Études philosophiques II

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Le Parménide au miroir des platonismes
- Frédéric Fauquier
- 2018, Les Belles Lettres
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Ce livre se concentre sur la façon dont le Parménide, un des dialogues platoniciens les plus mystérieux, et plus particulièrement la première hypothèse de la deuxième partie du dialogue, a été reçu et compris par les auteurs antiques se réclamant de Platon. Ce parcours historique à propos de la réception du Parménide permet de mettre en évidence les présupposés exégétiques, parfois implicites, qui ont conduit à voir dans ce dialogue, tantôt un exercice ou un traité logique, tantôt une exposition d’une réalité ontologique fondamentale, tantôt la mise en évidence d’un principe transcendant et d’une théologie païenne systématique. L’étude des lectures antiques de la première hypothèse du Parménide présente en effet un triple intérêt, essentiel dans l’histoire de la philosophie occidentale, et que cet ouvrage analyse en détail : - Un intérêt herméneutique : l’étude ici présentée éclaire l’impensé des lectures modernes de ce texte majeur. - Un intérêt historique : l’auteur montre comment le Parménide, loin d’être un dialogue parmi d’autres, est le lieu où s’est inventé le néoplatonisme comme phénomène unitaire, construit autour de l’existence d’un principe radicalement transcendant, source de toute réalité. - Un intérêt proprement philosophique : le principe est à la fois en relation avec ce dont il est le principe, et transcendant à l’univers qu’il rend possible ; comment réconcilier sans contradiction transcendance et causalité, et parler de ce qui excède tout discours ? L’étude examine précisément la manière dont les néoplatoniciens, par une théorie originale de la négation, ont tenté de trouver une réponse à ces difficultés. Dans cette histoire antique du Parménide, les coups de force herméneutiques traduisent de nouvelles configurations de pensée ; même si l’énigme du texte leur résiste, leur étude permet de dresser une histoire originale des platonismes antiques.
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Le Privilège de Simone de Beauvoir
- Geneviève Fraisse
- 2018, Gallimard
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Un anniversaire de naissance – elle aurait cent dix ans en 2018 – convoque les souvenirs. Geneviève Fraisse évoque le parcours de celle qui se voyait en "correspondante de guerre' au cœur de l’histoire philosophique, politique et littéraire. Comment Simone de Beauvoir, qui use si souvent du mot "privilège, place-t-elle son désir de connaître et de se connaître au cœur du Privilège de la pensée que le XXe siècle lui a accordé ? Formidable espace que celui de la femme savante, pensante, tout éblouie par ces lumières intellectuelles offertes, enfin sans limites, au sexe féminin. Pourquoi se pose-t-elle alors la question du deuxième sexe, de l’autre sexe ? Pourquoi, surtout, introduit-elle l’idée d’un "devenir" de la femme, d’une histoire peut-être, qui produirait enfin un écart après tant de siècles répétitifs ? Commémorer une grande figure, telle Simone de Beauvoir, n’est pas une affaire d’héritage ou de transmission dans le cadre d’une histoire des femmes, encore fragile, trop peu légitime. Il s’agit, plus sûrement, de découvrir la possibilité d’une appropriation ; il ne faut pas recevoir, mais prendre.
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Dans la pensée de Walter Benjamin, le mythe est-il seulement une source de danger et de séduction contre laquelle l’homme moderne devrait se protéger à tout prix ? Par une approche qui convoque la philosophie, l’anthropologie et la sociologie, ce livre montre que la réponse à cette question est loin d’être tranchée. Le diagnostic que, au fil de ses œuvres, Benjamin dresse sur l’appauvrissement de l’expérience moderne est de fait indissociable du problème posé par le mythe, en tant que porteur d’un savoir que la modernité ne sait plus reconnaître et encore moins accepter. La confrontation avec Scholem et Kafka indique que, pour Benjamin, ce savoir relève du langage et participe de ce récit grâce auquel l’individu peut penser son existence au sein d’une histoire commune, d’une tradition avec laquelle la modernité semble toutefois vouloir en finir.
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Le Temps à l'œuvre
- Sophie Galabru
- 2020, Hermann
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La philosophie d’Emmanuel Levinas est souvent présentée comme une philosophie de l’éthique et fut associée à des notions telles que le visage, autrui ou la responsabilité. Or, ces notions peuvent être comprises à partir d’un primat accordé au temps. Levinas propose en effet une philosophie du temps dans un dialogue avec d’autres pensées (Lavelle, Bergson, Rosenzweig, Husserl, Heidegger). Rappelant combien les premiers écrits de Levinas délivrent une philosophie du sujet et de l’instant, l’ouvrage se propose d’expliquer le développement de cette philosophie et de son éthique à partir de son rapport à la temporalité. Si autrui délivre l’avenir sur le mode du désir, Sophie Galabru montre comment, à partir de 1963, autrui s’aborde chez Levinas comme un passé immémorial et impose la violence des remords et de la culpabilité. C’est donc tout le sens et le rythme du désir qui se trouvent radicalement infléchis.
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Le Thème de notre temps
- José Ortega y Gasset
- 2019, Les Belles Lettres
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« Lorsqu’il est dit que le thème particulier de notre temps et la mission des générations actuelles consiste en une tentative énergétique pour ordonner le monde à partir du point de vue de la vie, il y a un sérieux risque d’être mal compris. […] On a vécu pour la religion, pour la science, pour la morale, pour l’économie ; on a même vécu pour servir le fantôme de l’art et du plaisir ; on n’a juste jamais essayé de vivre délibérément pour la vie. Heureusement qu’on l’a toujours plus ou moins fait, mais non délibérément ; chaque fois que l’homme s’en est aperçu, il en a eu honte et a ressenti un étrange remords. Ce phénomène de l’histoire humaine est par trop surprenant pour ne pas mériter une méditation. »
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Le cerveau comme enjeu philosophique
- Mélika Ouelbani
- 2017, Nirvana Éditions
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Le cerveau peut-il être un enjeu philosophique pour Wittgenstein? Si oui, dans quel sens peut-il l’être sachant que pour Wittgenstein «la philosophie n’est pas une science de la nature», que son but est «la clarification logique des pensées» (Tractatus, 4.111 et 40112). La philosophie est une thérapie qui permet de nous guérir des maladies du langue et toute solution à un problème philosophique se trouve dans notre langage. Par conséquent, les résultats auxquels la philosophie peut aspirer «consistent dans la découverte d’un quelconque non-sens, et dans les bosses que l’entendement s’est faites en se cognant contre les limites du langage. Ce sont ces bosses qui nous font reconnaître la valeur de cette découverte» (Recherches Philosophiques, 119).
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La métaphysique fait de nouveau l’objet d’une attention particulière. Le présent ouvrage développe une position transcendantale qui diffère des approches « réalistes » récentes. Dans les élaborations systématiques de la philosophie allemande classique, les « idéalistes allemands » se comprenaient en même temps comme les plus grands réalistes. Dans le débat actuel, en revanche, toute position idéaliste semble être compromise puisque relevant d’un subjectivisme désuet. L’idéalisme transcendantal ici défendu poursuit une perspective dans laquelle la question de l’« être » doit être posée à l’horizon de ses « corrélations » en deçà d’un rapport sujet-objet hypostasié. Ce traité de métaphysique phénoménologique s’inscrit ainsi dans un débat contemporain qui est autant philosophique (notamment grâce au « nouveau[x] réalisme[s] ») qu’anthropologique (à propos du statut du « relationnisme »).
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Peut-on aujourd’hui prendre la mesure de l’énigme du collectif ? Dynamique collective de type « Nuit debout » ou mouvement des « Gilets jaunes » : cet ouvrage marque d’abord les exigences conceptuelles auxquelles la pensée des collectifs contemporains doit répondre, à la frontière de la sociologie de l’action (depuis Simmel) et de la philosophie française du mouvement (depuis Bergson). Se révèle ainsi ce qui détermine – ce qui borne – cette pensée contemporaine : sa subordination du collectif à une condition sociale (B. Latour, L. Quéré), humaine (Arendt, Dewey, Levinas) ou encore vitale (Deleuze-Guattari). Affranchir le collectif de ces conditions, caractéristiques de la tradition sociologico-philosophique : voilà qui invite à explorer les énigmes des corps discrets qui, entre et autour de nous, refusent « ce que nous sommes ».
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Le complément de sujet
- Vincent Descombes
- 2018, Gallimard
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Le XXe siècle philosophique a été traversé, en Europe, par la querelle du sujet. On en connaît les grandes étapes : le tournant idéaliste de la phénoménologie et la réaffirmation d'une orientation cartésienne de toute la philosophie (Husserl) ; l'essai d'une radicalisation existentielle de l'idée du rapport à soi (Heidegger et Sartre) ; la démystification structuraliste qui fit du sujet une illusion d'optique ou un effet de langage ; le dépassement des philosophies classiques de la conscience dans un dialogisme (Habermas) ; les travaux de restauration herméneutique d'un sujet rendu frugal par l'accent porté sur sa finitude, son historicité, sa dette (Gadamer, Ricœur). La guerre est finie. Les adversaires du sujet lui font une place à la condition que, tirant les leçons de l'expérience humaine, il soit divisé, fragmenté, souvent opaque à lui-même, voire impotent. Les tenants du sujet en conviennent, à la condition que l'idée n'en soit pas tenue pour illusoire. Tous concluent que le sujet avait été conçu, à tort, comme doté de deux attributs auxquels il n'avait pas droit : la transparence et la souveraineté. Mais aussi que le sujet réformé peut et doit conserver sa place architectonique dans notre conception générale du monde et notre propre statut cosmologique. Telle est la grande illusion de la philosophie morale, politique ou de la cognition. Car il n'est pas certain qu'aujourd'hui la philosophie puisse dire ce qu'elle entend par sujet. Sauf à revenir à la conception élémentaire de sujet d'un agir soi-même.
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Le concept de nature chez les présocratiques
- Gérard Naddaf
- 2008, Klincksieck
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Gérard Naddaf fait appel à l'histoire, à la mythologie et à la linguistique pour remonter à l'origine du concept grec de phusis et pour décrire son évolution. Habituellement traduit par «nature» (à partir du latin natura), le terme phusis a joué un rôle déterminant dans l'histoire de la philosophie aussi bien à ses débuts qu'au cours de ses développements ultérieurs. Pourtant, il reste toujours aussi difficile de savoir ce que les premiers penseurs – Anaximandre, Xénophane, Pythagore, Héraclite, Parménide, Empédocle, Anaxagore, Leucippe et Démocrite – entendaient lorsqu'ils l'utilisaient. Dans ce livre, Naddaf veut montrer que le sens étymologique original de ce terme fait référence au processus global de croissance d'une chose, depuis sa naissance jusqu'à sa maturité. Il explique comment, dans la fameuse formule Peri phuseos ou Historia peri phuseos, le terme phusis fait référence à l'origine et à la constitution de l'univers, depuis ses débuts jusqu'à son terme. À partir de là, Gérard Naddaf est amené à proposer une théorie hardie et originale sur les origines de la pensée philosophique en Grèce ancienne, où l'origine du monde, celle de l'homme et celle de la cité apparaissent indissociables.
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Le concret et l'idéal
- Jean-Michel Salanskis
- 2015, Klincksieck
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Ce troisième volume de la série des « Levinas vivant » poursuit le projet d'une lecture intrépide de la pensée lévinassienne, la mobilisant pour les enjeux d'un cheminement personnel, la croisant avec les possibilités intellectuelles de la philosophie contemporaine. La pensée directrice, cette fois, est que Levinas nous délivre la clef d'un idéalisme ne prétendant pas que les idées sont l'être véritable dont tout dérive : un idéalisme « an-ontologique », ainsi que l'explique le texte introductif du recueil. Cet idéalisme, de plus, est déclaré plus proche de la concrétude de nos existences que l'abstraction des empirismes. L'ouvrage est divisé en trois parties. Dans la première (Levinas avec), on propose des confrontations de Levinas avec des contemporains (Heidegger, Bergson, Jankélévitch, Lyotard). Dans la seconde (Mises au point), on tente d'éclaircir ce qu'il en est du tiers et de l'historicisme chez Levinas : la première thématique donne lieu bien souvent à des interprétations insuffisantes, la seconde est le plus souvent négligée, non perçue en tout cas dans ce qu'elle a d'essentiel. Dans la troisième partie (intitulée simplement Totalité et infini), on s'intéresse à l'ouvrage du même nom : d'un côté on cherche à expliciter les éléments de doctrine épistémologique qu'il contient, de l'autre côté, on tente de rendre raison de l'énigmatique section 4, avec les thèmes de la fécondité et de l'érotique. Tout au long du livre, on essaie de rendre palpable à quel point la pensée impossible d'autrement qu'être est proche de nous, comme une amie.
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Le devenir actif chez Spinoza
- Pascal Sévérac
- 2017, Honoré Champion
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Pourquoi devenir actif ? Et comment, dans une philosophie de la nécessité absolue, comprendre ce passage de la passivité à l’activité ? La thèse centrale de cet ouvrage est la suivante : le devenir actif chez Spinoza ne consiste pas à combler la béance entre une essence idéale et une existence réelle. La passivité ne peut être appréhendée comme scission entre soi et soi, et le devenir actif comme jonction de l’essence et de l’existence. Une telle vision équivaut à réintroduire en l’homme la transcendance, la finalité et la potentialité, que l’éthique spinoziste entreprend pourtant de congédier. Pour saisir la nécessité de devenir actif, il faut commencer par s’interroger sur le paradoxe de la joyeuse passivité : en tant que joie, elle est augmentation de la puissance ; en tant que passivité, elle est négation de cette même puissance. Comment alors comprendre une telle négation de soi, sans recourir à la disjonction entre l’acte et la puissance ? Le concept de distraction nous met sur la voie, en tant qu’il désigne une coupure non de soi avec soi, mais de soi avec les autres : cette admiration, entendue comme absorption dans une pensée et une affectivité obsessionnelles, nous oblige à réévaluer le rôle central du corps dans le devenir actif, à jeter les fondations d’une théorie de l’occupation de l’esprit, et à dessiner les contours d’une véritable intelligence de nos affects. Alors nous comprendrons ce que signifie une pratique de la science intuitive, c’est-à-dire un rapport à soi et aux autres comme pures positivités.
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Aucun autre livre à ce jour n’a tissé de liens aussi convaincants entre Lacan et Augustin autour d’une question commune : celle de l’altérité. Augustin n’a cessé de dénoncer, contre Pelage, une conception de la grâce qui fait la part trop belle à l’homme, et trop mince à Dieu. En explorant cette querelle oubliée, Sara Vassallo montre à quel point elle reste présente chez Lacan, qui prend appui sur Augustin pour mieux éclairer son Autre. Dans son combat contre les Jésuites, Pascal avait déjà repris le flambeau anti-pélagien de la grâce nécessaire (un don de Dieu) contre la grâce suffisante (obtenue par les œuvres). Comme Pascal avec la casuistique jésuite, Lacan pouvait lire, dans la dérive psychologisante de la psychanalyse, le même souci pélagien de composer avec l’altérité.
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Le genou de Jacques
- Franck Salaün
- 2020, Hermann
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Diderot, qui n’a cessé de s’interroger sur la nature des événements et sur les limites du langage, a fini par produire une philosophie des singularités dans laquelle la question du moi occupe une place importante. Cette aventure intellectuelle et artistique constitue l’objet du présent essai. Trois questions l’organisent : Comment dire les singularités ? Qu’est-ce que le moi selon Diderot ? Quel rôle jouent les fictions et la création littéraire dans cette exploration du monde humain ? On découvre ainsi un penseur attentif à la variété des expériences et soucieux de ne pas trahir le réel. Paradoxalement, cette exigence le conduit à inventer des fictions d’un type particulier, comme Jacques le fataliste, Le Neveu de Rameau ou Le Rêve de D’Alembert. C’est précisément pour définir cette catégorie d’œuvres que Franck Salaün a forgé le concept de fiction pensante.
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Le nouvel esprit technologique
- François Laruelle
- 2020, Les Belles Lettres
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Sous le sigle NET (Nouvel Esprit Technologique), François Laruelle propose la description du rapport contemporain de la pensée occidentale à ses technologies. Il analyse l’histoire et la culture, les hésitations et les manières ambivalentes dont nous nous rapportons à des objets très anciens et très nouveaux, et les illusions qui se fabriquent à leur contact. Le Nouvel Esprit Technologique propose sur cette base une évaluation de ce qu’il y a de pensable et peut-être d’impensable dans l’expérience technologique. Il n’est pas sûr que « la » technologie, en sa simplicité, existe, c’est peut-être un fantasme nourri par la philosophie. Existe sûrement en revanche un esprit technologique partiellement nouveau dont il s’agit de décrire le mécanisme. Ce livre s’y emploie en élaborant une critique de la « raison technologique ». La thèse principale de cet ouvrage est que ni cette description, ni cette critique ne sont possibles en dehors d’une référence à la science et d’abord d’un renouvellement de la compréhension de l’essence de la science.
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Le pardon
- Vladimir Jankélévitch
- 2019, Flammarion
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« Le débat du pardon et de l’impardonnable n’aura jamais de fin. Insoluble est le cas de conscience qui en résulte : car si l’impératif d’amour est inconditionnel et ne souffre aucune restriction, l’obligation d’annihiler la méchanceté n’est pas moins impérieuse que le devoir d’amour ; l’amour des hommes est entre toutes les valeurs la plus sacrée, mais l’indifférence aux crimes contre l’humanité, mais l’indifférence aux attentats contre l’essence même et contre l’hominité de l’homme est entre toutes les fautes la plus sacrilège. » Lorsque Vladimir Jankélévitch publie ce livre en 1967, alors que le débat sur l’imprescriptibilité des crimes nazis agite l’opinion, il soulève cette question brûlante : qu’est-ce que le pardon? Cherchant à saisir le cœur de cette notion mal comprise, se heurtant au terrible paradoxe d’un pardon infini, sublime, et pourtant impossible, Le Pardon occupe une place centrale dans la réflexion morale d’un philosophe hanté par les problèmes de son temps.
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Le philosophe et le contre-philosophe
- Jean-Claude Bourdin
- 2021, Hermann
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Dans Le Neveu de Rameau Diderot oppose un philosophe nommé « Moi » au neveu du grand Rameau, nommé « Lui ». Pourquoi Diderot donne-t-il une telle importance au personnage du neveu, vagabond vivant en parasite aux crochets de riches puissants et vulgaires qui le méprisent et qu’il méprise, dans un face-à-face où le philosophe se trouve incapable de convaincre son antagoniste de changer de mode de vie ? « Lui » est un puissant personnage conceptuel. Il illustre une image troublante de la pensée qui se moque de la pensée, il incarne la coexistence dans la même conscience du sentiment de la dignité avec l’asservissement volontaire. Or cette image dément deux présupposés de la philosophie humaniste et éclairée : le sérieux de la pensée et l’attention qu’elle requiert ; le fondement du désir de liberté dans le sentiment de la dignité. L’ouvrage forge ainsi, face au philosophe, le personnage conceptuel du contre-philosophe. Le contre-philosophe n’est pas un anti-philosophe, il ne défend pas un ordre politique et culturel traditionnel. Il connaît la pensée philosophique, mais il ne l’aime pas. Contre-philosophe est celui qui méprise les vertus éthiques qui doivent accompagner l’exercice de la pensée : la sincérité, la cohérence, l’accord logique avec soi-même. Diderot suggère que cette figure correspond à une époque qui vient, où la valeur de l’argent rendra futiles la préoccupation du vrai et le souci du bien. La tonalité mélancolique du philosophe exprime le sentiment que la philosophie est contre cela impuissante.
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Le procès de Socrate
- Claude Mossé
- 2012, André Versaille
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Athènes, 399 av. J.-C. Un philosophe est condamné à mort. Ce philosophe, c'est Socrate, l'amoureux de la Sagesse, le chercheur infatigable de la vérité. Athènes, c'est la cité démocratique par excellence, où règnent la tolérance et la liberté. Quels sont les motifs d'accusation qui s'élèvent contre Socrate ? Le fait de « corrompre la jeunesse » est-il une cause suffisante pour mettre un homme à mort ? Socrate a-t-il réellement refusé d'honorer les dieux de la cité ? Ou bien est- ce la foule d'Athènes qui est à ce point incapable de discerner ce qui est juste et bien ? Tout au long du procès qu'on lui intente, Socrate se défend contre les juges d'Athènes par des réponses puissantes où chaque mot est pesé. Son attitude reste admirable de sérénité jusqu'au-devant de la mort qui s'impose à lui. Du début à la fin de son jugement, Socrate se transforme en un ardent défenseur de la liberté de l'individu face au pouvoir politique. Ainsi se dresse, dans le contexte historique et social de l'époque, la figure exemplaire d'un philosophe. Pourquoi et comment, vingt-cinq siècles plus tard, l'image de Socrate est-elle devenue un mythe qui marque encore aujourd'hui la civilisation occidentale tout entière ; telle est la question que pose cet ouvrage.
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Le relationnisme philosophique de Georg Simmel
- Matthieu Amat
- 2018, Honoré Champion
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Philosophe de la culture et non seulement essayiste et critique de la modernité, Georg Simmel a voulu proposer une idée de la culture en temps de crise, susceptible de servir d’horizon pour une « vie moderne » fragmentée et déchirée entre processus d’objectivation et dissolution des formes. Cette entreprise a un nom : « relativisme », ou plutôt « relationnisme » – une « philosophie dans son concept cosmique », mais sans l’artifice du système. Le relationnisme s’installe d’emblée dans le concret de la vie sociohistorique, il commence par le milieu : la relation. Après avoir interrogé la valeur et l’« esprit objectif » des produits de la culture, il analyse les conditions de leur appropriation par la vie individuelle et sociale. Si la discordance entre subjectivités et objectivités peut être surmontée, ce sera au moyen d’une nouvelle description, relationniste, des formes de l’individualité. En reconstruisant ce programme philosophique, ce livre redonne à Simmel sa place dans la tradition allemande et parmi les grands auteurs de son temps.
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Le réalisme en perspective
- Mélika Ouelbani
- 2014, Nirvana Éditions
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Lorsque des philosophes empiristes, comme Carnap par exemple, soutiennent qu’il n’y a aucune différence entre l’idéalisme et le réalisme, car nous sommes simplement en présence de deux manières d’exprimer le même contenu, ou d’autres, comme Russell, qui affirment que les objets sont une fiction ou encore, comme Schlick, qui pensent que demander à la science de se rapprocher du réel est un non sens, il devient évident que la dichotomie classique entre réalisme et idéalisme ne peut plus, aujourd’hui, être défendue telle qu’elle. Ce colloque met justement en perspective les différentes conceptions du réalisme à la lumière des philosophes contemporains et plus particulièrement des philosophes analytiques comme Frege, Schlick, Austin, Goodman, Searle….
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Les sociétés occidentales connaissent un accroissement inédit des revendications en faveur des réparations. Les catastrophes historiques qui ont bouleversé le siècle dernier en sont l’origine immédiate et le paradigme fondateur. Le pari de cet ouvrage est de prendre à sa juste mesure l’historicité contemporaine de la réparation tout en la saisissant dans sa profondeur anthropologique. La réparation est un phénomène global qui ne se présente pas de manière unifiée : réparer un objet, réparer une lésion, réparer une offense, réparer un crime… Que révèle la réparation de l’être humain ? Sa vulnérabilité (naturelle), sa faillibilité (morale), son incomplétude (sociale), mais aussi l’ensemble des capacités qu’il met en œuvre pour en conjurer les effets, jusqu’à une certaine limite. L’irréparable du temps et l’irréparable de la dette hantent toute politique de réparation. Autant de défis qui se posent à une philosophie de la réparation construite dans un dialogue renouvelé avec les sciences sociales.
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Le sacre de l'authenticité
- Gilles Lipovetsky
- 2021, Gallimard
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Le droit d’être soi s’est affirmé, depuis les années 1970, comme une idée-force majeure, un puissant transformateur anthropologique. Il a bouleversé le rapport des individus à eux-mêmes, au genre, à la sexualité et à la famille, au travail et à l’art, à la politique et à la religion. Il a remodelé de fond en comble la façon d’être soi et de vivre en société, façonné une nouvelle condition subjective, enfanté une nouvelle phase de la civilisation des individus. Il a contribué à l’avènement du stade hypermoderne de l’état social démocratique-individualiste : il nous a fait changer de monde. Nous voici au moment où cet idéal est parvenu au zénith de son rayonnement social. Il s’agit désormais d’être soi dans la consommation courante, dans l’alimentation, les voyages, le vêtir, la décoration du chez-soi, les manières de communiquer. Plus aucun secteur n’échappe au fétichisme de l’authentique. Partout nous voulons du sens, du vrai, de la transparence, du naturel, de la sincérité, de la fidélité à soi-même. Nous vivons la phase de parachèvement historique de la culture d’authenticité. Est-elle capable de relever tous les défis de notre siècle anxieux ? Rien n’est moins sûr.
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Le sentiment de l'existence
- Thierry Belleguic and Philip Knee
- 2021, Hermann
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Les pages lumineuses que le regretté Jean Starobinski consacre aux Rêveries du promeneur solitaire incitent le lecteur à se glisser dans l’ouvrage avec confiance, sans trop s’alarmer de ses évidents paradoxes, au premier titre celui d’une expérience intérieure de la rêverie qui est pourtant soumise à l’extériorité par l’écriture. Car telle serait la rêverie chez Rousseau : non pas l’acte de cesser de penser, mais l’expérience de seulement penser, sans les médiations du savoir ou des autres ; un pur jaillissement avec sa durée propre, où la pensée ne se laisserait distraire ni par des contenus de connaissance ni par le souci du comment dire. Cette conversation de l’homme désocialisé avec lui-même, qui l’ouvre sur des réalités morales inaccessibles à l’homme corrompu, resterait une tâche sans doute – une sorte d’exercice spirituel – mais elle ne reposerait désormais sur rien d’autre que le sentiment intérieur. Si le sentiment de l’existence dit la vérité de l’aventure rousseauiste, il garde son énigme en prenant dans les Rêveries la forme d’une parole énoncée dans la quasi-solitude, qui n’évite la dénaturation qu’en restant adressée à soi seul. Les articles réunis dans le présent volume entendent proposer une contribution à cette question et ainsi, du moins est-ce le souhait qui traverse ces lignes, affiner le goût du lecteur et relancer son étonnement.
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Le soi
- Claire Etchegaray and Alexandre Charrier
- 2020, Hermann
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L’usage substantivé du mot « soi » est intriguant. Le pronom tonique « soi » ne pose pas de problème particulier dans les expressions comme « prendre soin de soi », « compter sur soi » ou « être hors de soi ». Mais parler d’un « soi », c’est aller au-delà de la réalité grammaticale et supposer une identité personnelle à travers la diversité des expériences. Or, l’idée de soi et la croyance en l’identité personnelle ont été mises en question par David Hume, dont les arguments résonnent toujours dans la philosophie contemporaine. Le but de ce livre est double : montrer, en historiens de la philosophie, de quelle façon le philosophe britannique a répondu à ces problèmes, et évaluer la fécondité de ces résultats pour les sciences de l’esprit.
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Le soin, une valeur de la République
- Emmanuel Hirsch
- 2016, Les Belles Lettres
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Comment concevoir une éthique partagée au service des valeurs de la cité ? Répondre à cette question, c'est engager une réflexion sur les valeurs constitutives du soin et de l'accompagnement à la lumière de la vie démocratique. Par l’attention portée aux individus, aux droits de la personne et aux situations de vulnérabilité, les professionnels et les bénévoles des associations qui interviennent dans les champs du sanitaire et du médico-social incarnent des valeurs de sollicitude, de solidarité, de justice. Ce souci du bien commun n’éclaire-t-il pas le lien social ? Que signifie soigner l’autre et lui consacrer une attention dans un contexte où l’individualisme, la solitude, la culture de l’instant présent semblent altérer les principes qui rassemblent autour d’engagements communs, voire une certaine idée de la fraternité ? Les espaces et la culture du soin ne sont-il pas emblématiques d’un engagement citoyen et propices à un ressourcement ou à une nouvelle signification des valeurs républicaines ? Témoignant d’un parcours personnel, la réflexion proposée se confronte aux situations parmi les plus éprouvantes et délicates pour les pratiques soignantes et les vies individuelles que sont la démence, la maladie gravement invalidante, la douleur, la fin de vie, afin de donner à mieux comprendre leurs enjeux éthiques, sans se départir jamais d’un abord sensible.
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Le spiritualisme de Bergson
- Jean-Louis Vieillard-Baron
- 2020, Hermann
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Certains commentateurs de Bergson ont estimé que sa pensée était d’emblée spiritualiste et teintée de religiosité. On peut comprendre ainsi le beau texte de Louis Lavelle, « La pensée religieuse d’Henri Bergson », ou l’interprétation que Péguy fait de cette philosophie rationaliste du temps. Cette compréhension de Bergson peut d’ailleurs s’appuyer sur un texte du philosophe lui-même – le long compte rendu de l’ouvrage de Paul Janet, Principes de métaphysique et de psychologie –, où Bergson explique que sa pensée vise à constituer une « science relative de l’absolu ». Le présent volume tente d’examiner dans quelle mesure il est possible de soutenir, à l’instar d’Henri Gouhier, que l’œuvre d’observation intérieure de Bergson a posé les bases du spiritualisme moderne.
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Le sujet de l'inconscient
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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Le XIXe siècle remet violemment en question la toute-puissance du sujet avec l’expression d’un inconscient social (Marx) et psychique (Freud). En quoi cela bouleverse-t-il irréversiblement la question du sujet ? Assistons-nous alors à une forme de désubjectivation du sujet ? Pour réfléchir à cette question, Elsa Godart reprend l’un des fondements du sujet, à savoir la question de la volonté libre, qu’elle confronte aux déterminismes inconscients. En s’appuyant sur de nombreuses études de cas, l’autrice propose une lecture originale de l’inconscient et suggère une vaste réflexion autour de la volonté inconsciente, dont il est démontré ici qu’elle est aussi volonté de jouissance. Or, en quoi cette volonté inconsciente propre au sujet peut-elle entrer en coïncidence avec notre société contemporaine et se heurter à l’individu social ? Comment cette volonté inconsciente se pose-t-elle face au désir ? Ces questions sont au centre de cet ouvrage qui marque le deuxième des trois temps d’une métamorphose : celui de la déformation du sujet de la conscience et l’avènement du sujet de l’inconscient.
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Le sujet de la conscience
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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Quels sont les fondements philosophiques de la subjectivité ? À quel moment (historique) le sujet fait-il son apparition ? De nombreuses archéologies du sujet existent. Mais Elsa Godart propose une approche originale en partant de la question de la sincérité – notion qui n’apparaît pleinement qu’au bas Moyen Âge. Et si l’émergence du sujet était consubstantielle à celle de la sincérité ? Une vaste enquête s’ouvre alors, qui nous conduit de saint Augustin à Pascal, en passant par saint Bernard et Montaigne. Cette monographie nous invite à saisir le moment du retournement : quand la conscience se prend elle-même comme sujet de connaissance. Tel est le pari de cet ouvrage qui marque le premier des trois temps d’une métamorphose : celui de la formation du sujet de la conscience.
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Le sujet du virtuel
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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L’arrivée d’un monde virtuel a considérablement modifié nos comportements au point de venir interroger nos subjectivités : mon avatar – véritable identité numérique – est-ce moi ? Et si ce sujet du virtuel est une part de mon identité subjective, où se situe-t-il entre le sujet de la conscience et le sujet de l’inconscient ? Elsa Godart introduit ici la notion de subjectivité augmentée pour traduire cette transformation du sujet dans son expression virtuelle. Or, cela n’est pas sans poser de nouveaux enjeux pour la subjectivité : qu’en est-il du rapport à l’image de soi ? Qu’en est-il de nos liens aux autres ? Doit-on repenser la relation entre le sujet et l’objet ? Assistons-nous à l’émergence de néo-symptômes propres à nos usages dans la virtualité ? Et qu’en serait-il d’une éthique du virtuel ? Plus que d’une métamorphose, ne tendons-nous pas vers une véritable hybridation ? Enfin, quel avenir pour la question du désir ou encore de la liberté ? Telles sont les questions développées dans cet ouvrage qui marque le troisième et dernier temps d’une métamorphose : celui de la transformation et l’avènement du sujet du virtuel.
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Le transhumanisme : une anthologie
- Franck Damour , Stanislas Deprez and Alberto Romele
- 2020, Hermann
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Considéré à ses débuts comme une sous-culture d’origine californienne ou un mouvement de futurologie, le courant de pensée du transhumanisme est aujourd’hui discuté dans des cercles académiques, politiques et médiatiques sans cesse élargis. Il propose une vision du monde, porteuse de valeurs et de récits sur l’humain, la nature et la technologie. La place qu’il prend dans nos sociétés confrontées à une technicisation croissante est révélatrice de la pertinence, sinon de ses réponses, du moins de ses questions. Un corpus transhumaniste s’est ainsi constitué depuis trente ans, rassemblant des textes de nature variée : certains sont des articles académiques, d’autres sont issus de revues plus confidentielles, d’autres encore ont eu une existence numérique. Ils sont spéculatifs ou fictionnels, programmatiques ou critiques, et souvent tout cela à la fois. Leurs auteurs sont des romanciers, des philosophes, des activistes… C’est cette dimension hétéroclite et hybride, signe d’une pensée en mouvement qui se construit sous nos yeux, que cette anthologie entend révéler.
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Le trésor perdu
- Étienne Tassin
- 2017, Klincksieck
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Au cœur de la vie politique des hommes gît un trésor, aujourd'hui perdu. Les révolutionnaires du XVIIIe siècle pouvaient encore le nommer. En Amérique on l'appelait « bonheur public », dans la France des Lumières son nom était « liberté publique ». En certaines circonstances, rares et précaires, ce trésor sans âge resurgit dans l'action politique conduite à plusieurs, lorsqu'avec elle se crée un espace public où la liberté peut paraître. Alors un lien se noue, qui déploie entre les hommes un monde commun. Tel est le bien public. En évoquant ce trésor perdu, la philosophie d'Hannah Arendt nous invite à retrouver, à l'écart de tout pragmatisme comme de tout moralisme, le sens instituant de l'action politique qui a le monde comme condition et comme fin. C'est dans la mesure où les actions sont politiques que le monde peut être partagé ; et dans la mesure où elles visent un monde commun que ces actions sont proprement politiques. Toute politique s'apprécie au regard du monde qu'elle est susceptible d'instaurer. N'est-ce pas pourtant à l'aliénation du monde que la politique moderne nous condamne au contraire ? Le trésor serait-il pour nous définitivement perdu ? Ce livre suggère que, loin de proposer une philosophie politique parmi d'autres, la réflexion arendtienne inaugure une intelligence de l'action politique qui redonne sens au « vivre-ensemble ». En son cœur se tient l'analyse originale et décisive de ce qu'on peut nommer l'acosmisme du monde moderne, cette perte du monde éprouvée aussi bien dans le système totalitaire que dans la prétention technoscientifique de nos sociétés à maîtriser les conditions d'existence.
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Les Identités multiples d'Émile Meyerson
- Bernadette Bensaude-Vincent and Eva Telkes-Klein
- 2016, Honoré Champion
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Aux marges du système universitaire, Émile Meyerson (1859- 1933) bâtit une œuvre de philosophie des sciences en autodidacte. Il est reconnu comme le « père de l’épistémologie » dès son premier livre Identité et réalité (1908) et conquiert une réputation internationale. Mais philosophe n’est que l’une des multiples identités de ce Juif polonais installé à Paris en 1882. Pendant un demi-siècle, employé à la Jewish Colonization Association, il se trouve mêlé à quelques événements historiques marquants comme l’Affaire Dreyfus, la révolution et l’effondrement de l’Empire russe, la Déclaration Balfour, la disparition des Empires ottoman, allemand et austro-hongrois. Ces bouleversements et l’émergence du mouvement sioniste nécessitent la réorganisation de la vie des Juifs dans les nouveaux cadres de l’Europe et l’installation de structures d’accueil pour ceux qui s’installent en Palestine. Cette biographie, la première, coécrite par une philosophe, Bernadette Bensaude-Vincent, et une historienne, Eva Telkes-Klein, offre de nouveaux éclairages sur les milieux juifs intellectuels parisiens et sur la tradition française d’épistémologie. Les auteurs ont déjà publié plusieurs ouvrages consacrés à Émile Meyerson.
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Les Styles de Deleuze
- Adnen JDEY
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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Pourquoi les styles de Deleuze ? Si le style comme problème de multiplicité ne saurait se plier chez Deleuze à de simples exercices rhétoriques, et s'il recoupe, à hauteur de dignité équivalente, les plans intensifs de la philosophie, de l'histoire de la philosophie et de l'art, cela suffirait-il à justifier que soit ouvert le chantier d'une stylistique deleuzienne ? Bien qu'elle soit complexe, la question mérite d'être engagée.
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Les carrefours du temps
- Thibault Tranchant and Stéphane Vibert
- 2021, Hermann
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Principalement connu pour ses concepts de démocratie directe et d’imaginaire social, Cornelius Castoriadis est plus rarement convoqué à titre de philosophe. Il a pourtant adossé sa théorie sociale et politique à une lecture critique de la tradition philosophique et développé à partir d’elle un concept singulier de création, qu’il définissait comme l’émergence de formes ontologiques irréductibles à travers le temps. Pour Castoriadis, la défense de l’autonomie nécessitait une refondation de la philosophie à partir d’une compréhension neuve du temps et d’une pluralisation des formes de la temporalité. Ce livre explore la philosophie du temps de Castoriadis, comprise comme l’un des foyers principaux de son rapport à la « pensée héritée ». Les contributions de ce volume, qui s’ouvre sur une appréciation comparative de son concept de temps objectif, s’articulent ensuite autour de trois enjeux où se déploie la réflexion castoriadienne sur le temps : la théorie démocratique, la conception du sujet et la philosophie de l’histoire. Elles permettent, chacune à sa manière, d’évaluer la portée d’une intellection plurielle et poïétique du temps visant à reconstruire, à l’instar d’un Bergson ou d’un Deleuze, la pensée dans les marges de la tradition métaphysique.
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Les chemins du scepticisme en mathématiques
- Jean-Pierre Cléro
- 2021, Hermann
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Dans L’Antéchrist, Nietzsche dit des Sceptiques, de quelques-uns d’entre eux du moins, qu’ils sont « le seul type convenable dans toute l’histoire de la philosophie » ; et il ajoute, dans la même œuvre, que « la force et la liberté issues de la vigueur et de la plénitude de l’esprit, se prouvent par le scepticisme ». On aurait pu craindre que l’influence des mathématiques sur la philosophie n’inclinât celle-ci vers le dogmatisme, comme une opinion courante en histoire de la philosophie nous pousse à le penser. Kant n’a-t-il pas dit que le cheminement de la philosophie était inverse de celui de la mathématique et que l’on faisait un mauvais travail en l’une comme en l’autre quand l’une imitait l’autre, et surtout quand la philosophie, croyant devenir plus forte en imitant le sérieux et la rigueur des mathématiques, ne parvenait qu’à être dogmatique ? Le présent livre est destiné à montrer non seulement qu’il faut nuancer ce jugement, mais que c’est tout le contraire qui est vrai : le philosophe peut certes faire une lecture sceptique des mathématiques et leur apporter le scepticisme comme de l’extérieur, mais il peut aussi s’instruire des mathématiques pour en tirer de singulières leçons de scepticisme, de liberté d’esprit, d’inversion de ce qui est ordinairement tenu pour vrai. Les auteurs qui ont participé à ce collectif ont tenté d’ouvrir ici un champ, en apprenant à ne plus fustiger ce dont nous recueillons des leçons de scepticisme et à ne plus tenir ce qui pouvait être réduit au scepticisme comme dérisoire, ridicule ou contenant quelque irrémédiable faute.
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La compréhension et l’explication de l’essence de la violence politique constituent l’objectif fondamental de ce livre. La première partie est consacrée à l’analyse du rapport conflictuel entre identité individuelle et identité sociale, source première de la violence politique. La deuxième tente de déconstruire l’idée de légitimité qui se rencontre dans deux situations souvent conflictuelles de justification de l’usage de la violence ; chacune de ces positions n’est compréhensible, acceptée, critiquée ou rejetée qu’à partir des prémisses qu’elle se donne. Il ne s'agit pas ici d'établir des jugements moraux, afin d’éviter de fausser la compréhension de la problématique soulevée. L'analyse proposée tourne autour d’un noyau axiologique significatif : la distinction entre morale et éthique dans le traitement de la question de la violence en général, de la violence politique en particulier.
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Les héritiers contrariés
- Julien Pasteur
- 2018, Les Belles Lettres
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Nous n’aimons guère le spirituel républicain. Un spectre, dira-t-on, vestige de gloires révolues, épouvantail obsolète d’un imaginaire laïque passablement décharné. Forgé dans l’atelier conceptuel de la Révolution française, irriguant le dialogue de la philosophie et des sciences sociales naissantes, le problème du gouvernement des esprits est le point névralgique du XIXe siècle. Et telle est la distance qui nous sépare d’auteurs apparemment aussi hétérogènes que Comte, Michelet, Tocqueville ou Pierre Leroux : rendre effective la liberté des modernes suppose d’abord d’affronter l’énigme du pouvoir spirituel. Heureux émancipés ou mélancoliques vitupérants, nous sommes les héritiers d’une sacralité républicaine qui fut conjointement cernée de tragique et ourlée d’espoirs. Ce livre retrace l’histoire d’une contrariété.
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Les irremplaçables
- Cynthia Fleury
- 2018, Gallimard
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Nous ne sommes pas remplaçables. L’État de droit n’est rien sans l’irremplaçabilité des individus. L’individu, si décrié, est souvent défini comme le responsable de l’atomisation de la chose publique, comme le contempteur des valeurs et des principes de l’État de droit. Pourtant, la démocratie n’est rien sans le maintien des sujets libres, rien sans l’engagement des individus, sans leur détermination à protéger sa durabilité. Ce n’est pas la normalisation – ni les individus piégés par elle – qui protège la démocratie. La protéger, en avoir déjà le désir et l’exigence, suppose que la notion d’individuation – et non d’individualisme – soit réinvestie par les individus. "Avoir le souci de l’État de droit, comme l’on a le souci de soi", est un enjeu tout aussi philosophique que politique. Après Les pathologies de la démocratie et La fin du courage, Cynthia Fleury poursuit sa réflexion sur l’irremplaçabilité de l’individu dans la régulation démocratique. Au croisement de la psychanalyse et de la philosophie politique, Les irremplaçables est un texte remarquable et plus que jamais nécessaire pour nous aider à penser les dysfonctionnements de la psyché individuelle et collective.
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Les versions du sujet
- André Pessel
- 2020, Klincksieck
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Les figures de la subjectivité sont plurielles. Loin d’en livrer un catalogue, André Pessel étudie les formes que le courant sceptique français des XVIe et XVIIe siècles en a proposées et que l’âge classique a symptomatiquement rejetées du côté des productions de « libertins » ou réduites à des « curiosités » émanant de minores. Refoulés hors de la grande histoire de la philosophie, les penseurs sceptiques ont, pour certains d’entre eux, sans doute les moins prudents, c’est-à-dire politiquement les plus explicites, connu l’expérience de procès, de tortures, pour ne rien dire des bûchers. Il y avait donc dans cette pensée sceptique une menace, un danger, que le refoulement « classique » ne laissa s’inscrire que comme violence ou silence. André Pessel redonne voix à ce silence. Il montre comment, des modalités de la suspension du jugement à la déclinaison des figures de l’ego, les sceptiques ont démystifié le désir de vérité, la croyance en la certitude, la postulation de l’évidence. Il articule cette démystification à une méthode épistémologique qui récuse la recherche d’un point fixe dans l’ordre linéaire de la démonstration et qui change les paradigmes de l’argumentation. Pour les sceptiques, le sujet du savoir est lui-même un facteur de la situation. Cet essai opère ainsi l’exhumation interne à l’histoire philosophique d’un courant subversif, il produit une typologie de la subversion sceptique en traversant les œuvres des sceptiques athées et chrétiens, de Jean-Pierre Camus et Charron à Gabriel Naudé, de Montaigne à La Mothe Le Vayer. André Pessel inaugure significativement son entreprise de dés-occultation de la puissance de la pensée sceptique en révélant pour la première fois l’identité de l’interlocuteur le plus secret de Descartes dans les Méditations métaphysiques : l’Hyperaspistes.
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Lettres à sa famille
- Ludwig Wittgenstein
- 2021, Flammarion
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Ludwig Wittgenstein, l’un des plus grands philosophes du XXe siècle, était le dernier des huit enfants de l’une des familles les plus en vue de la Mitteleuropa. Les Wittgenstein étaient à l’avant-garde de la vie culturelle de Vienne : Maurice Ravel écrivit un célèbre concerto pour le pianiste Paul Wittgenstein, frère aîné de Ludwig ; Gustav Klimt a peint le tableau de mariage de sa sœur Margaret ; Gustav Mahler et Johannes Brahms donnaient régulièrement des concerts dans le salon de musique familial. D’un rayonnement social et culturel considérable, la famille Wittgenstein ne devait pas être épargnée par la tragédie. La sœur de Ludwig, Dora, mourut prématurément, son frère Paul perdit son bras au combat pendant la Première Guerre mondiale, et deux de ses frères se suicidèrent. Les lettres inédites réunies dans ce volume couvrent la période de 1908 à 1951, quelques semaines avant la mort de Ludwig. Elles sont un témoignage de première main sur les différentes étapes de sa vie si singulière et sur les liens qui l’unissaient aux siens.
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Lettres, rencontres, souvenirs
- Ludwig Wittgenstein and Paul Engelmann
- 2010, Éditions de l'éclat
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Cet ouvrage regroupe pour la première fois ce qui a été retrouvé de la correspondance échangée de 1916 à 1937 entre Paul Engelmann (de même que quelques proches) et Ludwig Wittgenstein. Ces lettres permettent de mieux comprendre la participation de Wittgenstein à la Première Guerre mondiale, de suivre la genèse du Tractatus logico-philosophicus et de saisir les transformations de la pensée de Wittgenstein au cours de ces années difficiles, qui ont vu l’effondrement de l’Empire austro-hongrois. L’ouvrage contient aussi une version considérablement augmentée du “Mémoire” qu’Engelmann a consacré à Wittgenstein et qui a été publié en anglais en 1967. S’y ajoutent des textes d’Ilse Somavilla, Josef Schächter et Brian McGuinness, tous trois spécialistes de l’oeuvre de Wittgenstein. Il s’agit d’une édition critique, pourvue d’un très copieux apparat de notes et de commentaires.
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Libéral, libéralité, libéralisme : histoire et enjeux philosophiques, culturels et littéraires
- Éléonore Le Jallé and Fiona McIntosh-Varjabédian
- 2018, Honoré Champion
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En s’interrogeant sur les enjeux philosophiques, littéraires, culturels et linguistiques des notions de libéralité et de libéralisme, dans leur lien avec l’adjectif « libéral », cet ouvrage collectif suggère l’existence d’une généalogie commune à ces trois notions. Il dessine ainsi les rapports unissant ce qui convient à l’homme libre et par extension à ce qui permet de l’éduquer et d’élargir ses vues (arts libéraux et éducation libérale), la libéralité entendue comme largesse et générosité mais aussi comme vertu d’user avec mesure de l’argent, et enfin le libéralisme propre aux sociétés commerçantes, mais dont l’appel au seul marché ne suffit pas à préserver la liberté et la civilisation. Philosophes, littéraires, historiens des idées et sociologues se sont réunis pour interroger les liens du libéralisme avec la libéralité et pour cerner de l’antiquité au XIXe siècle ce que recouvrait l’appellation « être libéral ».
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Logique de la science-fiction
- Jean-Clet MARTIN
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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« Un livre de philosophie doit être une sorte de science-fiction », écrit Gilles Deleuze. Or la science-fiction elle-même, dès la fin du XIXe siècle avec E. P. Mitchell, prend Hegel comme modèle d'une histoire abordée à travers une logique contradictoire. Jean-Clet Martin, après sa lecture novatrice de la Phénoménologie de l'esprit, relève donc ici un pari audacieux : faire entrer l'immense champ de la science-fiction dans le geste le plus inventif de la philosophie moderne. C'est à bord du vaisseau La Logique de Hegel qu'il entreprend pour cela, d'une écriture alerte et imagée, de nous faire voyager à travers une multitude d'univers, ceux de Van Vogt, de H. G. Wells ou de Lovecraft, mais aussi d'Asimov, de Philip K. Dick, et de tant d'autres. S'appuyant sur les trois parties de La Logique – Être, Essence, Concept –, Jean-Clet Martin décrit avec minutie les grandes articulations des oeuvres, littéraires et filmiques. Il nous démontre que c'est toute l'histoire de la science-fiction qui se nourrit aux paradoxes de la logique. Au-delà de Dick, elle trouve chez Clarke, Baxter, Robinson, Wilson, ou Poul Anderson, les embrayeurs d'un monde pluriel, entraînant nos vies sur des devenirs très étrangers au temps chronologique. Par ce voyage vertigineux au coeur des fictions spéculatives on découvre que de nombreuses structures narratives, de nombreux concepts et agencements entretiennent des liens étroits, quasiment en miroir, avec La Logique de Hegel, comme si celle-ci, à travers sa phénoménale créativité, appartenait tant au monde de la science-fiction qu'à celui de la philosophie.
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Lyotard et les arts
- Françoise Coblence and Michel Enaudeau
- 2014, Klincksieck
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La première discussion d'ensemble des écrits sur l'art de Jean-François Lyotard, partie essentielle de l'œuvre de ce philosophe. Un éclairage précis et précieux sur les concepts qu'il a forgés tels que « figural », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». Aucune discussion d'ensemble des écrits de Lyotard sur l'art n'avait été entreprise. Or sa réflexion sur les arts – musique, cinéma, peinture surtout – est une part essentielle de son œuvre, comme en témoignent les analyses proposées dans Discours, figure, Que peindre ?, Moralités postmodernes, L'Inhumain et Les Écrits sur l'art contemporain et les artistes. Moins remarqué pourtant est le fait que Lyotard a collaboré avec des peintres (Monory, Guiffrey, Adami, Sam Francis, Appel, Buren, etc). Il a été commissaire d'une exposition en 1985 qui a fait date, « Les Immatériaux », au Centre Georges-Pompidou. Plusieurs textes du volume ainsi qu'un entretien inédit avec Bernard Blistène sont consacrés à cette manifestation. Pour ce livre Françoise Coblence et Michel Enaudeau ont sollicité non seulement des lecteurs avertis de Lyotard (Christine Buci-Glucksmann, Élisabeth de Fontenay, Jean-Michel Rey, Jean-Loup Thébaud, Herman Parret, Anne Cauquelin, Gérald Sfez, Jean-Claude Rolland, Claudine Eizykman et Guy Fihman, Jean-François Nordmann, Jean-Patrice Courtois), mais aussi de plus jeunes chercheurs (Gaëlle Bernard, Frédéric Fruteau de Laclos, Claire Pagès, Jérôme Glicenstein, Maud Pouradier, Evelyne Toussaint) qui découvrent pour leur propre compte le travail de Lyotard sur les arts. Les contributions rassemblées analysent les concepts forgés par Lyotard, tels que « figural », «libidinal », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». À travers eux, cette pensée de l'art veut rompre avec l'esthétique au sens académique du terme pour voir ou entendre dans les oeuvres l'événement de la couleur ou du son. C'est donc bien d'un enjeu « ontologique » qu'il y va : l'art est seul à nous présenter la frappe sensible de l'être.
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Léger-Marie Deschamps
- Pierre Méthais and Bernard Delhaume
- 2016, Honoré Champion
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Léger-Marie Deschamps est né à Rennes en 1716. Après de solides études il entra en 1733 dans l’ordre des bénédictins et élabora au long de sa vie, jusqu’en 1774, un système philosophique profondément subversif et novateur, intitulé : La Vérité, ou Le Vrai Système. Ses écrits ont été sauvés de la disparition par deux de ses disciples et copistes, Dom Mazet et Beausire de la Chevalerie. Il s’agit d’une philosophie de la totalité, fondée sur une logique des contraires et du contradictoire, dans laquelle le rôle du négatif est fondamental. Tout et Rien sont la même chose. La réalité ultime est le Rien, le vide, d’où émane le continuum du monde des phénomènes. La métaphysique de Deschamps annonce l’avènement d’une nouvelle humanité, par une mutation radicale de l’esprit, dans le concert et l’accord de tous les sens, qui révèle le véritable Entendement. Cette mutation induit nécessairement une nouvelle société : l’état de mœurs, dans lequel l’État, les lois, les idéologies, la religion, la propriété sont abolis, chacun étant égal à tous, et tous ayant intégré l’Unique. Au XVIIIe siècle cette doctrine ne pouvait être diffusée sans risques très graves pour son auteur ; l’amitié et la protection du marquis de Voyer d’Argenson évitèrent à Dom Deschamps toute persécution. Le temps ne serait-il pas maintenant venu d’entendre sa voix avec toute l’attention requise par notre très problématique époque ?
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L’abbé de Saint-Pierre
- Jean-Pierre BOIS
- 2017, Champ Vallon
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Souvent réduit à son Projet de Paix perpétuelle (1713) et à son exclusion de l’Académie (1718), moqué pour sa candeur, l’abbé de Saint-Pierre (1658-1743) tient en réalité une place unique dans la pensée politique et morale des années 1710-1740 : il est le passeur, le maillon indispensable entre les critiques de la fin du règne de Louis XIV, dont il est l’héritier (Vauban, Fénelon, le duc de Bourgogne), et les philosophes des Lumières qu’il a connus avant leurs premiers grands écrits (Montesquieu, Voltaire, Rousseau). Entre Classicisme et Lumières, il marque son temps par la publication de très nombreux Projets réformateurs solidement unis par la pensée de la bienfaisance, mot dont on lui attribue l'invention, celles de l’utilité publique et du bonheur du plus grand nombre.
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L’expérience du passé
- Christophe Bouton and Barbara Stiegler
- 2018, Éditions de l'éclat
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Que signifie l’idée qu’il y aurait des « leçons de l’histoire » et quelle serait leur pertinence aujourd’hui, à l’aune de ses plus récents et tragiques « bégaiements » ? Cet ouvrage interdisciplinaire, qui fait suite au volume Penser l’histoire (sous la direction de Christophe Bouton et Bruce Bégout, L’éclat, 2011), réunit des historiens et des philosophes, interrogeant l’expérience du passé, au double sens d’un enseignement qu’on peut en recevoir et des diverses manières dont celui-ci est vécu et affecte le moment présent. De Salluste à Derrida, de « l’histoire maîtresse de vie » chère à Koselleck, à l’« actualité du passé » et au projet d’une « histoire à rebrousse-poil » telle que l’a définie Walter Benjamin, ce volume propose une enquête sur le temps long qui aboutit à une conception du passé comme « spectre » venant hanter notre présent, mais qu’il convient de regarder « avec les yeux chargés du désir de la politique », si l’on veut en tirer des leçons pour l’avenir.
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Martin Heidegger
- Friedrich-Wilhelm von Herrmann and Francesco Alfieri
- 2018, Gallimard
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Cet ouvrage propose la première étude critique et systématique des Cahiers noirs de Martin Heidegger. Lire sérieusement et rigoureusement ses Cahiers noirs ou "carnets" sans idée préconçue et sans précipitation, loin de toute l'instrumentalisation politique et médiatique dont ils ont été le prétexte sans même avoir été lus ni abordés, tenter de dégager patiemment l'économie de leur propos, en pointant leur critique constante de la "barbarie" du national-socialisme, quitte à devoir rappeler qu’il n’y a pas trace en eux d’antisémitisme (que Heidegger lui-même qualifie d’"insensé et blâmable"), telle est l’ambition de ce travail appelé à faire date dans les études heideggériennes.
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Matérialismes et Lumières
- Paolo Quintili
- 2016, Honoré Champion
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De la fin de la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes, qui coïncide grosso modo avec la mort de l’encyclopédiste majeur de l’époque moderne, Pierre Bayle (1647-1706), passant par l’Encyclopédie (1751-1772) de Diderot, jusqu’à la veille de la Révolution, on assiste à un tournant historique et culturel fondamental. Une première modernité philosophique s’était déployée, à travers le Grand Siècle, après l’Édit de Nantes (1598), sanctionnant une relative tolérance religieuse et politique, dans l’Europe dévastée par les guerres de religion. Le XVIIe siècle avait été l’époque d’une raison exigeante, qui soumettait au regard géométrique de son jugement toute région historique de l’existence humaine, pour démarquer avec rigueur le domaine du rationnel par rapport à tout ce qui pouvait se rapporter à l’imagination, à la fantaisie et aux produits, plus ou moins déviés, des passions humaines. Époque des grands systèmes métaphysiques de Descartes, Spinoza, Malebranche, Leibniz, comme celle des Libertins érudits, leurs antagonistes/disciples. La constitution historique des Lumières européennes, dans leurs multiples aspects, se greffe sur ce double héritage du siècle de Bayle. Les facteurs intellectuels qui caractérisent la période de « crise de la conscience européenne » (1685-1715) et qui donneront origine aux Lumières, peuvent donc se retrouver bien avant le début de ce mouvement d’idées qui traverse le XVIIIe siècle. L’œuvre souterraine, longtemps négligée, des philosophies matérialistes issues de la métaphysique mécaniste de Descartes et des médecins hétérodoxes qui s’inspiraient de ce modèle ou en contestaient la valeur, entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe, engendre des nouvelles approches des vieux problèmes de l’âme, de l’origine du monde, de Dieu. Les philosophies de la vie de Diderot et de ses contemporains (Meslier, La Mettrie, D’Holbach et al.), au passage de la nouvelle époque, sont redevables de cette tradition et ont fourni un apport considérable à la généalogie de la forma mentis des Lumières, avec ses concepts clés (tolérance, laïcité, droits de l’homme etc.). Il s’agit d’une véritable seconde modernité, qui se déploie à partir de la première. Il conviendra de parler alors – comme de la faculté princeps de cette époque de l’histoire intellectuelle –, d’une raison sensible, celle des médecins et des Philosophes des Lumières, attentifs à la formation psycho-physiologique de la rationalité elle-même à partir du sensible (tact, vue, ouïe etc., passions) y compris ses dégénérescences ; et de parler de matérialismes au pluriel, pour marquer la variété et la richesse des propositions de ces grands Philosophes dont on n’a longtemps connu la pensée que par le biais des opinions, souvent fallacieuses, de leurs adversaires.
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Michel Foucault
- Didier Eribon
- 2018, Flammarion
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À sa parution en 1989, cinq ans après la mort de Foucault, cette biographie fut internationalement saluée comme un événement. Explorant les archives inédites, Didier Éribon y restituait magistralement les mille visages, connus et inconnus, d’un philosophe dont toute l’œuvre peut se lire comme une insurrection contre la violence des normes et de la normalité. Captant la singularité d’un homme énigmatique et d’une pensée passionnément critique, il la réinscrivait dans ses différentes époques et dans ses multiples dimensions – philosophique, politique, sexuelle… – pour proposer une vaste fresque de la vie intellectuelle française de la deuxième moitié du XXe siècle. Cette nouvelle édition, entièrement remaniée, est largement augmentée de nombreux éléments concernant les relations – positives ou négatives – de Foucault avec Georges Dumézil, Louis Althusser, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, ou encore Simone de Beauvoir… Elle revient également sur les rapports de Foucault à la sexualité ou aux drogues. Qu’est-ce qu’une existence philosophique ? Comment un geste théorique s’ancre-t-il dans l’expérience vécue ? Telles sont les questions que cet ouvrage entend à nouveau poser, afin de rendre au geste foucaldien et à son héritage leur radicalité.
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Modernité et Antihumanisme
- Nicolas Tertulian
- 2019, Klincksieck
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Ce livre rassemble des articles dont la rédaction s’étend sur plus de trois décennies. Il esquisse les linéaments d’une philosophie de la démocratie radicale, centrée sur la figure du penseur hongrois Georg Lukács (1885-1971). À travers une critique rigoureuse des tendances antihumanistes du XXe siècle — et notamment des systèmes conceptuels développés par Martin Heidegger et Carl Schmitt —, Lukács a rappelé dès les années 1930 les exigences d’une pensée européenne responsable, désireuse à la fois d’assumer ses origines révolutionnaires et de tirer les conséquences des grandes catastrophes politiques du XXe siècle. Dans son oeuvre propre, Lukács pose les fondements philosophiques d’une pensée de l’égalité et de l’inclusion qui, sans rien perdre du mordant critique de sa matrice marxiste, s’efforce d’articuler les différents niveaux de manifestation d’une rationalité plurielle. La tâche ultime de la philosophie ne doit pas être de séparer, d’opposer et de discriminer, mais de retrouver dans la théorie de la connaissance, l’expérience quotidienne, la création artistique, l’instauration institutionnelle, l’unité d’un projet humain. Lukács revient ainsi au premier plan du combat pour une modernité ouverte et sans mépris, pour une véritable culture de l’égalité dans la démocratie.
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Modernité politique et bien commun
- Bénédicte Renaud-Boulesteix
- 2020, Hermann
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La Première Guerre mondiale et ses suites ont profondément déstabilisé les rapports d’équilibre des puissances européennes. La profondeur de cette remise en cause se mesure dans l’analyse critique portée par les antilibéraux sur la faillite d’un système moral et politique. Parmi ceux-là, certains penseurs catholiques proposèrent une alternative à l’ordre libéral durant l’entre-deux-guerres. Rouvrant à nouveaux frais la question de l’unité théologico-politique au sein de la cité moderne, ces penseurs n’eurent de cesse de définir les fondements moraux d’une vie collective orientée vers la réalisation d’un Bien commun, gage d’une paix solide selon eux. Un tel effort, s’il doit être pris au sérieux dans les questions qu’il pose, révèle des limites irréductibles à sa validité théorique et pratique, soulignant ainsi la force et la fragilité d’une paix libérale et démocratique.
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Moi, Aristote
- Gilles Maloney
- 2020, Hermann
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Ce récit de la vie d’Aristote montre assez bien que, même s’il est connu comme un des plus grands philosophes de tous les temps, il était un véritable homme de science, au sens moderne du mot, un penseur, chercheur et professeur. Sous forme d’autobiographie, le présent récit nous rappelle du même souffle, grâce à des repères historiques bien définis, tout ce que nous devons à la culture grecque : l’académie, l’éthique, les sculptures d’Aphrodite, le théâtre, les sciences, sans oublier les bases servant à l’étude de nos systèmes politiques. Vingt-quatre siècles avant nous, Aristote s’étonnait déjà de tout. Ami du conquérant Philippe de Macédoine, il a été un professeur d’Alexandre dit Le Grand et il connaissait de près Démosthène, que l’on donne lui aussi, avec le Romain Cicéron, comme l’un des deux plus grands orateurs de l’Antiquité. Cette biographie s’en tient strictement à des faits vérifiables antérieurs à l’année 322 avant notre ère, date de la mort d’Aristote. L’auteur, qui utilise un vocabulaire aussi près que possible de sa source, ne pose aucun jugement sur sa personnalité ou sur ses œuvres. Mais le portrait qui se dégage de cette vie fera consensus : Aristote était heureux.
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Montaigne : une rhétorique naturalisée ?
- Philippe Desan , Déborah Knop and Blandine Perona
- 2019, Honoré Champion
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Tout en témoignant d’une imprégnation rhétorique persistante, les Essais revendiquent leur méfiance quant à l’art oratoire et mettent en avant leur naturel. Cet ouvrage interroge le sens du discours de condamnation de la rhétorique, tantôt en montrant ce que Montaigne doit à l’art, tantôt en exhibant les lieux de résistance de la nature, tantôt en pensant enfin la signification de ce hiatus entre théorie et pratique. Il donne la parole aussi bien à des acteurs importants du « tournant rhétorique » dans les études montaignistes qu’à des critiques plus distants de celui-ci. Cependant, qu’elles se revendiquent de la rhétorique, de la littérature ou de la philosophie, leurs analyses sont en dialogue avec les travaux de M. Fumaroli et les ouvrages publiés sous l’impulsion de ce tournant rhétorique (La Rhétorique de Montaigne, dir. Fr. Lestringant, H. Champion, 1985 ; Montaigne et la rhétorique, dir. J. O’Brien, M. Quainton et J. J. Supple, Paris, H. Champion, 1995).
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Montaigne lecteur de la "Cité de Dieu" d'Augustin
- Takeshi Kubota
- 2019, Honoré Champion
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Ce livre se propose d’étudier l’influence de saint Augustin sur l’écriture et la pensée des Essais et de déterminer l’originalité de Montaigne dans son interprétation et son adaptation de la Cité de Dieu. Les nombreuses éditions de la Cité de Dieu à la Renaissance résultent de différentes interprétations de l’œuvre d’Augustin, et ce sont notamment les commentaires de Jean-Louis Vivès sur la Cité de Dieu qui contribuent à stimuler l’écriture des Essais. Certaines idées morales de Montaigne, comme la théorie des passions, l’opinion sur le suicide ou la notion de bonheur, font écho à l’anthropologie d’Augustin. Par ailleurs, Montaigne rejoint la théologie augustinienne dans sa critique du rationalisme et sa mise en avant de la primauté de la foi chrétienne. Tout en prenant en considération les contextes historique, culturel et idéologique de la Renaissance, ce travail montre non seulement l’importance de saint Augustin dans la formation des Essais, mais aussi la nouveauté de Montaigne dans l’histoire de la réception de la Cité de Dieu à la fin du XVIe siècle.
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Moses Hess. Philosophie, communisme et sionisme
- Jean-Louis BERTOCCHI
- 2022, Éditions de l'éclat
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Dans les traditions philosophiques, c’est par la critique marxiste que l’on aborde généralement l’œuvre de Moses Hess (1812-1875). Pourtant le rabbin communiste, comme l’appelait Marx, fut l’un des penseurs du XIXe siècle qui questionna au plus près les conditions de la liberté et de l’égalité sociales. Dans les études juives, la pensée de Hess est rarement évoquée, si l’on excepte quelques commentaires qui font de Moses Hess ce «communiste et sioniste qui joua un rôle décisif dans le premier mouvement et inventa virtuellement le second». Avec cette publication nous voulons réparer une injustice et susciter une discussion que devrait produire la collusion dans un même titre de vocables dont les sens respectifs semblent avoir échappé à quelques-uns de nos contemporains.
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En 1932, Gaston Bachelard participe à un Congrès international consacré à la philosophie de Spinoza. Le texte de la conférence, jusqu'ici non publié en dehors de l'édition hollandaise des Actes et pratiquement inconnue de la critique, permet de comprendre comment les instruments et les dispositifs conceptuels de l'épistémologie bachelardienne étaient déjà bien structurés dès ces toutes premières années d'étude et de recherche. Le texte en question représente en outre l'unique occasion où Bachelard a ouvertement mesuré ses théories épistémologiques à la pensée spinozienne. L'importance historiographique de la redécouverte de cette réflexion particulièrement aigüe donnera sûrement une orientation nouvelle aux études de la pensée bachelardienne.
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La métaphysique de tradition analytique ou continentale est florissante. Elle n’est plus seulement travaillée comme objet de l’histoire de la philosophie, elle est redevenue sujet de l’activité philosophique et productrice d’œuvres nouvelles – qu'il s'agisse de la tradition dite continentale ou de celle dite analytique. Du côté « continental », hérité de Heidegger, c’est estimer que la métaphysique, en tant qu’enquête rationnelle sur l’être, doit être dépassée au profit d’un questionnement poétique. Du côté analytique, hérité du Cercle de Vienne, et notamment de Carnap, c’est prolonger l’œuvre de philosophes qui estimaient que la logique symbolique nouvellement façonnée devait permettre d’établir le fait que tous les énoncés métaphysiques étaient dénués de sens. L’apologiste de la science que fut Carnap, tout comme son pourfendeur que fut Heidegger, ont l’un et l’autre convergé sur un même mot d’ordre : « le dépassement de la métaphysique ». Ce renouveau actuel est donc d’autant plus étonnant que ces deux courants se réclamaient l’un et l’autre de l’héritage de Kant, lequel récusait déjà la triple ambition de la métaphysique théorique à connaître rationnellement la surnature, les choses en soi et les faits ultimes constituant la nature. Cet ouvrage, qui réunit d'éminents spécialistes de la question, propose ainsi un état des lieux de la réflexion métaphysique contemporaine.
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Nietzsche et la vie
- Barbara Stiegler
- 2021, Gallimard
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Avec Nietzsche s’inaugure une philosophie nouvelle, centrée dorénavant sur le corps et la vie, qui appelle une nouvelle histoire de la philosophie. En parcourant les grandes étapes de cette histoire, Barbara Stiegler introduit le lecteur aux philosophies de Descartes, Kant, Schopenhauer, Hegel et Marx, ainsi qu’à quelques grandes figures de la philosophie contemporaine, proches ou héritières de cette nouvelle philosophie de la vie : William James, John Dewey, Bergson, Canguilhem et Foucault, sans oublier le contrepoint critique de la phénoménologie, de Husserl à Heidegger. Parce que le fil conducteur de cette nouvelle histoire suit la réalité concrète du corps et de la vie, son livre est aussi une introduction à l’histoire de la biologie, de la physiologie à la théorie de l’évolution, et jusqu’aux débats les plus brûlants de la biologie et des sciences médicales contemporaines. À la lumière de ce parcours, la philosophie de Nietzsche ne peut plus apparaître comme une météorite solitaire et fulgurante. Elle se situe bien plutôt au beau milieu d’un tournant : celui à partir duquel, sur fond de fin de la métaphysique et de crise des savoirs, le gouvernement de la vie et des vivants doit devenir l’affaire de tous, nous obligeant à repenser de fond en comble les notions de « réalité » et de « vérité » en même temps que la valeur des énoncés produits par la science.
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Nietzsche éducateur est une mine de renseignements non seulement sur l'un des "trois Grands" qui annoncèrent le vingtième siècle (Nietzsche, Marx et Freud), mais une approche originale des problèmes majeurs de notre temps - en particulier dans le domaine si complexe de l'éducation et de l'instruction, où la lucidité du philosophe allemand aide à dépasser les faux problèmes tels que contrainte/liberté, discipline/ autonomie, respect/révolte... Christophe Baroni, dans un style limpide, nous présente avec objectivité les diverses facettes du philosophe, et le lave définitivement du soupçon d'avoir été l'inspirateur de la mégalomanie hitlérienne. L'auteur montre aussi comment Nietzsche est interprété par la Nouvelle droite française. Et il donne, sous le titre "Des Surhommes de pacotille", des exemples hallucinants de la mégalomanie délirante de sectes sataniques, en Europe et aux États-Unis - sectes où l'on croit pouvoir se réclamer de Nietzsche et où l'on vit volontiers dans un culte nostalgiques des SS... Nietzsche fut au contraire un "bon européen", "précurseur d'une nouvelle Europe" enfin délivrée du "nationalisme de bêtes à cornes" et des "folies nationales" : il pressentait que " l'Europe veut devenir une ". Nietzsche fut aussi un précurseur de la psychanalyse (Freud se refusait le plaisir de le lire, de peur d'être influencé), un précurseur de la révolution sexuelle de Wilhelm Reich, un précurseur de l'antipsychiatrie et de la non directivité.
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Normes, institutions et régulation publique
- Thomas Boccon-Gibod and Caterina Gabrielli
- 2015, Hermann
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Très présente dans le débat politique depuis le début de la crise financière, la notion de régulation demande à être éclaircie. Issue des sciences de la vie et des systèmes mécaniques, son application au droit et à la société est loin d'aller de soi. Qu'est-ce au juste qui devrait être régulé, par qui, et comment ? La diversité des dimensions du problème et la polysémie de la notion demandent un éclairage pluridisciplinaire, de la philosophie au droit public en passant par la sociologie politique. Mais, au-delà même de l'aspect de la question, ses enjeux sont bien d'ordre politique, et invitent à élucider les normes et les institutions qui organisent la vie commune. Comment les normes sociales se traduisent-elles dans les institutions gouvernementales ? Et par là, quelle forme peut encore prendre la démocratie dans l'idéal d'un tel gouvernement automatique de la société par elle-même ?
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Nouvelles sciences
- Franck TINLAND
- 2016, Champ Vallon
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De la Nouvelle Atlantide (Bacon, mort en 1622) au Fragment sur l'Atlantide (Condorcet, mort en 1784), laissés inachevés par leurs auteurs, s'est progressivement mise en place une forme de rationalité caractéristique des temps modernes. Elle implique de nouveaux rapports entre la connaissance (dominée par l'idée galiléenne de « nouvelles sciences »), les pratiques techniques (qui deviennent solidaires de ce que nous désignons sous le terme de technologie), les conceptions du fondement et de la finalité de l'autorité politique (avec la double référence à l'artificialité signifiée par l'idée de contrat et par la métaphore de la machine), et une nouvelle vision de l'histoire (avec la lente émergence, puis l'épanouissement de l'idée de progrès). Nous demeurons tributaires de cette forme de pensée. Mais, en même temps, nous prenons conscience des limites que son succès même fait surgir aujourd'hui. Ce retour sur ce qui fut essentiel à la modernité s'impose comme préalable à toute tentative pour faire, aujourd'hui, le point sur notre propre situation.
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Paroles et pouvoirs
- Papa Abdou Fall
- 2021, Hermann
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Cet essai montre que la parole vive telle qu’elle se donne à penser en Afrique noire est un enjeu de pouvoirs. Elle assoit des politiques de gouvernance et de domination, assure la construction, la conservation et la transmission des savoirs, promeut la paix et le mémorable, édifie l’histoire-récit, etc. L’auteur fait remarquer, en s’appuyant toujours sur des pratiques discursives de l’oralité, que cet usage de la parole contraste avec l’acceptation de l’exigence socioculturelle et éthico-politique de son évitement et de la promotion du discours indirect. Il montre, dans cette optique, que les détenteurs de pouvoirs, souvent assistés par les griots, instrumentalisent, au nom de l’efficacité communicationnelle, les détours, la communication médiée, le silence et les secrets.
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Penser avec Hannah Arendt
- Thierry Ternisien d'Ouville
- 2017, Chronique Sociale
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Depuis 2012, nous disposons enfin en français d'une traduction satisfaisante des livres publiés par Hannah Arendt aux États-Unis de 1951 à 1972. Il est ainsi possible à tout citoyen francophone curieux de cette pensée d'accéder directement à l'une des œuvres politiques les plus originales du XXe siècle. Pensée toujours vivante et qui, dans un moment de changement d'époque, peut nous aider non à trouver les solutions, mais, ce qui est plus essentiel, à nous poser des questions pertinentes. Les commentaires sur l'œuvre d'Arendt se sont tellement multipliés depuis trente ans que le travail critique a peut-être fini par empêcher l'accès direct à sa pensée. Cet ouvrage poursuit donc un objectif : fournir un guide de voyage à travers l'œuvre politique d'Arendt. La première partie est consacrée à la genèse, comme penseur politique, de Hannah Arendt depuis sa naissance en Allemagne en 1906 jusqu'à la publication aux États-Unis des Origines du totalitarisme en 1951. La deuxième partie constitue le cœur du livre. Le premier chapitre propose une vision d'ensemble des œuvres en naviguant d'un ouvrage à l'autre et en saisissant le développement d'une pensée s'élaborant à partir des événements. Les sept chapitres suivants permettent au lecteur de s'orienter dans chacun des sept livres. Le dernier chapitre propose un glossaire, le lecteur voyageant, à nouveau, à travers les sept livres avec, pour fil directeur, un choix des notions et distinctions qu'ils abordent. La troisième et dernière partie ouvre une réflexion sous forme de questionnement. En quoi la matière apportée par l'œuvre de Hannah Arendt peut-elle nous aider à penser nos choix et nos actions ?
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Penser sans absolu
- Yves Couture , Lawrence Olivier and Antony Vigneault
- 2021, Hermann
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La question du nihilisme a une longue histoire. Elle émerge au sein de l’idéalisme allemand, se déploie ensuite dans l’intelligentsia et la littérature russes, puis trouve chez Nietzsche et Heidegger ses explorations les plus influentes. Si le mot semble moins courant depuis un demi-siècle – comme d’autres termes aussi chargés, pensons à celui d’aliénation – les enjeux qu’il soulève demeurent toutefois au cœur de la pensée contemporaine. Les risques environnementaux nourrissent d’ailleurs plus que jamais l’inquiétante intuition que de puissantes dynamiques de dévalorisation du réel sont à l’œuvre dans les sociétés modernes. Ces douze essais, qui font largement entendre la voix d’une nouvelle génération, n’ont pourtant pas pour but de défendre une thèse commune. Ils explorent plutôt les multiples aspects du nihilisme et se confrontent à ses grandes interprétations. Sont ainsi proposées autant de pistes pour rejoindre les débats sur le capitalisme, la technique, l’éducation, le patriarcat, le roman ou la démocratie. Pluralité revendiquée, qui illustre néanmoins un même ancrage dans les défis du monde actuel.
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Pensées sur Machiavel
- Léo Strauss
- 2017, Klincksieck
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L'interprétation straussienne de Machiavel n'a-t-elle pas valeur de provocation ? En rendant justice au sens commun qui voit en Machiavel un prophète du Mal, « l'angélisme » de Leo Strauss — auquel d'aucuns se laissent prendre — ne s'avère-t-il pas être une manoeuvre diabolique ? Notre rapport à Machiavel est obscurci par la manière dont il a lui-même ouvertement ou publiquement exposé son enseignement. Parce que nous sommes « machiavellisés », nous ne pouvons plus prendre la mesure de son étrangeté. Pris ou compris dans le mouvement de la Modernité dont il est le fondateur, nous ne pouvons plus concevoir qu'il puisse s'instaurer un rapport vivant, fascination ou hostilité, entre lui et nous. Strauss ne lit pas Machiavel à la lumière de ce qu'il a permis de fonder — la Modernité — mais à la lumière de ce qu'il a récusé — la Tradition classique. Ce n'est pas là nécessairement privilégier comme critère d'interprétation le passé par rapport au futur, mais éclairer ce que Machiavel dissimule : son affrontement avec la philosophie classique. Il dissimule ce conflit par ce qui paraît y mettre un terme. Figure énigmatique, ainsi le fait réapparaître l'interprétation straussienne : car si Machiavel est le premier à porter l'assaut contre la cité classique — première vague de la Modernité selon Strauss —, ne nous engage-t-il pas par ailleurs à renouer conversation avec les Anciens et, en suivant la trace de l'antique vertu, à inventer la gloire moderne ? Énigme de Machiavel qui est aussi énigme de Strauss, philosophe politique ; car si ce dernier nous a initiés par la redécouverte d'un art de l'écriture à un nouvel art de la lecture, comment lire Strauss lisant Machiavel lecteur de Tite-Live ? Que penser enfin du socratisme de Leo Strauss reconnaissant en Machiavel le compagnon de Socrate, qui, tous deux, contre les Sophistes et la réduction du politique aux purs jeux de langage, ont appris à voir au-delà de cette apparence le sérieux et l'âpreté des « choses humaines » ?
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Perspectives critiques en communication
- France Aubin and Julien Rueff
- 2017, PU Québec
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Cette introduction aux perspectives critiques présente un large éventail d’approches théoriques élaborées en sciences sociales ou en philosophie, allant du XVIIIe siècle, avec la philosophie critique de Kant, jusqu’aux développements les plus contemporains en économie critique de la communication, en études de genre ou encore en philosophie sociale, en passant par Marx, Engels, Foucault, Habermas, Bourdieu et Honneth pour ne nommer que ces derniers. Ces approches accordent toutes une place centrale à l’analyse des pathologies sociales, que ce soit les inégalités économiques, les phénomènes de domination coloniale ou postcoloniale, la privation des droits politiques, le mépris à l’endroit des minorités culturelles, les maux du travail, les rapports de pouvoir de genre ou la surveillance de masse. Elles sont abordées ici par une quinzaine d’auteurs comme autant de ressources conceptuelles pour appréhender des objets de recherche communicationnels comme le journalisme, la propagande politique, la publicité politique, les médias sociaux, les industries culturelles ou les relations publiques. De quoi parle le théoricien critique ? Quelles sont les finalités des perspectives critiques ? Quels phénomènes sociaux, culturels, politiques ou économiques retiennent l’attention des chercheurs critiques ? Quelles sont les limites de ces approches ? Quelles formes prennent-elles ? Résolument pédagogique, cet ouvrage se donne pour triple objectif de contextualiser des constructions conceptuelles a priori peu accessibles, de les exposer clairement afin d’en faciliter l’appropriation, mais aussi de démontrer leur pertinence pour la réalisation de recherches empiriques dans le domaine de la communication.
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Philosophie de la Constitution dans l’histoire tunisienne
- Manuelita Scigliano
- 2020, Nirvana Éditions
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De nos jours, comme dans le passé, le problème est que la plupart des exigences modernes et démocratiques sur lesquelles s'attarde la pensée des réformistes se heurtent à une méthodologie et à une construction conceptuelle encore enracinée dans le divin et le transcendant. La réflexion sur les problèmes relatifs aux sources du Droit dans les Constitutions d'un pays arabo-musulman à travers l'histoire, conduit à des considérations plus générales sur l'universalité présumée du Droit, sur l'universalité des principes fondamentaux et des droits humains. Elle débouche, en même temps, sur une réflexion globale relative au constitutionalisme des droits dans un monde en transformation, qui par là-même permet de poser les questions suivantes : « Sur la base de quel fondement juridique et philosophique une Constitution devrait-elle se justifier ? » « Peut-on être à la fois musulman et croire à l'existence d'un droit pleinement humain ? » « L'islam est-il compatible avec les droits de l'homme ? »
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La philosophie du soin, que l’on parle aujourd’hui de care, d’attention ou de sollicitude, est maintenant bien installée dans le paysage intellectuel. À tel point que parler de moment du soin, à l’intersection entre philosophie, sciences humaines et sociales, arts et politiques, est devenu un point d’accord. Cet ouvrage, en s’installant au cœur d’une philosophie du soin, cherche à en tirer les conséquences dans quatre champs explorés singulièrement : le travail, le numérique, l’architecture et l’écologie. En quoi penser et agir en termes de soin a-t-il des effets sur notre manière d’éclairer ce qui s’engage dans les métiers et les professions dans une philosophie du travail ? Quels aspects du soin le numérique, de la robotique à l’intelligence artificielle et aux logiciels, vient-il soutenir, déplacer ou abîmer ? Comment le soin s’explicite dans des manières spécifiques de ménager l’espace, dans les questions d’architecture et d’urbanisme ? Enfin, à quel point d’intersection, entre santé et environnement, le soin permet-il d’accompagner la transition écologique ?
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Philosophie et libre pensée / Philosophy and Free Thought
- Lorenzo Bianchi , Nicole Gengoux and Gianni Paganini
- 2017, Honoré Champion
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À l’origine de ce recueil, un double colloque international, l’un à Lyon, l’autre à Naples, a réuni des spécialistes de philosophes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle pour traiter de l’apport des courants dits « libertins » et, plus largement, de la libre pensée à ceux qu’une historiographie traditionnelle, mais encore vivace, reconnaît comme seuls « philosophes » : Hobbes, Descartes, Spinoza, Pascal, Bayle, Leibniz, Kant… Il s’agit donc, d’une part, de reconnaître l’apport de la libre pensée à l’évolution des idées et, d’autre part, de mettre les grands penseurs en dialogue avec le contexte historique qui fut le leur. L’ensemble des interventions met remarquablement en évidence l’importance des arguments de la pensée critique et de la libre pensée à l’âge classique, qu’ils soient acceptés, refusés ou réutilisés, tout en montrant la complexité d’une époque où, malgré la censure régnante, les idées progressent à travers et grâce à un dialogue constant, qu’il soit paisible ou conflictuel, entre les penseurs plus ou moins religieux.
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Philosophie et philosophes dans l'Augustinus de Cornélius Jansénius
- Chiara Catalano
- 2016, Honoré Champion
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Dans le Liber prooemialis de son Augustinus (1640), Jansénius (1585-1638) écrit que la philosophie fut autrefois « mater haereticorum » et qu’elle est maintenant « mater errorum ». Cette assertion, dont Tertullien est à la source, anime l’intégralité de la critique jansénienne contre la philosophie ; elle sert également de point de départ à cette étude. Notre analyse s’attache, en effet, à la critique de Jansénius contre la philosophie païenne et humaine, en tant qu’inspiratrice non seulement de plusieurs hérésies antiques (pélagienne en particulier), mais aussi de nombreuses erreurs commises par la scolastique moderne et, plus précisément, par les jésuites. On y retrouvera les arguments avancés par Jansénius contre Francisco Suárez (1548-1617) qui, en raison de son stoïcisme, aurait reproduit, selon l’auteur, les erreurs du pélagien Julien d’Éclane, aussi bien que contre Gabriel Vázquez (1549- 1604) et son aristotélisme. L’attaque de Jansénius concerne aussi un autre jésuite, François Garasse (1585-1631), que Saint-Cyran (1581-1643) avait combattu dans sa Somme des fautes et faussetés capitales contenues en la Somme théologique du Père François Garasse (Paris, 1626). Peut-on, alors, considérer Jansénius comme un second Augustin, qui a essayé de lutter contre les nouvelles hérésies de l’époque moderne et surtout contre leur philosophie ?
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Philosophie, mythologie et pseudo-science
- Jacques Bouveresse
- 2015, Éditions de l'éclat
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« Que Wittgenstein ait été un admirateur de Freud n’est pas surprenant, puisque Freud possédait au plus haut point une qualité que Wittgenstein considérait comme fondamentale en philosophie, à savoir l’aptitude à proposer des analogies nouvelles et éclairantes pour la compréhension de faits qui sont à la fois familiers et énigmatiques. Ce que fait Freud consiste pour lui essentiellement à proposer d’excellentes comparaisons, comme par exemple la comparaison d’un rêve et d’un rébus. Mais les mérites de Freud ne vont pas au-delà de ce qu’on peut exprimer en disant qu’il nous fournit une “représentation des faits“ dont personne n’avait eu l’idée avant lui et qui est, en tout état de cause, extrêmement convaincante. Ce que Wittgenstein n’accepte pas est l’aspect proprement explicatif de la théorie, c’est-à-dire, en fin de compte, l’inconscient lui-même. » Paru pour le première fois en 1991, et traduit dans plusieurs langues, ce livre de Jacques Bouveresse examine dans le détail les lectures wittgensteiniennes de la théorie de Freud.
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Philosophies de la Renaissance
- Jean-Claude Margolin
- 1998, Paradigme
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Plusieurs études portant sur des philosophes de la Renaissance (les Français Charles de Bovelles, Antoine Mizauld et Blaise de Vigenère, les Italiens Cardan et Telesio, l’Anglais Francis Bacon, l’Allemand Trithème, le Suisse Glaréan, le Hollandais Érasme, « précepteur de l’Europe »), mais aussi sur des penseurs qui leur servent (ou nous servent) de points de mire ou de référence (Aristote, Leibniz, Bachelard), convergent pour tenter de définir une philosophie « plurielle » de la Renaissance, même si ce dernier terme reste encore de nos jours profondément ambigu : s’agit-il d’une époque de la civilisation européenne, aux limites d’ailleurs assez floues, ou d’un ensemble de valeurs, d’idées ou d’affects sur lesquels les historiens eux-mêmes ne se mettent pas d’accord ? Ce qui est certain, c’est que la philosophie se glisse partout dans cette période de l’histoire où l’Europe s’est imposée, distançant toutes les civilisations parallèles, et où l’Occident domine le reste du monde : en poésie, dans des ouvrages scientifiques, dans des commentaires d’auteurs anciens ou récents, dans des analyses philologiques, dans des traités de rhétorique ou de théologie, voire dans des oeuvres d’art ou dans les jeux de symbole et les arcanes des écritures secrètes. Cet ouvrage voudrait servir d’introduction à une histoire à la fois conceptuelle et affective des philosophies de la Renaissance.
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Cette enquête repose sur l’étude du phénomène d’empathie kinesthésique en danse-théâtre, pour en révéler les enjeux éthiques. La contagion émotionnelle, kinesthésique et gravitaire, à l’œuvre en danse, entre les performeurs en scène et les spectateurs, est décrite au prisme de la phénoménologie de l’intentionnalité et des concepts merleau-pontiens de « chair » et d’entrelacs synesthésique. Le premier temps de cet essai explore la nature proprioceptive et charnelle du ressenti du spectateur pour ce qui meut l’interprète sur scène. Le deuxième temps fonde l’aperception empathique d’autrui sur le corps-vécu, afin d’attester de l’ancrage charnel de l’éthique et du souci d’autrui. L’objectif de cet essai est de mettre en évidence le pouvoir de soin-care des pratiques chorégraphiques par le jeu avec la gravité, ce qu’initie le troisième temps ; un tel « soin » étant à entendre au sens éthique plutôt que thérapeutique.
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Phénoménologie et psychanalyse
- Renaud Barbaras and Jocelyn Benoist
- 2021, Hermann
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Guy-Félix Duportail (1952-2018) a, tout au long de son chemin de pensée, maintenu le cap d’une interrogation philosophique de la psychanalyse. À l’intersection des deux disciplines, il a formé des générations d’étudiants et développé une œuvre absolument singulière, au fil de nombreux livres. Il a également, dans cet esprit, créé et dirigé la collection « Tuchè » aux Éditions Hermann. Il nous a brutalement été ravi le 23 mars 2018 au soir d’un colloque. Un certain nombre d’acteurs de la philosophie contemporaine, ses collègues et ses amis, reviennent ici sur cette figure exceptionnelle de la philosophie française d’aujourd’hui et poursuivent chacun à leur façon le chantier qu’il a ouvert, convaincus de la nécessité de renouveler, pour le bénéfice mutuel de ces disciplines, une discussion sans préjugé entre philosophie et psychanalyse. Dans le débat ainsi engagé, où, conformément à la pensée dialogique qui était celle de Guy-Félix Duportail, se font entendre une réelle multiplicité de voix et de sensibilités philosophiques, la phénoménologie, qui constituait sans doute sa langue philosophique privilégiée, joue un rôle central. Que peut-elle, aujourd’hui, nous dire sur la psychanalyse ? Et, réciproquement, que peut-elle encore en apprendre ?
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Pierre Bayle et la liberté de conscience
- Philippe Fréchet
- 2015, Anacharsis
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Pierre Bayle (1647-1706), philosophe exilé dont la pensée a été éclipsée jusqu'à nos jours par le prestige des systèmes philosophiques du Grand Siècle, a été longtemps écarté comme un simple observateur des grands événements philosophiques de son époque. Les études présentées dans ce recueil le découvrent comme un acteur très lucide et très dynamique de l'histoire des idées. Son œuvre est envisagée dans le contexte des principales traditions de la pensée libre pensée européenne. Les précurseurs, contemporains ou successeurs de Bayle - de Machiavel à Spinoza et aux Lumières radicales des philosophes sans Dieu - sont ici convoqués autour des questions, si cruciales encore aujourd'hui, du statut de la foi, de l'athéisme, de la tolérance, de la liberté de conscience et de la liberté de penser.
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Pourquoi rééditer ce petit livre paru en 1972 alors que nous vivons à une époque marquée par un désenchantement généralisé à l’égard des intellectuels? Parce qu’il était nécessaire de rappeler la définition de l’'intellectuel universel' défendue par Sartre. Comme celle-ci a été souvent caricaturée, il fallait revenir à la source et mettre en relief ses lignes de force. Jean-Paul Sartre pose ici trois questions importantes – et tente d’y répondre : qu’est-ce qu’un intellectuel? Quelle est sa fonction? L’écrivain est-il un intellectuel? Point de repère pour comprendre ce que sont devenus les intellectuels depuis les années 1970, ce plaidoyer offre aussi des arguments à ceux qui veulent encore défendre leur cause aujourd’hui.
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Platon
- Bernard Fauconnier
- 2019, Gallimard
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"L’âme humaine […] est comparable à ces créatures fabuleuses – la Chimère, Scylla ou Cerbère – qui unissent en un seul corps les formes de plusieurs espèces d’êtres vivants." Platon (env. 428 - 347 av. J.-C.) fait aujourd’hui figure de mythe. Fondateur de nombreux concepts dont nous sommes les héritiers, il apparaît comme le père de la philosophie moderne. Mais quel homme fut-il ? Remarquable par son physique athlétique et son esprit brillant, cet enfant de l’aristocratie athénienne se destinait à la politique ou aux arts. Sa rencontre avec Socrate bouleverse le cours de son existence. Rejetant dès lors la futilité de ses premiers penchants et condamnant les excès de la vie politique, il se voue corps et âme à la quête de la vérité. De son œuvre, il nous reste vingt-huit écrits, qui ont traversé vingt-cinq siècles. De son vécu, bien peu de chose. L’entreprise de Bernard Fauconnier soulève la question des sources : faute de pouvoir apporter une réponse ferme et limpide, l’auteur tente de retracer la ligne d’une vie qui, à bien des égards, fut exemplaire.
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Platon et l’irrationnel mathématique
- Imre Toth
- 2011, Éditions de l'éclat
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La question du nombre irrationnel et de l'irrationnel mathématique en général, tient une part discrète dans l'oeuvre de Platon, mais elle est comme cette «pierre délaissée par les architectes» et qui est pourtant «la pierre angulaire». Elle concentre toutes les questions de l'être et du non-être, du possible et de l'impossible, du fini et de l'infini et ouvre la voie à la liberté pleine et entière de l'homme en quête de vérité. En elle, convergent pensée mathématique et spéculation philosophique, en une harmonie riche de conséquences inestimables. C'est cette harmonie que révèle Imre Toth dans un essai brillant et rigoureux, le dernier qu'il ait écrit avant sa brusque disparition en mai 2010.
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Postures libertines
- Jean-Pierre Cavaillé
- 2015, Anacharsis
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Le libertinage et les libertins du XVIIe siècle sont volontiers relégués dans un envers du Grand Siècle, une part d'ombre jugée parfois brillante mais au fond de peu de conséquence. Ce livre, à rebours de cette approche dévitalisante, remet en perspective les courants de cette pensée véritablement subversive, contrainte à la clandestinité en son temps, mais aussi peut-être aujourd'hui encore. À travers une série d'études soucieuses d'une contextualisation historique serrée des conditions de production et de réception des textes, Jean-Pierre Cavaillé ausculte - dans toutes ses variations - la culture des esprits forts, de ces Cyrano, Charron, La Mothe Le Vayer, Naudé, Bouchard ou Antonio Rocco, pour en révéler la puissance critique. Leur dénonciation radicale, sous le masque de discours équivoques, des impostures dans les domaines du religieux, de la politique et de la morale, signale un mouvement dont notre époque serait bien inspirée de se souvenir.
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Pourquoi nous sommes nietzschéens
- Dorian ASTOR and Alain JUGNON
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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En octobre 1991, il y a un quart de siècle, Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens paraissait chez Grasset. Quelques philosophes français se targuaient de ne pas l’être, ou de ne plus l’être, enfin : de ne plus vouloir le devenir, jamais.Nous voulons promettre ici le contraire : nous aurons à devenir nietzschéens car le temps présent nous impose cette réévaluation.Une telle promesse se réalise dans cet ouvrage collectif en interpellant en sujets nietzschéens les penseurs contemporains qui ont accepté cet enjeu, de par leurs lectures de l’œuvre de Nietzsche, à partir de l’inscription de leur propre œuvre dans ce que nous nommons un nietzschéisme pour le présent.Nous avions en effet une question : que promettons-nous aujourd’hui au nom de Nietzsche, parce que nous le lisons, parce que nous ne pouvons pas ne pas le lire ?Ce livre dévoile et développe les pensées et les écritures dont nous avons grandement besoin aujourd’hui pour en finir avec tous les nihilismes du mécontemporain.
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Prendre soin de la nature et des humains
- Jean-Philippe Pierron
- 2019, Les Belles Lettres
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La thèse de cet ouvrage est qu’il faut prendre soin du monde et qu’une « anthropologie relationnelle » permet de penser ce soin. Une pensée spécifique de la relation devient particulièrement nécessaire en médecine, dans le monde du travail et vis-à-vis de l’environnement. Elle entend s’opposer à une attitude peu soigneuse qui se répand à l’égard des personnes et des différents contextes de vie. L’exigence du soin, se faisant catégorie critique, permet ainsi de relier des domaines souvent envisagés comme distincts où, à rebours de l’exploitation générale du monde, elle invite à porter attention aux relations humaines et aux différentes formes de vulnérabilité. Si la philosophie du care occupe désormais une place importante au sein de la philosophie contemporaine, cet ouvrage fait apparaitre la diversité des philosophies du soin, montre la pluralité des champs qu’elles investissent, et l’unité d’une démarche d’attention au monde.
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Qu'attendons-nous du travail ?
- Hans-Christoph Schmidt am Busch
- 2020, Hermann
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À notre époque, alors que les démagogues, surtout de droite, exploitent pour leur propre compte les exclus et les laissés-pour-compte de la société, il me semble important de nous tourner à nouveau vers la pensée politique et sociale de Hegel. Ses réflexions nous permettent d’élaborer une critique forte du néo libéralisme, laquelle ne repose pas sur des conceptions naïves des marchés : elle s’inscrit plutôt dans un projet d’émancipation que la Théorie critique a toujours porté. C’est ce que je tente de montrer dans cet ouvrage.
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Quelques réflexions sur le langage
- Mélika Ouelbani
- 2017, Nirvana Éditions
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« Les réponses que la philosophie donne à nos questions doivent être fondamentales pour la vie de tous les jours et pour la science. Elles doivent être indépendantes des découvertes expérimentales de la science. La science construit une maison avec des briques auxquelles, une fois, posées on ne touche plus. La philosophie nettoie une pièce et il lui faut donc manipuler les choses à plusieurs reprises. L’essence de sa procédure tient à ce qu’elle commence par la pagaille; peu importe d’être dans le brouillard dans la mesure où le brouillard s’éclaircit graduellement ». Wittgenstein, 1931.
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Raison et sentiments
- Victor Béguin and Gilles Marmasse
- 2021, Hermann
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La philosophie allemande de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle valorise extraordinairement la raison. Une idée-clé est que rien – ni savoir, ni valeur, ni pouvoir – ne saurait échapper à la raison comme instance explicative et critique. Toutefois, la raison peut-elle à elle seule fournir une pensée adéquate ? Peut-elle se passer des sentiments, voire des croyances, si elle entend connaître autre chose que des ombres et formuler une morale qui ne soit pas desséchante ? Cet ouvrage étudie le rapport entre la pensée rationnelle et l’affectivité dans les débats qui se nouent autour de Kant, dans le post-kantisme et l’idéalisme allemand, ainsi que chez les successeurs de Hegel – depuis les Méditations bibliques de Hamann jusqu’à L’Esprit du christianisme de Feuerbach. Les contributions ici réunies s’efforcent non seulement de mettre en évidence les conceptualisations individuelles, mais aussi de repérer comment les problématiques circulent et se transforment d’un auteur à l’autre. L’hypothèse est que les œuvres de la période étudiée forment une transition entre les grands rationalismes post-cartésiens, fascinés par la déduction abstraite, et la mise en cause de la raison dans les vitalismes de la fin du XIXe siècle.
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Relire la "Science de la Logique" de Hegel
- Franco Chiereghin
- 2020, Hermann
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L’ouvrage de Franco Chiereghin marque à la fois un tournant interprétatif décisif de la Science de la logique hégélienne et indique combien le rapprochement philosophie/science contemporaine est un défi fondamental pour le XXIe siècle. Le recours à la théorie contemporaine de la complexité permet à l’auteur de décoder et d’interpréter à nouveaux frais les opérations dialectiques essentielles du philosophe allemand. À travers un texte marqué à la fois par la fluidité, la clarté et la profondeur, le lecteur est amené à explorer les arcanes de l’entreprise hégélienne, qui sont enfin rendues lisibles par l’application à la Science de la logique des opérateurs centraux tirés des théories contemporaines des systèmes et de la complexité que sont la récursivité, les rétroactions et l’hologramme.
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Relire les Éléments de théologie de Proclus
- Gwenaëlle Aubry , Luc Brisson , Philippe Hoffmann and Laurent Lavaud
- 2021, Hermann
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Les Éléments de théologie de Proclus constituent un monument philosophique radicalement singulier tant par son architecture propre que par la façon dont la tradition l’a revisité. Ordonnant, sous une forme géométrique, les principes de la métaphysique néoplatonicienne, ils ont à la fois constitué celle-ci en système et opéré comme le principal relais de sa transmission aux pensées byzantine, arabe et occidentale. Ce sont ces effets d’héritage et d’adaptation que les textes ici réunis visent à évaluer. Du Liber de causis à Hegel en passant par Thomas d’Aquin, Dietrich de Freiberg, Giordano Bruno, les Platoniciens de Cambridge et Leibniz, se reconstitue ainsi une « grande chaîne des êtres », réarticulée par la chaîne des raisons, et à chaque fois revivifiée par celle de la transmission.
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Renaître
- Pascal Sévérac
- 2021, Hermann
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On ne saurait trouver chez Spinoza une théorie toute prête de l’enfance et de l’éducation. Mais à partir de sa philosophie et des indices qu’elle nous laisse, l’enquête peut être menée, qui se heurte à plusieurs questions : qu’en est-il de la nature de l’enfant ? Comment comprendre son développement ? Quel type d’éducation lui convient le mieux ? Cette enquête nous conduit à jeter les bases d’une anthropologie de l’enfance bien particulière. La nature de l’enfant est certes un processus d’humanisation, mais difficile de dire qu’elle est d’emblée humaine ; l’enfant est certes en développement, mais ce développement exige un effort commun de transformation — quelque chose comme une mort ; l’enfant doit certes être éduqué, mais la « bonne éducation » s’entend en un sens éthique plutôt que moral. En somme, le présent ouvrage s’essaie à percer cette énigme : que signifie penser l’enfance et son éducation comme une renaissance ?
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Rousseau et la Méditerranée
- Jacques Domenech
- 2016, Honoré Champion
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Venus de l’ensemble du monde méditerranéen, les participants au colloque interdisciplinaire « Rousseau et la Méditerranée » ont envisagé, sous toutes ses formes, adaptation, influence, édition et censure, la présence des œuvres de l’écrivain. Le Citoyen de Genève est connu dès le XVIIIe siècle dans le pourtour méditerranéen. Les communications concernent la réception qu’il a eue et qu’il a encore aujourd’hui, au XXIe siècle, dans les domaines les plus divers : oratoire, épistolaire, philosophique, politique, économique, écologique, littéraire, autobiographique, esthétique, pédagogique, musical, etc. du XVIIIe siècle à nos jours, dans les pays méditerranéens, au sens large du terme : France, Italie, Espagne, Catalogne, Pays basque, Grèce, Albanie, Turquie, Roumanie, Bulgarie, Algérie, Tunisie, Maroc, Égypte, Liban…
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Rousseau et les Lumières
- Christophe Van Staen
- 2016, Honoré Champion
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Doté d’un immense « palais de mémoire », et d’un compas intellectuel capable de circonscrire de vastes territoires, Raymond Trousson fut, à côté de nombreux autres champs dans lesquels il fait encore autorité (la littérature française du XIXe siècle, la littérature belge, la thématologie et l’histoire des utopies), l’un des plus grands et plus prolifiques spécialistes du XVIIIe siècle, de la triade majeure formée par Voltaire, Rousseau et Diderot, aux figures plus modestes œuvrant dans l’ombre ou au crépuscule des Lumières, en passant par les romans libertins, ou les « romans de femmes» de la même période. Composé de vingt contributions tout particulièrement vouées à Rousseau et aux Lumières, le présent volume entend rendre hommage à ce chercheur infatigable et passeur de savoir hors du commun, ayant durablement marqué la mémoire de ses confrères, de ses disciples et de ses étudiants.
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Rousseau, la République, la paix
- Gabriel Galice and Christophe Miqueu
- 2017, Honoré Champion
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La célébration du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau a donné lieu, en 2012, à un foisonnement d’initiatives, particulièrement à Genève, sa ville natale. L’une d’elles fut le colloque « Rousseau, la République, la paix », répondant à l’appel à projets de la Ville de Genève sous l’enseigne « 2012, Rousseau pour tous ». Cet ouvrage se propose à la fois d’examiner ce que pouvait signifier l’opposition de Rousseau à une certaine forme de cosmopolitisme et d’interroger le sens d’un républicanisme basé sur le patriotisme défensif. Il s’efforce également de mettre en lumière l’actualité de ce positionnement républicain original à l’heure du dépassement annoncé des nations et de la recherche d’une citoyenneté européenne. Réunissant les contributions d’universitaires d’horizons disciplinaires et géographiques variés, ainsi que de trois acteurs politiques, suisses et français, témoignant de la force inspiratrice de Rousseau pour leur action publique, ce livre collectif confirme la nécessité de poser en termes moins convenus les interrogations relatives à la République et à la paix aujourd’hui, et l’importance que peut avoir l’œuvre de Rousseau dans ce questionnement.
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Sainteté de Bataille
- Michel Surya
- 2012, Éditions de l'éclat
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L'œuvre de Georges Bataille (1897-1962) s'introduit dans les grands courants de la pensée du XXe siècle pour en perturber durablement les rouages. Elle contamine la philosophie, la psychanalyse, la littérature, l'art pour en transfigurer les icônes, en déranger l'établissement. Dès lors, Bataille «partage », c'est le moins qu'on puisse dire, et le livre de Michel Surya, à la suite de son Georges Bataille, la mort à l'œuvre (1987; repris en «Tel», Gallimard, 2012), rend compte vertigineusement de cette fission irréparable qu'il a fait subir à toutes les disciplines, à travers une œuvre justement indisciplinée, constituant la «somme athéologique» d'une religion sans dogme, d'où émerge la figure d'un saint Bataille, décidément scandaleux, et dont l'épisode d'Acéphale, longuement évoqué ici, constitue l'acmé et le renversement.
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Sans objet
- Annick Louis
- 2021, Hermann
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Comment se produit le savoir dans la discipline littéraire ? De quel type de savoir il s’agit ? Comment interagit-t-il avec les productions d’autres domaines ? Sont ici étudiées les conditions de possibilité d’une épistémologie de la discipline littéraire. Si de nombreuses disciplines des sciences humaines et sociales ont développé ce type de réflexion, les théoriciens de la littérature se sont en revanche concentrés essentiellement sur les enjeux internes à leur champ d’études. Or, depuis au moins une décennie, l’évolution de l’objet littérature, les transformations radicales de son statut dans la société, l’éclatement et la multiplication des approches critiques, ont mis à l’épreuve la logique de la discipline, allant jusqu’à faire basculer les principes sur lesquels elle repose et ses réalisations institutionnelles. En envisageant quelques-uns des enjeux essentiels de la littérature à partir d’une perspective épistémologique, l’objectif de cet ouvrage est de mieux appréhender son présent et de penser son implantation future dans la constellation disciplinaire.
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Sarah Kofman : philosopher autrement
- Ginette Michaud and Isabelle Ullern
- 2021, Hermann
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L’écriture philosophique de Sarah Kofman a eu pour enjeu « la vie comme texte ». De L’enfance de l’art (1970) à L’imposture de la beauté (1995, posthume), la philosophe a exploré cette question dans un geste de lecture audacieux par lequel elle confronte philosophes anciens (Empédocle, Héraclite, Platon), modernes (Descartes, Kant, Rousseau, Kierkegaard, Comte, Marx) et contemporains (Sartre, Blanchot, Derrida). Sarah Kofman convoquait aussi dans toutes ses analyses deux interlocuteurs privilégiés, Freud et Nietzsche. La littérature, l’idéologie, le féminin, le rire, les rapports à l’art et à la psychanalyse, l’autobiogriffure furent les « voies de traverse » par lesquelles celle qui, enfant, avait survécu à la Shoah, reconduisit la philosophie « au cœur de la vie ». Plus de vingt-cinq ans après la parution de Rue Ordener, rue Labat et du Mépris des Juifs en 1994, n’est-il pas temps de prendre la mesure de cette œuvre philosophique ? Cet ouvrage réunit, dans une perspective transdisciplinaire et internationale, philosophes, littéraires, historiens, historiens de l’art et psychanalystes autour du travail de la philosophe. Multipliant les approches et les interprétations, faisant droit aux questions historiographiques et archivistiques liées à son œuvre, ces lectures entendent donner toute son actualité critique à la voix unique de Sarah Kofman.
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Le philosophe sceptique serait-il voué à l’inquiétude ? Il est admis que le sceptique antique jouit de la tranquillité de l’âme non pas en dépit du doute mais grâce à lui. Est-on fondé à soutenir que l’âme du sceptique moderne, exilée de Dieu, est tourmentée par le doute ? Les Essais de Montaigne, modèle anthropologique, éthique et esthétique du scepticisme moderne, se présentent au contraire comme des pérégrinations enjouées, ou au moins consolatrices qui, se défiant de toute croyance, sont animées par un « souci de soi » non angoissé. Relayée par des scepticismes partiels (Fontenelle, Nietzsche, Cl. Rosset, M. Conche, J.-F. Billeter, H. Blumenberg), la présente étude analyse les modalités sceptiques d’une quête sereine de la jouissance du monde, ainsi que leurs points de rupture avec les conceptions métaphysique (Augustin, Heidegger), pessimiste (Pascal, Leopardi) et foucaldienne de la subjectivité.
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Simone Weil, une Juive antisémite ?
- Robert Chenavier
- 2021, Gallimard
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Une polémique insistante poursuit la mémoire de Simone Weil à propos de l’« antisémitisme » présumé dont témoignerait sa pensée. Il est de fait que, dans le cadre de l’évolution spirituelle qui a conduit Simone Weil à se rapprocher du christianisme, elle a tenu des propos très durs sur la religion des Hébreux, puisque son projet était de purger la religion chrétienne de son empreinte juive au profit de sa composante grecque. Pareil antihébraïsme est-il assimilable à un quelconque antisémitisme ? La question continue régulièrement de faire couler de l’encre. Robert Chenavier, qui a dirigé l’édition des derniers volumes parus des Œuvres de Simone Weil, reprend méthodiquement le dossier, sur la base de sa connaissance intime de la pensée de l’auteure, afin de dissiper une bonne fois les sophismes et les interprétations biaisées qui alimentent cette accusation. Il examine en particulier, dans cette perspective, le texte de Simone Weil considéré comme le plus « antisémite », qu’elle rédigea à Londres, dans le cadre de son travail au sein des services de la France libre. La mise au point qui fera durablement autorité sur le sujet.
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Soin et compassion
- Pauline Bégué and Zona Zarić
- 2021, Hermann
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Qu’est-ce qui, dans nos actes quotidiens, révèle notre humanité ? Serait-ce la compassion ? Cette notion, obsolète pour certains et dépréciée par d’autres, semble dans notre siècle devoir pourtant, et avec urgence, être repensée dans un de ses gestes les plus ordinaires et créateurs : le soin. Soin et compassion : ces deux concepts posent ensemble la question d’une praxis face à la vulnérabilité humaine et la fragilité du monde. Issu du séminaire Soin et Compassion de la Chaire de Philosophie à l’Hôpital, ce recueil s’est saisi de la nécessité de développer une philosophie clinicienne afin d’enrichir la pluralité de nos pratiques soignantes d’une nouvelle armature de pensée. Ce travail philosophique ne pouvait résulter que d’une réflexion collective qui interroge la morale et la politique grâce à nos expériences communes. Comment chacun de nous peut prendre soin de soi, des autres et du monde ? L’enjeu est de donner au soin et à la compassion non seulement une relance théorique mais aussi un éveil fort dans la sphère publique, de ne pas les limiter aux murs de l’hôpital mais de les structurer en un nouveau paradigme de la philosophie politique.
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Souvenirs
- John Rawls
- 2020, Hermann
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Souvenirs, proposé ici dans une traduction inédite, est l’un des derniers textes publiés par Rawls. Ce petit texte atypique écrit en 1997, attachant, drôle et parfois émouvant, est sans doute l’un des écrits les plus personnels de Rawls. Au-delà du caractère autobiographique de ce livre, Souvenirs propose aussi une typologie comparative des grands intellectuels de la fin du XXe siècle, et cherche à définir ce qui constitue une écriture proprement philosophique – une écriture dans laquelle l’entourage du philosophe et sa communauté intellectuelle jouent un rôle prépondérant.
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Sur la traduction
- Paul Ricoeur
- 2016, Les Belles Lettres
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Vers la fin de sa vie, Paul Ricoeur a plusieurs fois abordé la question de la traduction. Trois conférences sur ce sujet sont rassemblées dans ce volume. À une réflexion qui part du constat de l'irréductible différence entre les langues, la traduction paraît impossible. Et pourtant elle existe : on a toujours traduit. La tâche de la pensée est donc non tant de l’expliquer ou de la justifier que de penser à partir d’elle, puisqu’elle reste une « opération risquée, toujours en quête de sa théorie ». L’auteur explore dès lors les « deux voies d’entrées » dans le problème de la traduction : si la conception qui voit en elle le simple transfert d’un message verbal d’une langue à une autre lui semble trop étroite, celle qui revient à assimiler tout processus de compréhension à une traduction est sans doute trop peu rigoureuse. Par-delà le soupçon toujours vivace de la « trahison » qui pèse sur elle, la traduction, ce « défi », apparaît en fin de compte au philosophe comme un « bonheur » : celui de « l’hospitalité langagière ».
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Loin d’avoir congédié la question de l’homme, Derrida aura, très tôt, assumé celle-ci comme étant la question propre de la « déconstruction ». Si cet ouvrage permet de lire Derrida sous un jour nouveau, c’est parce qu’il se propose d’explorer la portée matricielle de cette question dans la déconstruction derridienne : question vertigineuse, de savoir qui nous sommes et d’où nous provenons. Il revient alors au concept derridien de survivance de ménager un accès à cette exploration en donnant à penser une invention de l’homme absolument unique, car irréductible à tout recyclage de l’humanisme en philosophie : invention par où l’humain aurait pour unique privilège d’être le lieu d’une articulation subtile et déroutante entre la finitude de la vie et celle de la mort, le biologique et la technique, l’animalité et la spectralité, la nature et l’esprit. C’est aussi l’actualité de cette invention dans le champ de la pensée contemporaine qu’il s’agit d’exposer, à travers notamment une confrontation inédite de la déconstruction derridienne avec les sciences du vivant. Ainsi, il en va aussi bien d’une interprétation critique de Derrida lui-même que de la manière de traiter aujourd’hui de la question de l’homme à l’heure de ses mutations exorbitantes.
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