Études philosophiques II

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Le Parménide au miroir des platonismes
- Frédéric Fauquier
- 2018, Les Belles Lettres
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Ce livre se concentre sur la façon dont le Parménide, un des dialogues platoniciens les plus mystérieux, et plus particulièrement la première hypothèse de la deuxième partie du dialogue, a été reçu et compris par les auteurs antiques se réclamant de Platon. Ce parcours historique à propos de la réception du Parménide permet de mettre en évidence les présupposés exégétiques, parfois implicites, qui ont conduit à voir dans ce dialogue, tantôt un exercice ou un traité logique, tantôt une exposition d’une réalité ontologique fondamentale, tantôt la mise en évidence d’un principe transcendant et d’une théologie païenne systématique. L’étude des lectures antiques de la première hypothèse du Parménide présente en effet un triple intérêt, essentiel dans l’histoire de la philosophie occidentale, et que cet ouvrage analyse en détail : - Un intérêt herméneutique : l’étude ici présentée éclaire l’impensé des lectures modernes de ce texte majeur. - Un intérêt historique : l’auteur montre comment le Parménide, loin d’être un dialogue parmi d’autres, est le lieu où s’est inventé le néoplatonisme comme phénomène unitaire, construit autour de l’existence d’un principe radicalement transcendant, source de toute réalité. - Un intérêt proprement philosophique : le principe est à la fois en relation avec ce dont il est le principe, et transcendant à l’univers qu’il rend possible ; comment réconcilier sans contradiction transcendance et causalité, et parler de ce qui excède tout discours ? L’étude examine précisément la manière dont les néoplatoniciens, par une théorie originale de la négation, ont tenté de trouver une réponse à ces difficultés. Dans cette histoire antique du Parménide, les coups de force herméneutiques traduisent de nouvelles configurations de pensée ; même si l’énigme du texte leur résiste, leur étude permet de dresser une histoire originale des platonismes antiques.
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Le Privilège de Simone de Beauvoir
- Geneviève Fraisse
- 2018, Gallimard
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Un anniversaire de naissance – elle aurait cent dix ans en 2018 – convoque les souvenirs. Geneviève Fraisse évoque le parcours de celle qui se voyait en "correspondante de guerre' au cœur de l’histoire philosophique, politique et littéraire. Comment Simone de Beauvoir, qui use si souvent du mot "privilège, place-t-elle son désir de connaître et de se connaître au cœur du Privilège de la pensée que le XXe siècle lui a accordé ? Formidable espace que celui de la femme savante, pensante, tout éblouie par ces lumières intellectuelles offertes, enfin sans limites, au sexe féminin. Pourquoi se pose-t-elle alors la question du deuxième sexe, de l’autre sexe ? Pourquoi, surtout, introduit-elle l’idée d’un "devenir" de la femme, d’une histoire peut-être, qui produirait enfin un écart après tant de siècles répétitifs ? Commémorer une grande figure, telle Simone de Beauvoir, n’est pas une affaire d’héritage ou de transmission dans le cadre d’une histoire des femmes, encore fragile, trop peu légitime. Il s’agit, plus sûrement, de découvrir la possibilité d’une appropriation ; il ne faut pas recevoir, mais prendre.
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Dans la pensée de Walter Benjamin, le mythe est-il seulement une source de danger et de séduction contre laquelle l’homme moderne devrait se protéger à tout prix ? Par une approche qui convoque la philosophie, l’anthropologie et la sociologie, ce livre montre que la réponse à cette question est loin d’être tranchée. Le diagnostic que, au fil de ses œuvres, Benjamin dresse sur l’appauvrissement de l’expérience moderne est de fait indissociable du problème posé par le mythe, en tant que porteur d’un savoir que la modernité ne sait plus reconnaître et encore moins accepter. La confrontation avec Scholem et Kafka indique que, pour Benjamin, ce savoir relève du langage et participe de ce récit grâce auquel l’individu peut penser son existence au sein d’une histoire commune, d’une tradition avec laquelle la modernité semble toutefois vouloir en finir.
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Le Temps à l'œuvre
- Sophie Galabru
- 2020, Hermann
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La philosophie d’Emmanuel Levinas est souvent présentée comme une philosophie de l’éthique et fut associée à des notions telles que le visage, autrui ou la responsabilité. Or, ces notions peuvent être comprises à partir d’un primat accordé au temps. Levinas propose en effet une philosophie du temps dans un dialogue avec d’autres pensées (Lavelle, Bergson, Rosenzweig, Husserl, Heidegger). Rappelant combien les premiers écrits de Levinas délivrent une philosophie du sujet et de l’instant, l’ouvrage se propose d’expliquer le développement de cette philosophie et de son éthique à partir de son rapport à la temporalité. Si autrui délivre l’avenir sur le mode du désir, Sophie Galabru montre comment, à partir de 1963, autrui s’aborde chez Levinas comme un passé immémorial et impose la violence des remords et de la culpabilité. C’est donc tout le sens et le rythme du désir qui se trouvent radicalement infléchis.
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Le Thème de notre temps
- José Ortega y Gasset
- 2019, Les Belles Lettres
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« Lorsqu’il est dit que le thème particulier de notre temps et la mission des générations actuelles consiste en une tentative énergétique pour ordonner le monde à partir du point de vue de la vie, il y a un sérieux risque d’être mal compris. […] On a vécu pour la religion, pour la science, pour la morale, pour l’économie ; on a même vécu pour servir le fantôme de l’art et du plaisir ; on n’a juste jamais essayé de vivre délibérément pour la vie. Heureusement qu’on l’a toujours plus ou moins fait, mais non délibérément ; chaque fois que l’homme s’en est aperçu, il en a eu honte et a ressenti un étrange remords. Ce phénomène de l’histoire humaine est par trop surprenant pour ne pas mériter une méditation. »
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Le cerveau comme enjeu philosophique
- Mélika Ouelbani
- 2017, Nirvana Éditions
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Le cerveau peut-il être un enjeu philosophique pour Wittgenstein? Si oui, dans quel sens peut-il l’être sachant que pour Wittgenstein «la philosophie n’est pas une science de la nature», que son but est «la clarification logique des pensées» (Tractatus, 4.111 et 40112). La philosophie est une thérapie qui permet de nous guérir des maladies du langue et toute solution à un problème philosophique se trouve dans notre langage. Par conséquent, les résultats auxquels la philosophie peut aspirer «consistent dans la découverte d’un quelconque non-sens, et dans les bosses que l’entendement s’est faites en se cognant contre les limites du langage. Ce sont ces bosses qui nous font reconnaître la valeur de cette découverte» (Recherches Philosophiques, 119).
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La métaphysique fait de nouveau l’objet d’une attention particulière. Le présent ouvrage développe une position transcendantale qui diffère des approches « réalistes » récentes. Dans les élaborations systématiques de la philosophie allemande classique, les « idéalistes allemands » se comprenaient en même temps comme les plus grands réalistes. Dans le débat actuel, en revanche, toute position idéaliste semble être compromise puisque relevant d’un subjectivisme désuet. L’idéalisme transcendantal ici défendu poursuit une perspective dans laquelle la question de l’« être » doit être posée à l’horizon de ses « corrélations » en deçà d’un rapport sujet-objet hypostasié. Ce traité de métaphysique phénoménologique s’inscrit ainsi dans un débat contemporain qui est autant philosophique (notamment grâce au « nouveau[x] réalisme[s] ») qu’anthropologique (à propos du statut du « relationnisme »).
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Peut-on aujourd’hui prendre la mesure de l’énigme du collectif ? Dynamique collective de type « Nuit debout » ou mouvement des « Gilets jaunes » : cet ouvrage marque d’abord les exigences conceptuelles auxquelles la pensée des collectifs contemporains doit répondre, à la frontière de la sociologie de l’action (depuis Simmel) et de la philosophie française du mouvement (depuis Bergson). Se révèle ainsi ce qui détermine – ce qui borne – cette pensée contemporaine : sa subordination du collectif à une condition sociale (B. Latour, L. Quéré), humaine (Arendt, Dewey, Levinas) ou encore vitale (Deleuze-Guattari). Affranchir le collectif de ces conditions, caractéristiques de la tradition sociologico-philosophique : voilà qui invite à explorer les énigmes des corps discrets qui, entre et autour de nous, refusent « ce que nous sommes ».
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Le complément de sujet
- Vincent Descombes
- 2018, Gallimard
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Le XXe siècle philosophique a été traversé, en Europe, par la querelle du sujet. On en connaît les grandes étapes : le tournant idéaliste de la phénoménologie et la réaffirmation d'une orientation cartésienne de toute la philosophie (Husserl) ; l'essai d'une radicalisation existentielle de l'idée du rapport à soi (Heidegger et Sartre) ; la démystification structuraliste qui fit du sujet une illusion d'optique ou un effet de langage ; le dépassement des philosophies classiques de la conscience dans un dialogisme (Habermas) ; les travaux de restauration herméneutique d'un sujet rendu frugal par l'accent porté sur sa finitude, son historicité, sa dette (Gadamer, Ricœur). La guerre est finie. Les adversaires du sujet lui font une place à la condition que, tirant les leçons de l'expérience humaine, il soit divisé, fragmenté, souvent opaque à lui-même, voire impotent. Les tenants du sujet en conviennent, à la condition que l'idée n'en soit pas tenue pour illusoire. Tous concluent que le sujet avait été conçu, à tort, comme doté de deux attributs auxquels il n'avait pas droit : la transparence et la souveraineté. Mais aussi que le sujet réformé peut et doit conserver sa place architectonique dans notre conception générale du monde et notre propre statut cosmologique. Telle est la grande illusion de la philosophie morale, politique ou de la cognition. Car il n'est pas certain qu'aujourd'hui la philosophie puisse dire ce qu'elle entend par sujet. Sauf à revenir à la conception élémentaire de sujet d'un agir soi-même.
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Le concept de nature chez les présocratiques
- Gérard Naddaf
- 2008, Klincksieck
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Gérard Naddaf fait appel à l'histoire, à la mythologie et à la linguistique pour remonter à l'origine du concept grec de phusis et pour décrire son évolution. Habituellement traduit par «nature» (à partir du latin natura), le terme phusis a joué un rôle déterminant dans l'histoire de la philosophie aussi bien à ses débuts qu'au cours de ses développements ultérieurs. Pourtant, il reste toujours aussi difficile de savoir ce que les premiers penseurs – Anaximandre, Xénophane, Pythagore, Héraclite, Parménide, Empédocle, Anaxagore, Leucippe et Démocrite – entendaient lorsqu'ils l'utilisaient. Dans ce livre, Naddaf veut montrer que le sens étymologique original de ce terme fait référence au processus global de croissance d'une chose, depuis sa naissance jusqu'à sa maturité. Il explique comment, dans la fameuse formule Peri phuseos ou Historia peri phuseos, le terme phusis fait référence à l'origine et à la constitution de l'univers, depuis ses débuts jusqu'à son terme. À partir de là, Gérard Naddaf est amené à proposer une théorie hardie et originale sur les origines de la pensée philosophique en Grèce ancienne, où l'origine du monde, celle de l'homme et celle de la cité apparaissent indissociables.
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Le concret et l'idéal
- Jean-Michel Salanskis
- 2015, Klincksieck
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Ce troisième volume de la série des « Levinas vivant » poursuit le projet d'une lecture intrépide de la pensée lévinassienne, la mobilisant pour les enjeux d'un cheminement personnel, la croisant avec les possibilités intellectuelles de la philosophie contemporaine. La pensée directrice, cette fois, est que Levinas nous délivre la clef d'un idéalisme ne prétendant pas que les idées sont l'être véritable dont tout dérive : un idéalisme « an-ontologique », ainsi que l'explique le texte introductif du recueil. Cet idéalisme, de plus, est déclaré plus proche de la concrétude de nos existences que l'abstraction des empirismes. L'ouvrage est divisé en trois parties. Dans la première (Levinas avec), on propose des confrontations de Levinas avec des contemporains (Heidegger, Bergson, Jankélévitch, Lyotard). Dans la seconde (Mises au point), on tente d'éclaircir ce qu'il en est du tiers et de l'historicisme chez Levinas : la première thématique donne lieu bien souvent à des interprétations insuffisantes, la seconde est le plus souvent négligée, non perçue en tout cas dans ce qu'elle a d'essentiel. Dans la troisième partie (intitulée simplement Totalité et infini), on s'intéresse à l'ouvrage du même nom : d'un côté on cherche à expliciter les éléments de doctrine épistémologique qu'il contient, de l'autre côté, on tente de rendre raison de l'énigmatique section 4, avec les thèmes de la fécondité et de l'érotique. Tout au long du livre, on essaie de rendre palpable à quel point la pensée impossible d'autrement qu'être est proche de nous, comme une amie.
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Le devenir actif chez Spinoza
- Pascal Sévérac
- 2017, Honoré Champion
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Pourquoi devenir actif ? Et comment, dans une philosophie de la nécessité absolue, comprendre ce passage de la passivité à l’activité ? La thèse centrale de cet ouvrage est la suivante : le devenir actif chez Spinoza ne consiste pas à combler la béance entre une essence idéale et une existence réelle. La passivité ne peut être appréhendée comme scission entre soi et soi, et le devenir actif comme jonction de l’essence et de l’existence. Une telle vision équivaut à réintroduire en l’homme la transcendance, la finalité et la potentialité, que l’éthique spinoziste entreprend pourtant de congédier. Pour saisir la nécessité de devenir actif, il faut commencer par s’interroger sur le paradoxe de la joyeuse passivité : en tant que joie, elle est augmentation de la puissance ; en tant que passivité, elle est négation de cette même puissance. Comment alors comprendre une telle négation de soi, sans recourir à la disjonction entre l’acte et la puissance ? Le concept de distraction nous met sur la voie, en tant qu’il désigne une coupure non de soi avec soi, mais de soi avec les autres : cette admiration, entendue comme absorption dans une pensée et une affectivité obsessionnelles, nous oblige à réévaluer le rôle central du corps dans le devenir actif, à jeter les fondations d’une théorie de l’occupation de l’esprit, et à dessiner les contours d’une véritable intelligence de nos affects. Alors nous comprendrons ce que signifie une pratique de la science intuitive, c’est-à-dire un rapport à soi et aux autres comme pures positivités.
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Aucun autre livre à ce jour n’a tissé de liens aussi convaincants entre Lacan et Augustin autour d’une question commune : celle de l’altérité. Augustin n’a cessé de dénoncer, contre Pelage, une conception de la grâce qui fait la part trop belle à l’homme, et trop mince à Dieu. En explorant cette querelle oubliée, Sara Vassallo montre à quel point elle reste présente chez Lacan, qui prend appui sur Augustin pour mieux éclairer son Autre. Dans son combat contre les Jésuites, Pascal avait déjà repris le flambeau anti-pélagien de la grâce nécessaire (un don de Dieu) contre la grâce suffisante (obtenue par les œuvres). Comme Pascal avec la casuistique jésuite, Lacan pouvait lire, dans la dérive psychologisante de la psychanalyse, le même souci pélagien de composer avec l’altérité.
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Le genou de Jacques
- Franck Salaün
- 2020, Hermann
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Diderot, qui n’a cessé de s’interroger sur la nature des événements et sur les limites du langage, a fini par produire une philosophie des singularités dans laquelle la question du moi occupe une place importante. Cette aventure intellectuelle et artistique constitue l’objet du présent essai. Trois questions l’organisent : Comment dire les singularités ? Qu’est-ce que le moi selon Diderot ? Quel rôle jouent les fictions et la création littéraire dans cette exploration du monde humain ? On découvre ainsi un penseur attentif à la variété des expériences et soucieux de ne pas trahir le réel. Paradoxalement, cette exigence le conduit à inventer des fictions d’un type particulier, comme Jacques le fataliste, Le Neveu de Rameau ou Le Rêve de D’Alembert. C’est précisément pour définir cette catégorie d’œuvres que Franck Salaün a forgé le concept de fiction pensante.
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Le nouvel esprit technologique
- François Laruelle
- 2020, Les Belles Lettres
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Sous le sigle NET (Nouvel Esprit Technologique), François Laruelle propose la description du rapport contemporain de la pensée occidentale à ses technologies. Il analyse l’histoire et la culture, les hésitations et les manières ambivalentes dont nous nous rapportons à des objets très anciens et très nouveaux, et les illusions qui se fabriquent à leur contact. Le Nouvel Esprit Technologique propose sur cette base une évaluation de ce qu’il y a de pensable et peut-être d’impensable dans l’expérience technologique. Il n’est pas sûr que « la » technologie, en sa simplicité, existe, c’est peut-être un fantasme nourri par la philosophie. Existe sûrement en revanche un esprit technologique partiellement nouveau dont il s’agit de décrire le mécanisme. Ce livre s’y emploie en élaborant une critique de la « raison technologique ». La thèse principale de cet ouvrage est que ni cette description, ni cette critique ne sont possibles en dehors d’une référence à la science et d’abord d’un renouvellement de la compréhension de l’essence de la science.
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Le pardon
- Vladimir Jankélévitch
- 2019, Flammarion
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« Le débat du pardon et de l’impardonnable n’aura jamais de fin. Insoluble est le cas de conscience qui en résulte : car si l’impératif d’amour est inconditionnel et ne souffre aucune restriction, l’obligation d’annihiler la méchanceté n’est pas moins impérieuse que le devoir d’amour ; l’amour des hommes est entre toutes les valeurs la plus sacrée, mais l’indifférence aux crimes contre l’humanité, mais l’indifférence aux attentats contre l’essence même et contre l’hominité de l’homme est entre toutes les fautes la plus sacrilège. » Lorsque Vladimir Jankélévitch publie ce livre en 1967, alors que le débat sur l’imprescriptibilité des crimes nazis agite l’opinion, il soulève cette question brûlante : qu’est-ce que le pardon? Cherchant à saisir le cœur de cette notion mal comprise, se heurtant au terrible paradoxe d’un pardon infini, sublime, et pourtant impossible, Le Pardon occupe une place centrale dans la réflexion morale d’un philosophe hanté par les problèmes de son temps.
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Le philosophe et le contre-philosophe
- Jean-Claude Bourdin
- 2021, Hermann
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Dans Le Neveu de Rameau Diderot oppose un philosophe nommé « Moi » au neveu du grand Rameau, nommé « Lui ». Pourquoi Diderot donne-t-il une telle importance au personnage du neveu, vagabond vivant en parasite aux crochets de riches puissants et vulgaires qui le méprisent et qu’il méprise, dans un face-à-face où le philosophe se trouve incapable de convaincre son antagoniste de changer de mode de vie ? « Lui » est un puissant personnage conceptuel. Il illustre une image troublante de la pensée qui se moque de la pensée, il incarne la coexistence dans la même conscience du sentiment de la dignité avec l’asservissement volontaire. Or cette image dément deux présupposés de la philosophie humaniste et éclairée : le sérieux de la pensée et l’attention qu’elle requiert ; le fondement du désir de liberté dans le sentiment de la dignité. L’ouvrage forge ainsi, face au philosophe, le personnage conceptuel du contre-philosophe. Le contre-philosophe n’est pas un anti-philosophe, il ne défend pas un ordre politique et culturel traditionnel. Il connaît la pensée philosophique, mais il ne l’aime pas. Contre-philosophe est celui qui méprise les vertus éthiques qui doivent accompagner l’exercice de la pensée : la sincérité, la cohérence, l’accord logique avec soi-même. Diderot suggère que cette figure correspond à une époque qui vient, où la valeur de l’argent rendra futiles la préoccupation du vrai et le souci du bien. La tonalité mélancolique du philosophe exprime le sentiment que la philosophie est contre cela impuissante.
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Le procès de Socrate
- Claude Mossé
- 2012, André Versaille
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Athènes, 399 av. J.-C. Un philosophe est condamné à mort. Ce philosophe, c'est Socrate, l'amoureux de la Sagesse, le chercheur infatigable de la vérité. Athènes, c'est la cité démocratique par excellence, où règnent la tolérance et la liberté. Quels sont les motifs d'accusation qui s'élèvent contre Socrate ? Le fait de « corrompre la jeunesse » est-il une cause suffisante pour mettre un homme à mort ? Socrate a-t-il réellement refusé d'honorer les dieux de la cité ? Ou bien est- ce la foule d'Athènes qui est à ce point incapable de discerner ce qui est juste et bien ? Tout au long du procès qu'on lui intente, Socrate se défend contre les juges d'Athènes par des réponses puissantes où chaque mot est pesé. Son attitude reste admirable de sérénité jusqu'au-devant de la mort qui s'impose à lui. Du début à la fin de son jugement, Socrate se transforme en un ardent défenseur de la liberté de l'individu face au pouvoir politique. Ainsi se dresse, dans le contexte historique et social de l'époque, la figure exemplaire d'un philosophe. Pourquoi et comment, vingt-cinq siècles plus tard, l'image de Socrate est-elle devenue un mythe qui marque encore aujourd'hui la civilisation occidentale tout entière ; telle est la question que pose cet ouvrage.
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Le relationnisme philosophique de Georg Simmel
- Matthieu Amat
- 2018, Honoré Champion
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Philosophe de la culture et non seulement essayiste et critique de la modernité, Georg Simmel a voulu proposer une idée de la culture en temps de crise, susceptible de servir d’horizon pour une « vie moderne » fragmentée et déchirée entre processus d’objectivation et dissolution des formes. Cette entreprise a un nom : « relativisme », ou plutôt « relationnisme » – une « philosophie dans son concept cosmique », mais sans l’artifice du système. Le relationnisme s’installe d’emblée dans le concret de la vie sociohistorique, il commence par le milieu : la relation. Après avoir interrogé la valeur et l’« esprit objectif » des produits de la culture, il analyse les conditions de leur appropriation par la vie individuelle et sociale. Si la discordance entre subjectivités et objectivités peut être surmontée, ce sera au moyen d’une nouvelle description, relationniste, des formes de l’individualité. En reconstruisant ce programme philosophique, ce livre redonne à Simmel sa place dans la tradition allemande et parmi les grands auteurs de son temps.
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Le réalisme en perspective
- Mélika Ouelbani
- 2014, Nirvana Éditions
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Lorsque des philosophes empiristes, comme Carnap par exemple, soutiennent qu’il n’y a aucune différence entre l’idéalisme et le réalisme, car nous sommes simplement en présence de deux manières d’exprimer le même contenu, ou d’autres, comme Russell, qui affirment que les objets sont une fiction ou encore, comme Schlick, qui pensent que demander à la science de se rapprocher du réel est un non sens, il devient évident que la dichotomie classique entre réalisme et idéalisme ne peut plus, aujourd’hui, être défendue telle qu’elle. Ce colloque met justement en perspective les différentes conceptions du réalisme à la lumière des philosophes contemporains et plus particulièrement des philosophes analytiques comme Frege, Schlick, Austin, Goodman, Searle….
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Les sociétés occidentales connaissent un accroissement inédit des revendications en faveur des réparations. Les catastrophes historiques qui ont bouleversé le siècle dernier en sont l’origine immédiate et le paradigme fondateur. Le pari de cet ouvrage est de prendre à sa juste mesure l’historicité contemporaine de la réparation tout en la saisissant dans sa profondeur anthropologique. La réparation est un phénomène global qui ne se présente pas de manière unifiée : réparer un objet, réparer une lésion, réparer une offense, réparer un crime… Que révèle la réparation de l’être humain ? Sa vulnérabilité (naturelle), sa faillibilité (morale), son incomplétude (sociale), mais aussi l’ensemble des capacités qu’il met en œuvre pour en conjurer les effets, jusqu’à une certaine limite. L’irréparable du temps et l’irréparable de la dette hantent toute politique de réparation. Autant de défis qui se posent à une philosophie de la réparation construite dans un dialogue renouvelé avec les sciences sociales.
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Le sacre de l'authenticité
- Gilles Lipovetsky
- 2021, Gallimard
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Le droit d’être soi s’est affirmé, depuis les années 1970, comme une idée-force majeure, un puissant transformateur anthropologique. Il a bouleversé le rapport des individus à eux-mêmes, au genre, à la sexualité et à la famille, au travail et à l’art, à la politique et à la religion. Il a remodelé de fond en comble la façon d’être soi et de vivre en société, façonné une nouvelle condition subjective, enfanté une nouvelle phase de la civilisation des individus. Il a contribué à l’avènement du stade hypermoderne de l’état social démocratique-individualiste : il nous a fait changer de monde. Nous voici au moment où cet idéal est parvenu au zénith de son rayonnement social. Il s’agit désormais d’être soi dans la consommation courante, dans l’alimentation, les voyages, le vêtir, la décoration du chez-soi, les manières de communiquer. Plus aucun secteur n’échappe au fétichisme de l’authentique. Partout nous voulons du sens, du vrai, de la transparence, du naturel, de la sincérité, de la fidélité à soi-même. Nous vivons la phase de parachèvement historique de la culture d’authenticité. Est-elle capable de relever tous les défis de notre siècle anxieux ? Rien n’est moins sûr.
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Le sentiment de l'existence
- Thierry Belleguic and Philip Knee
- 2021, Hermann
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Les pages lumineuses que le regretté Jean Starobinski consacre aux Rêveries du promeneur solitaire incitent le lecteur à se glisser dans l’ouvrage avec confiance, sans trop s’alarmer de ses évidents paradoxes, au premier titre celui d’une expérience intérieure de la rêverie qui est pourtant soumise à l’extériorité par l’écriture. Car telle serait la rêverie chez Rousseau : non pas l’acte de cesser de penser, mais l’expérience de seulement penser, sans les médiations du savoir ou des autres ; un pur jaillissement avec sa durée propre, où la pensée ne se laisserait distraire ni par des contenus de connaissance ni par le souci du comment dire. Cette conversation de l’homme désocialisé avec lui-même, qui l’ouvre sur des réalités morales inaccessibles à l’homme corrompu, resterait une tâche sans doute – une sorte d’exercice spirituel – mais elle ne reposerait désormais sur rien d’autre que le sentiment intérieur. Si le sentiment de l’existence dit la vérité de l’aventure rousseauiste, il garde son énigme en prenant dans les Rêveries la forme d’une parole énoncée dans la quasi-solitude, qui n’évite la dénaturation qu’en restant adressée à soi seul. Les articles réunis dans le présent volume entendent proposer une contribution à cette question et ainsi, du moins est-ce le souhait qui traverse ces lignes, affiner le goût du lecteur et relancer son étonnement.
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Le soi
- Claire Etchegaray and Alexandre Charrier
- 2020, Hermann
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L’usage substantivé du mot « soi » est intriguant. Le pronom tonique « soi » ne pose pas de problème particulier dans les expressions comme « prendre soin de soi », « compter sur soi » ou « être hors de soi ». Mais parler d’un « soi », c’est aller au-delà de la réalité grammaticale et supposer une identité personnelle à travers la diversité des expériences. Or, l’idée de soi et la croyance en l’identité personnelle ont été mises en question par David Hume, dont les arguments résonnent toujours dans la philosophie contemporaine. Le but de ce livre est double : montrer, en historiens de la philosophie, de quelle façon le philosophe britannique a répondu à ces problèmes, et évaluer la fécondité de ces résultats pour les sciences de l’esprit.
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Le soin, une valeur de la République
- Emmanuel Hirsch
- 2016, Les Belles Lettres
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Comment concevoir une éthique partagée au service des valeurs de la cité ? Répondre à cette question, c'est engager une réflexion sur les valeurs constitutives du soin et de l'accompagnement à la lumière de la vie démocratique. Par l’attention portée aux individus, aux droits de la personne et aux situations de vulnérabilité, les professionnels et les bénévoles des associations qui interviennent dans les champs du sanitaire et du médico-social incarnent des valeurs de sollicitude, de solidarité, de justice. Ce souci du bien commun n’éclaire-t-il pas le lien social ? Que signifie soigner l’autre et lui consacrer une attention dans un contexte où l’individualisme, la solitude, la culture de l’instant présent semblent altérer les principes qui rassemblent autour d’engagements communs, voire une certaine idée de la fraternité ? Les espaces et la culture du soin ne sont-il pas emblématiques d’un engagement citoyen et propices à un ressourcement ou à une nouvelle signification des valeurs républicaines ? Témoignant d’un parcours personnel, la réflexion proposée se confronte aux situations parmi les plus éprouvantes et délicates pour les pratiques soignantes et les vies individuelles que sont la démence, la maladie gravement invalidante, la douleur, la fin de vie, afin de donner à mieux comprendre leurs enjeux éthiques, sans se départir jamais d’un abord sensible.
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Le spiritualisme de Bergson
- Jean-Louis Vieillard-Baron
- 2020, Hermann
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Certains commentateurs de Bergson ont estimé que sa pensée était d’emblée spiritualiste et teintée de religiosité. On peut comprendre ainsi le beau texte de Louis Lavelle, « La pensée religieuse d’Henri Bergson », ou l’interprétation que Péguy fait de cette philosophie rationaliste du temps. Cette compréhension de Bergson peut d’ailleurs s’appuyer sur un texte du philosophe lui-même – le long compte rendu de l’ouvrage de Paul Janet, Principes de métaphysique et de psychologie –, où Bergson explique que sa pensée vise à constituer une « science relative de l’absolu ». Le présent volume tente d’examiner dans quelle mesure il est possible de soutenir, à l’instar d’Henri Gouhier, que l’œuvre d’observation intérieure de Bergson a posé les bases du spiritualisme moderne.
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Le sujet de l'inconscient
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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Le XIXe siècle remet violemment en question la toute-puissance du sujet avec l’expression d’un inconscient social (Marx) et psychique (Freud). En quoi cela bouleverse-t-il irréversiblement la question du sujet ? Assistons-nous alors à une forme de désubjectivation du sujet ? Pour réfléchir à cette question, Elsa Godart reprend l’un des fondements du sujet, à savoir la question de la volonté libre, qu’elle confronte aux déterminismes inconscients. En s’appuyant sur de nombreuses études de cas, l’autrice propose une lecture originale de l’inconscient et suggère une vaste réflexion autour de la volonté inconsciente, dont il est démontré ici qu’elle est aussi volonté de jouissance. Or, en quoi cette volonté inconsciente propre au sujet peut-elle entrer en coïncidence avec notre société contemporaine et se heurter à l’individu social ? Comment cette volonté inconsciente se pose-t-elle face au désir ? Ces questions sont au centre de cet ouvrage qui marque le deuxième des trois temps d’une métamorphose : celui de la déformation du sujet de la conscience et l’avènement du sujet de l’inconscient.
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Le sujet de la conscience
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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Quels sont les fondements philosophiques de la subjectivité ? À quel moment (historique) le sujet fait-il son apparition ? De nombreuses archéologies du sujet existent. Mais Elsa Godart propose une approche originale en partant de la question de la sincérité – notion qui n’apparaît pleinement qu’au bas Moyen Âge. Et si l’émergence du sujet était consubstantielle à celle de la sincérité ? Une vaste enquête s’ouvre alors, qui nous conduit de saint Augustin à Pascal, en passant par saint Bernard et Montaigne. Cette monographie nous invite à saisir le moment du retournement : quand la conscience se prend elle-même comme sujet de connaissance. Tel est le pari de cet ouvrage qui marque le premier des trois temps d’une métamorphose : celui de la formation du sujet de la conscience.
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Le sujet du virtuel
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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L’arrivée d’un monde virtuel a considérablement modifié nos comportements au point de venir interroger nos subjectivités : mon avatar – véritable identité numérique – est-ce moi ? Et si ce sujet du virtuel est une part de mon identité subjective, où se situe-t-il entre le sujet de la conscience et le sujet de l’inconscient ? Elsa Godart introduit ici la notion de subjectivité augmentée pour traduire cette transformation du sujet dans son expression virtuelle. Or, cela n’est pas sans poser de nouveaux enjeux pour la subjectivité : qu’en est-il du rapport à l’image de soi ? Qu’en est-il de nos liens aux autres ? Doit-on repenser la relation entre le sujet et l’objet ? Assistons-nous à l’émergence de néo-symptômes propres à nos usages dans la virtualité ? Et qu’en serait-il d’une éthique du virtuel ? Plus que d’une métamorphose, ne tendons-nous pas vers une véritable hybridation ? Enfin, quel avenir pour la question du désir ou encore de la liberté ? Telles sont les questions développées dans cet ouvrage qui marque le troisième et dernier temps d’une métamorphose : celui de la transformation et l’avènement du sujet du virtuel.
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Le transhumanisme : une anthologie
- Franck Damour , Stanislas Deprez and Alberto Romele
- 2020, Hermann
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Considéré à ses débuts comme une sous-culture d’origine californienne ou un mouvement de futurologie, le courant de pensée du transhumanisme est aujourd’hui discuté dans des cercles académiques, politiques et médiatiques sans cesse élargis. Il propose une vision du monde, porteuse de valeurs et de récits sur l’humain, la nature et la technologie. La place qu’il prend dans nos sociétés confrontées à une technicisation croissante est révélatrice de la pertinence, sinon de ses réponses, du moins de ses questions. Un corpus transhumaniste s’est ainsi constitué depuis trente ans, rassemblant des textes de nature variée : certains sont des articles académiques, d’autres sont issus de revues plus confidentielles, d’autres encore ont eu une existence numérique. Ils sont spéculatifs ou fictionnels, programmatiques ou critiques, et souvent tout cela à la fois. Leurs auteurs sont des romanciers, des philosophes, des activistes… C’est cette dimension hétéroclite et hybride, signe d’une pensée en mouvement qui se construit sous nos yeux, que cette anthologie entend révéler.
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Le trésor perdu
- Étienne Tassin
- 2017, Klincksieck
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Au cœur de la vie politique des hommes gît un trésor, aujourd'hui perdu. Les révolutionnaires du XVIIIe siècle pouvaient encore le nommer. En Amérique on l'appelait « bonheur public », dans la France des Lumières son nom était « liberté publique ». En certaines circonstances, rares et précaires, ce trésor sans âge resurgit dans l'action politique conduite à plusieurs, lorsqu'avec elle se crée un espace public où la liberté peut paraître. Alors un lien se noue, qui déploie entre les hommes un monde commun. Tel est le bien public. En évoquant ce trésor perdu, la philosophie d'Hannah Arendt nous invite à retrouver, à l'écart de tout pragmatisme comme de tout moralisme, le sens instituant de l'action politique qui a le monde comme condition et comme fin. C'est dans la mesure où les actions sont politiques que le monde peut être partagé ; et dans la mesure où elles visent un monde commun que ces actions sont proprement politiques. Toute politique s'apprécie au regard du monde qu'elle est susceptible d'instaurer. N'est-ce pas pourtant à l'aliénation du monde que la politique moderne nous condamne au contraire ? Le trésor serait-il pour nous définitivement perdu ? Ce livre suggère que, loin de proposer une philosophie politique parmi d'autres, la réflexion arendtienne inaugure une intelligence de l'action politique qui redonne sens au « vivre-ensemble ». En son cœur se tient l'analyse originale et décisive de ce qu'on peut nommer l'acosmisme du monde moderne, cette perte du monde éprouvée aussi bien dans le système totalitaire que dans la prétention technoscientifique de nos sociétés à maîtriser les conditions d'existence.
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Les Identités multiples d'Émile Meyerson
- Bernadette Bensaude-Vincent and Eva Telkes-Klein
- 2016, Honoré Champion
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Aux marges du système universitaire, Émile Meyerson (1859- 1933) bâtit une œuvre de philosophie des sciences en autodidacte. Il est reconnu comme le « père de l’épistémologie » dès son premier livre Identité et réalité (1908) et conquiert une réputation internationale. Mais philosophe n’est que l’une des multiples identités de ce Juif polonais installé à Paris en 1882. Pendant un demi-siècle, employé à la Jewish Colonization Association, il se trouve mêlé à quelques événements historiques marquants comme l’Affaire Dreyfus, la révolution et l’effondrement de l’Empire russe, la Déclaration Balfour, la disparition des Empires ottoman, allemand et austro-hongrois. Ces bouleversements et l’émergence du mouvement sioniste nécessitent la réorganisation de la vie des Juifs dans les nouveaux cadres de l’Europe et l’installation de structures d’accueil pour ceux qui s’installent en Palestine. Cette biographie, la première, coécrite par une philosophe, Bernadette Bensaude-Vincent, et une historienne, Eva Telkes-Klein, offre de nouveaux éclairages sur les milieux juifs intellectuels parisiens et sur la tradition française d’épistémologie. Les auteurs ont déjà publié plusieurs ouvrages consacrés à Émile Meyerson.
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Les Styles de Deleuze
- Adnen JDEY
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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Pourquoi les styles de Deleuze ? Si le style comme problème de multiplicité ne saurait se plier chez Deleuze à de simples exercices rhétoriques, et s'il recoupe, à hauteur de dignité équivalente, les plans intensifs de la philosophie, de l'histoire de la philosophie et de l'art, cela suffirait-il à justifier que soit ouvert le chantier d'une stylistique deleuzienne ? Bien qu'elle soit complexe, la question mérite d'être engagée.
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Les carrefours du temps
- Thibault Tranchant and Stéphane Vibert
- 2021, Hermann
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Principalement connu pour ses concepts de démocratie directe et d’imaginaire social, Cornelius Castoriadis est plus rarement convoqué à titre de philosophe. Il a pourtant adossé sa théorie sociale et politique à une lecture critique de la tradition philosophique et développé à partir d’elle un concept singulier de création, qu’il définissait comme l’émergence de formes ontologiques irréductibles à travers le temps. Pour Castoriadis, la défense de l’autonomie nécessitait une refondation de la philosophie à partir d’une compréhension neuve du temps et d’une pluralisation des formes de la temporalité. Ce livre explore la philosophie du temps de Castoriadis, comprise comme l’un des foyers principaux de son rapport à la « pensée héritée ». Les contributions de ce volume, qui s’ouvre sur une appréciation comparative de son concept de temps objectif, s’articulent ensuite autour de trois enjeux où se déploie la réflexion castoriadienne sur le temps : la théorie démocratique, la conception du sujet et la philosophie de l’histoire. Elles permettent, chacune à sa manière, d’évaluer la portée d’une intellection plurielle et poïétique du temps visant à reconstruire, à l’instar d’un Bergson ou d’un Deleuze, la pensée dans les marges de la tradition métaphysique.
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Les chemins du scepticisme en mathématiques
- Jean-Pierre Cléro
- 2021, Hermann
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Dans L’Antéchrist, Nietzsche dit des Sceptiques, de quelques-uns d’entre eux du moins, qu’ils sont « le seul type convenable dans toute l’histoire de la philosophie » ; et il ajoute, dans la même œuvre, que « la force et la liberté issues de la vigueur et de la plénitude de l’esprit, se prouvent par le scepticisme ». On aurait pu craindre que l’influence des mathématiques sur la philosophie n’inclinât celle-ci vers le dogmatisme, comme une opinion courante en histoire de la philosophie nous pousse à le penser. Kant n’a-t-il pas dit que le cheminement de la philosophie était inverse de celui de la mathématique et que l’on faisait un mauvais travail en l’une comme en l’autre quand l’une imitait l’autre, et surtout quand la philosophie, croyant devenir plus forte en imitant le sérieux et la rigueur des mathématiques, ne parvenait qu’à être dogmatique ? Le présent livre est destiné à montrer non seulement qu’il faut nuancer ce jugement, mais que c’est tout le contraire qui est vrai : le philosophe peut certes faire une lecture sceptique des mathématiques et leur apporter le scepticisme comme de l’extérieur, mais il peut aussi s’instruire des mathématiques pour en tirer de singulières leçons de scepticisme, de liberté d’esprit, d’inversion de ce qui est ordinairement tenu pour vrai. Les auteurs qui ont participé à ce collectif ont tenté d’ouvrir ici un champ, en apprenant à ne plus fustiger ce dont nous recueillons des leçons de scepticisme et à ne plus tenir ce qui pouvait être réduit au scepticisme comme dérisoire, ridicule ou contenant quelque irrémédiable faute.
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La compréhension et l’explication de l’essence de la violence politique constituent l’objectif fondamental de ce livre. La première partie est consacrée à l’analyse du rapport conflictuel entre identité individuelle et identité sociale, source première de la violence politique. La deuxième tente de déconstruire l’idée de légitimité qui se rencontre dans deux situations souvent conflictuelles de justification de l’usage de la violence ; chacune de ces positions n’est compréhensible, acceptée, critiquée ou rejetée qu’à partir des prémisses qu’elle se donne. Il ne s'agit pas ici d'établir des jugements moraux, afin d’éviter de fausser la compréhension de la problématique soulevée. L'analyse proposée tourne autour d’un noyau axiologique significatif : la distinction entre morale et éthique dans le traitement de la question de la violence en général, de la violence politique en particulier.
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Les héritiers contrariés
- Julien Pasteur
- 2018, Les Belles Lettres
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Nous n’aimons guère le spirituel républicain. Un spectre, dira-t-on, vestige de gloires révolues, épouvantail obsolète d’un imaginaire laïque passablement décharné. Forgé dans l’atelier conceptuel de la Révolution française, irriguant le dialogue de la philosophie et des sciences sociales naissantes, le problème du gouvernement des esprits est le point névralgique du XIXe siècle. Et telle est la distance qui nous sépare d’auteurs apparemment aussi hétérogènes que Comte, Michelet, Tocqueville ou Pierre Leroux : rendre effective la liberté des modernes suppose d’abord d’affronter l’énigme du pouvoir spirituel. Heureux émancipés ou mélancoliques vitupérants, nous sommes les héritiers d’une sacralité républicaine qui fut conjointement cernée de tragique et ourlée d’espoirs. Ce livre retrace l’histoire d’une contrariété.
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Les irremplaçables
- Cynthia Fleury
- 2018, Gallimard
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Nous ne sommes pas remplaçables. L’État de droit n’est rien sans l’irremplaçabilité des individus. L’individu, si décrié, est souvent défini comme le responsable de l’atomisation de la chose publique, comme le contempteur des valeurs et des principes de l’État de droit. Pourtant, la démocratie n’est rien sans le maintien des sujets libres, rien sans l’engagement des individus, sans leur détermination à protéger sa durabilité. Ce n’est pas la normalisation – ni les individus piégés par elle – qui protège la démocratie. La protéger, en avoir déjà le désir et l’exigence, suppose que la notion d’individuation – et non d’individualisme – soit réinvestie par les individus. "Avoir le souci de l’État de droit, comme l’on a le souci de soi", est un enjeu tout aussi philosophique que politique. Après Les pathologies de la démocratie et La fin du courage, Cynthia Fleury poursuit sa réflexion sur l’irremplaçabilité de l’individu dans la régulation démocratique. Au croisement de la psychanalyse et de la philosophie politique, Les irremplaçables est un texte remarquable et plus que jamais nécessaire pour nous aider à penser les dysfonctionnements de la psyché individuelle et collective.
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Les versions du sujet
- André Pessel
- 2020, Klincksieck
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Les figures de la subjectivité sont plurielles. Loin d’en livrer un catalogue, André Pessel étudie les formes que le courant sceptique français des XVIe et XVIIe siècles en a proposées et que l’âge classique a symptomatiquement rejetées du côté des productions de « libertins » ou réduites à des « curiosités » émanant de minores. Refoulés hors de la grande histoire de la philosophie, les penseurs sceptiques ont, pour certains d’entre eux, sans doute les moins prudents, c’est-à-dire politiquement les plus explicites, connu l’expérience de procès, de tortures, pour ne rien dire des bûchers. Il y avait donc dans cette pensée sceptique une menace, un danger, que le refoulement « classique » ne laissa s’inscrire que comme violence ou silence. André Pessel redonne voix à ce silence. Il montre comment, des modalités de la suspension du jugement à la déclinaison des figures de l’ego, les sceptiques ont démystifié le désir de vérité, la croyance en la certitude, la postulation de l’évidence. Il articule cette démystification à une méthode épistémologique qui récuse la recherche d’un point fixe dans l’ordre linéaire de la démonstration et qui change les paradigmes de l’argumentation. Pour les sceptiques, le sujet du savoir est lui-même un facteur de la situation. Cet essai opère ainsi l’exhumation interne à l’histoire philosophique d’un courant subversif, il produit une typologie de la subversion sceptique en traversant les œuvres des sceptiques athées et chrétiens, de Jean-Pierre Camus et Charron à Gabriel Naudé, de Montaigne à La Mothe Le Vayer. André Pessel inaugure significativement son entreprise de dés-occultation de la puissance de la pensée sceptique en révélant pour la première fois l’identité de l’interlocuteur le plus secret de Descartes dans les Méditations métaphysiques : l’Hyperaspistes.
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Lettres à sa famille
- Ludwig Wittgenstein
- 2021, Flammarion
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Ludwig Wittgenstein, l’un des plus grands philosophes du XXe siècle, était le dernier des huit enfants de l’une des familles les plus en vue de la Mitteleuropa. Les Wittgenstein étaient à l’avant-garde de la vie culturelle de Vienne : Maurice Ravel écrivit un célèbre concerto pour le pianiste Paul Wittgenstein, frère aîné de Ludwig ; Gustav Klimt a peint le tableau de mariage de sa sœur Margaret ; Gustav Mahler et Johannes Brahms donnaient régulièrement des concerts dans le salon de musique familial. D’un rayonnement social et culturel considérable, la famille Wittgenstein ne devait pas être épargnée par la tragédie. La sœur de Ludwig, Dora, mourut prématurément, son frère Paul perdit son bras au combat pendant la Première Guerre mondiale, et deux de ses frères se suicidèrent. Les lettres inédites réunies dans ce volume couvrent la période de 1908 à 1951, quelques semaines avant la mort de Ludwig. Elles sont un témoignage de première main sur les différentes étapes de sa vie si singulière et sur les liens qui l’unissaient aux siens.
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Lettres, rencontres, souvenirs
- Ludwig Wittgenstein and Paul Engelmann
- 2010, Éditions de l'éclat
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Cet ouvrage regroupe pour la première fois ce qui a été retrouvé de la correspondance échangée de 1916 à 1937 entre Paul Engelmann (de même que quelques proches) et Ludwig Wittgenstein. Ces lettres permettent de mieux comprendre la participation de Wittgenstein à la Première Guerre mondiale, de suivre la genèse du Tractatus logico-philosophicus et de saisir les transformations de la pensée de Wittgenstein au cours de ces années difficiles, qui ont vu l’effondrement de l’Empire austro-hongrois. L’ouvrage contient aussi une version considérablement augmentée du “Mémoire” qu’Engelmann a consacré à Wittgenstein et qui a été publié en anglais en 1967. S’y ajoutent des textes d’Ilse Somavilla, Josef Schächter et Brian McGuinness, tous trois spécialistes de l’oeuvre de Wittgenstein. Il s’agit d’une édition critique, pourvue d’un très copieux apparat de notes et de commentaires.
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Libéral, libéralité, libéralisme : histoire et enjeux philosophiques, culturels et littéraires
- Éléonore Le Jallé and Fiona McIntosh-Varjabédian
- 2018, Honoré Champion
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En s’interrogeant sur les enjeux philosophiques, littéraires, culturels et linguistiques des notions de libéralité et de libéralisme, dans leur lien avec l’adjectif « libéral », cet ouvrage collectif suggère l’existence d’une généalogie commune à ces trois notions. Il dessine ainsi les rapports unissant ce qui convient à l’homme libre et par extension à ce qui permet de l’éduquer et d’élargir ses vues (arts libéraux et éducation libérale), la libéralité entendue comme largesse et générosité mais aussi comme vertu d’user avec mesure de l’argent, et enfin le libéralisme propre aux sociétés commerçantes, mais dont l’appel au seul marché ne suffit pas à préserver la liberté et la civilisation. Philosophes, littéraires, historiens des idées et sociologues se sont réunis pour interroger les liens du libéralisme avec la libéralité et pour cerner de l’antiquité au XIXe siècle ce que recouvrait l’appellation « être libéral ».
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Logique de la science-fiction
- Jean-Clet MARTIN
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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« Un livre de philosophie doit être une sorte de science-fiction », écrit Gilles Deleuze. Or la science-fiction elle-même, dès la fin du XIXe siècle avec E. P. Mitchell, prend Hegel comme modèle d'une histoire abordée à travers une logique contradictoire. Jean-Clet Martin, après sa lecture novatrice de la Phénoménologie de l'esprit, relève donc ici un pari audacieux : faire entrer l'immense champ de la science-fiction dans le geste le plus inventif de la philosophie moderne. C'est à bord du vaisseau La Logique de Hegel qu'il entreprend pour cela, d'une écriture alerte et imagée, de nous faire voyager à travers une multitude d'univers, ceux de Van Vogt, de H. G. Wells ou de Lovecraft, mais aussi d'Asimov, de Philip K. Dick, et de tant d'autres. S'appuyant sur les trois parties de La Logique – Être, Essence, Concept –, Jean-Clet Martin décrit avec minutie les grandes articulations des oeuvres, littéraires et filmiques. Il nous démontre que c'est toute l'histoire de la science-fiction qui se nourrit aux paradoxes de la logique. Au-delà de Dick, elle trouve chez Clarke, Baxter, Robinson, Wilson, ou Poul Anderson, les embrayeurs d'un monde pluriel, entraînant nos vies sur des devenirs très étrangers au temps chronologique. Par ce voyage vertigineux au coeur des fictions spéculatives on découvre que de nombreuses structures narratives, de nombreux concepts et agencements entretiennent des liens étroits, quasiment en miroir, avec La Logique de Hegel, comme si celle-ci, à travers sa phénoménale créativité, appartenait tant au monde de la science-fiction qu'à celui de la philosophie.
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Lyotard et les arts
- Françoise Coblence and Michel Enaudeau
- 2014, Klincksieck
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La première discussion d'ensemble des écrits sur l'art de Jean-François Lyotard, partie essentielle de l'œuvre de ce philosophe. Un éclairage précis et précieux sur les concepts qu'il a forgés tels que « figural », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». Aucune discussion d'ensemble des écrits de Lyotard sur l'art n'avait été entreprise. Or sa réflexion sur les arts – musique, cinéma, peinture surtout – est une part essentielle de son œuvre, comme en témoignent les analyses proposées dans Discours, figure, Que peindre ?, Moralités postmodernes, L'Inhumain et Les Écrits sur l'art contemporain et les artistes. Moins remarqué pourtant est le fait que Lyotard a collaboré avec des peintres (Monory, Guiffrey, Adami, Sam Francis, Appel, Buren, etc). Il a été commissaire d'une exposition en 1985 qui a fait date, « Les Immatériaux », au Centre Georges-Pompidou. Plusieurs textes du volume ainsi qu'un entretien inédit avec Bernard Blistène sont consacrés à cette manifestation. Pour ce livre Françoise Coblence et Michel Enaudeau ont sollicité non seulement des lecteurs avertis de Lyotard (Christine Buci-Glucksmann, Élisabeth de Fontenay, Jean-Michel Rey, Jean-Loup Thébaud, Herman Parret, Anne Cauquelin, Gérald Sfez, Jean-Claude Rolland, Claudine Eizykman et Guy Fihman, Jean-François Nordmann, Jean-Patrice Courtois), mais aussi de plus jeunes chercheurs (Gaëlle Bernard, Frédéric Fruteau de Laclos, Claire Pagès, Jérôme Glicenstein, Maud Pouradier, Evelyne Toussaint) qui découvrent pour leur propre compte le travail de Lyotard sur les arts. Les contributions rassemblées analysent les concepts forgés par Lyotard, tels que « figural », «libidinal », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». À travers eux, cette pensée de l'art veut rompre avec l'esthétique au sens académique du terme pour voir ou entendre dans les oeuvres l'événement de la couleur ou du son. C'est donc bien d'un enjeu « ontologique » qu'il y va : l'art est seul à nous présenter la frappe sensible de l'être.
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Léger-Marie Deschamps
- Pierre Méthais and Bernard Delhaume
- 2016, Honoré Champion
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Léger-Marie Deschamps est né à Rennes en 1716. Après de solides études il entra en 1733 dans l’ordre des bénédictins et élabora au long de sa vie, jusqu’en 1774, un système philosophique profondément subversif et novateur, intitulé : La Vérité, ou Le Vrai Système. Ses écrits ont été sauvés de la disparition par deux de ses disciples et copistes, Dom Mazet et Beausire de la Chevalerie. Il s’agit d’une philosophie de la totalité, fondée sur une logique des contraires et du contradictoire, dans laquelle le rôle du négatif est fondamental. Tout et Rien sont la même chose. La réalité ultime est le Rien, le vide, d’où émane le continuum du monde des phénomènes. La métaphysique de Deschamps annonce l’avènement d’une nouvelle humanité, par une mutation radicale de l’esprit, dans le concert et l’accord de tous les sens, qui révèle le véritable Entendement. Cette mutation induit nécessairement une nouvelle société : l’état de mœurs, dans lequel l’État, les lois, les idéologies, la religion, la propriété sont abolis, chacun étant égal à tous, et tous ayant intégré l’Unique. Au XVIIIe siècle cette doctrine ne pouvait être diffusée sans risques très graves pour son auteur ; l’amitié et la protection du marquis de Voyer d’Argenson évitèrent à Dom Deschamps toute persécution. Le temps ne serait-il pas maintenant venu d’entendre sa voix avec toute l’attention requise par notre très problématique époque ?
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L’abbé de Saint-Pierre
- Jean-Pierre BOIS
- 2017, Champ Vallon
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Souvent réduit à son Projet de Paix perpétuelle (1713) et à son exclusion de l’Académie (1718), moqué pour sa candeur, l’abbé de Saint-Pierre (1658-1743) tient en réalité une place unique dans la pensée politique et morale des années 1710-1740 : il est le passeur, le maillon indispensable entre les critiques de la fin du règne de Louis XIV, dont il est l’héritier (Vauban, Fénelon, le duc de Bourgogne), et les philosophes des Lumières qu’il a connus avant leurs premiers grands écrits (Montesquieu, Voltaire, Rousseau). Entre Classicisme et Lumières, il marque son temps par la publication de très nombreux Projets réformateurs solidement unis par la pensée de la bienfaisance, mot dont on lui attribue l'invention, celles de l’utilité publique et du bonheur du plus grand nombre.
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L’expérience du passé
- Christophe Bouton and Barbara Stiegler
- 2018, Éditions de l'éclat
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Que signifie l’idée qu’il y aurait des « leçons de l’histoire » et quelle serait leur pertinence aujourd’hui, à l’aune de ses plus récents et tragiques « bégaiements » ? Cet ouvrage interdisciplinaire, qui fait suite au volume Penser l’histoire (sous la direction de Christophe Bouton et Bruce Bégout, L’éclat, 2011), réunit des historiens et des philosophes, interrogeant l’expérience du passé, au double sens d’un enseignement qu’on peut en recevoir et des diverses manières dont celui-ci est vécu et affecte le moment présent. De Salluste à Derrida, de « l’histoire maîtresse de vie » chère à Koselleck, à l’« actualité du passé » et au projet d’une « histoire à rebrousse-poil » telle que l’a définie Walter Benjamin, ce volume propose une enquête sur le temps long qui aboutit à une conception du passé comme « spectre » venant hanter notre présent, mais qu’il convient de regarder « avec les yeux chargés du désir de la politique », si l’on veut en tirer des leçons pour l’avenir.
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Martin Heidegger
- Friedrich-Wilhelm von Herrmann and Francesco Alfieri
- 2018, Gallimard
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Cet ouvrage propose la première étude critique et systématique des Cahiers noirs de Martin Heidegger. Lire sérieusement et rigoureusement ses Cahiers noirs ou "carnets" sans idée préconçue et sans précipitation, loin de toute l'instrumentalisation politique et médiatique dont ils ont été le prétexte sans même avoir été lus ni abordés, tenter de dégager patiemment l'économie de leur propos, en pointant leur critique constante de la "barbarie" du national-socialisme, quitte à devoir rappeler qu’il n’y a pas trace en eux d’antisémitisme (que Heidegger lui-même qualifie d’"insensé et blâmable"), telle est l’ambition de ce travail appelé à faire date dans les études heideggériennes.
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Matérialismes et Lumières
- Paolo Quintili
- 2016, Honoré Champion
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De la fin de la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes, qui coïncide grosso modo avec la mort de l’encyclopédiste majeur de l’époque moderne, Pierre Bayle (1647-1706), passant par l’Encyclopédie (1751-1772) de Diderot, jusqu’à la veille de la Révolution, on assiste à un tournant historique et culturel fondamental. Une première modernité philosophique s’était déployée, à travers le Grand Siècle, après l’Édit de Nantes (1598), sanctionnant une relative tolérance religieuse et politique, dans l’Europe dévastée par les guerres de religion. Le XVIIe siècle avait été l’époque d’une raison exigeante, qui soumettait au regard géométrique de son jugement toute région historique de l’existence humaine, pour démarquer avec rigueur le domaine du rationnel par rapport à tout ce qui pouvait se rapporter à l’imagination, à la fantaisie et aux produits, plus ou moins déviés, des passions humaines. Époque des grands systèmes métaphysiques de Descartes, Spinoza, Malebranche, Leibniz, comme celle des Libertins érudits, leurs antagonistes/disciples. La constitution historique des Lumières européennes, dans leurs multiples aspects, se greffe sur ce double héritage du siècle de Bayle. Les facteurs intellectuels qui caractérisent la période de « crise de la conscience européenne » (1685-1715) et qui donneront origine aux Lumières, peuvent donc se retrouver bien avant le début de ce mouvement d’idées qui traverse le XVIIIe siècle. L’œuvre souterraine, longtemps négligée, des philosophies matérialistes issues de la métaphysique mécaniste de Descartes et des médecins hétérodoxes qui s’inspiraient de ce modèle ou en contestaient la valeur, entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe, engendre des nouvelles approches des vieux problèmes de l’âme, de l’origine du monde, de Dieu. Les philosophies de la vie de Diderot et de ses contemporains (Meslier, La Mettrie, D’Holbach et al.), au passage de la nouvelle époque, sont redevables de cette tradition et ont fourni un apport considérable à la généalogie de la forma mentis des Lumières, avec ses concepts clés (tolérance, laïcité, droits de l’homme etc.). Il s’agit d’une véritable seconde modernité, qui se déploie à partir de la première. Il conviendra de parler alors – comme de la faculté princeps de cette époque de l’histoire intellectuelle –, d’une raison sensible, celle des médecins et des Philosophes des Lumières, attentifs à la formation psycho-physiologique de la rationalité elle-même à partir du sensible (tact, vue, ouïe etc., passions) y compris ses dégénérescences ; et de parler de matérialismes au pluriel, pour marquer la variété et la richesse des propositions de ces grands Philosophes dont on n’a longtemps connu la pensée que par le biais des opinions, souvent fallacieuses, de leurs adversaires.
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Michel Foucault
- Didier Eribon
- 2018, Flammarion
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À sa parution en 1989, cinq ans après la mort de Foucault, cette biographie fut internationalement saluée comme un événement. Explorant les archives inédites, Didier Éribon y restituait magistralement les mille visages, connus et inconnus, d’un philosophe dont toute l’œuvre peut se lire comme une insurrection contre la violence des normes et de la normalité. Captant la singularité d’un homme énigmatique et d’une pensée passionnément critique, il la réinscrivait dans ses différentes époques et dans ses multiples dimensions – philosophique, politique, sexuelle… – pour proposer une vaste fresque de la vie intellectuelle française de la deuxième moitié du XXe siècle. Cette nouvelle édition, entièrement remaniée, est largement augmentée de nombreux éléments concernant les relations – positives ou négatives – de Foucault avec Georges Dumézil, Louis Althusser, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, ou encore Simone de Beauvoir… Elle revient également sur les rapports de Foucault à la sexualité ou aux drogues. Qu’est-ce qu’une existence philosophique ? Comment un geste théorique s’ancre-t-il dans l’expérience vécue ? Telles sont les questions que cet ouvrage entend à nouveau poser, afin de rendre au geste foucaldien et à son héritage leur radicalité.
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