontologie indirecte » et de rompre ainsi décisivement avec le subjectivisme moderne.
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Les voies de l'accomplissement
- Robert Misrahi
- 2016, Les Belles Lettres
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L’auteur propose un parcours à la fois modeste et ambitieux. Après avoir dessiné, dans plusieurs ouvrages (Lumière, commencement, liberté, Construction d’un château, Les Actes de la joie, La Jouissance d’être, La Nacre et le Rocher) une doctrine du sujet qui fonde une éthique du bonheur, l’auteur se retourne sur la culture qui l’a précédé et présente quelques textes qui font écho à ses propres recherches. Les spécificités de chaque auteur sont si patentes qu’elles permettent d’écarter l’idée de redondances. Mais la similitude des préoccupations, évidente en chaque étape existentielle, permet de souligner la parenté profonde de tous les humains. L’auteur nous dévoile ainsi un universel concret et un nouvel humanisme. À cette modestie philosophique s’ajoute une ambition, elle aussi philosophique. Car il s’agit, pour Robert Misrahi, d’organiser son regard rétrospectif (la suite et l’enchaînement des textes cités) selon un itinéraire précis, à la fois existentiel et logique, un cheminement qui conduit des affirmations de l’angoisse aux constructions de la joie. À travers la nuit des souffrances, la quête du Désir, les dénégations du renoncement, la découverte des deux libertés, le courage de la conversion, les approches de l’accomplissement et l’instauration du bonheur d’être, l’auteur trace un itinéraire ascendant. Cet itinéraire, maladroitement suivi par l’humanité au travers d’expériences discontinues, solitaires et mal pensées, est cependant révélateur d’un souci commun et d’un pouvoir partagé. Il se pourrait donc que l’expérience multiple de la littérature et de la philosophie, à défaut de cautionner entièrement une doctrine réflexive de la jouissance de vivre, justifie au moins son mouvement et en confirme la pertinence.
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Dictionnaire de la demeurance
- Francis Jacques
- 2016, Honoré Champion
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Un enjeu lexicologique : que la chouette habite le dictionnaire. Il y a un âge de l’abécédaire, quand le philosophe revient à sa langue pour imprimer sa marque au lexique. Pour cette recherche lexicologique sur le concept de permanence (ici : demeurance), nous nous sommes placés au cœur du paradigme temporel, afin de mobiliser les locutions et tournures de la langue pour enrichir le trésor de la langue philosophique. En philosophe du langage et du texte, j’ai tenté d’élucider les décisions de méthode qui forgent son lexique. Les événements sont plus réels et les formes plus pérennes que les choses, les dispositions que les états de conscience, les processus que les structures. Il fallait restaurer l’épaisseur métaphysique, théologique, scientifique, poétique de la notion de permanence. Notre méthode est érotétique (on s’interroge), catégoriale (on rayonne autour du foyer catégorial permanence-pérennité-précarité) et textologique (on convoque le pluriel des types de textes). C’est un impératif nouveau pour l’espèce : happée par le court terme, notre modernité est malade de précarité. J’ai voulu raviver le visage plus qu’à demi effacé de la permanence comme un défi : introduire son concept ; lui garder une fonction catégoriale dans la recherche. Sujet orphelin, moins exploré que l’histoire, la durée ou l’évolution, il concerne pourtant la survie de l’humain. Soit à inaugurer une relation de demeurance au plus intime de la gouvernance humaine du temps. La nécessité de prendre pied dans la durée, le rapide changement de notre rapport au corps, à la mort, à la procréation, et surtout le sens johannique du demeurer en Dieu par l’amour sont recentrés contre la précarité du site humain, par la pérennité de l’espérance. Cela importe à la conception de la vérité. Les Septante avaient choisi de rendre le mot biblique qui signifie permanence, ‘èmèt’, par le grec ‘alètheia’, vérité. Refaisons donc nos permanences. On commence par le paradoxe : seul le changement est permanent. On continue par l’aporie : l’être n’est-il pas détrôné par le flux du devenir ? Même si la sagesse orientale s’imprègne d’un principe d’impermanence : notre vie telle une bulle d’eau ou une chandelle… Mais sa méditation millénaire sur l’âtman est une descente en soi qui préserve une source de bonté ontologique. Au lieu de déplorer l’impermanence, nous lui substituons les non-permanences que l’Occident n’en finit pas de détailler.
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Sigmund Freud – Benedictus de Spinoza
- Michel Juffé
- 2016, Gallimard
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Alors que Freud déclare à son ami Romain Rolland qu’il va écrire une série de textes sur Moïse, celui-ci l’invite à lire le Traité des autorités théologiques et politiques. Freud, proche de ses quatre-vingts ans, n’a jamais lu Spinoza, qu’il admire… de loin. Il s’y met et y trouve l’élan pour « profaner » – rendre profane – la figure de Moïse. Spinoza, ce juif renégat, le fascine bientôt. Le désir de savoir ce qu’il aurait pensé de son Moïse le décide à lui écrire, à deux cent soixante ans de distance. Spinoza, surpris, ravi, lui répond. Commence un échange de seize lettres, dont l’intensité, l’intimité, la variété et la nouveauté vont crescendo. Chacun d’eux a enfin trouvé un interlocuteur en dépit et à cause de fortes divergences (la primauté du narcissisme, l’extension du complexe d’Œdipe, les va-et-vient entre conscient et inconscient, etc.). Ils se rejoignent sur l’essentiel : il n’existe aucune autorité supérieure à la Nature. Il n’existe aucun Père de l’humanité, excepté ceux qu’elle se donne à elle-même. Il n’existe aucun mystère, mais des énigmes, à résoudre par les moyens de la Raison. Les deux hommes se savent près de la mort : ils sont exigeants, se font confiance, parlent de ce qui importe. La connaissance, le salut par la Raison ou par la religion, le sort des juifs, la psychothérapie, leur histoire de famille, la place des femmes : autant de questions qui se répondent et se taisent, pour le plaisir du lecteur, véritable destinataire de ces lettres.
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Tocqueville
- Brigitte Krulic
- 2016, Gallimard
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« Je n’ai pas de traditions, je n’ai point de parti, je n’ai point de cause si ce n’est celle de la liberté et de la dignité humaine. » L’œuvre d’Alexis de Tocqueville (1805-1859) a apporté une contribution fondamentale à la compréhension de la modernité démocratique et de précieuses clés d’analyse pour appréhender les catastrophes du XXe siècle et les évolutions des sociétés contemporaines : crise du lien social, tyrannie de l’opinion et de la pensée dominante, fragilité de la liberté de penser et de dire. Cette biographie replace l’auteur du De la démocratie en Amérique et de L’Ancien Régime et la Révolution dans son rôle de témoin capital et d’acteur du siècle des révolutions. Sa vie comme sa pensée, lucide mais passionnée, s’articulent autour d’expériences fondatrices : le voyage en Amérique puis les missions en Algérie ; l’engagement politique (député, il rédigea des rapports sur le système pénitentiaire, l’abolition de l’esclavage et la politique coloniale française, puis devint ministre des Affaires étrangères) ; enfin, le réseau d’amis et de correspondants qui assurent son rayonnement au sein des cercles intellectuels en France et à l’étranger.
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Thomas More
- Marie-Claire Phélippeau
- 2016, Gallimard
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« Le pilote ne quitte pas le navire devant la tempête parce qu’il ne peut maîtriser le vent. » Auteur de L’Utopie (1516), ce pays de nulle part qui possède « la meilleure forme de communauté politique », où règnent la justice sociale et la tolérance, et où personne ne manque de rien, Thomas More (1478-1535) fut activement engagé dans son époque. Chargé d’ambassades en Europe, signataire de la paix des Dames, ce juriste de formation, ami d’Érasme, avec lequel il entretenait une correspondance fidèle, fut un homme de loi brillant et généreux, doublé d’un homme de lettres à la verve mordante et plein d’humour. Homme de Dieu, en lutte contre les réformateurs luthériens, il publia un retentissant Dialogue concernant les hérésies. Refusant de renier sa foi en l’Église de Rome, il fut emprisonné à la Tour de Londres et exécuté le 6 juillet 1535. Au pied de l’échafaud, il déclara à son bourreau : « Merci de m’aider à monter. Pour la descente, je me débrouillerai tout seul. »
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La philosophie de la vie de Hans André
- Gustav Siewerth
- 2016, Desclée de Brouwer
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Le botaniste et philosophe contemporain allemand Hans André (1899-1966) est aujourd’hui quasiment inconnu en France des milieux scientifiques et philosophiques. Pourtant, avec une largeur et une profondeur de vue stupéfiantes, il propose une cosmologie fort originale et très actuelle, qui renouvelle de l’intérieur le regard posé sur la nature. Comme s’il anticipait ce si regrettable oubli, le philosophe et compatriote Gustav Siewerth (1903-1963) a rédigé un opuscule présentant la cosmologie d’André. Cet ouvrage est la première traduction française de l’ouvrage de Siewerth. Pascal Ide a rédigé un important appareil critique qui permet au lecteur d’appréhender la pensée exigeante de Gustav Siewerth et Hans André.
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Conserver / Restaurer
- Jean-Pierre Cometti
- 2016, Gallimard
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La conservation et la restauration des œuvres d’art sont en apparence les deux faces d’une même réalité. Les musées n’ont-ils pas pour mission d’exposer et de préserver leurs œuvres ? Mais c’est compter sans une extension inédite des biens culturels et la propension à y inclure les choses les plus diverses, à commencer par les plus contemporaines. En sorte que ces deux missions deviennent contradictoires. Les termes qui caractérisent cette situation nouvelle (« patrimoine », « curateur » qui s’est substitué à « commissaire », etc.) indiquent la grande transformation : sous l’effet du marché de l’art internationalisé et de la place qu’il occupe dans le monde de la finance, les œuvres sont désormais des biens qui, au même titre que d’autres, ont un prix plus qu’une valeur. S’ajoute l’importance prise par leur dimension contemporaine, puisque la mémoire dans nos sociétés est indissociable d’un rapport à l’histoire désormais centré non plus sur le passé mais sur le présent – un présent sans futur et qui est à lui-même son propre horizon. La patrimonialisation du présent brasse les cultures les plus hétérogènes, le passé et le présent, l’homogène et l’exogène, l’ordinaire et l’extraordinaire. Elle fait croître le souci qui entoure désormais les productions contemporaines, y compris dans leurs composantes techniques, singulièrement créditées d’une valeur que leur obsolescence particulière rend d’autant plus digne d’intérêt.
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Entrevoir et vouloir : Vladimir Jankélévitch
- Lucien Jerphagnon
- 2016, Les Belles Lettres
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« Je travaille pour le XXIe siècle. » Bonne raison pour y rendre de nouveau présente cette courte initiation qu’on m’avait demandée au siècle dernier. On était alors dans ces années de l’après-guerre, où par-delà les désastres et crimes imprescriptibles, chacun se refaisait tant bien que mal une santé et un moral, et tentait de redonner un sens à l’humain. Comme tout un chacun, je cherchais des réponses, des solutions, bref, un absolu, et qui – excusez du peu – se serait traduit en mots. Des mots, on en trouvait. La mode était à l’existentialisme, au marxisme, au personnalisme et autres mots en isme. Des mots, des mots, mais d’absolu, point. Tel, du moins, que je m’en faisais l’idée – ou l’image. Jusqu’au jour où me tomba entre les mains un livre de Jankélévitch. Nous étions en 1949 : c’était la première édition du Traité des vertus. Et si je ne craignais de pousser un peu loin le pastiche, je dirais que m’advint ce qui était arrivé à saint Augustin à qui l’on avait prêté des textes de Plotin et de Porphyre : ma façon de voir s’en trouvait changée du tout au tout. Je n’aurais de cesse, à mesure que passeraient les années, que je n’aie lu l’œuvre en son entier. Mais sur le moment, comment aurais-je imaginé que onze de ces volumes me seraient offerts au cours des ans par leur auteur, avec un mot de sa main ? Date de première édition : 2008.
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Penser encore
- Marcel Conche
- 2016, Les Belles Lettres
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À quatre-vingt-quatorze ans, Marcel Conche a encore quelque chose à dire sur la nature, l’infini, la vérité, la tradition, la création, le moi, le silence, le tragique, l’amour, la mort ou les mathématiques, mais aussi sur Héraclite, Descartes, Kant, Leibniz et, principalement, sur Spinoza.
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Malebranche
- Claire Schwartz
- 2015, Les Belles Lettres
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Nicolas Malebranche (1638-1715), philosophe, théologien et scientifique français, a joui d’une influence considérable, avant que la distance entre la philosophie et la spiritualité chrétienne ne se creuse. Marquée par la double leçon de saint Augustin et de Descartes, son œuvre vise à concilier foi et raison, à articuler Providence divine, mécanisme naturel et liberté humaine. Cet effort de synthèse donne naissance à une métaphysique audacieuse : elle affirme un « occasionnalisme » intégral (les actions des créatures ne sont que l’« occasion » de l’agir divin), conçoit « l’étendue intelligible » comme la matrice des idées des corps et fonde les vérités théoriques et pratiques sur une « vision en Dieu » dont la singularité étonne et prête à malentendu. Aussi la pensée de Malebranche occupe-t-elle une place remarquable dans l’histoire des idées. L’antipsychologisme de sa théorie de la signification, sa déconstruction de la notion de cause finie au profit du schème de la loi, sa mise en question de la conscience comme mode de connaissance sont des thèses que la modernité a su s’approprier. Ce sont elles qui font l’actualité de cette philosophie, par-delà le cartésianisme christianisé auquel on a parfois voulu la réduire.
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De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu’à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance avec des philosophes fort célèbres, et d’autres moins connus, ainsi qu’avec de grands intellectuels. De ses maîtres en logique des années 1910, Gottlob Frege et Bertrand Russell, à ses collègues, élèves et disciples des années de Cambridge, en passant par les économistes John Maynard Keynes ou Piero Sraffa ou l’architecte Paul Engelmann, l’ouvrage regroupe l’ensemble de ces échanges. Au fil de cette riche activité épistolaire se découvre un penseur désavouant l’esprit de système sur lequel il avait d’abord misé, ne cessant de remettre sur le métier ses questions en vue d’un livre toujours resté à venir, et convaincu que seule la discussion philosophique peut instruire dans le courage de la pensée. Sa correspondance dévoile aussi un intellectuel partageant avec George Edward Moore une véritable passion pour la musique, se nourrissant de littérature à travers un très large éventail de lectures, et attentif à la découverte freudienne. Elle révèle enfin un homme d’une intransigeance totale, aussi bien à l’égard de lui-même qu’à l’égard de ses proches, mais doté d’un bel humour pince-sans-rire. La personnalité de Wittgenstein autant que sa démarche philosophique s’éclairent ainsi d’un jour inattendu.
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Démocratie libérale ou républicaine ?
- Yasutake Miyashiro
- 2015, PUPS
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Quel est le meilleur régime démocratique ? Au fil de la modernité politique, le libéralisme et le républicanisme sont apparus comme deux offres distinctes. Après avoir subi une certaine éclipse durant la domination des diverses variantes issues du marxisme, l’option républicaine a été redécouverte et revalorisée dans la seconde moitié du XXe siècle, en sorte qu’elle continue aujourd’hui de rivaliser avec le libéralisme pour incarner les idéaux démocratiques. Force est toutefois de se demander dans quelle mesure et jusqu’à quel point la démocratie libérale et la démocratie républicaine se contredisent plus qu’elles ne se rejoignent. Ce livre examine la trajectoire de ces deux traditions de pensée et d’action en revisitant les œuvres de quatre écrivains politiques français : Alexis de Tocqueville, Jules Barni, Léon Bourgeois et Célestin Bouglé. Tocqueville montre que, si elle suit ses penchants naturels, la démocratie s’expose à affronter un inquiétant dilemme entre libéralisme et républicanisme. Sa philosophie politique propose des solutions à ce dilemme en articulant entre elles les deux conceptions. Cette problématique est reprise et développée selon des accentuations diverses par les trois autres penseurs. Animée par l’objectif de cerner l’idéal d’une éthique publique conçue en termes de justice et de solidarité, l’analyse ici proposée de ce débat entre les membres d’une famille intellectuelle divisée nourrit l’inachevable réflexion sur ce que doit être la démocratie.
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La réflexion
- Yvan Elissalde
- 2015, Bréal
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L’idée de réflexion implique un dédoublement de prime abord étonnant du sujet en sujet regardant et sujet regardé, puisque réfléchir serait comme se voir en esprit. Mais, à supposer que chacun dispose d’une telle vision, pourquoi serait-il plus aisé de connaître la vérité sur soi que sur les choses ? De ce que je suis – du moins le crois-je naïvement – intérieur à moi-même, s’ensuit-il que j’échappe à l’ignorance et à l’erreur de mon sujet ?
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La République
- Arnaud Macé
- 2015, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte des livres VI (à partir de 570b) et VII, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral des Méditations I et II, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral du livre I, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Confessions
- Marc Foglia
- 2015, Bréal
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral du livre X, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins. Date de première édition : 2000.
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Vie et mort des nations
- Alain Pons
- 2015, Gallimard
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La place de Vico dans le siècle des Lumières, comme dans l’histoire des idées, est difficile à déterminer. Tenu à l’écart des courants dominants de son époque, il n’a été lu et étudié que bien après sa mort. Sa pensée n’a cessé depuis de faire l’objet d’interprétations diverses et contradictoires : certains la jugent tournée vers le passé, nourrie de l’humanisme grec et latin revivifié par le christianisme ; d’autres y voient la préfiguration des grandes visions modernes de l’histoire. Son œuvre, écrit Alain Pons, dépasse l’opposition entre Anciens et Modernes : elle a l’ambition de fonder une science nouvelle, non pas du monde naturel mais du monde des hommes, sous la forme d’une étude des nations. Pour ce faire, le philosophe napolitain unit intimement deux savoirs distincts : une philosophie de l’esprit humain qu’il ne veut pas réduire à la pure raison, et une philologie qui explore le savoir historique accumulé depuis la plus lointaine Antiquité. Cette lecture met en lumière la façon dont, selon Vico, naissent, vivent et peuvent mourir les nations, et comment se construisent chez elles les « choses humaines » – religions, langages, coutumes, lois, institutions politiques. Elle donne son relief à l’intuition fondamentale qui fait l’originalité du philosophe : c’est dans le temps de l’histoire et dans la vie des nations que l’homme accomplit son humanité. La Science nouvelle (1744) ouvre certaines voies dans lesquelles vont s’engager la philosophie moderne et les sciences humaines. Elle aide à comprendre les interrogations, les espoirs et les craintes que le destin des nations fait toujours naître.
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Le sujet
- Éric Delassus
- 2015, Bréal
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L’homme peut-il devenir sujet de son existence ? Nous avons spontanément le sentiment de disposer d’une volonté et d’un pouvoir d’autodétermination nous permettant d’être pleinement sujets de nos actes aussi bien que de nos pensées. Cependant, ne s’agit-il pas – comme l’ont souligné des penseurs tels que Marx, Freud ou Nietzsche, qualifiés par Paul Ricœur de « maîtres du soupçon » – d’une illusion reposant sur l’ignorance des déterminations dont nous sommes les objets ? Ne faut-il pas voir, à l’instar de Spinoza, dans la conscience immédiate que nous avons de nous-mêmes, l’origine de notre servitude ? Si ce livre tente de répondre à cette question, il s’efforce également de comprendre comment, malgré les forces qui agissent en nous et sur nous, il est possible de recourir à la puissance réflexive de la pensée pour accéder au statut de sujet.
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Nietzsche
- Emmanuel Salanskis
- 2015, Les Belles Lettres
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Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900), philosophe allemand, est connu pour avoir proclamé « la mort de Dieu », théorisé « la volonté de puissance » et enseigné « l’éternel retour de l’identique ». Ces formules célèbres ont souvent masqué la nature de l’entreprise que Nietzsche s’est assignée. Récusant toute vérité définitive, sa philosophie est une constante expérimentation qui multiplie les perspectives. Elle s’organise pourtant à partir d’une unique problématique culturelle qui remet en question le partage entre théorie et pratique : il s’agit, en mettant à profit la connaissance de l’histoire et des sciences de la nature, d’« élever » l’homme, tant au sens d’un élevage zoologique que d’une élévation de valeur, pour en faire un être plus épanoui et plus puissant qu’il ne l’a été jusqu’à présent sous l’emprise des valeurs judéo-chrétiennes. Nietzsche propose ainsi une véritable « transvaluation de toutes les valeurs », qui se veut toute autre chose qu’un retour à la barbarie des origines. Après l’analyse des tensions et des ruptures à la faveur desquelles Nietzsche devient Nietzsche, cet essai présente les concepts qui structurent son projet biologico-culturel. L’étude de quelques postérités décisives peut alors montrer, pour finir, le caractère à la fois fécond et dangereux de la réflexion nietzschéenne. Celle-ci reste présente dans la pensée philosophique contemporaine, en particulier chez les auteurs qui revendiquent une démarche « généalogique ».
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Lumières du Moyen-Âge
- Pierre Bouretz
- 2015, Gallimard
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Aujourd’hui encore, beaucoup sont convaincus, comme l’était Hegel, qu’entre l’aube lumineuse de la philosophie chez les Grecs et le triomphe de la raison sur la foi, au siècle des Lumières, le Moyen Âge n’aurait rien inventé, sinon transmis le savoir de l’Antiquité par le jeu de traductions en arabe via le syriaque. Or, le Moyen Âge arabe et juif est une période d’inventions, et Maïmonide (Cordoue 1138 - Fostat 1204) y tient une place singulière. Loin de répéter l’enseignement des « Anciens », il fait preuve d’une véritable créativité spéculative, à l’instar des philosophes arabes Fârâbî, Avicenne et Averroès. Tous sont confrontés à l’existence d’un conflit, inconnu des Grecs, entre la Raison et la Loi. Ce conflit est au centre de son œuvre, et particulièrement du Guide des perplexes, destiné à celui qui « a étudié la philosophie et acquis des sciences véritables, mais qui, croyant aux choses de la Loi, est perplexe au sujet de leur sens ». À une époque où la défense de la religion est souvent synonyme de destruction de la philosophie, Maïmonide est le premier dans son univers à prouver qu’il n’y a nulle contradiction entre les deux enseignements, à maîtriser l’aristotélisme et à accomplir le projet d’une philosophie « populaire ». Homme de la Loi dans le Mishneh Torah et philosophe au travers du Guide des perplexes, il veut « rapprocher la Torah de l’intelligible et, dans toute la mesure du possible, mettre les choses dans un ordre naturel ». De façon plus précise, il se propose de « redresser, expliquer, donner une préparation à ceux dont les connaissances sont limitées », tout en offrant à un plus petit nombre les moyens d’avancer sans crainte sur le chemin de la Raison. Tel est le Maïmonide de Pierre Bouretz : figure originale, au croisement de deux cultures, ni encore ancien ni déjà moderne, décidé à installer petit à petit la philosophie sur la place publique, il porte le projet intellectuel et politique d’une réforme graduelle des opinions communes, contribuant ainsi à faire de son époque un âge de Lumières.
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Les passions
- Yvan Elissalde
- 2015, Bréal
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Quelles sont les raisons de nos passions ? Effort philosophique par excellence, rendre raison de la passion semble une gageure, tant sa réputation d’irrationalité foncière est ancrée dans les esprits. Mais telle est justement la croyance que ce livre conteste, en relevant le défi d’une définition de la passion en général et de chaque passion en particulier, dont l’amour. Au programme du concours 2016 des classes préparatoires scientifiques, le monde des passions est ici méthodiquement exploré au profit des jeunes gens qui passent le concours, mais aussi du grand public amateur de philosophie morale.
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Pétrarque
- Enrico Fenzi
- 2015, Les Belles Lettres
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Cette présentation générale de Pétrarque veut donner un tableau simple et cohérent de sa vie et de ses œuvres, mais elle a aussi l'ambition de mettre fin à une vieille antinomie entre le plus grand intellectuel de son temps, « père » de l’humanisme européen, et le poète concentré exclusivement sur son expérience amoureuse. Pétrarque a jeté les fondements d’un « sentiment du temps » destiné à révolutionner toute l’expérience lyrique européenne ; il a lutté longuement contre la philosophie scolastique, imposant le culte de Platon à la place de celui d’Aristote et substituant à saint Thomas le modèle de saint Augustin ; il a réaffirmé la primauté de l’éthique et a élaboré une notion de la philosophie comme « mode de vie » ; il a conçu une idée de l’individu comme témoin de sa propre histoire, et de son droit au bonheur qui ne coïncide nullement avec le développement de la science et n’est pas garanti par le pouvoir politique. Sa connaissance du monde antique et son activité philologique ne définissent pas un champ d’érudition autonome, mais font partie d’une œuvre « civilisatrice » que l’Europe réclamait et pour laquelle elle était mûre : il a été le seul à le comprendre et donc à pouvoir répondre aux profondes tensions de son époque.
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Emil Cioran
- Yves-Jean Harder
- 2015, Flammarion
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« Il y a en moi plus de confusion et de chaos que l’âme humaine ne devrait en supporter. Vous trouverez en moi tout ce que vous voudrez. » Admiré pour la noirceur et la fulgurance de son style comme l’un des penseurs les plus originaux du XXe siècle, le Roumain Cioran, qui fit le choix de vivre à Paris et de ne plus écrire qu’en français à partir de 1947, fut pour Saint-John Perse « l’un des plus grands écrivains dont puisse s’honorer notre langue ». Traversé de contradictions, le parcours humain et intellectuel de Cioran est encore aujourd’hui l’objet de débats passionnés. Les différents essais et correspondances ainsi que les études de fond, les témoignages et les souvenirs ici rassemblés éclairent ses riches dissonances. Date de première édition : 2006.
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Sartre. L'Être et le néant. Nouvelles lectures
- Jean-Marc Mouillie and Jean-Philippe Narboux
- 2015, Les Belles Lettres
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Avec les contributions de : Jean-Marc Mouillie – Le projet philosophique de L’Être et le néant Juliette Simont – Genèse du « Néant », genèse de L’Être et le néant (À propos de la morale et de l’ontologie de Sartre) Jean-Philippe Narboux – Intentionnalité et négation dans L’Être et le néant Timur Uçan – Le problème du solipsisme dans L’Être et le néant Kim Sang Ong-Van-Cung – Le corps et l’expérience d’autrui. Un aspect du problème de la négation dans L’Être et le néant Laurent Husson – Le cercle de l’autre comme question de méthode. Sur les relations concrètes avec autrui, leur signification et leur portée Frédéric Worms – Une théorie radicale des relations humaines Jean Bourgault – Le propre de Sartre. Quelques remarques sur une phénoménologie de l’appropriation Hadi Rizk – Être et faire, la liberté comme principe d’individuation.
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Philosopher avec la jeunesse
- Robert Misrahi
- 2015, Les Belles Lettres
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La jeunesse n’est pas seulement l’avenir d’une nation, elle en est la vie présente. Se préoccuper de son sort exige qu’on en connaisse au préalable la nature générale. L’enthousiasme et l’éducabilité s’avèrent alors les bases de sa liberté véritable. Mais le grand Désir de joie est freiné ou dévié par des obstacles qui certes appellent une réponse politique, mais celle-ci ne saurait être efficace sans une action préalable sur la conscience de la jeunesse et par cette conscience. Seule la mise en évidence de ses pouvoirs permet qu’on lui présente de nouvelles tâches et de nouvelles valeurs. Travailler à un nouveau bonheur c’est à la fois émanciper la jeunesse de ses angoisses et construire une société civilisée.
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L'avenir de la nature humaine
- Jürgen Habermas
- 2015, Gallimard
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Face aux progrès des biosciences, au développement des biotechnologies, au déchiffrement du génome, le philosophe ne peut plus se contenter des déplorations sur l’homme dominé par la technique. Les réalités sont là, qui exigent de lui qu’il les pense à bras-le-corps. Désormais, la réponse que l’éthique occidentale apportait à la vieille question « Quelle vie faut-il mener ? » : « pouvoir être soi-même » est remise en cause. Ce qui était jusqu’ici « donné » comme nature organique par la reproduction sexuée et pouvait être éventuellement « cultivé » par l’individu au cours de son existence est, en effet, l’objet potentiel de programmation et de manipulation intentionnelles de la part d’autres personnes. Cette possibilité, nouvelle à tous les plans – ontologique, anthropologique, philosophique, politique – qui nous est donnée d’intervenir sur le génome humain, voulons-nous la considérer comme un accroissement de liberté qui requiert d’être réglementé, ou comme une autorisation que l’on s’octroie de procéder à des transformations préférentielles qui n’exigent aucune autolimitation ? Trancher cette question fondamentale en la seule faveur de la première solution permet alors de préserver la compréhension moderne de la liberté. Date de première édition : 2002.
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Quine
- Michel Olivier
- 2015, Les Belles Lettres
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Willard van Orman Quine (1908-2000), philosophe et logicien américain, a conduit la philosophie analytique à sa première révolution conceptuelle en critiquant l’empirisme logique du Cercle de Vienne et de son maître Carnap en particulier. En débarrassant cet empirisme des « deux dogmes » indéfendables qui le soutiennent, Quine l’ébranle en profondeur : la signification des énoncés ayant trait au monde s’avère largement indéterminée, le savoir comme tel perd ses fondements et l’on court le risque d’un scepticisme dangereux. Pour saisir comment une connaissance solide du monde peut pourtant se monnayer en des théories verbalisées partageables, Quine réinvente le réalisme. Il veut construire, par des voies radicalement nouvelles et contre-intuitives, un empirisme « sans les dogmes » qui s’inscrive toutefois dans le champ logico-linguistique qu’il est en train de bouleverser. Ce sont les thèses centrales de son œuvre et les polémiques dont elles furent l’objet que le présent ouvrage expose : l’indétermination de la traduction, l’inscrutabilité de la référence, le holisme sémantique, la relativité de l’ontologie, la naturalisation de l’épistémologie. La philosophie dite postanalytique et notamment ses déploiements néopragmatistes trouvent dans cette œuvre leur date de naissance et leurs racines. Quine, dont les thèses paradoxales ont dérouté la philosophie analytique, est une figure dominante de cette tradition qui est au cœur de l’actualité philosophique contemporaine.
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Différence, différend : Deleuze et Lyotard
- Corinne Enaudeau and Frédéric Fruteau de Laclos
- 2015, Les Belles Lettres
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Gilles Deleuze et Jean-François Lyotard sont deux figures centrales de la pensée française contemporaine. Leur connivence, née dans les années 1970 alors qu’ils enseignent à l’université expérimentale de Vincennes, procède d’une critique partagée de l’humanisme classique, d’une distance comparable à l’égard du structuralisme, enfin d’une thématisation commune du désir et de la sensibilité. La publication, à deux ans d’intervalle, de L’Anti-Œdipe et d’Économie libidinale confirme cette proximité : les auteurs y soutiennent des positions éthiques et politiques tout aussi intempestives. On aurait pourtant tort de croire que leurs idées relèvent d’une même « philosophie de la différence », expression qui caractérise la seule entreprise de Deleuze. Dès les années 1980, Lyotard et Deleuze ont en effet divergé sur le sens à accorder à la psychanalyse, à l’œuvre de Wittgenstein ou encore à l’obligation morale. Le propos du présent volume est de mettre à profit quarante années de recul pour confronter à nouveaux frais ces deux représentants de la philosophie française, en restituant l’héritage, l’évolution et le prolongement de leurs pensées respectives. Les contributions ici réunies déploient le large éventail des disciplines que Deleuze et Lyotard ont explorées et discutées. Elles s’intéressent aussi bien à la période de leur plus grande proximité théorique qu’à l’apparition des différends les opposant, au moment même de l’avènement, chez Lyotard, du concept de « différend ».
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Les stoïciens, Tome II
- Christelle Veillard
- 2015, Les Belles Lettres
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Entre la mort de Chrysippe (vers 204 av. J.-C.) et l’enseignement de Sénèque au Ier siècle ap. J.-C. s’est développée une forme singulière de stoïcisme. Ce stoïcisme, longtemps nommé « moyen », est le plus souvent passé sous silence en raison des jugements sévères et contradictoires qu’on a portés sur ses représentants : ils ont tantôt été perçus comme des stoïciens sans originalité, professant des dogmes identiques à leurs prédécesseurs, tantôt comme des stoïciens dissidents abandonnant les dogmes fondamentaux qui faisaient le cœur du stoïcisme ancien, et sortant pour ainsi dire de l’École pour rallier Aristote et Platon. Il n’existe aucune monographie d’ensemble sur cette période. Elle est pourtant décisive : c’est le moment où se prépare le concept de personne morale, où s’élabore la nouvelle discipline qu’est la casuistique, où se développent les sciences particulières. Le présent ouvrage se propose de dégager les problèmes qu’affronte le stoïcisme intermédiaire en étudiant ses trois figures majeures : Diogène de Babylonie, Panétius de Rhodes (source de Cicéron) et Posidonius d’Apamée (source de Sénèque). Il prend pour fil directeur cinq questions sur lesquelles on peut mesurer l’écart entre les thèses de ces auteurs et celles de Chrysippe : Qu’est-ce qu’être heureux ? Qu’est-ce que l’âme ? Comment agir ? Dans quel monde vivons-nous ? Quelles relations le philosophe entretient-il avec les savoirs ? Les réponses apportées à ces questions témoignent d’un stoïcisme inventif et renouvelé auquel des auteurs comme Cicéron donneront accès, lui ouvrant ainsi une postérité.
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Le règne de l'homme
- Rémi Brague
- 2015, Gallimard
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C’est à l’époque moderne que l’homme en est arrivé à se dire le créateur de sa propre humanité. Autrefois, il se croyait l’œuvre de la nature ou l’enfant de Dieu. Désormais, il entend conquérir l’une et s’affranchir de l’autre. Il veut rompre avec le passé, se donner souverainement sa loi, définir ce qui doit être, dominer. Telle est l’ambition vertigineuse que raconte cet ouvrage. Descartes rêvait d’un homme maître et possesseur de la nature ; deux siècles plus tard, Nietzsche allait décréter que l’homme doit être dépassé, n’étant plus à la hauteur des attentes que lui-même avait définies. Rémi Brague interroge les origines de ce projet et retrouve les traits qui vont progressivement dessiner la nouvelle humanité dont nous sommes les héritiers. Pour reconstituer la longue trajectoire de l’homme moderne, ce livre convoque aussi bien la philosophie que la littérature ; il y découvre les espoirs et l’enthousiasme qui portent ses débuts, mais aussi, à l’épreuve de cette expérience impossible, l’angoisse et les désillusions qui en marquent l’échec. Le Règne de l’homme clôt une longue enquête sur la manière dont l’homme, de l’Antiquité à nos jours, a pensé successivement son rapport d’abord au monde, ensuite à Dieu et, pour finir, à soi-même.
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La poétique de Platon
- Giovanni Cerri
- 2015, Les Belles Lettres
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Les rapports de l’oral et de l’écrit dans la culture grecque ancienne ; le traitement du mythe par Platon, envisagé principalement du point de vue de son projet politique (République, Lois) ; l’examen critique, par ce philosophe, des différents types de connaissance : si ces thèmes sont connus, Giovanni Cerri s’en empare et les croise avec une problématique toute contemporaine, celle de la communication et de ses enjeux (éthiques, pédagogiques, politiques et poétiques). Cette approche lui permet de jeter une lumière nouvelle sur l’œuvre platonicienne et, au-delà, sur la culture grecque ancienne, bâtissant des ponts entre cette culture et la nôtre.
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Europe
- Marie Auffray-Seguette , Jean-Marc Ferry and Arnauld Leclerc
- 2015, PUPS
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L’Europe était dans l’œil du cyclone, et les économistes faisaient à la fois l’objet de toutes les suspicions et de toutes les espérances. Mais pour autant qu’elle empruntât des formes économiques et financières et connût de lourdes retombées sociales, il était devenu évident que cette crise était aussi une crise politique, une crise institutionnelle, une crise de sens et de légitimité. Le projet européen semblait privé de telos. La solidarité manquait à l’appel. L’identité commune ne parvenait pas à se construire. La citoyenneté se nichait dans les interstices de l’administration locale. La démocratie était exsangue. Les technocrates prenaient – seuls – les paris les plus périlleux. C’est une chaire de philosophie, une chaire unique en Europe : la chaire de Philosophie de l’Europe de l’université de Nantes, qui a réuni en deux temps, sur trois journées, des économistes, des politistes, des juristes, des philosophes et des parlementaires afin de réfléchir conjointement à la plurivocité de la crise européenne et tâcher de bâtir ensemble des propositions de sortie de crise lesquelles, en aucun cas, ne prétendent se tenir au bout du chemin ni délivrer assez de vérité pour clore le débat sur les causes ou sur les devenirs possibles. Car au contraire, outre la vertu du croisement des modes de lecture, outre l’affirmation de connexions et de distinctions auxquelles on était peu accoutumé (entre citoyenneté et nationalité, entre peuple et nation, entre souveraineté et autorité...), ce que ces échanges ont donné à entendre, c’est la fécondité de la crise du point de vue de la pensée critique, c’est l’étroite relation qui noue, en son principe, la crise à la critique. Voici qui nous interdit de concevoir l’issue autrement que comme un « acheminement contingent vers l’idéal », quand bien même il pourrait au fond surtout s’agir de renouer avec les fondements de l’humanisme européen exprimés en un désir de monde (cosmos) et d’égalité (polis).
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Marx, penseur de la technique
- Kostas Axelos
- 2015, Les Belles Lettres
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Paru pour la première fois en 1961, le livre de Kostas Axelos, Marx penseur de la technique, constitue sa thèse de doctorat qui avait provoqué par son originalité de vives discussions lorsqu’elle fut soutenue (1959) à la Sorbonne. Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après, la pensée de Karl Marx – devenue après lui marxisme, méthode et doctrine, théorie et pratique officiellement systématisées, essor d’un système politique et d’un monde pourtant effondrés – exige davantage cette « autre » lecture : la lecture incisive et originale que lui avait fait le jeune Axelos ayant distingué dans l’œuvre de Marx (en dehors de ses interprétations doctrinales et de toute manipulation idéologique) une pensée plus qu’actuelle qui part de l’homme et du développement technologique des forces productives qui constituent la base réelle de tout développement de l’humanité. « Marx est avant tout un technicien de l’analyse de l’aliénation accompagnant l’essor de la technique. […] La technique, constituant le secret de l’époque moderne et prenant des aspects divers, est aussi à l’œuvre dans l’œuvre de Marx, et l’effort marxien ne vise qu’un déploiement désaliéné et total de la puissance de la technique. » La question de la pensée et de la réalité, de la conscience et du monde ne surgit-elle pas constamment jadis et toujours ? Il y a plein de questions qui se posent et que l’écrivain n’hésite pas à affronter. Par-delà Marx et le marxisme, l’approche qu’en fait Kostas Axelos et qui nous apparaît vraiment très actuelle, vise une meilleure compréhension de la technique mondiale. La promotion de cette nouvelle pensée, ouverte et multidimensionnelle, planétaire, questionnante et énigmatique, Kostas Axelos l’avait sans cesse développée jusqu’à la fin de ses jours. Date de première édition : 1961.
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Une pensée à l'horizon de l'errance
- Kostas Axelos
- 2015, Les Belles Lettres
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« C’est dans l’entretien, paraît-il, que le travail de la pensée s’éclaircit et se précise » constatait Kostas Axelos dans sa préface d’un petit recueil d’entretiens méditatifs aux débuts des années soixante-dix. Les entretiens publiés ici correspondent à des moments divers et espacés de la vie du penseur et de son cheminement. Déjà publiés dans des recueils, des revues et des journaux, en français ou en grec, ces entretiens offrent au lecteur – même au moins avisé – la possibilité d’une rencontre plus aisée avec cette pensée planétaire de l’errance et du jeu du monde.
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Le phénomène
- Natalie Depraz
- 2015, Bréal
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Cet ouvrage, qui constitue une synthèse sur la notion de « phénomène » : ‒ fait émerger ses caractères essentiels ; ‒ invite le lecteur à se familiariser avec les grands textes qui s’y rapportent ; ‒ propose un parcours dialectique (entrée en discussion avec les auteurs et examen critique de leurs positions) ; ‒ offre une synthèse systématique des enjeux fondamentaux ; ‒ est accompagné d’une bibliographie sur les textes de référence.
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La Philosophie delphique de Plutarque
- Xavier Brouillette
- 2014, Les Belles Lettres
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Il ne fait plus doute aujourd’hui que Plutarque de Chéronée (~ 45-125) représente une figure marquante dans l’histoire du platonisme. Les œuvres morales contiennent plusieurs textes d’une importance capitale pour notre compréhension de la philosophie platonicienne à l’époque impériale. Penseur étonnant, Plutarque n’est toutefois pas uniquement philosophe. Vers 96, il accède à la prêtrise delphique, une fonction hautement honorifique. Cette rencontre entre le philosophe platonicien et le prêtre de Delphes s’est traduite de manière unique dans une série de textes regroupés traditionnellement sous l’appellation de Dialogues pythiques, comprenant Sur l’E de Delphes, Sur les oracles de la Pythie et Sur la disparition des oracles. Le présent ouvrage tente une analyse de ces Dialogues pythiques qui met à l’avant-plan le caractère logique autant que pythique des textes. Chacun des dialogues étudiés se présente en effet comme une recherche commune sur une réalité delphique. Cette recherche n’est pourtant pas d’ordre religieux et l’argumentaire déployé par Plutarque fait appel à des thèmes spécifiquement platoniciens. Il s’agit là d’une caractéristique centrale des Dialogues pythiques qui proposent une synthèse inédite entre le lieu de Delphes et le discours platonicien. Le contexte delphique permet à Plutarque de se questionner sur les dieux et les humains, ainsi que sur les figures intermédiaires qui se situent entre leurs deux univers et qui rendent possible la divination, expression par excellence de la providence divine. Cheminant dans le sanctuaire autant que dans l’argumentaire, le lecteur voit Plutarque en constant dialogue avec les doctrines rivales de l’épicurisme et du stoïcisme. Il découvre alors des textes où la philosophie permet une défense du sanctuaire et où le lieu de Delphes devient lui-même propice à l’étude, au dialogue, bref à la philosophie. Grâce aux Dialogues pythiques, le sanctuaire de Delphes n’est plus uniquement le centre du monde, il est aussi le centre d’une véritable sagesse philosophique.
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La négation
- Yvan Elissalde
- 2014, Bréal
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Cet ouvrage, qui constitue une synthèse sur la notion de « négation » : ‒ fait émerger les caractères essentiels de la notion de « négation » ; ‒ invite le lecteur à se familiariser avec les grands textes qui s’y rapportent ; ‒ propose un parcours dialectique (entrée en discussion avec les auteurs et examen critique de leurs positions) ; ‒ offre une synthèse systématique des enjeux fondamentaux (ontologiques, logiques, épistémologiques, psychologiques et éthiques) ; ‒ donne l’exemple d’une investigation personnelle et approfondie qui amène à assumer certains choix théoriques ; ‒ est accompagné d’une bibliographie sur les textes de référence.
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Lire et comprendre une œuvre. Cette collection a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d’ensemble des œuvres, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis. Pour cela, l’élève dispose des éléments de lecture et d’analyse de l’œuvre dans son ensemble, du texte intégral de l’Appendice de la partie I de l’Éthique, de différents outils (vocabulaire, notions, etc.) lui permettant d’adapter sa lecture à ses besoins.
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Le langage
- Yvan Elissalde
- 2014, Bréal
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Cet ouvrage, qui constitue une synthèse sur le « langage » : ‒ fait émerger les caractères essentiels de la notion de « langage » ; ‒ invite le lecteur à se familiariser avec les grands textes qui s’y rapportent ; ‒ propose un parcours dialectique (entrée en discussion avec les auteurs et examen critique de leurs positions) ; ‒ offre une synthèse systématique des enjeux fondamentaux (ontologiques, logiques, épistémologiques, psychologiques et éthiques) ; ‒ donne l’exemple d’une investigation personnelle et approfondie qui amène à assumer certains choix théoriques ; ‒ est accompagné d’une bibliographie sur les textes de référence.
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Phénoménologie de l’intuition et de l’expression
- Martin Heidegger
- 2014, Gallimard
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Prononcé au semestre d’été 1920, ce cours témoigne de la façon dont Heidegger s’approprie la phénoménologie dans les débuts de son enseignement à Fribourg. C’est au nom de la vie qu’il la fait sienne, scellant ainsi d’entrée de jeu une divergence fondamentale avec le projet transcendantal de son fondateur, Edmund Husserl. Tout converge, dans cette Phénoménologie de l’intuition et de l’expression, vers l’unique « phénomène originaire » de la vie et, en premier lieu, la méthode inventée pour s’en saisir : la « Destruktion phénoménologique », qui s’y trouve exposée pour la première fois. Elle est aussitôt mise en œuvre par le jeune Heidegger vis-à-vis des deux grands cadres d’interrogation qui occultent à ses yeux le phénomène de la vie, le problème de l’a priori et celui du « vécu ». L’examen critique du premier est l’occasion d’un démantèlement minutieux de la signification théorique et épistémologique du concept d’histoire au profit de son sens comme dimension immanente et constitutive de la vie même. Le second est le théâtre d’une confrontation inédite avec deux grandes psychologies philosophiques contemporaines, celles de Paul Natorp et de Wilhelm Dilthey. L’enjeu en est, indissociablement, l’appréhension non objectivante du soi et la détermination du sens de la philosophie elle-même. Le cours de 1920 apparaît ainsi tout à la fois comme une pièce maîtresse de la phénoménologie de la vie des premières années fribourgeoises de Heidegger et comme un jalon majeur sur le chemin de la future « analytique existentiale ».
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Friedrich Nietzsche
- Yves-Jean Harder
- 2014, Flammarion
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La philosophie de Nietzsche, à travers une morale cynique, dresse une affirmation de l’être et organise une violente critique du christianisme, allant jusqu’à affirmer que « Dieu est mort ». L’effondrement des valeurs prédit par Nietzsche permettra de libérer l’être humain de ses afflictions tout en dénonçant le risque totalitaire. Cet ouvrage reprend le meilleur du Cahier de l’Herne paru en 2006, sous la direction de Marc Crépon. Les textes sélectionnés par Yves-Jean Harder analysent la pensée de Nietzsche à partir de ses rapports avec la langue, les Grecs et la musique, pour se pencher sur sa critique de la métaphysique et l’histoire, la critique de la civilisation et de la morale, la conversion des valeurs. Comme Nietzsche le dit : la lecture de son œuvre n’est pas de celles dont on sort sans que rien n’ait changé. Date de première édition : 2006.
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Henry David Thoreau
- Marie Berthoumieu and Laura El Makki
- 2014, Gallimard
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« Si je ne suis pas moi, qui le sera ? » Henry David Thoreau (1817-1862) est né et mort à Concord, un village du Massachusetts. Fils d’un modeste artisan, il poursuivit ses études à Harvard, étudia le grec et le latin, et, plutôt que de tenter une carrière, revint au foyer paternel. Ses premiers textes, écrits sous le parrainage d’Emerson et de Hawthorne, le situent dans la mouvance transcendantaliste. Passionné par les antiquités précolombiennes, le mysticisme contemplatif venu de l’Inde, s’insurgeant contre la puissance montante des financiers, opposé aux lois esclavagistes, pionnier de l’écologie et de l’anarchisme, il se disait « un homme avant d’être un Américain ». Ses deux textes les plus célèbres sont Walden ou La Vie dans les bois, et La Désobéissance civile, pamphlet qui influença la désobéissance passive de Gandhi.
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Platon
- Ronald Bonan
- 2014, Les Belles Lettres
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Platon (c. 428-c. 347 av. J.-C.) est le nom propre qui signe l’avènement de la philosophie comme telle. Y sont attachés une méthode – le dialogue et, à sa suite, la dialectique –, ainsi qu’un objectif : celui de fonder le savoir vrai et la conduite juste sur des principes premiers. Ontologie et déontologie trouvent là leur acte de naissance ; elles sont un discours raisonné tenu de se justifier par une argumentation rigoureuse. Prolongeant de manière personnelle la leçon éthique de Socrate, les dialogues de Platon inscrivent le Bien dans une philosophie des Idées qui s’interroge sur la teneur de la vérité, la possibilité de l’atteindre ou non par la science, la nature des erreurs dont dérivent nos errances, le statut épineux du non-être. Convaincu du fondement métaphysique de tout état de choses, Platon ouvre simultanément des réflexions sur la justice, la cité idéale, l’amour, la beauté et le plaisir, qui seront autant de cadres pour la philosophie morale et politique à venir. Le présent livre explore la cohérence de la construction platonicienne en soulignant le pouvoir qu’ont les dialogues de mettre le lecteur sur le chemin de leurs thèses et d’ouvrir l’espace argumentatif de leur discussion. Le platonisme se montre ainsi sous son meilleur jour, celui d’une philosophie en prise sur le réel.
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Le Prince absolu
- Arlette Jouanna
- 2014, Gallimard
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Qu’est-ce que le pouvoir dans la France de Richelieu et de Louis XIV ? Question redoutable, inépuisable, que repose ce livre. Arlette Jouanna interroge à frais nouveaux les caractères originaux de l’idéologie absolue comme système de légitimité construit au service d'un prince qui se veut investi par Dieu. Au XVIIe siècle, après la terrible déchirure des guerres de Religion, la croyance en la sacralité du roi a fait de lui l’unique source du droit, ce qui tend à assimiler le légitime au légal. D’extraordinaire et dangereuse, la puissance absolue est devenue ordinaire et bénéfique ; l’art de gouverner y gagne une autonomie temporelle inédite et entame le lent processus de l’impersonnalisation de l’État. Les résistances à cette révolution politique, qui marie droit divin et raison d’État, échoueront à s’imposer pendant la Fronde. Louis XIV saura incarner magnifiquement la majesté de l’État absolu ; mais sa force même d’incarnation finit par rendre opaque le lien entre pouvoir et justice. De là à le tenir pour un despote… Son règne marque à la fois l'apogée et le début du déclin de l’imaginaire sacral de la monarchie. Le Prince absolu fait suite au Pouvoir absolu : Naissance de l’imaginaire politique de la royauté (2013). L’originalité de cette œuvre est de mettre en miroir les fondements théoriques de la « religion royale » avec l’histoire en train de se faire, qui ne cesse de les modeler. Par où elle renouvelle et enrichit notre intelligence de l’histoire politique de l’Ancien Régime.
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Lichtenberg, Wittgenstein et la question du sujet
- Rolf Wintermeyer
- 2014, PUPS
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Étincelle de la philosophie du langage moderne, Lichtenberg fait, le premier, apparaître que nous sommes toujours en train de parler déjà quand nous nous mettons à raisonner sur le langage. Nous ne pouvons sortir du langage avec le langage. La théorie ascétique et entièrement descriptive de Wittgenstein constitue une mise en application systématique de la maxime de Lichtenberg : « Toute notre philosophie est rectification de l’usage linguistique. » Wittgenstein cherche à appréhender ce qui, dans le langage, est seul susceptible de fonctionner (d’avoir du sens ou une utilisation concrète) et ce qui ne l’est pas. Le sujet n’est pas à proprement parler éliminé. Or si l’on se limite à ce qui est seul possible et sensé dans l’utilisation du langage, les problèmes posés par les prérogatives du sujet s’éteindraient d’eux-mêmes... Lichtenberg, en revanche, parvient à relier la mise au centre du sujet de l’expérience, caractéristique de son époque, à une approche non pas affirmative, mais performative, expérimentale et mouvante du sujet. Le dialogue entre ces deux auteurs si éloignés dans le temps est susceptible d’éclairer d’une lumière nouvelle l’œuvre de Wittgenstein, voire d’aider à mettre à distance les impasses et dualismes coutumiers : holisme et individualisme, langage privé et public, subjectif et intersubjectif, structure et rythme, identité et éclatement, profondeur et surface, explication causale et explication par l’usage ou par le jeu qui est déjà en cours...
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Spinoza / Leibniz
- Raphaële Andrault , Mogens Lærke and Pierre-François Moreau
- 2014, PUPS
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Cet ouvrage est consacré à l’un des problèmes les plus féconds de l’histoire de la philosophie : la manière dont la pensée de Spinoza se réfracte dans celle de Leibniz. La question, qui est depuis trois cents ans un objet de discussion, continue toujours de nourrir de vifs débats et à stimuler l’imagination des romanciers. La rencontre leibnizienne avec Spinoza est à la fois caractéristique et originale dans les archives de l’histoire intellectuelle. Caractéristique, parce qu’elle est emblématique de la façon dont un système de pensée peut en refuser un autre tout en consacrant beaucoup de soin à l’étudier, à tel point que les lecteurs se demanderont parfois s’il n’a pas malgré lui emprunté à cette doctrine qu’il a tellement fréquentée pour la réfuter. Original, parce que dans le cas de Leibniz et Spinoza, l’opposition comme le rapprochement supposent un troisième terme, le cartésianisme, dont chacun peut se réclamer en partie mais en partie seulement – la confrontation s’effectuant alors dans un jeu triangulaire qui se compliquera encore dans les références croisées des disciples et des adversaires. À cela se rajoute une longue histoire de la réception où l’étude de Leibniz et de Spinoza a souvent servi de champ de bataille pour des débats contemporains. Les quinze nouvelles contributions ici rassemblées enrichissent ce long débat par la prise en compte des avancées les plus récentes en matière d’édition et de commentaire.
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Quelle justice pour les peuples en transition ?
- Kora Andrieu and Geoffroy Lauvau
- 2014, PUPS
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À la chute d’une dictature, quand les armes se taisent à la fin d’un conflit, comment reconstruire des communautés politiques sur les bases des traumatismes vécus ? De quelle manière favoriser la réconciliation des peuples et, peut-être, leur démocratisation ? La justice transitionnelle constitue, tant dans la pensée que dans la pratique des acteurs internationaux, une des réponses possibles à ces questions. En mettant en place des mécanismes censés permettre de faire face au passé (procès, commissions vérité, réparations, réformes des institutions...), la justice transitionnelle apporte la promesse de la reconnaissance, du retour de la confiance, de la règle du droit et, à terme, de la réconciliation. Les contributions de cet ouvrage analysent, à travers des études de cas diverses (Argentine, Tunisie, Rwanda, Cambodge, République démocratique du Congo...) ou en offrant des constructions théoriques interdisciplinaires, les formes et les enjeux que posent ainsi à la justice, sous toutes ses formes, les peuples en transition. À la croisée de la philosophie, de la sociologie, du droit, de l’histoire et des sciences politiques, les textes ici réunis donnent à penser la complexité et les enjeux des processus de démocratisation pour les peuples qui sortent de l’expérience de la violence politique.
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Gustave Thibon, la leçon du silence
- Gustave Thibon
- 2014, Desclée de Brouwer
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Loin de l’image grossière du paysan lettré conservateur, Gustave Thibon est un de nos penseurs profonds et dérangeants. Certainement parce qu’il a le souci des sommets. Le plus souvent sous forme d’aphorismes, il renverse les catégories entendues à coup de paradoxes, démasque les apparences, quitte à offenser l’hédonisme et l’individualisme de nos sociétés modernes. Tout à la fois véritable biographie intellectuelle et heureuse anthologie, cet ouvrage à l’écriture incisive ne se contente pas d’exposer une pensée mais réveille l’âme et la revigore. Parcourant les thèmes chers à Thibon, Raphaël Debailiac dégage les traits d’une personnalité animée par le souci de la vérité et ce, jusque dans l’épreuve de la nuit de la foi. Il offre ici un essai engagé, enraciné dans la pensée de Gustave Thibon. « Qu’un jeune auteur l’ait entendu, qu’il lui fasse écho avec les mots qui sont les siens, que par surcroît il retrouve sa leçon non dans le silence d’une bibliothèque, mais dans les vicissitudes de l’action, constitue la plus belle preuve de l’actualité d’un philosophe. »
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Les raisons de l’art
- Jacqueline Lichtenstein
- 2014, Gallimard
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Nietzsche ne s’y est pas trompé : « Toujours le créateur s’est trouvé en désavantage vis-à-vis de celui qui ne faisait que regarder sans mettre lui-même la main à la pâte. » Triste privilège de la peinture : les philosophes énoncent des propositions sur la technique picturale et l’histoire de cet art indépendamment de tout critère empirique de validité, sans mobiliser aucune connaissance ni expérience, à l’encontre des philosophes qui, écrivant sur la musique – Nitezsche, Schopenhauer, Adorno ou Jankélévitch –, s’appuient toujours sur un savoir et sur un savoir-faire. Pourquoi la peinture, objet d’un discours philosophique sans objet, autorise-t-elle les interprétations sans contrôle, les analyses purement auto référentielles ? Jacqueline Lichtenstein date du coup de force théorique de Kant, posant la double autonomie du jugement de goût par rapport au jugement de connaissance et de la théorie esthétique par rapport à la pratique artistique, la plupart des impasses philosophiques de l’esthétique. En regard, elle restitue, à partir de l’étude des conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture de 1667 à 1793, l’importance de l’analyse artistique – l’explication de l’œuvre, chose mentale et matérielle tout à la fois, par les peintres. Ils y puisaient l’occasion de soulever un problème précis touchant à l’une des « difficultés » rencontrées – le sujet et la correction du dessin ; la répartition des lumières ; les libertés que le peintre peut prendre par rapport à l’histoire ; l’expression des passions. Dans ce qu’on appelle philosophie de l’art, écrivait Friedrich Schlegel, il manque habituellement l’une ou l’autre : ou bien la philosophie, ou bien l’art. S’il fallait choisir, Jacqueline Lichtenstein soutiendrait sans doute aucun l’art contre la philosophie. Ou plutôt contre une certaine philosophie.
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Montaigne
- Pierre Manent
- 2014, Flammarion
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Il va de soi aujourd’hui que Montaigne est notre ami. Il nous captive, nous émeut, nous persuade. Mais Montaigne nous trompe. Il nous conduit par le bout du nez. Nous devons donc faire un effort vigoureux pour échapper à son charme et saisir ce qu’il a vraiment voulu dire. Montaigne est engagé dans une entreprise de recomposition des autorités, dont le moi de chacun de nous voudrait être l’heureux héritier. Il faut entrer dans son atelier pour découvrir ce que cette entreprise comporte d’audace et de ruse, de vertu et de vice, de vérité et de mensonge. Montaigne en devient moins aimable, mais beaucoup plus grand qu’une tradition complaisante ne l’a fait. En le comprenant comme il s’est compris lui-même, nous verrons plus clair dans ce que nous sommes devenus après lui et, pour une part, à cause de lui. C’est de nous qu’il s’agit.
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Hobbes
- Benoît Spinosa
- 2014, Les Belles Lettres
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Thomas Hobbes (1588-1679), philosophe anglais, doit sa célébrité au Leviathan, à une conception de la souveraineté politique longtemps jugée monstrueuse. Par-delà contresens et accusations, Hobbes est bien le premier penseur de la modernité à avoir voulu maîtriser la « machination politique » comme la science galiléenne contrôlait les mécanismes naturels. Il eut l’idée d’un système global, allant du corps en général, chose physique, au corps politique engendré par la puissance humaine d’artifice, en passant par le corps humain, objet d’une anthropologie nouvelle qui s’appuie sur une vision originale du désir. Sans le langage, la science des corps serait pourtant impossible. C’est par l’imposition de noms, que les hommes peuvent se soustraire aux aléas de l’expérience, construire des chaînes de raisonnement et envisager ainsi les choix politiques que la nécessité laisse ouverts. Dans un monde exposé aux violences de la révolution et des conflits religieux, Hobbes a cherché les moyens rationnels de résister aux folies de l’histoire. La question n’est visiblement pas close.
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Plus le mouvement des idées modernes nous semble familier et irrésistible, moins nous éprouvons le désir de connaître notre situation. Savons-nous vraiment ce que nous voulons en nous réclamant des Lumières ou de leurs succédanés ? Partagés entre le constat d’un retour de la religion et de son effacement, nous sommes aujourd’hui plus désemparés que jamais face à cette question. Avec Friedrich Heinrich Jacobi (1743-1819), nous apprenons à lire les auteurs qui sont à l’origine de ce projet inouï de rationalisation dont nous avons cruellement perdu l’intelligence. Le propos de ce livre est de comprendre pourquoi Jacobi discerne « un malentendu de la raison avec elle-même » qui sera gros de l’avenir. Les métamorphoses du problème théologico-politique ont engendré différentes doctrines qui embrouillent l’écheveau de la foi et de la raison. Or la grandeur de Kant réside dans son effort de clarification : dans quelle mesure Kant parvint-il à « enchaîner Protée » ? Jacobi ravive le souvenir du conflit entre Athènes et Jérusalem auquel les Modernes ont l’illusion d’échapper en transformant les idées en idéaux et les hommes en Polyphèmes.
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Émile Meyerson
- Frédéric Fruteau de Laclos
- 2014, Les Belles Lettres
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Émile Meyerson (1859-1933), philosophe français, juif d’origine polonaise, chimiste formé en Allemagne, a élaboré une œuvre de philosophie des sciences considérable, forte de plusieurs volumes, qui embrasse les conceptions de la science classique comme les principes de la thermodynamique, la théorie de la relativité et la mécanique quantique. L’œuvre de Meyerson a longtemps été négligée dans la tradition épistémologique française, alors qu’elle avait rallié à elle nombre des physiciens aussi éminents qu’Einstein et de Broglie ou des psychiatres comme Minkowski et le jeune Lacan. La « philosophie de l’intellect » de Meyerson fait de la recherche d’invariants dans la nature le principe fondamental de la raison et le ressort inaperçu de l’histoire des sciences. Elle a su aussi bien s’expliquer avec la pensée idéaliste allemande qu’interroger le fonctionnement du sens commun. Elle a entretenu des relations complexes avec certaines théories majeures de son temps, celles de Brunschvicg et de Bachelard, ou celles de Frege et de Schlick. Par son analyse des paradigmes scientifiques du passé, Meyerson annonce Koyré et Kuhn, qui se sont d’ailleurs réclamés de lui. Il ouvre ainsi des perspectives plus que jamais d’actualité dans les débats contemporains en philosophie des sciences.
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Les Deux Sources de la morale et de la religion
- Henri Bergson
- 2014, Nouveau Monde
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Comment les sociétés se forment-elles ? Pourquoi s’affrontent-elles ? Ces conflits peuvent-ils être évités ? Morale et religion visent-elles seulement à rendre possible la vie en société, ou permettent-elles à l’espèce humaine de dépasser sa condition naturelle et de trouver une issue à la violence ? Telles sont quelques-unes des questions au cœur des Deux Sources de la morale et de la religion, la somme de philosophie morale et politique de Bergson, qui fut aussi son dernier grand livre. Dans ce texte hanté par le spectre de la guerre et par le développement de la technique, mais aussi guidé par une méditation sur le mysticisme chrétien, Bergson articule l’étude de la société à sa philosophie de la vie. Mettant sa doctrine à l’épreuve, il s’efforce de formuler des principes d’action pour des hommes devenus conscients de la nécessité d’affronter leur destin commun. Et tandis que « l’humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès qu’elle a faits », il nous rappelle que son avenir dépend d’elle. Date de première édition : 1932.
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Introduction à la vie de l'esprit
- Léon Brunschvicg
- 2014, Nouveau Monde
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L’Introduction à la vie de l’esprit, publiée en 1900, développe de façon directe et puissante l’idée directrice de toute l’œuvre : si les sciences progressent à travers des crises et des révolutions, c’est en vertu du caractère infini du jugement, acte fondamental de la pensée. Aucune vérité, aucun principe, aucun concept n’échappe à sa critique. L’esprit est dépassement indéfini de ses propres certitudes : il va vers la vérité parce qu’il va vers l’avenir. Le mouvement qui est en nous pour aller plus loin est inépuisable ; en lui, se trouve le principe de toute résistance et de toute valeur. Jamais philosophie n’avait proclamé de façon aussi radicale l’autonomie de l’esprit. C’est une même liberté qui est à l’œuvre dans les sciences, dans la vie esthétique, dans la vie éthique et la conscience religieuse elle-même ne saurait s’en excepter. L’aspiration au vrai porte la pensée à aller toujours plus loin, l’arrachant sans cesse à la fascination de la présence, et au mirage de la transcendance : il n’y a d’intelligible que par l’effort d’intellection. Méditation de l’unité vivante de l’esprit, de son mouvement infini d’unification et de purification qui élève l’intelligence au-dessus des vues partielles et réifiantes du dogmatisme, l’Introduction à la vie de l’esprit est un véritable manifeste qui invite le lecteur à s’engager sur la voie ardue autant que belle de l’autonomie. Date de première édition : 1900.
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L'idéalisme contemporain
- Léon Brunschvicg
- 2014, Nouveau Monde
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« L’idéalisme, conçu comme une solution donnée au problème des origines, redevient le fragment d’un système plus vaste qui enveloppe la totalité des êtres dans sa déduction, et qui est un panthéisme réaliste. » Dans ce recueil d’articles de la Revue de métaphysique et de morale, le philosophe Léon Brunschvicg souligne l’importance de l’idéalisme et révèle ses fondements dans la philosophie moderne, notamment grâce à l’apport des œuvres kantienne et cartésienne. Représentant majeur de l’idéalisme français contemporain, il analyse ses différences avec l’idéalisme abstrait et métaphysique pour démontrer sa particularité, liée à sa dimension critique. Ce courant philosophique est ainsi bien plus qu’une simple dialectique de l’esprit vivant. Il associe les progrès de la science avec ceux de la philosophie selon une conception innovante et résolument tournée vers l’avenir, à travers la volonté d’assurer le développement harmonieux des facultés de chacun dans la société. L’idéalisme critique de Léon Brunschvicg n’est pas seulement une philosophie de l’esprit, mais aussi une conception humaniste, qui considère l’idée de progrès comme un appel à la liberté. Date de première édition : 1905.
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