Études philosophiques II

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Le sujet de la conscience
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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Quels sont les fondements philosophiques de la subjectivité ? À quel moment (historique) le sujet fait-il son apparition ? De nombreuses archéologies du sujet existent. Mais Elsa Godart propose une approche originale en partant de la question de la sincérité – notion qui n’apparaît pleinement qu’au bas Moyen Âge. Et si l’émergence du sujet était consubstantielle à celle de la sincérité ? Une vaste enquête s’ouvre alors, qui nous conduit de saint Augustin à Pascal, en passant par saint Bernard et Montaigne. Cette monographie nous invite à saisir le moment du retournement : quand la conscience se prend elle-même comme sujet de connaissance. Tel est le pari de cet ouvrage qui marque le premier des trois temps d’une métamorphose : celui de la formation du sujet de la conscience.
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Le sujet du virtuel
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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L’arrivée d’un monde virtuel a considérablement modifié nos comportements au point de venir interroger nos subjectivités : mon avatar – véritable identité numérique – est-ce moi ? Et si ce sujet du virtuel est une part de mon identité subjective, où se situe-t-il entre le sujet de la conscience et le sujet de l’inconscient ? Elsa Godart introduit ici la notion de subjectivité augmentée pour traduire cette transformation du sujet dans son expression virtuelle. Or, cela n’est pas sans poser de nouveaux enjeux pour la subjectivité : qu’en est-il du rapport à l’image de soi ? Qu’en est-il de nos liens aux autres ? Doit-on repenser la relation entre le sujet et l’objet ? Assistons-nous à l’émergence de néo-symptômes propres à nos usages dans la virtualité ? Et qu’en serait-il d’une éthique du virtuel ? Plus que d’une métamorphose, ne tendons-nous pas vers une véritable hybridation ? Enfin, quel avenir pour la question du désir ou encore de la liberté ? Telles sont les questions développées dans cet ouvrage qui marque le troisième et dernier temps d’une métamorphose : celui de la transformation et l’avènement du sujet du virtuel.
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Le transhumanisme : une anthologie
- Franck Damour , Stanislas Deprez and Alberto Romele
- 2020, Hermann
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Considéré à ses débuts comme une sous-culture d’origine californienne ou un mouvement de futurologie, le courant de pensée du transhumanisme est aujourd’hui discuté dans des cercles académiques, politiques et médiatiques sans cesse élargis. Il propose une vision du monde, porteuse de valeurs et de récits sur l’humain, la nature et la technologie. La place qu’il prend dans nos sociétés confrontées à une technicisation croissante est révélatrice de la pertinence, sinon de ses réponses, du moins de ses questions. Un corpus transhumaniste s’est ainsi constitué depuis trente ans, rassemblant des textes de nature variée : certains sont des articles académiques, d’autres sont issus de revues plus confidentielles, d’autres encore ont eu une existence numérique. Ils sont spéculatifs ou fictionnels, programmatiques ou critiques, et souvent tout cela à la fois. Leurs auteurs sont des romanciers, des philosophes, des activistes… C’est cette dimension hétéroclite et hybride, signe d’une pensée en mouvement qui se construit sous nos yeux, que cette anthologie entend révéler.
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Le trésor perdu
- Étienne Tassin
- 2017, Klincksieck
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Au cœur de la vie politique des hommes gît un trésor, aujourd'hui perdu. Les révolutionnaires du XVIIIe siècle pouvaient encore le nommer. En Amérique on l'appelait « bonheur public », dans la France des Lumières son nom était « liberté publique ». En certaines circonstances, rares et précaires, ce trésor sans âge resurgit dans l'action politique conduite à plusieurs, lorsqu'avec elle se crée un espace public où la liberté peut paraître. Alors un lien se noue, qui déploie entre les hommes un monde commun. Tel est le bien public. En évoquant ce trésor perdu, la philosophie d'Hannah Arendt nous invite à retrouver, à l'écart de tout pragmatisme comme de tout moralisme, le sens instituant de l'action politique qui a le monde comme condition et comme fin. C'est dans la mesure où les actions sont politiques que le monde peut être partagé ; et dans la mesure où elles visent un monde commun que ces actions sont proprement politiques. Toute politique s'apprécie au regard du monde qu'elle est susceptible d'instaurer. N'est-ce pas pourtant à l'aliénation du monde que la politique moderne nous condamne au contraire ? Le trésor serait-il pour nous définitivement perdu ? Ce livre suggère que, loin de proposer une philosophie politique parmi d'autres, la réflexion arendtienne inaugure une intelligence de l'action politique qui redonne sens au « vivre-ensemble ». En son cœur se tient l'analyse originale et décisive de ce qu'on peut nommer l'acosmisme du monde moderne, cette perte du monde éprouvée aussi bien dans le système totalitaire que dans la prétention technoscientifique de nos sociétés à maîtriser les conditions d'existence.
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Les Identités multiples d'Émile Meyerson
- Bernadette Bensaude-Vincent and Eva Telkes-Klein
- 2016, Honoré Champion
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Aux marges du système universitaire, Émile Meyerson (1859- 1933) bâtit une œuvre de philosophie des sciences en autodidacte. Il est reconnu comme le « père de l’épistémologie » dès son premier livre Identité et réalité (1908) et conquiert une réputation internationale. Mais philosophe n’est que l’une des multiples identités de ce Juif polonais installé à Paris en 1882. Pendant un demi-siècle, employé à la Jewish Colonization Association, il se trouve mêlé à quelques événements historiques marquants comme l’Affaire Dreyfus, la révolution et l’effondrement de l’Empire russe, la Déclaration Balfour, la disparition des Empires ottoman, allemand et austro-hongrois. Ces bouleversements et l’émergence du mouvement sioniste nécessitent la réorganisation de la vie des Juifs dans les nouveaux cadres de l’Europe et l’installation de structures d’accueil pour ceux qui s’installent en Palestine. Cette biographie, la première, coécrite par une philosophe, Bernadette Bensaude-Vincent, et une historienne, Eva Telkes-Klein, offre de nouveaux éclairages sur les milieux juifs intellectuels parisiens et sur la tradition française d’épistémologie. Les auteurs ont déjà publié plusieurs ouvrages consacrés à Émile Meyerson.
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Les Styles de Deleuze
- Adnen JDEY
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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Pourquoi les styles de Deleuze ? Si le style comme problème de multiplicité ne saurait se plier chez Deleuze à de simples exercices rhétoriques, et s'il recoupe, à hauteur de dignité équivalente, les plans intensifs de la philosophie, de l'histoire de la philosophie et de l'art, cela suffirait-il à justifier que soit ouvert le chantier d'une stylistique deleuzienne ? Bien qu'elle soit complexe, la question mérite d'être engagée.
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La compréhension et l’explication de l’essence de la violence politique constituent l’objectif fondamental de ce livre. La première partie est consacrée à l’analyse du rapport conflictuel entre identité individuelle et identité sociale, source première de la violence politique. La deuxième tente de déconstruire l’idée de légitimité qui se rencontre dans deux situations souvent conflictuelles de justification de l’usage de la violence ; chacune de ces positions n’est compréhensible, acceptée, critiquée ou rejetée qu’à partir des prémisses qu’elle se donne. Il ne s'agit pas ici d'établir des jugements moraux, afin d’éviter de fausser la compréhension de la problématique soulevée. L'analyse proposée tourne autour d’un noyau axiologique significatif : la distinction entre morale et éthique dans le traitement de la question de la violence en général, de la violence politique en particulier.
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Les héritiers contrariés
- Julien Pasteur
- 2018, Les Belles Lettres
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Nous n’aimons guère le spirituel républicain. Un spectre, dira-t-on, vestige de gloires révolues, épouvantail obsolète d’un imaginaire laïque passablement décharné. Forgé dans l’atelier conceptuel de la Révolution française, irriguant le dialogue de la philosophie et des sciences sociales naissantes, le problème du gouvernement des esprits est le point névralgique du XIXe siècle. Et telle est la distance qui nous sépare d’auteurs apparemment aussi hétérogènes que Comte, Michelet, Tocqueville ou Pierre Leroux : rendre effective la liberté des modernes suppose d’abord d’affronter l’énigme du pouvoir spirituel. Heureux émancipés ou mélancoliques vitupérants, nous sommes les héritiers d’une sacralité républicaine qui fut conjointement cernée de tragique et ourlée d’espoirs. Ce livre retrace l’histoire d’une contrariété.
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Les irremplaçables
- Cynthia Fleury
- 2018, Gallimard
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Nous ne sommes pas remplaçables. L’État de droit n’est rien sans l’irremplaçabilité des individus. L’individu, si décrié, est souvent défini comme le responsable de l’atomisation de la chose publique, comme le contempteur des valeurs et des principes de l’État de droit. Pourtant, la démocratie n’est rien sans le maintien des sujets libres, rien sans l’engagement des individus, sans leur détermination à protéger sa durabilité. Ce n’est pas la normalisation – ni les individus piégés par elle – qui protège la démocratie. La protéger, en avoir déjà le désir et l’exigence, suppose que la notion d’individuation – et non d’individualisme – soit réinvestie par les individus. "Avoir le souci de l’État de droit, comme l’on a le souci de soi", est un enjeu tout aussi philosophique que politique. Après Les pathologies de la démocratie et La fin du courage, Cynthia Fleury poursuit sa réflexion sur l’irremplaçabilité de l’individu dans la régulation démocratique. Au croisement de la psychanalyse et de la philosophie politique, Les irremplaçables est un texte remarquable et plus que jamais nécessaire pour nous aider à penser les dysfonctionnements de la psyché individuelle et collective.
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Les versions du sujet
- André Pessel
- 2020, Klincksieck
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Les figures de la subjectivité sont plurielles. Loin d’en livrer un catalogue, André Pessel étudie les formes que le courant sceptique français des XVIe et XVIIe siècles en a proposées et que l’âge classique a symptomatiquement rejetées du côté des productions de « libertins » ou réduites à des « curiosités » émanant de minores. Refoulés hors de la grande histoire de la philosophie, les penseurs sceptiques ont, pour certains d’entre eux, sans doute les moins prudents, c’est-à-dire politiquement les plus explicites, connu l’expérience de procès, de tortures, pour ne rien dire des bûchers. Il y avait donc dans cette pensée sceptique une menace, un danger, que le refoulement « classique » ne laissa s’inscrire que comme violence ou silence. André Pessel redonne voix à ce silence. Il montre comment, des modalités de la suspension du jugement à la déclinaison des figures de l’ego, les sceptiques ont démystifié le désir de vérité, la croyance en la certitude, la postulation de l’évidence. Il articule cette démystification à une méthode épistémologique qui récuse la recherche d’un point fixe dans l’ordre linéaire de la démonstration et qui change les paradigmes de l’argumentation. Pour les sceptiques, le sujet du savoir est lui-même un facteur de la situation. Cet essai opère ainsi l’exhumation interne à l’histoire philosophique d’un courant subversif, il produit une typologie de la subversion sceptique en traversant les œuvres des sceptiques athées et chrétiens, de Jean-Pierre Camus et Charron à Gabriel Naudé, de Montaigne à La Mothe Le Vayer. André Pessel inaugure significativement son entreprise de dés-occultation de la puissance de la pensée sceptique en révélant pour la première fois l’identité de l’interlocuteur le plus secret de Descartes dans les Méditations métaphysiques : l’Hyperaspistes.
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Lettres, rencontres, souvenirs
- Ludwig Wittgenstein and Paul Engelmann
- 2010, Éditions de l'éclat
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Cet ouvrage regroupe pour la première fois ce qui a été retrouvé de la correspondance échangée de 1916 à 1937 entre Paul Engelmann (de même que quelques proches) et Ludwig Wittgenstein. Ces lettres permettent de mieux comprendre la participation de Wittgenstein à la Première Guerre mondiale, de suivre la genèse du Tractatus logico-philosophicus et de saisir les transformations de la pensée de Wittgenstein au cours de ces années difficiles, qui ont vu l’effondrement de l’Empire austro-hongrois. L’ouvrage contient aussi une version considérablement augmentée du “Mémoire” qu’Engelmann a consacré à Wittgenstein et qui a été publié en anglais en 1967. S’y ajoutent des textes d’Ilse Somavilla, Josef Schächter et Brian McGuinness, tous trois spécialistes de l’oeuvre de Wittgenstein. Il s’agit d’une édition critique, pourvue d’un très copieux apparat de notes et de commentaires.
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Libéral, libéralité, libéralisme : histoire et enjeux philosophiques, culturels et littéraires
- Éléonore Le Jallé and Fiona McIntosh-Varjabédian
- 2018, Honoré Champion
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En s’interrogeant sur les enjeux philosophiques, littéraires, culturels et linguistiques des notions de libéralité et de libéralisme, dans leur lien avec l’adjectif « libéral », cet ouvrage collectif suggère l’existence d’une généalogie commune à ces trois notions. Il dessine ainsi les rapports unissant ce qui convient à l’homme libre et par extension à ce qui permet de l’éduquer et d’élargir ses vues (arts libéraux et éducation libérale), la libéralité entendue comme largesse et générosité mais aussi comme vertu d’user avec mesure de l’argent, et enfin le libéralisme propre aux sociétés commerçantes, mais dont l’appel au seul marché ne suffit pas à préserver la liberté et la civilisation. Philosophes, littéraires, historiens des idées et sociologues se sont réunis pour interroger les liens du libéralisme avec la libéralité et pour cerner de l’antiquité au XIXe siècle ce que recouvrait l’appellation « être libéral ».
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Logique de la science-fiction
- Jean-Clet MARTIN
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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« Un livre de philosophie doit être une sorte de science-fiction », écrit Gilles Deleuze. Or la science-fiction elle-même, dès la fin du XIXe siècle avec E. P. Mitchell, prend Hegel comme modèle d'une histoire abordée à travers une logique contradictoire. Jean-Clet Martin, après sa lecture novatrice de la Phénoménologie de l'esprit, relève donc ici un pari audacieux : faire entrer l'immense champ de la science-fiction dans le geste le plus inventif de la philosophie moderne. C'est à bord du vaisseau La Logique de Hegel qu'il entreprend pour cela, d'une écriture alerte et imagée, de nous faire voyager à travers une multitude d'univers, ceux de Van Vogt, de H. G. Wells ou de Lovecraft, mais aussi d'Asimov, de Philip K. Dick, et de tant d'autres. S'appuyant sur les trois parties de La Logique – Être, Essence, Concept –, Jean-Clet Martin décrit avec minutie les grandes articulations des oeuvres, littéraires et filmiques. Il nous démontre que c'est toute l'histoire de la science-fiction qui se nourrit aux paradoxes de la logique. Au-delà de Dick, elle trouve chez Clarke, Baxter, Robinson, Wilson, ou Poul Anderson, les embrayeurs d'un monde pluriel, entraînant nos vies sur des devenirs très étrangers au temps chronologique. Par ce voyage vertigineux au coeur des fictions spéculatives on découvre que de nombreuses structures narratives, de nombreux concepts et agencements entretiennent des liens étroits, quasiment en miroir, avec La Logique de Hegel, comme si celle-ci, à travers sa phénoménale créativité, appartenait tant au monde de la science-fiction qu'à celui de la philosophie.
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Lyotard et les arts
- Françoise Coblence and Michel Enaudeau
- 2014, Klincksieck
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La première discussion d'ensemble des écrits sur l'art de Jean-François Lyotard, partie essentielle de l'œuvre de ce philosophe. Un éclairage précis et précieux sur les concepts qu'il a forgés tels que « figural », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». Aucune discussion d'ensemble des écrits de Lyotard sur l'art n'avait été entreprise. Or sa réflexion sur les arts – musique, cinéma, peinture surtout – est une part essentielle de son œuvre, comme en témoignent les analyses proposées dans Discours, figure, Que peindre ?, Moralités postmodernes, L'Inhumain et Les Écrits sur l'art contemporain et les artistes. Moins remarqué pourtant est le fait que Lyotard a collaboré avec des peintres (Monory, Guiffrey, Adami, Sam Francis, Appel, Buren, etc). Il a été commissaire d'une exposition en 1985 qui a fait date, « Les Immatériaux », au Centre Georges-Pompidou. Plusieurs textes du volume ainsi qu'un entretien inédit avec Bernard Blistène sont consacrés à cette manifestation. Pour ce livre Françoise Coblence et Michel Enaudeau ont sollicité non seulement des lecteurs avertis de Lyotard (Christine Buci-Glucksmann, Élisabeth de Fontenay, Jean-Michel Rey, Jean-Loup Thébaud, Herman Parret, Anne Cauquelin, Gérald Sfez, Jean-Claude Rolland, Claudine Eizykman et Guy Fihman, Jean-François Nordmann, Jean-Patrice Courtois), mais aussi de plus jeunes chercheurs (Gaëlle Bernard, Frédéric Fruteau de Laclos, Claire Pagès, Jérôme Glicenstein, Maud Pouradier, Evelyne Toussaint) qui découvrent pour leur propre compte le travail de Lyotard sur les arts. Les contributions rassemblées analysent les concepts forgés par Lyotard, tels que « figural », «libidinal », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». À travers eux, cette pensée de l'art veut rompre avec l'esthétique au sens académique du terme pour voir ou entendre dans les oeuvres l'événement de la couleur ou du son. C'est donc bien d'un enjeu « ontologique » qu'il y va : l'art est seul à nous présenter la frappe sensible de l'être.
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Léger-Marie Deschamps
- Pierre Méthais and Bernard Delhaume
- 2016, Honoré Champion
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Léger-Marie Deschamps est né à Rennes en 1716. Après de solides études il entra en 1733 dans l’ordre des bénédictins et élabora au long de sa vie, jusqu’en 1774, un système philosophique profondément subversif et novateur, intitulé : La Vérité, ou Le Vrai Système. Ses écrits ont été sauvés de la disparition par deux de ses disciples et copistes, Dom Mazet et Beausire de la Chevalerie. Il s’agit d’une philosophie de la totalité, fondée sur une logique des contraires et du contradictoire, dans laquelle le rôle du négatif est fondamental. Tout et Rien sont la même chose. La réalité ultime est le Rien, le vide, d’où émane le continuum du monde des phénomènes. La métaphysique de Deschamps annonce l’avènement d’une nouvelle humanité, par une mutation radicale de l’esprit, dans le concert et l’accord de tous les sens, qui révèle le véritable Entendement. Cette mutation induit nécessairement une nouvelle société : l’état de mœurs, dans lequel l’État, les lois, les idéologies, la religion, la propriété sont abolis, chacun étant égal à tous, et tous ayant intégré l’Unique. Au XVIIIe siècle cette doctrine ne pouvait être diffusée sans risques très graves pour son auteur ; l’amitié et la protection du marquis de Voyer d’Argenson évitèrent à Dom Deschamps toute persécution. Le temps ne serait-il pas maintenant venu d’entendre sa voix avec toute l’attention requise par notre très problématique époque ?
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L’expérience du passé
- Christophe Bouton and Barbara Stiegler
- 2018, Éditions de l'éclat
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Que signifie l’idée qu’il y aurait des « leçons de l’histoire » et quelle serait leur pertinence aujourd’hui, à l’aune de ses plus récents et tragiques « bégaiements » ? Cet ouvrage interdisciplinaire, qui fait suite au volume Penser l’histoire (sous la direction de Christophe Bouton et Bruce Bégout, L’éclat, 2011), réunit des historiens et des philosophes, interrogeant l’expérience du passé, au double sens d’un enseignement qu’on peut en recevoir et des diverses manières dont celui-ci est vécu et affecte le moment présent. De Salluste à Derrida, de « l’histoire maîtresse de vie » chère à Koselleck, à l’« actualité du passé » et au projet d’une « histoire à rebrousse-poil » telle que l’a définie Walter Benjamin, ce volume propose une enquête sur le temps long qui aboutit à une conception du passé comme « spectre » venant hanter notre présent, mais qu’il convient de regarder « avec les yeux chargés du désir de la politique », si l’on veut en tirer des leçons pour l’avenir.
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Martin Heidegger
- Friedrich-Wilhelm von Herrmann and Francesco Alfieri
- 2018, Gallimard
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Cet ouvrage propose la première étude critique et systématique des Cahiers noirs de Martin Heidegger. Lire sérieusement et rigoureusement ses Cahiers noirs ou "carnets" sans idée préconçue et sans précipitation, loin de toute l'instrumentalisation politique et médiatique dont ils ont été le prétexte sans même avoir été lus ni abordés, tenter de dégager patiemment l'économie de leur propos, en pointant leur critique constante de la "barbarie" du national-socialisme, quitte à devoir rappeler qu’il n’y a pas trace en eux d’antisémitisme (que Heidegger lui-même qualifie d’"insensé et blâmable"), telle est l’ambition de ce travail appelé à faire date dans les études heideggériennes.
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Matérialismes et Lumières
- Paolo Quintili
- 2016, Honoré Champion
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De la fin de la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes, qui coïncide grosso modo avec la mort de l’encyclopédiste majeur de l’époque moderne, Pierre Bayle (1647-1706), passant par l’Encyclopédie (1751-1772) de Diderot, jusqu’à la veille de la Révolution, on assiste à un tournant historique et culturel fondamental. Une première modernité philosophique s’était déployée, à travers le Grand Siècle, après l’Édit de Nantes (1598), sanctionnant une relative tolérance religieuse et politique, dans l’Europe dévastée par les guerres de religion. Le XVIIe siècle avait été l’époque d’une raison exigeante, qui soumettait au regard géométrique de son jugement toute région historique de l’existence humaine, pour démarquer avec rigueur le domaine du rationnel par rapport à tout ce qui pouvait se rapporter à l’imagination, à la fantaisie et aux produits, plus ou moins déviés, des passions humaines. Époque des grands systèmes métaphysiques de Descartes, Spinoza, Malebranche, Leibniz, comme celle des Libertins érudits, leurs antagonistes/disciples. La constitution historique des Lumières européennes, dans leurs multiples aspects, se greffe sur ce double héritage du siècle de Bayle. Les facteurs intellectuels qui caractérisent la période de « crise de la conscience européenne » (1685-1715) et qui donneront origine aux Lumières, peuvent donc se retrouver bien avant le début de ce mouvement d’idées qui traverse le XVIIIe siècle. L’œuvre souterraine, longtemps négligée, des philosophies matérialistes issues de la métaphysique mécaniste de Descartes et des médecins hétérodoxes qui s’inspiraient de ce modèle ou en contestaient la valeur, entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe, engendre des nouvelles approches des vieux problèmes de l’âme, de l’origine du monde, de Dieu. Les philosophies de la vie de Diderot et de ses contemporains (Meslier, La Mettrie, D’Holbach et al.), au passage de la nouvelle époque, sont redevables de cette tradition et ont fourni un apport considérable à la généalogie de la forma mentis des Lumières, avec ses concepts clés (tolérance, laïcité, droits de l’homme etc.). Il s’agit d’une véritable seconde modernité, qui se déploie à partir de la première. Il conviendra de parler alors – comme de la faculté princeps de cette époque de l’histoire intellectuelle –, d’une raison sensible, celle des médecins et des Philosophes des Lumières, attentifs à la formation psycho-physiologique de la rationalité elle-même à partir du sensible (tact, vue, ouïe etc., passions) y compris ses dégénérescences ; et de parler de matérialismes au pluriel, pour marquer la variété et la richesse des propositions de ces grands Philosophes dont on n’a longtemps connu la pensée que par le biais des opinions, souvent fallacieuses, de leurs adversaires.
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Modernité et Antihumanisme
- Nicolas Tertulian
- 2019, Klincksieck
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Ce livre rassemble des articles dont la rédaction s’étend sur plus de trois décennies. Il esquisse les linéaments d’une philosophie de la démocratie radicale, centrée sur la figure du penseur hongrois Georg Lukács (1885-1971). À travers une critique rigoureuse des tendances antihumanistes du XXe siècle — et notamment des systèmes conceptuels développés par Martin Heidegger et Carl Schmitt —, Lukács a rappelé dès les années 1930 les exigences d’une pensée européenne responsable, désireuse à la fois d’assumer ses origines révolutionnaires et de tirer les conséquences des grandes catastrophes politiques du XXe siècle. Dans son oeuvre propre, Lukács pose les fondements philosophiques d’une pensée de l’égalité et de l’inclusion qui, sans rien perdre du mordant critique de sa matrice marxiste, s’efforce d’articuler les différents niveaux de manifestation d’une rationalité plurielle. La tâche ultime de la philosophie ne doit pas être de séparer, d’opposer et de discriminer, mais de retrouver dans la théorie de la connaissance, l’expérience quotidienne, la création artistique, l’instauration institutionnelle, l’unité d’un projet humain. Lukács revient ainsi au premier plan du combat pour une modernité ouverte et sans mépris, pour une véritable culture de l’égalité dans la démocratie.
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Modernité politique et bien commun
- Bénédicte Renaud-Boulesteix
- 2020, Hermann
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La Première Guerre mondiale et ses suites ont profondément déstabilisé les rapports d’équilibre des puissances européennes. La profondeur de cette remise en cause se mesure dans l’analyse critique portée par les antilibéraux sur la faillite d’un système moral et politique. Parmi ceux-là, certains penseurs catholiques proposèrent une alternative à l’ordre libéral durant l’entre-deux-guerres. Rouvrant à nouveaux frais la question de l’unité théologico-politique au sein de la cité moderne, ces penseurs n’eurent de cesse de définir les fondements moraux d’une vie collective orientée vers la réalisation d’un Bien commun, gage d’une paix solide selon eux. Un tel effort, s’il doit être pris au sérieux dans les questions qu’il pose, révèle des limites irréductibles à sa validité théorique et pratique, soulignant ainsi la force et la fragilité d’une paix libérale et démocratique.
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Moi, Aristote
- Gilles Maloney
- 2020, Hermann
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Ce récit de la vie d’Aristote montre assez bien que, même s’il est connu comme un des plus grands philosophes de tous les temps, il était un véritable homme de science, au sens moderne du mot, un penseur, chercheur et professeur. Sous forme d’autobiographie, le présent récit nous rappelle du même souffle, grâce à des repères historiques bien définis, tout ce que nous devons à la culture grecque : l’académie, l’éthique, les sculptures d’Aphrodite, le théâtre, les sciences, sans oublier les bases servant à l’étude de nos systèmes politiques. Vingt-quatre siècles avant nous, Aristote s’étonnait déjà de tout. Ami du conquérant Philippe de Macédoine, il a été un professeur d’Alexandre dit Le Grand et il connaissait de près Démosthène, que l’on donne lui aussi, avec le Romain Cicéron, comme l’un des deux plus grands orateurs de l’Antiquité. Cette biographie s’en tient strictement à des faits vérifiables antérieurs à l’année 322 avant notre ère, date de la mort d’Aristote. L’auteur, qui utilise un vocabulaire aussi près que possible de sa source, ne pose aucun jugement sur sa personnalité ou sur ses œuvres. Mais le portrait qui se dégage de cette vie fera consensus : Aristote était heureux.
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Montaigne : une rhétorique naturalisée ?
- Philippe Desan , Déborah Knop and Blandine Perona
- 2019, Honoré Champion
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Tout en témoignant d’une imprégnation rhétorique persistante, les Essais revendiquent leur méfiance quant à l’art oratoire et mettent en avant leur naturel. Cet ouvrage interroge le sens du discours de condamnation de la rhétorique, tantôt en montrant ce que Montaigne doit à l’art, tantôt en exhibant les lieux de résistance de la nature, tantôt en pensant enfin la signification de ce hiatus entre théorie et pratique. Il donne la parole aussi bien à des acteurs importants du « tournant rhétorique » dans les études montaignistes qu’à des critiques plus distants de celui-ci. Cependant, qu’elles se revendiquent de la rhétorique, de la littérature ou de la philosophie, leurs analyses sont en dialogue avec les travaux de M. Fumaroli et les ouvrages publiés sous l’impulsion de ce tournant rhétorique (La Rhétorique de Montaigne, dir. Fr. Lestringant, H. Champion, 1985 ; Montaigne et la rhétorique, dir. J. O’Brien, M. Quainton et J. J. Supple, Paris, H. Champion, 1995).
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Montaigne lecteur de la "Cité de Dieu" d'Augustin
- Takeshi Kubota
- 2019, Honoré Champion
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Ce livre se propose d’étudier l’influence de saint Augustin sur l’écriture et la pensée des Essais et de déterminer l’originalité de Montaigne dans son interprétation et son adaptation de la Cité de Dieu. Les nombreuses éditions de la Cité de Dieu à la Renaissance résultent de différentes interprétations de l’œuvre d’Augustin, et ce sont notamment les commentaires de Jean-Louis Vivès sur la Cité de Dieu qui contribuent à stimuler l’écriture des Essais. Certaines idées morales de Montaigne, comme la théorie des passions, l’opinion sur le suicide ou la notion de bonheur, font écho à l’anthropologie d’Augustin. Par ailleurs, Montaigne rejoint la théologie augustinienne dans sa critique du rationalisme et sa mise en avant de la primauté de la foi chrétienne. Tout en prenant en considération les contextes historique, culturel et idéologique de la Renaissance, ce travail montre non seulement l’importance de saint Augustin dans la formation des Essais, mais aussi la nouveauté de Montaigne dans l’histoire de la réception de la Cité de Dieu à la fin du XVIe siècle.
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En 1932, Gaston Bachelard participe à un Congrès international consacré à la philosophie de Spinoza. Le texte de la conférence, jusqu'ici non publié en dehors de l'édition hollandaise des Actes et pratiquement inconnue de la critique, permet de comprendre comment les instruments et les dispositifs conceptuels de l'épistémologie bachelardienne étaient déjà bien structurés dès ces toutes premières années d'étude et de recherche. Le texte en question représente en outre l'unique occasion où Bachelard a ouvertement mesuré ses théories épistémologiques à la pensée spinozienne. L'importance historiographique de la redécouverte de cette réflexion particulièrement aigüe donnera sûrement une orientation nouvelle aux études de la pensée bachelardienne.
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Paroles et pouvoirs
- Papa Abdou Fall
- 2021, Hermann
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Cet essai montre que la parole vive telle qu’elle se donne à penser en Afrique noire est un enjeu de pouvoirs. Elle assoit des politiques de gouvernance et de domination, assure la construction, la conservation et la transmission des savoirs, promeut la paix et le mémorable, édifie l’histoire-récit, etc. L’auteur fait remarquer, en s’appuyant toujours sur des pratiques discursives de l’oralité, que cet usage de la parole contraste avec l’acceptation de l’exigence socioculturelle et éthico-politique de son évitement et de la promotion du discours indirect. Il montre, dans cette optique, que les détenteurs de pouvoirs, souvent assistés par les griots, instrumentalisent, au nom de l’efficacité communicationnelle, les détours, la communication médiée, le silence et les secrets.
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Pensées sur Machiavel
- Léo Strauss
- 2017, Klincksieck
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L'interprétation straussienne de Machiavel n'a-t-elle pas valeur de provocation ? En rendant justice au sens commun qui voit en Machiavel un prophète du Mal, « l'angélisme » de Leo Strauss — auquel d'aucuns se laissent prendre — ne s'avère-t-il pas être une manoeuvre diabolique ? Notre rapport à Machiavel est obscurci par la manière dont il a lui-même ouvertement ou publiquement exposé son enseignement. Parce que nous sommes « machiavellisés », nous ne pouvons plus prendre la mesure de son étrangeté. Pris ou compris dans le mouvement de la Modernité dont il est le fondateur, nous ne pouvons plus concevoir qu'il puisse s'instaurer un rapport vivant, fascination ou hostilité, entre lui et nous. Strauss ne lit pas Machiavel à la lumière de ce qu'il a permis de fonder — la Modernité — mais à la lumière de ce qu'il a récusé — la Tradition classique. Ce n'est pas là nécessairement privilégier comme critère d'interprétation le passé par rapport au futur, mais éclairer ce que Machiavel dissimule : son affrontement avec la philosophie classique. Il dissimule ce conflit par ce qui paraît y mettre un terme. Figure énigmatique, ainsi le fait réapparaître l'interprétation straussienne : car si Machiavel est le premier à porter l'assaut contre la cité classique — première vague de la Modernité selon Strauss —, ne nous engage-t-il pas par ailleurs à renouer conversation avec les Anciens et, en suivant la trace de l'antique vertu, à inventer la gloire moderne ? Énigme de Machiavel qui est aussi énigme de Strauss, philosophe politique ; car si ce dernier nous a initiés par la redécouverte d'un art de l'écriture à un nouvel art de la lecture, comment lire Strauss lisant Machiavel lecteur de Tite-Live ? Que penser enfin du socratisme de Leo Strauss reconnaissant en Machiavel le compagnon de Socrate, qui, tous deux, contre les Sophistes et la réduction du politique aux purs jeux de langage, ont appris à voir au-delà de cette apparence le sérieux et l'âpreté des « choses humaines » ?
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Perspectives critiques en communication
- France Aubin and Julien Rueff
- 2017, PU Québec
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Cette introduction aux perspectives critiques présente un large éventail d’approches théoriques élaborées en sciences sociales ou en philosophie, allant du XVIIIe siècle, avec la philosophie critique de Kant, jusqu’aux développements les plus contemporains en économie critique de la communication, en études de genre ou encore en philosophie sociale, en passant par Marx, Engels, Foucault, Habermas, Bourdieu et Honneth pour ne nommer que ces derniers. Ces approches accordent toutes une place centrale à l’analyse des pathologies sociales, que ce soit les inégalités économiques, les phénomènes de domination coloniale ou postcoloniale, la privation des droits politiques, le mépris à l’endroit des minorités culturelles, les maux du travail, les rapports de pouvoir de genre ou la surveillance de masse. Elles sont abordées ici par une quinzaine d’auteurs comme autant de ressources conceptuelles pour appréhender des objets de recherche communicationnels comme le journalisme, la propagande politique, la publicité politique, les médias sociaux, les industries culturelles ou les relations publiques. De quoi parle le théoricien critique ? Quelles sont les finalités des perspectives critiques ? Quels phénomènes sociaux, culturels, politiques ou économiques retiennent l’attention des chercheurs critiques ? Quelles sont les limites de ces approches ? Quelles formes prennent-elles ? Résolument pédagogique, cet ouvrage se donne pour triple objectif de contextualiser des constructions conceptuelles a priori peu accessibles, de les exposer clairement afin d’en faciliter l’appropriation, mais aussi de démontrer leur pertinence pour la réalisation de recherches empiriques dans le domaine de la communication.
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Philosophie de la Constitution dans l’histoire tunisienne
- Manuelita Scigliano
- 2020, Nirvana Éditions
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De nos jours, comme dans le passé, le problème est que la plupart des exigences modernes et démocratiques sur lesquelles s'attarde la pensée des réformistes se heurtent à une méthodologie et à une construction conceptuelle encore enracinée dans le divin et le transcendant. La réflexion sur les problèmes relatifs aux sources du Droit dans les Constitutions d'un pays arabo-musulman à travers l'histoire, conduit à des considérations plus générales sur l'universalité présumée du Droit, sur l'universalité des principes fondamentaux et des droits humains. Elle débouche, en même temps, sur une réflexion globale relative au constitutionalisme des droits dans un monde en transformation, qui par là-même permet de poser les questions suivantes : « Sur la base de quel fondement juridique et philosophique une Constitution devrait-elle se justifier ? » « Peut-on être à la fois musulman et croire à l'existence d'un droit pleinement humain ? » « L'islam est-il compatible avec les droits de l'homme ? »
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La philosophie du soin, que l’on parle aujourd’hui de care, d’attention ou de sollicitude, est maintenant bien installée dans le paysage intellectuel. À tel point que parler de moment du soin, à l’intersection entre philosophie, sciences humaines et sociales, arts et politiques, est devenu un point d’accord. Cet ouvrage, en s’installant au cœur d’une philosophie du soin, cherche à en tirer les conséquences dans quatre champs explorés singulièrement : le travail, le numérique, l’architecture et l’écologie. En quoi penser et agir en termes de soin a-t-il des effets sur notre manière d’éclairer ce qui s’engage dans les métiers et les professions dans une philosophie du travail ? Quels aspects du soin le numérique, de la robotique à l’intelligence artificielle et aux logiciels, vient-il soutenir, déplacer ou abîmer ? Comment le soin s’explicite dans des manières spécifiques de ménager l’espace, dans les questions d’architecture et d’urbanisme ? Enfin, à quel point d’intersection, entre santé et environnement, le soin permet-il d’accompagner la transition écologique ?
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Philosophie et libre pensée / Philosophy and Free Thought
- Lorenzo Bianchi , Nicole Gengoux and Gianni Paganini
- 2017, Honoré Champion
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À l’origine de ce recueil, un double colloque international, l’un à Lyon, l’autre à Naples, a réuni des spécialistes de philosophes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle pour traiter de l’apport des courants dits « libertins » et, plus largement, de la libre pensée à ceux qu’une historiographie traditionnelle, mais encore vivace, reconnaît comme seuls « philosophes » : Hobbes, Descartes, Spinoza, Pascal, Bayle, Leibniz, Kant… Il s’agit donc, d’une part, de reconnaître l’apport de la libre pensée à l’évolution des idées et, d’autre part, de mettre les grands penseurs en dialogue avec le contexte historique qui fut le leur. L’ensemble des interventions met remarquablement en évidence l’importance des arguments de la pensée critique et de la libre pensée à l’âge classique, qu’ils soient acceptés, refusés ou réutilisés, tout en montrant la complexité d’une époque où, malgré la censure régnante, les idées progressent à travers et grâce à un dialogue constant, qu’il soit paisible ou conflictuel, entre les penseurs plus ou moins religieux.
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Philosophie et philosophes dans l'Augustinus de Cornélius Jansénius
- Chiara Catalano
- 2016, Honoré Champion
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Dans le Liber prooemialis de son Augustinus (1640), Jansénius (1585-1638) écrit que la philosophie fut autrefois « mater haereticorum » et qu’elle est maintenant « mater errorum ». Cette assertion, dont Tertullien est à la source, anime l’intégralité de la critique jansénienne contre la philosophie ; elle sert également de point de départ à cette étude. Notre analyse s’attache, en effet, à la critique de Jansénius contre la philosophie païenne et humaine, en tant qu’inspiratrice non seulement de plusieurs hérésies antiques (pélagienne en particulier), mais aussi de nombreuses erreurs commises par la scolastique moderne et, plus précisément, par les jésuites. On y retrouvera les arguments avancés par Jansénius contre Francisco Suárez (1548-1617) qui, en raison de son stoïcisme, aurait reproduit, selon l’auteur, les erreurs du pélagien Julien d’Éclane, aussi bien que contre Gabriel Vázquez (1549- 1604) et son aristotélisme. L’attaque de Jansénius concerne aussi un autre jésuite, François Garasse (1585-1631), que Saint-Cyran (1581-1643) avait combattu dans sa Somme des fautes et faussetés capitales contenues en la Somme théologique du Père François Garasse (Paris, 1626). Peut-on, alors, considérer Jansénius comme un second Augustin, qui a essayé de lutter contre les nouvelles hérésies de l’époque moderne et surtout contre leur philosophie ?
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Philosophie, mythologie et pseudo-science
- Jacques Bouveresse
- 2015, Éditions de l'éclat
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« Que Wittgenstein ait été un admirateur de Freud n’est pas surprenant, puisque Freud possédait au plus haut point une qualité que Wittgenstein considérait comme fondamentale en philosophie, à savoir l’aptitude à proposer des analogies nouvelles et éclairantes pour la compréhension de faits qui sont à la fois familiers et énigmatiques. Ce que fait Freud consiste pour lui essentiellement à proposer d’excellentes comparaisons, comme par exemple la comparaison d’un rêve et d’un rébus. Mais les mérites de Freud ne vont pas au-delà de ce qu’on peut exprimer en disant qu’il nous fournit une “représentation des faits“ dont personne n’avait eu l’idée avant lui et qui est, en tout état de cause, extrêmement convaincante. Ce que Wittgenstein n’accepte pas est l’aspect proprement explicatif de la théorie, c’est-à-dire, en fin de compte, l’inconscient lui-même. » Paru pour le première fois en 1991, et traduit dans plusieurs langues, ce livre de Jacques Bouveresse examine dans le détail les lectures wittgensteiniennes de la théorie de Freud.
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Philosophies de la Renaissance
- Jean-Claude Margolin
- 1998, Paradigme
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Plusieurs études portant sur des philosophes de la Renaissance (les Français Charles de Bovelles, Antoine Mizauld et Blaise de Vigenère, les Italiens Cardan et Telesio, l’Anglais Francis Bacon, l’Allemand Trithème, le Suisse Glaréan, le Hollandais Érasme, « précepteur de l’Europe »), mais aussi sur des penseurs qui leur servent (ou nous servent) de points de mire ou de référence (Aristote, Leibniz, Bachelard), convergent pour tenter de définir une philosophie « plurielle » de la Renaissance, même si ce dernier terme reste encore de nos jours profondément ambigu : s’agit-il d’une époque de la civilisation européenne, aux limites d’ailleurs assez floues, ou d’un ensemble de valeurs, d’idées ou d’affects sur lesquels les historiens eux-mêmes ne se mettent pas d’accord ? Ce qui est certain, c’est que la philosophie se glisse partout dans cette période de l’histoire où l’Europe s’est imposée, distançant toutes les civilisations parallèles, et où l’Occident domine le reste du monde : en poésie, dans des ouvrages scientifiques, dans des commentaires d’auteurs anciens ou récents, dans des analyses philologiques, dans des traités de rhétorique ou de théologie, voire dans des oeuvres d’art ou dans les jeux de symbole et les arcanes des écritures secrètes. Cet ouvrage voudrait servir d’introduction à une histoire à la fois conceptuelle et affective des philosophies de la Renaissance.
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Cette enquête repose sur l’étude du phénomène d’empathie kinesthésique en danse-théâtre, pour en révéler les enjeux éthiques. La contagion émotionnelle, kinesthésique et gravitaire, à l’œuvre en danse, entre les performeurs en scène et les spectateurs, est décrite au prisme de la phénoménologie de l’intentionnalité et des concepts merleau-pontiens de « chair » et d’entrelacs synesthésique. Le premier temps de cet essai explore la nature proprioceptive et charnelle du ressenti du spectateur pour ce qui meut l’interprète sur scène. Le deuxième temps fonde l’aperception empathique d’autrui sur le corps-vécu, afin d’attester de l’ancrage charnel de l’éthique et du souci d’autrui. L’objectif de cet essai est de mettre en évidence le pouvoir de soin-care des pratiques chorégraphiques par le jeu avec la gravité, ce qu’initie le troisième temps ; un tel « soin » étant à entendre au sens éthique plutôt que thérapeutique.
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Pierre Bayle et la liberté de conscience
- Philippe Fréchet
- 2015, Anacharsis
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Pierre Bayle (1647-1706), philosophe exilé dont la pensée a été éclipsée jusqu'à nos jours par le prestige des systèmes philosophiques du Grand Siècle, a été longtemps écarté comme un simple observateur des grands événements philosophiques de son époque. Les études présentées dans ce recueil le découvrent comme un acteur très lucide et très dynamique de l'histoire des idées. Son œuvre est envisagée dans le contexte des principales traditions de la pensée libre pensée européenne. Les précurseurs, contemporains ou successeurs de Bayle - de Machiavel à Spinoza et aux Lumières radicales des philosophes sans Dieu - sont ici convoqués autour des questions, si cruciales encore aujourd'hui, du statut de la foi, de l'athéisme, de la tolérance, de la liberté de conscience et de la liberté de penser.
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Platon et l’irrationnel mathématique
- Imre Toth
- 2011, Éditions de l'éclat
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La question du nombre irrationnel et de l'irrationnel mathématique en général, tient une part discrète dans l'oeuvre de Platon, mais elle est comme cette «pierre délaissée par les architectes» et qui est pourtant «la pierre angulaire». Elle concentre toutes les questions de l'être et du non-être, du possible et de l'impossible, du fini et de l'infini et ouvre la voie à la liberté pleine et entière de l'homme en quête de vérité. En elle, convergent pensée mathématique et spéculation philosophique, en une harmonie riche de conséquences inestimables. C'est cette harmonie que révèle Imre Toth dans un essai brillant et rigoureux, le dernier qu'il ait écrit avant sa brusque disparition en mai 2010.
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Postures libertines
- Jean-Pierre Cavaillé
- 2015, Anacharsis
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Le libertinage et les libertins du XVIIe siècle sont volontiers relégués dans un envers du Grand Siècle, une part d'ombre jugée parfois brillante mais au fond de peu de conséquence. Ce livre, à rebours de cette approche dévitalisante, remet en perspective les courants de cette pensée véritablement subversive, contrainte à la clandestinité en son temps, mais aussi peut-être aujourd'hui encore. À travers une série d'études soucieuses d'une contextualisation historique serrée des conditions de production et de réception des textes, Jean-Pierre Cavaillé ausculte - dans toutes ses variations - la culture des esprits forts, de ces Cyrano, Charron, La Mothe Le Vayer, Naudé, Bouchard ou Antonio Rocco, pour en révéler la puissance critique. Leur dénonciation radicale, sous le masque de discours équivoques, des impostures dans les domaines du religieux, de la politique et de la morale, signale un mouvement dont notre époque serait bien inspirée de se souvenir.
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Prendre soin de la nature et des humains
- Jean-Philippe Pierron
- 2019, Les Belles Lettres
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La thèse de cet ouvrage est qu’il faut prendre soin du monde et qu’une « anthropologie relationnelle » permet de penser ce soin. Une pensée spécifique de la relation devient particulièrement nécessaire en médecine, dans le monde du travail et vis-à-vis de l’environnement. Elle entend s’opposer à une attitude peu soigneuse qui se répand à l’égard des personnes et des différents contextes de vie. L’exigence du soin, se faisant catégorie critique, permet ainsi de relier des domaines souvent envisagés comme distincts où, à rebours de l’exploitation générale du monde, elle invite à porter attention aux relations humaines et aux différentes formes de vulnérabilité. Si la philosophie du care occupe désormais une place importante au sein de la philosophie contemporaine, cet ouvrage fait apparaitre la diversité des philosophies du soin, montre la pluralité des champs qu’elles investissent, et l’unité d’une démarche d’attention au monde.
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Qu'attendons-nous du travail ?
- Hans-Christoph Schmidt am Busch
- 2020, Hermann
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À notre époque, alors que les démagogues, surtout de droite, exploitent pour leur propre compte les exclus et les laissés-pour-compte de la société, il me semble important de nous tourner à nouveau vers la pensée politique et sociale de Hegel. Ses réflexions nous permettent d’élaborer une critique forte du néo libéralisme, laquelle ne repose pas sur des conceptions naïves des marchés : elle s’inscrit plutôt dans un projet d’émancipation que la Théorie critique a toujours porté. C’est ce que je tente de montrer dans cet ouvrage.
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Quelques réflexions sur le langage
- Mélika Ouelbani
- 2017, Nirvana Éditions
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« Les réponses que la philosophie donne à nos questions doivent être fondamentales pour la vie de tous les jours et pour la science. Elles doivent être indépendantes des découvertes expérimentales de la science. La science construit une maison avec des briques auxquelles, une fois, posées on ne touche plus. La philosophie nettoie une pièce et il lui faut donc manipuler les choses à plusieurs reprises. L’essence de sa procédure tient à ce qu’elle commence par la pagaille; peu importe d’être dans le brouillard dans la mesure où le brouillard s’éclaircit graduellement ». Wittgenstein, 1931.
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Relire la "Science de la Logique" de Hegel
- Franco Chiereghin
- 2020, Hermann
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L’ouvrage de Franco Chiereghin marque à la fois un tournant interprétatif décisif de la Science de la logique hégélienne et indique combien le rapprochement philosophie/science contemporaine est un défi fondamental pour le XXIe siècle. Le recours à la théorie contemporaine de la complexité permet à l’auteur de décoder et d’interpréter à nouveaux frais les opérations dialectiques essentielles du philosophe allemand. À travers un texte marqué à la fois par la fluidité, la clarté et la profondeur, le lecteur est amené à explorer les arcanes de l’entreprise hégélienne, qui sont enfin rendues lisibles par l’application à la Science de la logique des opérateurs centraux tirés des théories contemporaines des systèmes et de la complexité que sont la récursivité, les rétroactions et l’hologramme.
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Relire les Éléments de théologie de Proclus
- Gwenaëlle Aubry , Luc Brisson , Philippe Hoffmann and Laurent Lavaud
- 2021, Hermann
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Les Éléments de théologie de Proclus constituent un monument philosophique radicalement singulier tant par son architecture propre que par la façon dont la tradition l’a revisité. Ordonnant, sous une forme géométrique, les principes de la métaphysique néoplatonicienne, ils ont à la fois constitué celle-ci en système et opéré comme le principal relais de sa transmission aux pensées byzantine, arabe et occidentale. Ce sont ces effets d’héritage et d’adaptation que les textes ici réunis visent à évaluer. Du Liber de causis à Hegel en passant par Thomas d’Aquin, Dietrich de Freiberg, Giordano Bruno, les Platoniciens de Cambridge et Leibniz, se reconstitue ainsi une « grande chaîne des êtres », réarticulée par la chaîne des raisons, et à chaque fois revivifiée par celle de la transmission.
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Renaître
- Pascal Sévérac
- 2021, Hermann
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On ne saurait trouver chez Spinoza une théorie toute prête de l’enfance et de l’éducation. Mais à partir de sa philosophie et des indices qu’elle nous laisse, l’enquête peut être menée, qui se heurte à plusieurs questions : qu’en est-il de la nature de l’enfant ? Comment comprendre son développement ? Quel type d’éducation lui convient le mieux ? Cette enquête nous conduit à jeter les bases d’une anthropologie de l’enfance bien particulière. La nature de l’enfant est certes un processus d’humanisation, mais difficile de dire qu’elle est d’emblée humaine ; l’enfant est certes en développement, mais ce développement exige un effort commun de transformation — quelque chose comme une mort ; l’enfant doit certes être éduqué, mais la « bonne éducation » s’entend en un sens éthique plutôt que moral. En somme, le présent ouvrage s’essaie à percer cette énigme : que signifie penser l’enfance et son éducation comme une renaissance ?
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Rousseau et la Méditerranée
- Jacques Domenech
- 2016, Honoré Champion
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Venus de l’ensemble du monde méditerranéen, les participants au colloque interdisciplinaire « Rousseau et la Méditerranée » ont envisagé, sous toutes ses formes, adaptation, influence, édition et censure, la présence des œuvres de l’écrivain. Le Citoyen de Genève est connu dès le XVIIIe siècle dans le pourtour méditerranéen. Les communications concernent la réception qu’il a eue et qu’il a encore aujourd’hui, au XXIe siècle, dans les domaines les plus divers : oratoire, épistolaire, philosophique, politique, économique, écologique, littéraire, autobiographique, esthétique, pédagogique, musical, etc. du XVIIIe siècle à nos jours, dans les pays méditerranéens, au sens large du terme : France, Italie, Espagne, Catalogne, Pays basque, Grèce, Albanie, Turquie, Roumanie, Bulgarie, Algérie, Tunisie, Maroc, Égypte, Liban…
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Rousseau et les Lumières
- Christophe Van Staen
- 2016, Honoré Champion
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Doté d’un immense « palais de mémoire », et d’un compas intellectuel capable de circonscrire de vastes territoires, Raymond Trousson fut, à côté de nombreux autres champs dans lesquels il fait encore autorité (la littérature française du XIXe siècle, la littérature belge, la thématologie et l’histoire des utopies), l’un des plus grands et plus prolifiques spécialistes du XVIIIe siècle, de la triade majeure formée par Voltaire, Rousseau et Diderot, aux figures plus modestes œuvrant dans l’ombre ou au crépuscule des Lumières, en passant par les romans libertins, ou les « romans de femmes» de la même période. Composé de vingt contributions tout particulièrement vouées à Rousseau et aux Lumières, le présent volume entend rendre hommage à ce chercheur infatigable et passeur de savoir hors du commun, ayant durablement marqué la mémoire de ses confrères, de ses disciples et de ses étudiants.
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Rousseau, la République, la paix
- Gabriel Galice and Christophe Miqueu
- 2017, Honoré Champion
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La célébration du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau a donné lieu, en 2012, à un foisonnement d’initiatives, particulièrement à Genève, sa ville natale. L’une d’elles fut le colloque « Rousseau, la République, la paix », répondant à l’appel à projets de la Ville de Genève sous l’enseigne « 2012, Rousseau pour tous ». Cet ouvrage se propose à la fois d’examiner ce que pouvait signifier l’opposition de Rousseau à une certaine forme de cosmopolitisme et d’interroger le sens d’un républicanisme basé sur le patriotisme défensif. Il s’efforce également de mettre en lumière l’actualité de ce positionnement républicain original à l’heure du dépassement annoncé des nations et de la recherche d’une citoyenneté européenne. Réunissant les contributions d’universitaires d’horizons disciplinaires et géographiques variés, ainsi que de trois acteurs politiques, suisses et français, témoignant de la force inspiratrice de Rousseau pour leur action publique, ce livre collectif confirme la nécessité de poser en termes moins convenus les interrogations relatives à la République et à la paix aujourd’hui, et l’importance que peut avoir l’œuvre de Rousseau dans ce questionnement.
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Sainteté de Bataille
- Michel Surya
- 2012, Éditions de l'éclat
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L'œuvre de Georges Bataille (1897-1962) s'introduit dans les grands courants de la pensée du XXe siècle pour en perturber durablement les rouages. Elle contamine la philosophie, la psychanalyse, la littérature, l'art pour en transfigurer les icônes, en déranger l'établissement. Dès lors, Bataille «partage », c'est le moins qu'on puisse dire, et le livre de Michel Surya, à la suite de son Georges Bataille, la mort à l'œuvre (1987; repris en «Tel», Gallimard, 2012), rend compte vertigineusement de cette fission irréparable qu'il a fait subir à toutes les disciplines, à travers une œuvre justement indisciplinée, constituant la «somme athéologique» d'une religion sans dogme, d'où émerge la figure d'un saint Bataille, décidément scandaleux, et dont l'épisode d'Acéphale, longuement évoqué ici, constitue l'acmé et le renversement.
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Sarah Kofman : philosopher autrement
- Ginette Michaud and Isabelle Ullern
- 2021, Hermann
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L’écriture philosophique de Sarah Kofman a eu pour enjeu « la vie comme texte ». De L’enfance de l’art (1970) à L’imposture de la beauté (1995, posthume), la philosophe a exploré cette question dans un geste de lecture audacieux par lequel elle confronte philosophes anciens (Empédocle, Héraclite, Platon), modernes (Descartes, Kant, Rousseau, Kierkegaard, Comte, Marx) et contemporains (Sartre, Blanchot, Derrida). Sarah Kofman convoquait aussi dans toutes ses analyses deux interlocuteurs privilégiés, Freud et Nietzsche. La littérature, l’idéologie, le féminin, le rire, les rapports à l’art et à la psychanalyse, l’autobiogriffure furent les « voies de traverse » par lesquelles celle qui, enfant, avait survécu à la Shoah, reconduisit la philosophie « au cœur de la vie ». Plus de vingt-cinq ans après la parution de Rue Ordener, rue Labat et du Mépris des Juifs en 1994, n’est-il pas temps de prendre la mesure de cette œuvre philosophique ? Cet ouvrage réunit, dans une perspective transdisciplinaire et internationale, philosophes, littéraires, historiens, historiens de l’art et psychanalystes autour du travail de la philosophe. Multipliant les approches et les interprétations, faisant droit aux questions historiographiques et archivistiques liées à son œuvre, ces lectures entendent donner toute son actualité critique à la voix unique de Sarah Kofman.
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Le philosophe sceptique serait-il voué à l’inquiétude ? Il est admis que le sceptique antique jouit de la tranquillité de l’âme non pas en dépit du doute mais grâce à lui. Est-on fondé à soutenir que l’âme du sceptique moderne, exilée de Dieu, est tourmentée par le doute ? Les Essais de Montaigne, modèle anthropologique, éthique et esthétique du scepticisme moderne, se présentent au contraire comme des pérégrinations enjouées, ou au moins consolatrices qui, se défiant de toute croyance, sont animées par un « souci de soi » non angoissé. Relayée par des scepticismes partiels (Fontenelle, Nietzsche, Cl. Rosset, M. Conche, J.-F. Billeter, H. Blumenberg), la présente étude analyse les modalités sceptiques d’une quête sereine de la jouissance du monde, ainsi que leurs points de rupture avec les conceptions métaphysique (Augustin, Heidegger), pessimiste (Pascal, Leopardi) et foucaldienne de la subjectivité.
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Souvenirs
- John Rawls
- 2020, Hermann
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Souvenirs, proposé ici dans une traduction inédite, est l’un des derniers textes publiés par Rawls. Ce petit texte atypique écrit en 1997, attachant, drôle et parfois émouvant, est sans doute l’un des écrits les plus personnels de Rawls. Au-delà du caractère autobiographique de ce livre, Souvenirs propose aussi une typologie comparative des grands intellectuels de la fin du XXe siècle, et cherche à définir ce qui constitue une écriture proprement philosophique – une écriture dans laquelle l’entourage du philosophe et sa communauté intellectuelle jouent un rôle prépondérant.
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