Études philosophiques II

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Le nouvel esprit technologique
- François Laruelle
- 2020, Les Belles Lettres
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Sous le sigle NET (Nouvel Esprit Technologique), François Laruelle propose la description du rapport contemporain de la pensée occidentale à ses technologies. Il analyse l’histoire et la culture, les hésitations et les manières ambivalentes dont nous nous rapportons à des objets très anciens et très nouveaux, et les illusions qui se fabriquent à leur contact. Le Nouvel Esprit Technologique propose sur cette base une évaluation de ce qu’il y a de pensable et peut-être d’impensable dans l’expérience technologique. Il n’est pas sûr que « la » technologie, en sa simplicité, existe, c’est peut-être un fantasme nourri par la philosophie. Existe sûrement en revanche un esprit technologique partiellement nouveau dont il s’agit de décrire le mécanisme. Ce livre s’y emploie en élaborant une critique de la « raison technologique ». La thèse principale de cet ouvrage est que ni cette description, ni cette critique ne sont possibles en dehors d’une référence à la science et d’abord d’un renouvellement de la compréhension de l’essence de la science.
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Le pardon
- Vladimir Jankélévitch
- 2019, Flammarion
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« Le débat du pardon et de l’impardonnable n’aura jamais de fin. Insoluble est le cas de conscience qui en résulte : car si l’impératif d’amour est inconditionnel et ne souffre aucune restriction, l’obligation d’annihiler la méchanceté n’est pas moins impérieuse que le devoir d’amour ; l’amour des hommes est entre toutes les valeurs la plus sacrée, mais l’indifférence aux crimes contre l’humanité, mais l’indifférence aux attentats contre l’essence même et contre l’hominité de l’homme est entre toutes les fautes la plus sacrilège. » Lorsque Vladimir Jankélévitch publie ce livre en 1967, alors que le débat sur l’imprescriptibilité des crimes nazis agite l’opinion, il soulève cette question brûlante : qu’est-ce que le pardon? Cherchant à saisir le cœur de cette notion mal comprise, se heurtant au terrible paradoxe d’un pardon infini, sublime, et pourtant impossible, Le Pardon occupe une place centrale dans la réflexion morale d’un philosophe hanté par les problèmes de son temps.
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Le relationnisme philosophique de Georg Simmel
- Matthieu Amat
- 2018, Honoré Champion
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Philosophe de la culture et non seulement essayiste et critique de la modernité, Georg Simmel a voulu proposer une idée de la culture en temps de crise, susceptible de servir d’horizon pour une « vie moderne » fragmentée et déchirée entre processus d’objectivation et dissolution des formes. Cette entreprise a un nom : « relativisme », ou plutôt « relationnisme » – une « philosophie dans son concept cosmique », mais sans l’artifice du système. Le relationnisme s’installe d’emblée dans le concret de la vie sociohistorique, il commence par le milieu : la relation. Après avoir interrogé la valeur et l’« esprit objectif » des produits de la culture, il analyse les conditions de leur appropriation par la vie individuelle et sociale. Si la discordance entre subjectivités et objectivités peut être surmontée, ce sera au moyen d’une nouvelle description, relationniste, des formes de l’individualité. En reconstruisant ce programme philosophique, ce livre redonne à Simmel sa place dans la tradition allemande et parmi les grands auteurs de son temps.
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Le réalisme en perspective
- Mélika Ouelbani
- 2014, Nirvana Éditions
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Lorsque des philosophes empiristes, comme Carnap par exemple, soutiennent qu’il n’y a aucune différence entre l’idéalisme et le réalisme, car nous sommes simplement en présence de deux manières d’exprimer le même contenu, ou d’autres, comme Russell, qui affirment que les objets sont une fiction ou encore, comme Schlick, qui pensent que demander à la science de se rapprocher du réel est un non sens, il devient évident que la dichotomie classique entre réalisme et idéalisme ne peut plus, aujourd’hui, être défendue telle qu’elle. Ce colloque met justement en perspective les différentes conceptions du réalisme à la lumière des philosophes contemporains et plus particulièrement des philosophes analytiques comme Frege, Schlick, Austin, Goodman, Searle….
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Les sociétés occidentales connaissent un accroissement inédit des revendications en faveur des réparations. Les catastrophes historiques qui ont bouleversé le siècle dernier en sont l’origine immédiate et le paradigme fondateur. Le pari de cet ouvrage est de prendre à sa juste mesure l’historicité contemporaine de la réparation tout en la saisissant dans sa profondeur anthropologique. La réparation est un phénomène global qui ne se présente pas de manière unifiée : réparer un objet, réparer une lésion, réparer une offense, réparer un crime… Que révèle la réparation de l’être humain ? Sa vulnérabilité (naturelle), sa faillibilité (morale), son incomplétude (sociale), mais aussi l’ensemble des capacités qu’il met en œuvre pour en conjurer les effets, jusqu’à une certaine limite. L’irréparable du temps et l’irréparable de la dette hantent toute politique de réparation. Autant de défis qui se posent à une philosophie de la réparation construite dans un dialogue renouvelé avec les sciences sociales.
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Le sentiment de l'existence
- Thierry Belleguic and Philip Knee
- 2021, Hermann
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Les pages lumineuses que le regretté Jean Starobinski consacre aux Rêveries du promeneur solitaire incitent le lecteur à se glisser dans l’ouvrage avec confiance, sans trop s’alarmer de ses évidents paradoxes, au premier titre celui d’une expérience intérieure de la rêverie qui est pourtant soumise à l’extériorité par l’écriture. Car telle serait la rêverie chez Rousseau : non pas l’acte de cesser de penser, mais l’expérience de seulement penser, sans les médiations du savoir ou des autres ; un pur jaillissement avec sa durée propre, où la pensée ne se laisserait distraire ni par des contenus de connaissance ni par le souci du comment dire. Cette conversation de l’homme désocialisé avec lui-même, qui l’ouvre sur des réalités morales inaccessibles à l’homme corrompu, resterait une tâche sans doute – une sorte d’exercice spirituel – mais elle ne reposerait désormais sur rien d’autre que le sentiment intérieur. Si le sentiment de l’existence dit la vérité de l’aventure rousseauiste, il garde son énigme en prenant dans les Rêveries la forme d’une parole énoncée dans la quasi-solitude, qui n’évite la dénaturation qu’en restant adressée à soi seul. Les articles réunis dans le présent volume entendent proposer une contribution à cette question et ainsi, du moins est-ce le souhait qui traverse ces lignes, affiner le goût du lecteur et relancer son étonnement.
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Le soi
- Claire Etchegaray and Alexandre Charrier
- 2020, Hermann
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L’usage substantivé du mot « soi » est intriguant. Le pronom tonique « soi » ne pose pas de problème particulier dans les expressions comme « prendre soin de soi », « compter sur soi » ou « être hors de soi ». Mais parler d’un « soi », c’est aller au-delà de la réalité grammaticale et supposer une identité personnelle à travers la diversité des expériences. Or, l’idée de soi et la croyance en l’identité personnelle ont été mises en question par David Hume, dont les arguments résonnent toujours dans la philosophie contemporaine. Le but de ce livre est double : montrer, en historiens de la philosophie, de quelle façon le philosophe britannique a répondu à ces problèmes, et évaluer la fécondité de ces résultats pour les sciences de l’esprit.
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Le soin, une valeur de la République
- Emmanuel Hirsch
- 2016, Les Belles Lettres
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Comment concevoir une éthique partagée au service des valeurs de la cité ? Répondre à cette question, c'est engager une réflexion sur les valeurs constitutives du soin et de l'accompagnement à la lumière de la vie démocratique. Par l’attention portée aux individus, aux droits de la personne et aux situations de vulnérabilité, les professionnels et les bénévoles des associations qui interviennent dans les champs du sanitaire et du médico-social incarnent des valeurs de sollicitude, de solidarité, de justice. Ce souci du bien commun n’éclaire-t-il pas le lien social ? Que signifie soigner l’autre et lui consacrer une attention dans un contexte où l’individualisme, la solitude, la culture de l’instant présent semblent altérer les principes qui rassemblent autour d’engagements communs, voire une certaine idée de la fraternité ? Les espaces et la culture du soin ne sont-il pas emblématiques d’un engagement citoyen et propices à un ressourcement ou à une nouvelle signification des valeurs républicaines ? Témoignant d’un parcours personnel, la réflexion proposée se confronte aux situations parmi les plus éprouvantes et délicates pour les pratiques soignantes et les vies individuelles que sont la démence, la maladie gravement invalidante, la douleur, la fin de vie, afin de donner à mieux comprendre leurs enjeux éthiques, sans se départir jamais d’un abord sensible.
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Le spiritualisme de Bergson
- Jean-Louis Vieillard-Baron
- 2020, Hermann
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Certains commentateurs de Bergson ont estimé que sa pensée était d’emblée spiritualiste et teintée de religiosité. On peut comprendre ainsi le beau texte de Louis Lavelle, « La pensée religieuse d’Henri Bergson », ou l’interprétation que Péguy fait de cette philosophie rationaliste du temps. Cette compréhension de Bergson peut d’ailleurs s’appuyer sur un texte du philosophe lui-même – le long compte rendu de l’ouvrage de Paul Janet, Principes de métaphysique et de psychologie –, où Bergson explique que sa pensée vise à constituer une « science relative de l’absolu ». Le présent volume tente d’examiner dans quelle mesure il est possible de soutenir, à l’instar d’Henri Gouhier, que l’œuvre d’observation intérieure de Bergson a posé les bases du spiritualisme moderne.
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Le sujet de l'inconscient
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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Le XIXe siècle remet violemment en question la toute-puissance du sujet avec l’expression d’un inconscient social (Marx) et psychique (Freud). En quoi cela bouleverse-t-il irréversiblement la question du sujet ? Assistons-nous alors à une forme de désubjectivation du sujet ? Pour réfléchir à cette question, Elsa Godart reprend l’un des fondements du sujet, à savoir la question de la volonté libre, qu’elle confronte aux déterminismes inconscients. En s’appuyant sur de nombreuses études de cas, l’autrice propose une lecture originale de l’inconscient et suggère une vaste réflexion autour de la volonté inconsciente, dont il est démontré ici qu’elle est aussi volonté de jouissance. Or, en quoi cette volonté inconsciente propre au sujet peut-elle entrer en coïncidence avec notre société contemporaine et se heurter à l’individu social ? Comment cette volonté inconsciente se pose-t-elle face au désir ? Ces questions sont au centre de cet ouvrage qui marque le deuxième des trois temps d’une métamorphose : celui de la déformation du sujet de la conscience et l’avènement du sujet de l’inconscient.
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Le sujet de la conscience
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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Quels sont les fondements philosophiques de la subjectivité ? À quel moment (historique) le sujet fait-il son apparition ? De nombreuses archéologies du sujet existent. Mais Elsa Godart propose une approche originale en partant de la question de la sincérité – notion qui n’apparaît pleinement qu’au bas Moyen Âge. Et si l’émergence du sujet était consubstantielle à celle de la sincérité ? Une vaste enquête s’ouvre alors, qui nous conduit de saint Augustin à Pascal, en passant par saint Bernard et Montaigne. Cette monographie nous invite à saisir le moment du retournement : quand la conscience se prend elle-même comme sujet de connaissance. Tel est le pari de cet ouvrage qui marque le premier des trois temps d’une métamorphose : celui de la formation du sujet de la conscience.
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Le sujet du virtuel
- Elsa Godart
- 2020, Hermann
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L’arrivée d’un monde virtuel a considérablement modifié nos comportements au point de venir interroger nos subjectivités : mon avatar – véritable identité numérique – est-ce moi ? Et si ce sujet du virtuel est une part de mon identité subjective, où se situe-t-il entre le sujet de la conscience et le sujet de l’inconscient ? Elsa Godart introduit ici la notion de subjectivité augmentée pour traduire cette transformation du sujet dans son expression virtuelle. Or, cela n’est pas sans poser de nouveaux enjeux pour la subjectivité : qu’en est-il du rapport à l’image de soi ? Qu’en est-il de nos liens aux autres ? Doit-on repenser la relation entre le sujet et l’objet ? Assistons-nous à l’émergence de néo-symptômes propres à nos usages dans la virtualité ? Et qu’en serait-il d’une éthique du virtuel ? Plus que d’une métamorphose, ne tendons-nous pas vers une véritable hybridation ? Enfin, quel avenir pour la question du désir ou encore de la liberté ? Telles sont les questions développées dans cet ouvrage qui marque le troisième et dernier temps d’une métamorphose : celui de la transformation et l’avènement du sujet du virtuel.
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Le transhumanisme : une anthologie
- Franck Damour , Stanislas Deprez and Alberto Romele
- 2020, Hermann
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Considéré à ses débuts comme une sous-culture d’origine californienne ou un mouvement de futurologie, le courant de pensée du transhumanisme est aujourd’hui discuté dans des cercles académiques, politiques et médiatiques sans cesse élargis. Il propose une vision du monde, porteuse de valeurs et de récits sur l’humain, la nature et la technologie. La place qu’il prend dans nos sociétés confrontées à une technicisation croissante est révélatrice de la pertinence, sinon de ses réponses, du moins de ses questions. Un corpus transhumaniste s’est ainsi constitué depuis trente ans, rassemblant des textes de nature variée : certains sont des articles académiques, d’autres sont issus de revues plus confidentielles, d’autres encore ont eu une existence numérique. Ils sont spéculatifs ou fictionnels, programmatiques ou critiques, et souvent tout cela à la fois. Leurs auteurs sont des romanciers, des philosophes, des activistes… C’est cette dimension hétéroclite et hybride, signe d’une pensée en mouvement qui se construit sous nos yeux, que cette anthologie entend révéler.
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Le trésor perdu
- Étienne Tassin
- 2017, Klincksieck
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Au cœur de la vie politique des hommes gît un trésor, aujourd'hui perdu. Les révolutionnaires du XVIIIe siècle pouvaient encore le nommer. En Amérique on l'appelait « bonheur public », dans la France des Lumières son nom était « liberté publique ». En certaines circonstances, rares et précaires, ce trésor sans âge resurgit dans l'action politique conduite à plusieurs, lorsqu'avec elle se crée un espace public où la liberté peut paraître. Alors un lien se noue, qui déploie entre les hommes un monde commun. Tel est le bien public. En évoquant ce trésor perdu, la philosophie d'Hannah Arendt nous invite à retrouver, à l'écart de tout pragmatisme comme de tout moralisme, le sens instituant de l'action politique qui a le monde comme condition et comme fin. C'est dans la mesure où les actions sont politiques que le monde peut être partagé ; et dans la mesure où elles visent un monde commun que ces actions sont proprement politiques. Toute politique s'apprécie au regard du monde qu'elle est susceptible d'instaurer. N'est-ce pas pourtant à l'aliénation du monde que la politique moderne nous condamne au contraire ? Le trésor serait-il pour nous définitivement perdu ? Ce livre suggère que, loin de proposer une philosophie politique parmi d'autres, la réflexion arendtienne inaugure une intelligence de l'action politique qui redonne sens au « vivre-ensemble ». En son cœur se tient l'analyse originale et décisive de ce qu'on peut nommer l'acosmisme du monde moderne, cette perte du monde éprouvée aussi bien dans le système totalitaire que dans la prétention technoscientifique de nos sociétés à maîtriser les conditions d'existence.
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Les Identités multiples d'Émile Meyerson
- Bernadette Bensaude-Vincent and Eva Telkes-Klein
- 2016, Honoré Champion
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Aux marges du système universitaire, Émile Meyerson (1859- 1933) bâtit une œuvre de philosophie des sciences en autodidacte. Il est reconnu comme le « père de l’épistémologie » dès son premier livre Identité et réalité (1908) et conquiert une réputation internationale. Mais philosophe n’est que l’une des multiples identités de ce Juif polonais installé à Paris en 1882. Pendant un demi-siècle, employé à la Jewish Colonization Association, il se trouve mêlé à quelques événements historiques marquants comme l’Affaire Dreyfus, la révolution et l’effondrement de l’Empire russe, la Déclaration Balfour, la disparition des Empires ottoman, allemand et austro-hongrois. Ces bouleversements et l’émergence du mouvement sioniste nécessitent la réorganisation de la vie des Juifs dans les nouveaux cadres de l’Europe et l’installation de structures d’accueil pour ceux qui s’installent en Palestine. Cette biographie, la première, coécrite par une philosophe, Bernadette Bensaude-Vincent, et une historienne, Eva Telkes-Klein, offre de nouveaux éclairages sur les milieux juifs intellectuels parisiens et sur la tradition française d’épistémologie. Les auteurs ont déjà publié plusieurs ouvrages consacrés à Émile Meyerson.
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Les Styles de Deleuze
- Adnen JDEY
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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Pourquoi les styles de Deleuze ? Si le style comme problème de multiplicité ne saurait se plier chez Deleuze à de simples exercices rhétoriques, et s'il recoupe, à hauteur de dignité équivalente, les plans intensifs de la philosophie, de l'histoire de la philosophie et de l'art, cela suffirait-il à justifier que soit ouvert le chantier d'une stylistique deleuzienne ? Bien qu'elle soit complexe, la question mérite d'être engagée.
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La compréhension et l’explication de l’essence de la violence politique constituent l’objectif fondamental de ce livre. La première partie est consacrée à l’analyse du rapport conflictuel entre identité individuelle et identité sociale, source première de la violence politique. La deuxième tente de déconstruire l’idée de légitimité qui se rencontre dans deux situations souvent conflictuelles de justification de l’usage de la violence ; chacune de ces positions n’est compréhensible, acceptée, critiquée ou rejetée qu’à partir des prémisses qu’elle se donne. Il ne s'agit pas ici d'établir des jugements moraux, afin d’éviter de fausser la compréhension de la problématique soulevée. L'analyse proposée tourne autour d’un noyau axiologique significatif : la distinction entre morale et éthique dans le traitement de la question de la violence en général, de la violence politique en particulier.
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Les héritiers contrariés
- Julien Pasteur
- 2018, Les Belles Lettres
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Nous n’aimons guère le spirituel républicain. Un spectre, dira-t-on, vestige de gloires révolues, épouvantail obsolète d’un imaginaire laïque passablement décharné. Forgé dans l’atelier conceptuel de la Révolution française, irriguant le dialogue de la philosophie et des sciences sociales naissantes, le problème du gouvernement des esprits est le point névralgique du XIXe siècle. Et telle est la distance qui nous sépare d’auteurs apparemment aussi hétérogènes que Comte, Michelet, Tocqueville ou Pierre Leroux : rendre effective la liberté des modernes suppose d’abord d’affronter l’énigme du pouvoir spirituel. Heureux émancipés ou mélancoliques vitupérants, nous sommes les héritiers d’une sacralité républicaine qui fut conjointement cernée de tragique et ourlée d’espoirs. Ce livre retrace l’histoire d’une contrariété.
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Les irremplaçables
- Cynthia Fleury
- 2018, Gallimard
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Nous ne sommes pas remplaçables. L’État de droit n’est rien sans l’irremplaçabilité des individus. L’individu, si décrié, est souvent défini comme le responsable de l’atomisation de la chose publique, comme le contempteur des valeurs et des principes de l’État de droit. Pourtant, la démocratie n’est rien sans le maintien des sujets libres, rien sans l’engagement des individus, sans leur détermination à protéger sa durabilité. Ce n’est pas la normalisation – ni les individus piégés par elle – qui protège la démocratie. La protéger, en avoir déjà le désir et l’exigence, suppose que la notion d’individuation – et non d’individualisme – soit réinvestie par les individus. "Avoir le souci de l’État de droit, comme l’on a le souci de soi", est un enjeu tout aussi philosophique que politique. Après Les pathologies de la démocratie et La fin du courage, Cynthia Fleury poursuit sa réflexion sur l’irremplaçabilité de l’individu dans la régulation démocratique. Au croisement de la psychanalyse et de la philosophie politique, Les irremplaçables est un texte remarquable et plus que jamais nécessaire pour nous aider à penser les dysfonctionnements de la psyché individuelle et collective.
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Les versions du sujet
- André Pessel
- 2020, Klincksieck
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Les figures de la subjectivité sont plurielles. Loin d’en livrer un catalogue, André Pessel étudie les formes que le courant sceptique français des XVIe et XVIIe siècles en a proposées et que l’âge classique a symptomatiquement rejetées du côté des productions de « libertins » ou réduites à des « curiosités » émanant de minores. Refoulés hors de la grande histoire de la philosophie, les penseurs sceptiques ont, pour certains d’entre eux, sans doute les moins prudents, c’est-à-dire politiquement les plus explicites, connu l’expérience de procès, de tortures, pour ne rien dire des bûchers. Il y avait donc dans cette pensée sceptique une menace, un danger, que le refoulement « classique » ne laissa s’inscrire que comme violence ou silence. André Pessel redonne voix à ce silence. Il montre comment, des modalités de la suspension du jugement à la déclinaison des figures de l’ego, les sceptiques ont démystifié le désir de vérité, la croyance en la certitude, la postulation de l’évidence. Il articule cette démystification à une méthode épistémologique qui récuse la recherche d’un point fixe dans l’ordre linéaire de la démonstration et qui change les paradigmes de l’argumentation. Pour les sceptiques, le sujet du savoir est lui-même un facteur de la situation. Cet essai opère ainsi l’exhumation interne à l’histoire philosophique d’un courant subversif, il produit une typologie de la subversion sceptique en traversant les œuvres des sceptiques athées et chrétiens, de Jean-Pierre Camus et Charron à Gabriel Naudé, de Montaigne à La Mothe Le Vayer. André Pessel inaugure significativement son entreprise de dés-occultation de la puissance de la pensée sceptique en révélant pour la première fois l’identité de l’interlocuteur le plus secret de Descartes dans les Méditations métaphysiques : l’Hyperaspistes.
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Lettres à sa famille
- Ludwig Wittgenstein
- 2021, Flammarion
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Ludwig Wittgenstein, l’un des plus grands philosophes du XXe siècle, était le dernier des huit enfants de l’une des familles les plus en vue de la Mitteleuropa. Les Wittgenstein étaient à l’avant-garde de la vie culturelle de Vienne : Maurice Ravel écrivit un célèbre concerto pour le pianiste Paul Wittgenstein, frère aîné de Ludwig ; Gustav Klimt a peint le tableau de mariage de sa sœur Margaret ; Gustav Mahler et Johannes Brahms donnaient régulièrement des concerts dans le salon de musique familial. D’un rayonnement social et culturel considérable, la famille Wittgenstein ne devait pas être épargnée par la tragédie. La sœur de Ludwig, Dora, mourut prématurément, son frère Paul perdit son bras au combat pendant la Première Guerre mondiale, et deux de ses frères se suicidèrent. Les lettres inédites réunies dans ce volume couvrent la période de 1908 à 1951, quelques semaines avant la mort de Ludwig. Elles sont un témoignage de première main sur les différentes étapes de sa vie si singulière et sur les liens qui l’unissaient aux siens.
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Lettres, rencontres, souvenirs
- Ludwig Wittgenstein and Paul Engelmann
- 2010, Éditions de l'éclat
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Cet ouvrage regroupe pour la première fois ce qui a été retrouvé de la correspondance échangée de 1916 à 1937 entre Paul Engelmann (de même que quelques proches) et Ludwig Wittgenstein. Ces lettres permettent de mieux comprendre la participation de Wittgenstein à la Première Guerre mondiale, de suivre la genèse du Tractatus logico-philosophicus et de saisir les transformations de la pensée de Wittgenstein au cours de ces années difficiles, qui ont vu l’effondrement de l’Empire austro-hongrois. L’ouvrage contient aussi une version considérablement augmentée du “Mémoire” qu’Engelmann a consacré à Wittgenstein et qui a été publié en anglais en 1967. S’y ajoutent des textes d’Ilse Somavilla, Josef Schächter et Brian McGuinness, tous trois spécialistes de l’oeuvre de Wittgenstein. Il s’agit d’une édition critique, pourvue d’un très copieux apparat de notes et de commentaires.
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Libéral, libéralité, libéralisme : histoire et enjeux philosophiques, culturels et littéraires
- Éléonore Le Jallé and Fiona McIntosh-Varjabédian
- 2018, Honoré Champion
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En s’interrogeant sur les enjeux philosophiques, littéraires, culturels et linguistiques des notions de libéralité et de libéralisme, dans leur lien avec l’adjectif « libéral », cet ouvrage collectif suggère l’existence d’une généalogie commune à ces trois notions. Il dessine ainsi les rapports unissant ce qui convient à l’homme libre et par extension à ce qui permet de l’éduquer et d’élargir ses vues (arts libéraux et éducation libérale), la libéralité entendue comme largesse et générosité mais aussi comme vertu d’user avec mesure de l’argent, et enfin le libéralisme propre aux sociétés commerçantes, mais dont l’appel au seul marché ne suffit pas à préserver la liberté et la civilisation. Philosophes, littéraires, historiens des idées et sociologues se sont réunis pour interroger les liens du libéralisme avec la libéralité et pour cerner de l’antiquité au XIXe siècle ce que recouvrait l’appellation « être libéral ».
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Logique de la science-fiction
- Jean-Clet MARTIN
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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« Un livre de philosophie doit être une sorte de science-fiction », écrit Gilles Deleuze. Or la science-fiction elle-même, dès la fin du XIXe siècle avec E. P. Mitchell, prend Hegel comme modèle d'une histoire abordée à travers une logique contradictoire. Jean-Clet Martin, après sa lecture novatrice de la Phénoménologie de l'esprit, relève donc ici un pari audacieux : faire entrer l'immense champ de la science-fiction dans le geste le plus inventif de la philosophie moderne. C'est à bord du vaisseau La Logique de Hegel qu'il entreprend pour cela, d'une écriture alerte et imagée, de nous faire voyager à travers une multitude d'univers, ceux de Van Vogt, de H. G. Wells ou de Lovecraft, mais aussi d'Asimov, de Philip K. Dick, et de tant d'autres. S'appuyant sur les trois parties de La Logique – Être, Essence, Concept –, Jean-Clet Martin décrit avec minutie les grandes articulations des oeuvres, littéraires et filmiques. Il nous démontre que c'est toute l'histoire de la science-fiction qui se nourrit aux paradoxes de la logique. Au-delà de Dick, elle trouve chez Clarke, Baxter, Robinson, Wilson, ou Poul Anderson, les embrayeurs d'un monde pluriel, entraînant nos vies sur des devenirs très étrangers au temps chronologique. Par ce voyage vertigineux au coeur des fictions spéculatives on découvre que de nombreuses structures narratives, de nombreux concepts et agencements entretiennent des liens étroits, quasiment en miroir, avec La Logique de Hegel, comme si celle-ci, à travers sa phénoménale créativité, appartenait tant au monde de la science-fiction qu'à celui de la philosophie.
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Lyotard et les arts
- Françoise Coblence and Michel Enaudeau
- 2014, Klincksieck
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La première discussion d'ensemble des écrits sur l'art de Jean-François Lyotard, partie essentielle de l'œuvre de ce philosophe. Un éclairage précis et précieux sur les concepts qu'il a forgés tels que « figural », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». Aucune discussion d'ensemble des écrits de Lyotard sur l'art n'avait été entreprise. Or sa réflexion sur les arts – musique, cinéma, peinture surtout – est une part essentielle de son œuvre, comme en témoignent les analyses proposées dans Discours, figure, Que peindre ?, Moralités postmodernes, L'Inhumain et Les Écrits sur l'art contemporain et les artistes. Moins remarqué pourtant est le fait que Lyotard a collaboré avec des peintres (Monory, Guiffrey, Adami, Sam Francis, Appel, Buren, etc). Il a été commissaire d'une exposition en 1985 qui a fait date, « Les Immatériaux », au Centre Georges-Pompidou. Plusieurs textes du volume ainsi qu'un entretien inédit avec Bernard Blistène sont consacrés à cette manifestation. Pour ce livre Françoise Coblence et Michel Enaudeau ont sollicité non seulement des lecteurs avertis de Lyotard (Christine Buci-Glucksmann, Élisabeth de Fontenay, Jean-Michel Rey, Jean-Loup Thébaud, Herman Parret, Anne Cauquelin, Gérald Sfez, Jean-Claude Rolland, Claudine Eizykman et Guy Fihman, Jean-François Nordmann, Jean-Patrice Courtois), mais aussi de plus jeunes chercheurs (Gaëlle Bernard, Frédéric Fruteau de Laclos, Claire Pagès, Jérôme Glicenstein, Maud Pouradier, Evelyne Toussaint) qui découvrent pour leur propre compte le travail de Lyotard sur les arts. Les contributions rassemblées analysent les concepts forgés par Lyotard, tels que « figural », «libidinal », « sublime », « immatériau », « matière », « imprésentable » « affect », « écriture ». À travers eux, cette pensée de l'art veut rompre avec l'esthétique au sens académique du terme pour voir ou entendre dans les oeuvres l'événement de la couleur ou du son. C'est donc bien d'un enjeu « ontologique » qu'il y va : l'art est seul à nous présenter la frappe sensible de l'être.
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Léger-Marie Deschamps
- Pierre Méthais and Bernard Delhaume
- 2016, Honoré Champion
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Léger-Marie Deschamps est né à Rennes en 1716. Après de solides études il entra en 1733 dans l’ordre des bénédictins et élabora au long de sa vie, jusqu’en 1774, un système philosophique profondément subversif et novateur, intitulé : La Vérité, ou Le Vrai Système. Ses écrits ont été sauvés de la disparition par deux de ses disciples et copistes, Dom Mazet et Beausire de la Chevalerie. Il s’agit d’une philosophie de la totalité, fondée sur une logique des contraires et du contradictoire, dans laquelle le rôle du négatif est fondamental. Tout et Rien sont la même chose. La réalité ultime est le Rien, le vide, d’où émane le continuum du monde des phénomènes. La métaphysique de Deschamps annonce l’avènement d’une nouvelle humanité, par une mutation radicale de l’esprit, dans le concert et l’accord de tous les sens, qui révèle le véritable Entendement. Cette mutation induit nécessairement une nouvelle société : l’état de mœurs, dans lequel l’État, les lois, les idéologies, la religion, la propriété sont abolis, chacun étant égal à tous, et tous ayant intégré l’Unique. Au XVIIIe siècle cette doctrine ne pouvait être diffusée sans risques très graves pour son auteur ; l’amitié et la protection du marquis de Voyer d’Argenson évitèrent à Dom Deschamps toute persécution. Le temps ne serait-il pas maintenant venu d’entendre sa voix avec toute l’attention requise par notre très problématique époque ?
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L’expérience du passé
- Christophe Bouton and Barbara Stiegler
- 2018, Éditions de l'éclat
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Que signifie l’idée qu’il y aurait des « leçons de l’histoire » et quelle serait leur pertinence aujourd’hui, à l’aune de ses plus récents et tragiques « bégaiements » ? Cet ouvrage interdisciplinaire, qui fait suite au volume Penser l’histoire (sous la direction de Christophe Bouton et Bruce Bégout, L’éclat, 2011), réunit des historiens et des philosophes, interrogeant l’expérience du passé, au double sens d’un enseignement qu’on peut en recevoir et des diverses manières dont celui-ci est vécu et affecte le moment présent. De Salluste à Derrida, de « l’histoire maîtresse de vie » chère à Koselleck, à l’« actualité du passé » et au projet d’une « histoire à rebrousse-poil » telle que l’a définie Walter Benjamin, ce volume propose une enquête sur le temps long qui aboutit à une conception du passé comme « spectre » venant hanter notre présent, mais qu’il convient de regarder « avec les yeux chargés du désir de la politique », si l’on veut en tirer des leçons pour l’avenir.
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Martin Heidegger
- Friedrich-Wilhelm von Herrmann and Francesco Alfieri
- 2018, Gallimard
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Cet ouvrage propose la première étude critique et systématique des Cahiers noirs de Martin Heidegger. Lire sérieusement et rigoureusement ses Cahiers noirs ou "carnets" sans idée préconçue et sans précipitation, loin de toute l'instrumentalisation politique et médiatique dont ils ont été le prétexte sans même avoir été lus ni abordés, tenter de dégager patiemment l'économie de leur propos, en pointant leur critique constante de la "barbarie" du national-socialisme, quitte à devoir rappeler qu’il n’y a pas trace en eux d’antisémitisme (que Heidegger lui-même qualifie d’"insensé et blâmable"), telle est l’ambition de ce travail appelé à faire date dans les études heideggériennes.
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Matérialismes et Lumières
- Paolo Quintili
- 2016, Honoré Champion
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De la fin de la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes, qui coïncide grosso modo avec la mort de l’encyclopédiste majeur de l’époque moderne, Pierre Bayle (1647-1706), passant par l’Encyclopédie (1751-1772) de Diderot, jusqu’à la veille de la Révolution, on assiste à un tournant historique et culturel fondamental. Une première modernité philosophique s’était déployée, à travers le Grand Siècle, après l’Édit de Nantes (1598), sanctionnant une relative tolérance religieuse et politique, dans l’Europe dévastée par les guerres de religion. Le XVIIe siècle avait été l’époque d’une raison exigeante, qui soumettait au regard géométrique de son jugement toute région historique de l’existence humaine, pour démarquer avec rigueur le domaine du rationnel par rapport à tout ce qui pouvait se rapporter à l’imagination, à la fantaisie et aux produits, plus ou moins déviés, des passions humaines. Époque des grands systèmes métaphysiques de Descartes, Spinoza, Malebranche, Leibniz, comme celle des Libertins érudits, leurs antagonistes/disciples. La constitution historique des Lumières européennes, dans leurs multiples aspects, se greffe sur ce double héritage du siècle de Bayle. Les facteurs intellectuels qui caractérisent la période de « crise de la conscience européenne » (1685-1715) et qui donneront origine aux Lumières, peuvent donc se retrouver bien avant le début de ce mouvement d’idées qui traverse le XVIIIe siècle. L’œuvre souterraine, longtemps négligée, des philosophies matérialistes issues de la métaphysique mécaniste de Descartes et des médecins hétérodoxes qui s’inspiraient de ce modèle ou en contestaient la valeur, entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe, engendre des nouvelles approches des vieux problèmes de l’âme, de l’origine du monde, de Dieu. Les philosophies de la vie de Diderot et de ses contemporains (Meslier, La Mettrie, D’Holbach et al.), au passage de la nouvelle époque, sont redevables de cette tradition et ont fourni un apport considérable à la généalogie de la forma mentis des Lumières, avec ses concepts clés (tolérance, laïcité, droits de l’homme etc.). Il s’agit d’une véritable seconde modernité, qui se déploie à partir de la première. Il conviendra de parler alors – comme de la faculté princeps de cette époque de l’histoire intellectuelle –, d’une raison sensible, celle des médecins et des Philosophes des Lumières, attentifs à la formation psycho-physiologique de la rationalité elle-même à partir du sensible (tact, vue, ouïe etc., passions) y compris ses dégénérescences ; et de parler de matérialismes au pluriel, pour marquer la variété et la richesse des propositions de ces grands Philosophes dont on n’a longtemps connu la pensée que par le biais des opinions, souvent fallacieuses, de leurs adversaires.
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Michel Foucault
- Didier Eribon
- 2018, Flammarion
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À sa parution en 1989, cinq ans après la mort de Foucault, cette biographie fut internationalement saluée comme un événement. Explorant les archives inédites, Didier Éribon y restituait magistralement les mille visages, connus et inconnus, d’un philosophe dont toute l’œuvre peut se lire comme une insurrection contre la violence des normes et de la normalité. Captant la singularité d’un homme énigmatique et d’une pensée passionnément critique, il la réinscrivait dans ses différentes époques et dans ses multiples dimensions – philosophique, politique, sexuelle… – pour proposer une vaste fresque de la vie intellectuelle française de la deuxième moitié du XXe siècle. Cette nouvelle édition, entièrement remaniée, est largement augmentée de nombreux éléments concernant les relations – positives ou négatives – de Foucault avec Georges Dumézil, Louis Althusser, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, ou encore Simone de Beauvoir… Elle revient également sur les rapports de Foucault à la sexualité ou aux drogues. Qu’est-ce qu’une existence philosophique ? Comment un geste théorique s’ancre-t-il dans l’expérience vécue ? Telles sont les questions que cet ouvrage entend à nouveau poser, afin de rendre au geste foucaldien et à son héritage leur radicalité.
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Modernité et Antihumanisme
- Nicolas Tertulian
- 2019, Klincksieck
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Ce livre rassemble des articles dont la rédaction s’étend sur plus de trois décennies. Il esquisse les linéaments d’une philosophie de la démocratie radicale, centrée sur la figure du penseur hongrois Georg Lukács (1885-1971). À travers une critique rigoureuse des tendances antihumanistes du XXe siècle — et notamment des systèmes conceptuels développés par Martin Heidegger et Carl Schmitt —, Lukács a rappelé dès les années 1930 les exigences d’une pensée européenne responsable, désireuse à la fois d’assumer ses origines révolutionnaires et de tirer les conséquences des grandes catastrophes politiques du XXe siècle. Dans son oeuvre propre, Lukács pose les fondements philosophiques d’une pensée de l’égalité et de l’inclusion qui, sans rien perdre du mordant critique de sa matrice marxiste, s’efforce d’articuler les différents niveaux de manifestation d’une rationalité plurielle. La tâche ultime de la philosophie ne doit pas être de séparer, d’opposer et de discriminer, mais de retrouver dans la théorie de la connaissance, l’expérience quotidienne, la création artistique, l’instauration institutionnelle, l’unité d’un projet humain. Lukács revient ainsi au premier plan du combat pour une modernité ouverte et sans mépris, pour une véritable culture de l’égalité dans la démocratie.
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Modernité politique et bien commun
- Bénédicte Renaud-Boulesteix
- 2020, Hermann
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La Première Guerre mondiale et ses suites ont profondément déstabilisé les rapports d’équilibre des puissances européennes. La profondeur de cette remise en cause se mesure dans l’analyse critique portée par les antilibéraux sur la faillite d’un système moral et politique. Parmi ceux-là, certains penseurs catholiques proposèrent une alternative à l’ordre libéral durant l’entre-deux-guerres. Rouvrant à nouveaux frais la question de l’unité théologico-politique au sein de la cité moderne, ces penseurs n’eurent de cesse de définir les fondements moraux d’une vie collective orientée vers la réalisation d’un Bien commun, gage d’une paix solide selon eux. Un tel effort, s’il doit être pris au sérieux dans les questions qu’il pose, révèle des limites irréductibles à sa validité théorique et pratique, soulignant ainsi la force et la fragilité d’une paix libérale et démocratique.
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Moi, Aristote
- Gilles Maloney
- 2020, Hermann
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Ce récit de la vie d’Aristote montre assez bien que, même s’il est connu comme un des plus grands philosophes de tous les temps, il était un véritable homme de science, au sens moderne du mot, un penseur, chercheur et professeur. Sous forme d’autobiographie, le présent récit nous rappelle du même souffle, grâce à des repères historiques bien définis, tout ce que nous devons à la culture grecque : l’académie, l’éthique, les sculptures d’Aphrodite, le théâtre, les sciences, sans oublier les bases servant à l’étude de nos systèmes politiques. Vingt-quatre siècles avant nous, Aristote s’étonnait déjà de tout. Ami du conquérant Philippe de Macédoine, il a été un professeur d’Alexandre dit Le Grand et il connaissait de près Démosthène, que l’on donne lui aussi, avec le Romain Cicéron, comme l’un des deux plus grands orateurs de l’Antiquité. Cette biographie s’en tient strictement à des faits vérifiables antérieurs à l’année 322 avant notre ère, date de la mort d’Aristote. L’auteur, qui utilise un vocabulaire aussi près que possible de sa source, ne pose aucun jugement sur sa personnalité ou sur ses œuvres. Mais le portrait qui se dégage de cette vie fera consensus : Aristote était heureux.
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Montaigne : une rhétorique naturalisée ?
- Philippe Desan , Déborah Knop and Blandine Perona
- 2019, Honoré Champion
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Tout en témoignant d’une imprégnation rhétorique persistante, les Essais revendiquent leur méfiance quant à l’art oratoire et mettent en avant leur naturel. Cet ouvrage interroge le sens du discours de condamnation de la rhétorique, tantôt en montrant ce que Montaigne doit à l’art, tantôt en exhibant les lieux de résistance de la nature, tantôt en pensant enfin la signification de ce hiatus entre théorie et pratique. Il donne la parole aussi bien à des acteurs importants du « tournant rhétorique » dans les études montaignistes qu’à des critiques plus distants de celui-ci. Cependant, qu’elles se revendiquent de la rhétorique, de la littérature ou de la philosophie, leurs analyses sont en dialogue avec les travaux de M. Fumaroli et les ouvrages publiés sous l’impulsion de ce tournant rhétorique (La Rhétorique de Montaigne, dir. Fr. Lestringant, H. Champion, 1985 ; Montaigne et la rhétorique, dir. J. O’Brien, M. Quainton et J. J. Supple, Paris, H. Champion, 1995).
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Montaigne lecteur de la "Cité de Dieu" d'Augustin
- Takeshi Kubota
- 2019, Honoré Champion
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Ce livre se propose d’étudier l’influence de saint Augustin sur l’écriture et la pensée des Essais et de déterminer l’originalité de Montaigne dans son interprétation et son adaptation de la Cité de Dieu. Les nombreuses éditions de la Cité de Dieu à la Renaissance résultent de différentes interprétations de l’œuvre d’Augustin, et ce sont notamment les commentaires de Jean-Louis Vivès sur la Cité de Dieu qui contribuent à stimuler l’écriture des Essais. Certaines idées morales de Montaigne, comme la théorie des passions, l’opinion sur le suicide ou la notion de bonheur, font écho à l’anthropologie d’Augustin. Par ailleurs, Montaigne rejoint la théologie augustinienne dans sa critique du rationalisme et sa mise en avant de la primauté de la foi chrétienne. Tout en prenant en considération les contextes historique, culturel et idéologique de la Renaissance, ce travail montre non seulement l’importance de saint Augustin dans la formation des Essais, mais aussi la nouveauté de Montaigne dans l’histoire de la réception de la Cité de Dieu à la fin du XVIe siècle.
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Moses Hess. Philosophie, communisme et sionisme
- Jean-Louis BERTOCCHI
- 2022, Éditions de l'éclat
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Dans les traditions philosophiques, c’est par la critique marxiste que l’on aborde généralement l’œuvre de Moses Hess (1812-1875). Pourtant le rabbin communiste, comme l’appelait Marx, fut l’un des penseurs du XIXe siècle qui questionna au plus près les conditions de la liberté et de l’égalité sociales. Dans les études juives, la pensée de Hess est rarement évoquée, si l’on excepte quelques commentaires qui font de Moses Hess ce «communiste et sioniste qui joua un rôle décisif dans le premier mouvement et inventa virtuellement le second». Avec cette publication nous voulons réparer une injustice et susciter une discussion que devrait produire la collusion dans un même titre de vocables dont les sens respectifs semblent avoir échappé à quelques-uns de nos contemporains.
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En 1932, Gaston Bachelard participe à un Congrès international consacré à la philosophie de Spinoza. Le texte de la conférence, jusqu'ici non publié en dehors de l'édition hollandaise des Actes et pratiquement inconnue de la critique, permet de comprendre comment les instruments et les dispositifs conceptuels de l'épistémologie bachelardienne étaient déjà bien structurés dès ces toutes premières années d'étude et de recherche. Le texte en question représente en outre l'unique occasion où Bachelard a ouvertement mesuré ses théories épistémologiques à la pensée spinozienne. L'importance historiographique de la redécouverte de cette réflexion particulièrement aigüe donnera sûrement une orientation nouvelle aux études de la pensée bachelardienne.
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Nietzsche et la vie
- Barbara Stiegler
- 2021, Gallimard
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Avec Nietzsche s’inaugure une philosophie nouvelle, centrée dorénavant sur le corps et la vie, qui appelle une nouvelle histoire de la philosophie. En parcourant les grandes étapes de cette histoire, Barbara Stiegler introduit le lecteur aux philosophies de Descartes, Kant, Schopenhauer, Hegel et Marx, ainsi qu’à quelques grandes figures de la philosophie contemporaine, proches ou héritières de cette nouvelle philosophie de la vie : William James, John Dewey, Bergson, Canguilhem et Foucault, sans oublier le contrepoint critique de la phénoménologie, de Husserl à Heidegger. Parce que le fil conducteur de cette nouvelle histoire suit la réalité concrète du corps et de la vie, son livre est aussi une introduction à l’histoire de la biologie, de la physiologie à la théorie de l’évolution, et jusqu’aux débats les plus brûlants de la biologie et des sciences médicales contemporaines. À la lumière de ce parcours, la philosophie de Nietzsche ne peut plus apparaître comme une météorite solitaire et fulgurante. Elle se situe bien plutôt au beau milieu d’un tournant : celui à partir duquel, sur fond de fin de la métaphysique et de crise des savoirs, le gouvernement de la vie et des vivants doit devenir l’affaire de tous, nous obligeant à repenser de fond en comble les notions de « réalité » et de « vérité » en même temps que la valeur des énoncés produits par la science.
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Paroles et pouvoirs
- Papa Abdou Fall
- 2021, Hermann
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Cet essai montre que la parole vive telle qu’elle se donne à penser en Afrique noire est un enjeu de pouvoirs. Elle assoit des politiques de gouvernance et de domination, assure la construction, la conservation et la transmission des savoirs, promeut la paix et le mémorable, édifie l’histoire-récit, etc. L’auteur fait remarquer, en s’appuyant toujours sur des pratiques discursives de l’oralité, que cet usage de la parole contraste avec l’acceptation de l’exigence socioculturelle et éthico-politique de son évitement et de la promotion du discours indirect. Il montre, dans cette optique, que les détenteurs de pouvoirs, souvent assistés par les griots, instrumentalisent, au nom de l’efficacité communicationnelle, les détours, la communication médiée, le silence et les secrets.
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Pensées sur Machiavel
- Léo Strauss
- 2017, Klincksieck
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L'interprétation straussienne de Machiavel n'a-t-elle pas valeur de provocation ? En rendant justice au sens commun qui voit en Machiavel un prophète du Mal, « l'angélisme » de Leo Strauss — auquel d'aucuns se laissent prendre — ne s'avère-t-il pas être une manoeuvre diabolique ? Notre rapport à Machiavel est obscurci par la manière dont il a lui-même ouvertement ou publiquement exposé son enseignement. Parce que nous sommes « machiavellisés », nous ne pouvons plus prendre la mesure de son étrangeté. Pris ou compris dans le mouvement de la Modernité dont il est le fondateur, nous ne pouvons plus concevoir qu'il puisse s'instaurer un rapport vivant, fascination ou hostilité, entre lui et nous. Strauss ne lit pas Machiavel à la lumière de ce qu'il a permis de fonder — la Modernité — mais à la lumière de ce qu'il a récusé — la Tradition classique. Ce n'est pas là nécessairement privilégier comme critère d'interprétation le passé par rapport au futur, mais éclairer ce que Machiavel dissimule : son affrontement avec la philosophie classique. Il dissimule ce conflit par ce qui paraît y mettre un terme. Figure énigmatique, ainsi le fait réapparaître l'interprétation straussienne : car si Machiavel est le premier à porter l'assaut contre la cité classique — première vague de la Modernité selon Strauss —, ne nous engage-t-il pas par ailleurs à renouer conversation avec les Anciens et, en suivant la trace de l'antique vertu, à inventer la gloire moderne ? Énigme de Machiavel qui est aussi énigme de Strauss, philosophe politique ; car si ce dernier nous a initiés par la redécouverte d'un art de l'écriture à un nouvel art de la lecture, comment lire Strauss lisant Machiavel lecteur de Tite-Live ? Que penser enfin du socratisme de Leo Strauss reconnaissant en Machiavel le compagnon de Socrate, qui, tous deux, contre les Sophistes et la réduction du politique aux purs jeux de langage, ont appris à voir au-delà de cette apparence le sérieux et l'âpreté des « choses humaines » ?
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Perspectives critiques en communication
- France Aubin and Julien Rueff
- 2017, PU Québec
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Cette introduction aux perspectives critiques présente un large éventail d’approches théoriques élaborées en sciences sociales ou en philosophie, allant du XVIIIe siècle, avec la philosophie critique de Kant, jusqu’aux développements les plus contemporains en économie critique de la communication, en études de genre ou encore en philosophie sociale, en passant par Marx, Engels, Foucault, Habermas, Bourdieu et Honneth pour ne nommer que ces derniers. Ces approches accordent toutes une place centrale à l’analyse des pathologies sociales, que ce soit les inégalités économiques, les phénomènes de domination coloniale ou postcoloniale, la privation des droits politiques, le mépris à l’endroit des minorités culturelles, les maux du travail, les rapports de pouvoir de genre ou la surveillance de masse. Elles sont abordées ici par une quinzaine d’auteurs comme autant de ressources conceptuelles pour appréhender des objets de recherche communicationnels comme le journalisme, la propagande politique, la publicité politique, les médias sociaux, les industries culturelles ou les relations publiques. De quoi parle le théoricien critique ? Quelles sont les finalités des perspectives critiques ? Quels phénomènes sociaux, culturels, politiques ou économiques retiennent l’attention des chercheurs critiques ? Quelles sont les limites de ces approches ? Quelles formes prennent-elles ? Résolument pédagogique, cet ouvrage se donne pour triple objectif de contextualiser des constructions conceptuelles a priori peu accessibles, de les exposer clairement afin d’en faciliter l’appropriation, mais aussi de démontrer leur pertinence pour la réalisation de recherches empiriques dans le domaine de la communication.
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Philosophie de la Constitution dans l’histoire tunisienne
- Manuelita Scigliano
- 2020, Nirvana Éditions
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De nos jours, comme dans le passé, le problème est que la plupart des exigences modernes et démocratiques sur lesquelles s'attarde la pensée des réformistes se heurtent à une méthodologie et à une construction conceptuelle encore enracinée dans le divin et le transcendant. La réflexion sur les problèmes relatifs aux sources du Droit dans les Constitutions d'un pays arabo-musulman à travers l'histoire, conduit à des considérations plus générales sur l'universalité présumée du Droit, sur l'universalité des principes fondamentaux et des droits humains. Elle débouche, en même temps, sur une réflexion globale relative au constitutionalisme des droits dans un monde en transformation, qui par là-même permet de poser les questions suivantes : « Sur la base de quel fondement juridique et philosophique une Constitution devrait-elle se justifier ? » « Peut-on être à la fois musulman et croire à l'existence d'un droit pleinement humain ? » « L'islam est-il compatible avec les droits de l'homme ? »
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La philosophie du soin, que l’on parle aujourd’hui de care, d’attention ou de sollicitude, est maintenant bien installée dans le paysage intellectuel. À tel point que parler de moment du soin, à l’intersection entre philosophie, sciences humaines et sociales, arts et politiques, est devenu un point d’accord. Cet ouvrage, en s’installant au cœur d’une philosophie du soin, cherche à en tirer les conséquences dans quatre champs explorés singulièrement : le travail, le numérique, l’architecture et l’écologie. En quoi penser et agir en termes de soin a-t-il des effets sur notre manière d’éclairer ce qui s’engage dans les métiers et les professions dans une philosophie du travail ? Quels aspects du soin le numérique, de la robotique à l’intelligence artificielle et aux logiciels, vient-il soutenir, déplacer ou abîmer ? Comment le soin s’explicite dans des manières spécifiques de ménager l’espace, dans les questions d’architecture et d’urbanisme ? Enfin, à quel point d’intersection, entre santé et environnement, le soin permet-il d’accompagner la transition écologique ?
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Philosophie et libre pensée / Philosophy and Free Thought
- Lorenzo Bianchi , Nicole Gengoux and Gianni Paganini
- 2017, Honoré Champion
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À l’origine de ce recueil, un double colloque international, l’un à Lyon, l’autre à Naples, a réuni des spécialistes de philosophes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle pour traiter de l’apport des courants dits « libertins » et, plus largement, de la libre pensée à ceux qu’une historiographie traditionnelle, mais encore vivace, reconnaît comme seuls « philosophes » : Hobbes, Descartes, Spinoza, Pascal, Bayle, Leibniz, Kant… Il s’agit donc, d’une part, de reconnaître l’apport de la libre pensée à l’évolution des idées et, d’autre part, de mettre les grands penseurs en dialogue avec le contexte historique qui fut le leur. L’ensemble des interventions met remarquablement en évidence l’importance des arguments de la pensée critique et de la libre pensée à l’âge classique, qu’ils soient acceptés, refusés ou réutilisés, tout en montrant la complexité d’une époque où, malgré la censure régnante, les idées progressent à travers et grâce à un dialogue constant, qu’il soit paisible ou conflictuel, entre les penseurs plus ou moins religieux.
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Philosophie et philosophes dans l'Augustinus de Cornélius Jansénius
- Chiara Catalano
- 2016, Honoré Champion
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Dans le Liber prooemialis de son Augustinus (1640), Jansénius (1585-1638) écrit que la philosophie fut autrefois « mater haereticorum » et qu’elle est maintenant « mater errorum ». Cette assertion, dont Tertullien est à la source, anime l’intégralité de la critique jansénienne contre la philosophie ; elle sert également de point de départ à cette étude. Notre analyse s’attache, en effet, à la critique de Jansénius contre la philosophie païenne et humaine, en tant qu’inspiratrice non seulement de plusieurs hérésies antiques (pélagienne en particulier), mais aussi de nombreuses erreurs commises par la scolastique moderne et, plus précisément, par les jésuites. On y retrouvera les arguments avancés par Jansénius contre Francisco Suárez (1548-1617) qui, en raison de son stoïcisme, aurait reproduit, selon l’auteur, les erreurs du pélagien Julien d’Éclane, aussi bien que contre Gabriel Vázquez (1549- 1604) et son aristotélisme. L’attaque de Jansénius concerne aussi un autre jésuite, François Garasse (1585-1631), que Saint-Cyran (1581-1643) avait combattu dans sa Somme des fautes et faussetés capitales contenues en la Somme théologique du Père François Garasse (Paris, 1626). Peut-on, alors, considérer Jansénius comme un second Augustin, qui a essayé de lutter contre les nouvelles hérésies de l’époque moderne et surtout contre leur philosophie ?
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Philosophie, mythologie et pseudo-science
- Jacques Bouveresse
- 2015, Éditions de l'éclat
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« Que Wittgenstein ait été un admirateur de Freud n’est pas surprenant, puisque Freud possédait au plus haut point une qualité que Wittgenstein considérait comme fondamentale en philosophie, à savoir l’aptitude à proposer des analogies nouvelles et éclairantes pour la compréhension de faits qui sont à la fois familiers et énigmatiques. Ce que fait Freud consiste pour lui essentiellement à proposer d’excellentes comparaisons, comme par exemple la comparaison d’un rêve et d’un rébus. Mais les mérites de Freud ne vont pas au-delà de ce qu’on peut exprimer en disant qu’il nous fournit une “représentation des faits“ dont personne n’avait eu l’idée avant lui et qui est, en tout état de cause, extrêmement convaincante. Ce que Wittgenstein n’accepte pas est l’aspect proprement explicatif de la théorie, c’est-à-dire, en fin de compte, l’inconscient lui-même. » Paru pour le première fois en 1991, et traduit dans plusieurs langues, ce livre de Jacques Bouveresse examine dans le détail les lectures wittgensteiniennes de la théorie de Freud.
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Philosophies de la Renaissance
- Jean-Claude Margolin
- 1998, Paradigme
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Plusieurs études portant sur des philosophes de la Renaissance (les Français Charles de Bovelles, Antoine Mizauld et Blaise de Vigenère, les Italiens Cardan et Telesio, l’Anglais Francis Bacon, l’Allemand Trithème, le Suisse Glaréan, le Hollandais Érasme, « précepteur de l’Europe »), mais aussi sur des penseurs qui leur servent (ou nous servent) de points de mire ou de référence (Aristote, Leibniz, Bachelard), convergent pour tenter de définir une philosophie « plurielle » de la Renaissance, même si ce dernier terme reste encore de nos jours profondément ambigu : s’agit-il d’une époque de la civilisation européenne, aux limites d’ailleurs assez floues, ou d’un ensemble de valeurs, d’idées ou d’affects sur lesquels les historiens eux-mêmes ne se mettent pas d’accord ? Ce qui est certain, c’est que la philosophie se glisse partout dans cette période de l’histoire où l’Europe s’est imposée, distançant toutes les civilisations parallèles, et où l’Occident domine le reste du monde : en poésie, dans des ouvrages scientifiques, dans des commentaires d’auteurs anciens ou récents, dans des analyses philologiques, dans des traités de rhétorique ou de théologie, voire dans des oeuvres d’art ou dans les jeux de symbole et les arcanes des écritures secrètes. Cet ouvrage voudrait servir d’introduction à une histoire à la fois conceptuelle et affective des philosophies de la Renaissance.
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Cette enquête repose sur l’étude du phénomène d’empathie kinesthésique en danse-théâtre, pour en révéler les enjeux éthiques. La contagion émotionnelle, kinesthésique et gravitaire, à l’œuvre en danse, entre les performeurs en scène et les spectateurs, est décrite au prisme de la phénoménologie de l’intentionnalité et des concepts merleau-pontiens de « chair » et d’entrelacs synesthésique. Le premier temps de cet essai explore la nature proprioceptive et charnelle du ressenti du spectateur pour ce qui meut l’interprète sur scène. Le deuxième temps fonde l’aperception empathique d’autrui sur le corps-vécu, afin d’attester de l’ancrage charnel de l’éthique et du souci d’autrui. L’objectif de cet essai est de mettre en évidence le pouvoir de soin-care des pratiques chorégraphiques par le jeu avec la gravité, ce qu’initie le troisième temps ; un tel « soin » étant à entendre au sens éthique plutôt que thérapeutique.
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Pierre Bayle et la liberté de conscience
- Philippe Fréchet
- 2015, Anacharsis
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Pierre Bayle (1647-1706), philosophe exilé dont la pensée a été éclipsée jusqu'à nos jours par le prestige des systèmes philosophiques du Grand Siècle, a été longtemps écarté comme un simple observateur des grands événements philosophiques de son époque. Les études présentées dans ce recueil le découvrent comme un acteur très lucide et très dynamique de l'histoire des idées. Son œuvre est envisagée dans le contexte des principales traditions de la pensée libre pensée européenne. Les précurseurs, contemporains ou successeurs de Bayle - de Machiavel à Spinoza et aux Lumières radicales des philosophes sans Dieu - sont ici convoqués autour des questions, si cruciales encore aujourd'hui, du statut de la foi, de l'athéisme, de la tolérance, de la liberté de conscience et de la liberté de penser.
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Pourquoi rééditer ce petit livre paru en 1972 alors que nous vivons à une époque marquée par un désenchantement généralisé à l’égard des intellectuels? Parce qu’il était nécessaire de rappeler la définition de l’'intellectuel universel' défendue par Sartre. Comme celle-ci a été souvent caricaturée, il fallait revenir à la source et mettre en relief ses lignes de force. Jean-Paul Sartre pose ici trois questions importantes – et tente d’y répondre : qu’est-ce qu’un intellectuel? Quelle est sa fonction? L’écrivain est-il un intellectuel? Point de repère pour comprendre ce que sont devenus les intellectuels depuis les années 1970, ce plaidoyer offre aussi des arguments à ceux qui veulent encore défendre leur cause aujourd’hui.
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Platon
- Bernard Fauconnier
- 2019, Gallimard
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"L’âme humaine […] est comparable à ces créatures fabuleuses – la Chimère, Scylla ou Cerbère – qui unissent en un seul corps les formes de plusieurs espèces d’êtres vivants." Platon (env. 428 - 347 av. J.-C.) fait aujourd’hui figure de mythe. Fondateur de nombreux concepts dont nous sommes les héritiers, il apparaît comme le père de la philosophie moderne. Mais quel homme fut-il ? Remarquable par son physique athlétique et son esprit brillant, cet enfant de l’aristocratie athénienne se destinait à la politique ou aux arts. Sa rencontre avec Socrate bouleverse le cours de son existence. Rejetant dès lors la futilité de ses premiers penchants et condamnant les excès de la vie politique, il se voue corps et âme à la quête de la vérité. De son œuvre, il nous reste vingt-huit écrits, qui ont traversé vingt-cinq siècles. De son vécu, bien peu de chose. L’entreprise de Bernard Fauconnier soulève la question des sources : faute de pouvoir apporter une réponse ferme et limpide, l’auteur tente de retracer la ligne d’une vie qui, à bien des égards, fut exemplaire.
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Platon et l’irrationnel mathématique
- Imre Toth
- 2011, Éditions de l'éclat
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La question du nombre irrationnel et de l'irrationnel mathématique en général, tient une part discrète dans l'oeuvre de Platon, mais elle est comme cette «pierre délaissée par les architectes» et qui est pourtant «la pierre angulaire». Elle concentre toutes les questions de l'être et du non-être, du possible et de l'impossible, du fini et de l'infini et ouvre la voie à la liberté pleine et entière de l'homme en quête de vérité. En elle, convergent pensée mathématique et spéculation philosophique, en une harmonie riche de conséquences inestimables. C'est cette harmonie que révèle Imre Toth dans un essai brillant et rigoureux, le dernier qu'il ait écrit avant sa brusque disparition en mai 2010.
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Postures libertines
- Jean-Pierre Cavaillé
- 2015, Anacharsis
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Le libertinage et les libertins du XVIIe siècle sont volontiers relégués dans un envers du Grand Siècle, une part d'ombre jugée parfois brillante mais au fond de peu de conséquence. Ce livre, à rebours de cette approche dévitalisante, remet en perspective les courants de cette pensée véritablement subversive, contrainte à la clandestinité en son temps, mais aussi peut-être aujourd'hui encore. À travers une série d'études soucieuses d'une contextualisation historique serrée des conditions de production et de réception des textes, Jean-Pierre Cavaillé ausculte - dans toutes ses variations - la culture des esprits forts, de ces Cyrano, Charron, La Mothe Le Vayer, Naudé, Bouchard ou Antonio Rocco, pour en révéler la puissance critique. Leur dénonciation radicale, sous le masque de discours équivoques, des impostures dans les domaines du religieux, de la politique et de la morale, signale un mouvement dont notre époque serait bien inspirée de se souvenir.
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Pourquoi nous sommes nietzschéens
- Dorian ASTOR and Alain JUGNON
- 2017, Les Impressions Nouvelles
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En octobre 1991, il y a un quart de siècle, Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens paraissait chez Grasset. Quelques philosophes français se targuaient de ne pas l’être, ou de ne plus l’être, enfin : de ne plus vouloir le devenir, jamais.Nous voulons promettre ici le contraire : nous aurons à devenir nietzschéens car le temps présent nous impose cette réévaluation.Une telle promesse se réalise dans cet ouvrage collectif en interpellant en sujets nietzschéens les penseurs contemporains qui ont accepté cet enjeu, de par leurs lectures de l’œuvre de Nietzsche, à partir de l’inscription de leur propre œuvre dans ce que nous nommons un nietzschéisme pour le présent.Nous avions en effet une question : que promettons-nous aujourd’hui au nom de Nietzsche, parce que nous le lisons, parce que nous ne pouvons pas ne pas le lire ?Ce livre dévoile et développe les pensées et les écritures dont nous avons grandement besoin aujourd’hui pour en finir avec tous les nihilismes du mécontemporain.
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Prendre soin de la nature et des humains
- Jean-Philippe Pierron
- 2019, Les Belles Lettres
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La thèse de cet ouvrage est qu’il faut prendre soin du monde et qu’une « anthropologie relationnelle » permet de penser ce soin. Une pensée spécifique de la relation devient particulièrement nécessaire en médecine, dans le monde du travail et vis-à-vis de l’environnement. Elle entend s’opposer à une attitude peu soigneuse qui se répand à l’égard des personnes et des différents contextes de vie. L’exigence du soin, se faisant catégorie critique, permet ainsi de relier des domaines souvent envisagés comme distincts où, à rebours de l’exploitation générale du monde, elle invite à porter attention aux relations humaines et aux différentes formes de vulnérabilité. Si la philosophie du care occupe désormais une place importante au sein de la philosophie contemporaine, cet ouvrage fait apparaitre la diversité des philosophies du soin, montre la pluralité des champs qu’elles investissent, et l’unité d’une démarche d’attention au monde.
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Qu'attendons-nous du travail ?
- Hans-Christoph Schmidt am Busch
- 2020, Hermann
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À notre époque, alors que les démagogues, surtout de droite, exploitent pour leur propre compte les exclus et les laissés-pour-compte de la société, il me semble important de nous tourner à nouveau vers la pensée politique et sociale de Hegel. Ses réflexions nous permettent d’élaborer une critique forte du néo libéralisme, laquelle ne repose pas sur des conceptions naïves des marchés : elle s’inscrit plutôt dans un projet d’émancipation que la Théorie critique a toujours porté. C’est ce que je tente de montrer dans cet ouvrage.
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Quelques réflexions sur le langage
- Mélika Ouelbani
- 2017, Nirvana Éditions
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« Les réponses que la philosophie donne à nos questions doivent être fondamentales pour la vie de tous les jours et pour la science. Elles doivent être indépendantes des découvertes expérimentales de la science. La science construit une maison avec des briques auxquelles, une fois, posées on ne touche plus. La philosophie nettoie une pièce et il lui faut donc manipuler les choses à plusieurs reprises. L’essence de sa procédure tient à ce qu’elle commence par la pagaille; peu importe d’être dans le brouillard dans la mesure où le brouillard s’éclaircit graduellement ». Wittgenstein, 1931.
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Relire la "Science de la Logique" de Hegel
- Franco Chiereghin
- 2020, Hermann
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L’ouvrage de Franco Chiereghin marque à la fois un tournant interprétatif décisif de la Science de la logique hégélienne et indique combien le rapprochement philosophie/science contemporaine est un défi fondamental pour le XXIe siècle. Le recours à la théorie contemporaine de la complexité permet à l’auteur de décoder et d’interpréter à nouveaux frais les opérations dialectiques essentielles du philosophe allemand. À travers un texte marqué à la fois par la fluidité, la clarté et la profondeur, le lecteur est amené à explorer les arcanes de l’entreprise hégélienne, qui sont enfin rendues lisibles par l’application à la Science de la logique des opérateurs centraux tirés des théories contemporaines des systèmes et de la complexité que sont la récursivité, les rétroactions et l’hologramme.
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Relire les Éléments de théologie de Proclus
- Gwenaëlle Aubry , Luc Brisson , Philippe Hoffmann and Laurent Lavaud
- 2021, Hermann
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Les Éléments de théologie de Proclus constituent un monument philosophique radicalement singulier tant par son architecture propre que par la façon dont la tradition l’a revisité. Ordonnant, sous une forme géométrique, les principes de la métaphysique néoplatonicienne, ils ont à la fois constitué celle-ci en système et opéré comme le principal relais de sa transmission aux pensées byzantine, arabe et occidentale. Ce sont ces effets d’héritage et d’adaptation que les textes ici réunis visent à évaluer. Du Liber de causis à Hegel en passant par Thomas d’Aquin, Dietrich de Freiberg, Giordano Bruno, les Platoniciens de Cambridge et Leibniz, se reconstitue ainsi une « grande chaîne des êtres », réarticulée par la chaîne des raisons, et à chaque fois revivifiée par celle de la transmission.
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Renaître
- Pascal Sévérac
- 2021, Hermann
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On ne saurait trouver chez Spinoza une théorie toute prête de l’enfance et de l’éducation. Mais à partir de sa philosophie et des indices qu’elle nous laisse, l’enquête peut être menée, qui se heurte à plusieurs questions : qu’en est-il de la nature de l’enfant ? Comment comprendre son développement ? Quel type d’éducation lui convient le mieux ? Cette enquête nous conduit à jeter les bases d’une anthropologie de l’enfance bien particulière. La nature de l’enfant est certes un processus d’humanisation, mais difficile de dire qu’elle est d’emblée humaine ; l’enfant est certes en développement, mais ce développement exige un effort commun de transformation — quelque chose comme une mort ; l’enfant doit certes être éduqué, mais la « bonne éducation » s’entend en un sens éthique plutôt que moral. En somme, le présent ouvrage s’essaie à percer cette énigme : que signifie penser l’enfance et son éducation comme une renaissance ?
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Rousseau et la Méditerranée
- Jacques Domenech
- 2016, Honoré Champion
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Venus de l’ensemble du monde méditerranéen, les participants au colloque interdisciplinaire « Rousseau et la Méditerranée » ont envisagé, sous toutes ses formes, adaptation, influence, édition et censure, la présence des œuvres de l’écrivain. Le Citoyen de Genève est connu dès le XVIIIe siècle dans le pourtour méditerranéen. Les communications concernent la réception qu’il a eue et qu’il a encore aujourd’hui, au XXIe siècle, dans les domaines les plus divers : oratoire, épistolaire, philosophique, politique, économique, écologique, littéraire, autobiographique, esthétique, pédagogique, musical, etc. du XVIIIe siècle à nos jours, dans les pays méditerranéens, au sens large du terme : France, Italie, Espagne, Catalogne, Pays basque, Grèce, Albanie, Turquie, Roumanie, Bulgarie, Algérie, Tunisie, Maroc, Égypte, Liban…
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Rousseau et les Lumières
- Christophe Van Staen
- 2016, Honoré Champion
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Doté d’un immense « palais de mémoire », et d’un compas intellectuel capable de circonscrire de vastes territoires, Raymond Trousson fut, à côté de nombreux autres champs dans lesquels il fait encore autorité (la littérature française du XIXe siècle, la littérature belge, la thématologie et l’histoire des utopies), l’un des plus grands et plus prolifiques spécialistes du XVIIIe siècle, de la triade majeure formée par Voltaire, Rousseau et Diderot, aux figures plus modestes œuvrant dans l’ombre ou au crépuscule des Lumières, en passant par les romans libertins, ou les « romans de femmes» de la même période. Composé de vingt contributions tout particulièrement vouées à Rousseau et aux Lumières, le présent volume entend rendre hommage à ce chercheur infatigable et passeur de savoir hors du commun, ayant durablement marqué la mémoire de ses confrères, de ses disciples et de ses étudiants.
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Rousseau, la République, la paix
- Gabriel Galice and Christophe Miqueu
- 2017, Honoré Champion
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La célébration du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau a donné lieu, en 2012, à un foisonnement d’initiatives, particulièrement à Genève, sa ville natale. L’une d’elles fut le colloque « Rousseau, la République, la paix », répondant à l’appel à projets de la Ville de Genève sous l’enseigne « 2012, Rousseau pour tous ». Cet ouvrage se propose à la fois d’examiner ce que pouvait signifier l’opposition de Rousseau à une certaine forme de cosmopolitisme et d’interroger le sens d’un républicanisme basé sur le patriotisme défensif. Il s’efforce également de mettre en lumière l’actualité de ce positionnement républicain original à l’heure du dépassement annoncé des nations et de la recherche d’une citoyenneté européenne. Réunissant les contributions d’universitaires d’horizons disciplinaires et géographiques variés, ainsi que de trois acteurs politiques, suisses et français, témoignant de la force inspiratrice de Rousseau pour leur action publique, ce livre collectif confirme la nécessité de poser en termes moins convenus les interrogations relatives à la République et à la paix aujourd’hui, et l’importance que peut avoir l’œuvre de Rousseau dans ce questionnement.
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Sainteté de Bataille
- Michel Surya
- 2012, Éditions de l'éclat
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L'œuvre de Georges Bataille (1897-1962) s'introduit dans les grands courants de la pensée du XXe siècle pour en perturber durablement les rouages. Elle contamine la philosophie, la psychanalyse, la littérature, l'art pour en transfigurer les icônes, en déranger l'établissement. Dès lors, Bataille «partage », c'est le moins qu'on puisse dire, et le livre de Michel Surya, à la suite de son Georges Bataille, la mort à l'œuvre (1987; repris en «Tel», Gallimard, 2012), rend compte vertigineusement de cette fission irréparable qu'il a fait subir à toutes les disciplines, à travers une œuvre justement indisciplinée, constituant la «somme athéologique» d'une religion sans dogme, d'où émerge la figure d'un saint Bataille, décidément scandaleux, et dont l'épisode d'Acéphale, longuement évoqué ici, constitue l'acmé et le renversement.
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Sarah Kofman : philosopher autrement
- Ginette Michaud and Isabelle Ullern
- 2021, Hermann
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L’écriture philosophique de Sarah Kofman a eu pour enjeu « la vie comme texte ». De L’enfance de l’art (1970) à L’imposture de la beauté (1995, posthume), la philosophe a exploré cette question dans un geste de lecture audacieux par lequel elle confronte philosophes anciens (Empédocle, Héraclite, Platon), modernes (Descartes, Kant, Rousseau, Kierkegaard, Comte, Marx) et contemporains (Sartre, Blanchot, Derrida). Sarah Kofman convoquait aussi dans toutes ses analyses deux interlocuteurs privilégiés, Freud et Nietzsche. La littérature, l’idéologie, le féminin, le rire, les rapports à l’art et à la psychanalyse, l’autobiogriffure furent les « voies de traverse » par lesquelles celle qui, enfant, avait survécu à la Shoah, reconduisit la philosophie « au cœur de la vie ». Plus de vingt-cinq ans après la parution de Rue Ordener, rue Labat et du Mépris des Juifs en 1994, n’est-il pas temps de prendre la mesure de cette œuvre philosophique ? Cet ouvrage réunit, dans une perspective transdisciplinaire et internationale, philosophes, littéraires, historiens, historiens de l’art et psychanalystes autour du travail de la philosophe. Multipliant les approches et les interprétations, faisant droit aux questions historiographiques et archivistiques liées à son œuvre, ces lectures entendent donner toute son actualité critique à la voix unique de Sarah Kofman.
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Le philosophe sceptique serait-il voué à l’inquiétude ? Il est admis que le sceptique antique jouit de la tranquillité de l’âme non pas en dépit du doute mais grâce à lui. Est-on fondé à soutenir que l’âme du sceptique moderne, exilée de Dieu, est tourmentée par le doute ? Les Essais de Montaigne, modèle anthropologique, éthique et esthétique du scepticisme moderne, se présentent au contraire comme des pérégrinations enjouées, ou au moins consolatrices qui, se défiant de toute croyance, sont animées par un « souci de soi » non angoissé. Relayée par des scepticismes partiels (Fontenelle, Nietzsche, Cl. Rosset, M. Conche, J.-F. Billeter, H. Blumenberg), la présente étude analyse les modalités sceptiques d’une quête sereine de la jouissance du monde, ainsi que leurs points de rupture avec les conceptions métaphysique (Augustin, Heidegger), pessimiste (Pascal, Leopardi) et foucaldienne de la subjectivité.
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Simone Weil, une Juive antisémite ?
- Robert Chenavier
- 2021, Gallimard
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Une polémique insistante poursuit la mémoire de Simone Weil à propos de l’« antisémitisme » présumé dont témoignerait sa pensée. Il est de fait que, dans le cadre de l’évolution spirituelle qui a conduit Simone Weil à se rapprocher du christianisme, elle a tenu des propos très durs sur la religion des Hébreux, puisque son projet était de purger la religion chrétienne de son empreinte juive au profit de sa composante grecque. Pareil antihébraïsme est-il assimilable à un quelconque antisémitisme ? La question continue régulièrement de faire couler de l’encre. Robert Chenavier, qui a dirigé l’édition des derniers volumes parus des Œuvres de Simone Weil, reprend méthodiquement le dossier, sur la base de sa connaissance intime de la pensée de l’auteure, afin de dissiper une bonne fois les sophismes et les interprétations biaisées qui alimentent cette accusation. Il examine en particulier, dans cette perspective, le texte de Simone Weil considéré comme le plus « antisémite », qu’elle rédigea à Londres, dans le cadre de son travail au sein des services de la France libre. La mise au point qui fera durablement autorité sur le sujet.
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Souvenirs
- John Rawls
- 2020, Hermann
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Souvenirs, proposé ici dans une traduction inédite, est l’un des derniers textes publiés par Rawls. Ce petit texte atypique écrit en 1997, attachant, drôle et parfois émouvant, est sans doute l’un des écrits les plus personnels de Rawls. Au-delà du caractère autobiographique de ce livre, Souvenirs propose aussi une typologie comparative des grands intellectuels de la fin du XXe siècle, et cherche à définir ce qui constitue une écriture proprement philosophique – une écriture dans laquelle l’entourage du philosophe et sa communauté intellectuelle jouent un rôle prépondérant.
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Sur la traduction
- Paul Ricoeur
- 2016, Les Belles Lettres
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Vers la fin de sa vie, Paul Ricoeur a plusieurs fois abordé la question de la traduction. Trois conférences sur ce sujet sont rassemblées dans ce volume. À une réflexion qui part du constat de l'irréductible différence entre les langues, la traduction paraît impossible. Et pourtant elle existe : on a toujours traduit. La tâche de la pensée est donc non tant de l’expliquer ou de la justifier que de penser à partir d’elle, puisqu’elle reste une « opération risquée, toujours en quête de sa théorie ». L’auteur explore dès lors les « deux voies d’entrées » dans le problème de la traduction : si la conception qui voit en elle le simple transfert d’un message verbal d’une langue à une autre lui semble trop étroite, celle qui revient à assimiler tout processus de compréhension à une traduction est sans doute trop peu rigoureuse. Par-delà le soupçon toujours vivace de la « trahison » qui pèse sur elle, la traduction, ce « défi », apparaît en fin de compte au philosophe comme un « bonheur » : celui de « l’hospitalité langagière ».
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Loin d’avoir congédié la question de l’homme, Derrida aura, très tôt, assumé celle-ci comme étant la question propre de la « déconstruction ». Si cet ouvrage permet de lire Derrida sous un jour nouveau, c’est parce qu’il se propose d’explorer la portée matricielle de cette question dans la déconstruction derridienne : question vertigineuse, de savoir qui nous sommes et d’où nous provenons. Il revient alors au concept derridien de survivance de ménager un accès à cette exploration en donnant à penser une invention de l’homme absolument unique, car irréductible à tout recyclage de l’humanisme en philosophie : invention par où l’humain aurait pour unique privilège d’être le lieu d’une articulation subtile et déroutante entre la finitude de la vie et celle de la mort, le biologique et la technique, l’animalité et la spectralité, la nature et l’esprit. C’est aussi l’actualité de cette invention dans le champ de la pensée contemporaine qu’il s’agit d’exposer, à travers notamment une confrontation inédite de la déconstruction derridienne avec les sciences du vivant. Ainsi, il en va aussi bien d’une interprétation critique de Derrida lui-même que de la manière de traiter aujourd’hui de la question de l’homme à l’heure de ses mutations exorbitantes.
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Les changements dans l'environnement technologique contemporain ont suscité bien des analyses philosophiques passionnantes, mais peu ont prêté attention aux transformations qu’ils imposent en retour à la philosophie elle-même. Ce livre montre comment les changements technologiques ont laissé leur marque sur de nombreux concepts fondamentaux de la philosophie en sorte que, par exemple, l'objet se pense désormais en termes de contact et de connexion, le sujet en tant qu'existence pro-thétique, l'espace en tant que dé-place, et la nature en tant que techno-nature ou techno-écologie. La recherche porte également sur la façon dont la philosophie avance en s’interrogeant sur ses propres techniques et sur ce qui refuse de s’y réduire.
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Theodor W. Adorno, un des derniers génies
- Detlev Claussen
- 2019, Klincksieck
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Disciple d’Adorno dont il a suivi l’enseignement à Francfort dans les années 1960, Detlev Claussen trace le portrait de son maître sous les traits inattendus d’« un des derniers génies ». Il n’ignore pas le paradoxe selon lequel pour être génial il faut croire à son absolue singularité, quand il faut en douter pour être philosophe. Il n’ignore pas non plus qu’Adorno est le philosophe chez lequel le doute augmente la singularité. Aussi s’emploie-t-il à faire apparaître toute l’exigence d’après laquelle Adorno a déployé sa réflexion et composé son œuvre, non pas en suivant le mouvement d’une visée idéale, mais en s’efforçant avec tout son être de se frayer une voie étonnamment vivante à travers les doutes et les objections. Cette vie philosophique comprise comme frayage ouvert aux contingences des rencontres et des lectures conjure d’emblée l’entreprise pieuse ou antiquaire. Il ne s’agit pas de suivre la trajectoire solitaire d’une vie illustre, ni de lire une œuvre insulaire. Nul théâtre d’un seul cerveau. Aucun ecce homo. Detlev Claussen compose la biographie intellectuelle d’Adorno (1903-1969) en veillant à rendre indissociables les thèmes de sa pensée, les variations des problèmes posés et l’ensemble des chocs historiques, des bouleversements sociaux et politiques, propres au XXe siècle. La force incomparablement instructive de cette biographie est de nous introduire à une cohérence qui n’est pas systématique, ni close sur elle-même, mais qui, sans s’atomiser ni se perdre, montre Adorno exposé à tout ce qui s’apparentait à sa pensée, à tout ce qui y ressemblait en différant. L’extraordinaire richesse de ses échanges épistolaires avec Max Horkheimer, Siegfried Kracauer, Hanns Eisler, Walter Benjamin, Bertolt Brecht, Ernst Bloch, Thomas Mann, Herbert Marcuse et Fritz Lang en a gardé la trace. Celui qui pense est traversé autant qu’il traverse. Aussi cette biographie est-elle irréductiblement une histoire de la singularité philosophique d’Adorno et une introduction inédite au « cercle » ou au « mouvement » de Francfort.
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Théologie et utopie
- Walter Benjamin and Gershom Scholem
- 2011, Éditions de l'éclat
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La correspondance entre Walter Benjamin et Gershom Scholem témoigne de ces amitiés que Nietzsche avait définies comme ‘amitiés stellaires’, par-delà les divergences et par-delà l’éloignement. Notre édition correspond à celle publiée par Scholem lui-même en 1980 chez l’éditeur Suhrkamp. Elle comprend toutes les lettres échangées entre 1933 et 1940 que Scholem avait pu rassembler après la découverte d’archives, miraculeusement sauvées de la destruction et qui avaient voyagé de Paris à Moscou, puis avaient été remises aux Archives centrales de Postdam en RDA en 1960. Les deux amis se connaissent depuis près de 20 ans et Scholem vit à Jérusalem depuis dix ans. Ils abordent ainsi à la fois des questions d’actualité politique (sionisme, montée du nazisme) et des questions philosophiques et littéraires, suivant le fil de leurs travaux respectifs. Juifs hétérodoxes, chacun à sa manière, Scholem et Benjamin rendent compte de l’entrelacs entre théologie et utopie, mystique et révolution, et témoignent de « deux expériences de l’exil », que ni la terre d’Israël pour l’un, ni les fréquentations marxistes pour l’autre, ne parviennent à apaiser. Correspondance exemplaire, elle permet de mieux comprendre et connaître l’oeuvre de Walter Benjamin, qu’on ne cesse de re-découvrir, et confirme le statut pleinement philosophique et politique de Scholem, par-delà son activité d’historien de la mystique juive.
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Théorie esthétique
- Theodor Wiesengrund Adorno
- 2011, Klincksieck
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Au siècle dernier, Theodor Adorno (1903-1969) s'impose comme l'un des rares penseurs à oser prendre parti en faveur de l'art moderne et des avant-gardes. Sans attendre prudemment la consécration que le temps finit parfois par accorder à des œuvres résolument nouvelles, le philosophe s'engage, dès 1923, dans les controverses artistiques, notamment musicales et littéraires, de l'entre-deux-guerres. C'est ainsi qu'il défend âprement contre ses détracteurs la nouvelle musique classique et les compositeurs Alban Berg, Arnold Schönberg et Anton von Webern. Il se fait l'avocat de James Joyce, de Paul Celan, de Samuel Beckett à qui il dédie la Théorie esthétique. Peu avant sa mort, en 1969, Adorno comprend, toutefois, que sa théorie de la modernité est confrontée au déclin de l'art moderne, à l'apparition de la postmodernité, au triomphe du kitsch et à la suprématie de l'industrie culturelle. Il craint que l'art lui-même ne survive dans la société actuelle que sous la forme d'une culture docile, entièrement soumise aux impératifs de la rentabilisation marchande. Tel est bien, quarante ans après la mort du philosophe, le défi majeur que doit relever une création artistique préoccupée par la sauvegarde de son autonomie et soucieuse de se définir encore comme espace de liberté.
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Théories de l'État et problèmes coloniaux (XVIe-XVIIIe siècle)
- Vincent Grégoire
- 2017, Honoré Champion
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L’État moderne, qui articule le principe de souveraineté avec l’affirmation des droits subjectifs et qui rompt avec le modèle impérial du pouvoir, est contemporain de la découverte et de l’exploitation du Nouveau Monde. Il s’agit ici de montrer que les deux processus sont solidaires et qu’il est possible de considérer les élaborations théoriques justifiant la formation des souverainetés étatiques à partir du rapport au Nouveau Monde traversé par la tension entre cosmopolitisme et impérialisme. Une première partie examine la genèse du droit des gens moderne, et la question du cosmopolitisme, à partir de la réflexion de Vitoria sur les « titres » de la conquête. Cette partie s’efforce également de restituer les enjeux liés à la pratique de la piraterie : lutte pour la liberté des mers et expérimentation de nouvelles formes d’association et de liberté qui font écho à la pensée utopique. Une seconde partie met en lumière le rôle des enjeux coloniaux dans l’élaboration de la théorie du pouvoir souverain (sous la forme de la monarchie absolue). Les auteurs convoqués sont Bacon et Hobbes. Enfin une troisième partie prend en charge l’irruption du concept de peuple dans les théories de l’État et examine là encore la manière dont les expériences coloniales informent ce concept. Les références privilégiées sont alors Locke et Rousseau. La Révolution de Saint-Domingue est évoquée en toute fin pour son exemplarité dans la manière dont elle questionne tous les concepts constitutifs de l’État de droit moderne.
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Théoriser en féministe
- Anaïs Choulet-Vallet , Pauline Clochec , Delphine Frasch , Margot Giacinti and Léa Védie
- 2021, Hermann
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Il est indéniable que les féministes théorisent, et que leurs théorisations participent à transformer le monde. Mais peut-on — et doit-on — qualifier cette activité théorique ? Bien que les théories féministes partagent une visée politique émancipatrice, chercher à définir ce que signifie théoriser en féministe, c’est prendre le risque de masquer la pluralité des situations et des concepts. Dès lors, comment prendre en charge la diversité des contextes qui se trouvent derrière les connaissances ? Ne doit-on pas interroger ce que cette question — à la portée pourtant éminemment épistémologique — révèle des frontières du féminisme lui-même ? Comment aborder un phénomène qui est tout à la fois un engagement, une identité, une revendication, un outil ? Le féminisme se décline au pluriel et se trouve dans une tension permanente, parce qu’il se confronte à des conflits qu’on préfère généralement ignorer, parce qu’il est sujet à des interprétations multiples et, partant, parce qu’il s’élabore par mouvements successifs quoique continus. Suffit-il alors de se revendiquer du féminisme, entendu comme identité politique aussi bien que comme outil scientifique, pour produire un mouvement ou une théorie féministes ? Théoriser en féministe, c’est non seulement déclarer son appartenance à une communauté, mais c’est aussi chercher une forme de radicalité pour lutter contre la violence du système, qu’il soit social, politique ou philosophique.
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Tocqueville
- Arnaud Coutant
- 2019, Ellipses
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Né en 1805, mort en 1859, Alexis de Tocqueville est un témoin privilégié des soubresauts politiques et sociaux qui marquent la première moitié du XIXe siècle français. En un peu plus de 50 ans, il assiste à la chute d’un empire, à l’avènement et à la disparition de deux monarchies et d’une république, au rétablissement d’un autre empire. Auteur reconnu, devenu célèbre principalement pour deux ouvrages, la Démocratie en Amérique, dont les deux tomes paraissent en 1835 et 1840, et l’Ancien régime et la révolution, publié en 1856, il est aussi un acteur, député sous la monarchie de juillet et la deuxième république et même brièvement ministre. Une abondante correspondance permet de mieux comprendre cet aristocrate passionné par la politique et conscient de l’évolution démocratique de la société française. Ses lettres nous font entrer dans le quotidien d’un penseur politique engagé, en ajoutant un caractère intimiste qui n’en rend que plus attachant le portrait final.
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L’histoire de la métaphysique est riche en tournants et tourments. Initiée par Aristote avec la difficulté d’en déterminer les objectifs, elle semble les fixer au XVIIe siècle quand fut inventé le mot « ontologie ». Cette invention a constitué un véritable « tournant » de la métaphysique et provoqué les « tourments » qu’elle connaît aujourd’hui, en particulier en rejetant toute « métaphysique de la présence ». Mais aucun savoir n’est possible sans une certaine positivité. Plutôt que de condamner ou de sauver la métaphysique, le livre recherche les linéaments de ses requêtes aujourd’hui fondamentales, en particulier l’exigence de penser la « différence ». La constitution de la métaphysique n’est pas univoque. En le reconnaissant, elle pourra s’engager dans les difficiles débats contemporains et s’ouvrir à un nouvel avenir
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Traduire Lucrèce
- Philippe Chométy and Michèle Rosellini
- 2017, Honoré Champion
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« Combien la religion suscita de malheurs ! » Le constat de Lucrèce est terrible. Il le reste. Tout son poème a été et demeure un puissant antidote aux délires de l’obscurantisme. Depuis sa redécouverte à l’aube de la Renaissance, le De rerum natura s’est offert comme objet d’admiration, source de savoirs scientifiques, support de réflexions critiques, mais aussi cible de la censure. Dans ce contexte polémique, traduire le « poète-philosophe » a été un défi pour les hommes de lettres. L’ouvrage que l’on présente ici se propose de saisir les modalités particulières de l’influence du poème de Lucrèce dans l’espace français à travers ses traductions. Conçu dans une perspective expérimentale, il s’articule autour de trois grandes parties : une étude critique globale visant à restituer, à partir d’une documentation de première main, les débats idéologiques qu’ont suscités ces traductions ; des études monographiques mettant en lumière les singularités individuelles dans l’appropriation du poème de Lucrèce ; un dossier anthologique quasi exhaustif permettant d’approcher la traduction comme pratique littéraire spécifique. Son intérêt est d’ouvrir un chapitre inédit de l’histoire culturelle française entre humanisme et esprit des Lumières.
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Transcender
- Jean Greisch
- 2021, Hermann
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Exister, c’est transcender. Rapporté aux données de l’expérience philosophique, ce verbe peut s’entendre en quatre sens : transascendance, transdescendance, transpassibilité et transpossibilité. Ces six libres méditations, qui se rapportent à l’histoire plurimillénaire de la métaphysique, mais qui se laissent également instruire par l’art et la littérature, sans oublier les données de la psychopathologie, se livrent à une enquête approfondie sur l’espace de jeu de ces quatre termes, en vue d’en tirer une compréhension nouvelle de la « fonction méta ». En prêtant attention aux différentes acceptions du préfixe « méta- » qui a donné naissance au terme « métaphysique », ces méditations battent en brèche le préjugé répandu qui veut que le désir métaphysique soit désormais sans objet.
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Un impensé de Marx : la question juive
- Jean-Louis BERTOCCHI
- 2022, Éditions de l'éclat
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Le livre de Bertocchi revient sur la question lancinante de Sur la Question juive du jeune Marx. Le pamphlet a fait couler beaucoup d’encre et de larmes sur le supposé ‘antisémitisme’ de Marx et, par ricochet, de la gauche tout entière. La psychanalyse a parlé de haine de soi et les historiens ont invoqué l’air du temps pour expliquer une position qu’il faut replacer dans un ensemble de textes de la même époque, dont la cible est principalement la société bourgeoise capitaliste. Sur la Question juive dérange parce que le texte procède plus par invectives que par démonstrations et semble vouloir régler des comptes pour lesquels l’auteur manque d’argumentation, au point que le « Juif » de Marx finira par disparaître comme figure et principe de l’égoïsme bourgeois dans les œuvres à venir.
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Un tout autre Sartre
- François Noudelmann
- 2020, Gallimard
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Se mettre sur les traces de Jean-Paul Sartre avec Arlette Elkaïm, sa fille adoptive, à partir de documents inédits, permet d’aller bien au-delà d’un reportage biographique sur sa vie privée. Cette enquête éclaire des aspects méconnus de l’écrivain, son romantisme refoulé, son goût du tourisme, ses penchants pour la rêverie, ses moments dépressifs aussi bien que sa gaieté et ses pitreries. Plus encore, cette relation révèle une autre politique de l’existence, différente de la grande politique avec ses déclarations, ses professions de foi et ses principes universels, qui furent les marqueurs de l’engagement sartrien. Elle fait entendre une tension entre l’engagé et le désengagé, entre d’un côté les devoirs et de l’autre les désirs, les fantasmes, les peurs. Sartre se réservait des pas de côté, des échappées vis-à-vis de ses engagements et prises de position les plus célèbres. François Noudelmann propose le portrait inattendu d’un être complexe et multiple.
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Une critique de la connaissance juridique
- Slim Laghmani
- 2022, Nirvana Éditions
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La théorie réaliste de l’interprétation soutient la thèse en vertu de laquelle l’interprétation est un choix, une décision, pas acte de connaissance et que l’interprète authentique est l’auteur de la norme. Cette théorie ne justifie rien, elle décrit un fait : le fait que la norme en vigueur est la signification que l’interprète authentique attribue au texte et elle l’explique par un autre fait : ce n’est pas parce que cet interprète en a la compétence qu’il crée la norme, mais parce qu’avant son intervention il n’y avait pas de norme, mais seulement un texte et parce qu’il n’y a pas de recours possible contre sa décision. Cette théorie de l’interprétation aboutit à une théorie de la science du droit, qui, indépendamment de sa validité, relève de l’épistémologie normative parce qu’elle ne nous dit pas ce que la science du droit est, mais ce que la connaissance du droit devrait être pour qu’elle corresponde aux normes d’une science. Et elle n’est qu’une théorie de la science du droit parce qu’elle correspond peu ou prou à la pratique des juristes académiciens qui restent attachés à leur statut de faiseurs de doctrines. Je maintiens donc la même thèse que j’avais soutenue il y a trente ans : « Si l’on se place du point de vue d’une épistémologie descriptive, on doit conclure à l’inexistence d’une science du droit… Si l’on se place du point de vue d’une épistémologie normative, on doit, à notre sens, admettre la possibilité d’une intelligence du droit se traduisant par un système cohérent de propositions théoriques relatives et réfutables. »
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Une philosophie pour vivre sur la Terre
- Ayn Rand
- 2020, Les Belles Lettres
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Auteure de romans cultes et avocate du capitalisme, Ayn Rand (1905-1982) s’est avant tout voulue une philosophe. C’est la traduction pour l’essentiel inédite en français d’une sélection du plus saillant de ses essais que présente Une philosophie pour vivre sur la Terre. Le constant et insistant propos de leur auteure est de philosophiquement armer ses lecteurs afin qu’ils puissent se soustraire à l’emprise pernicieuse du « mysticisme » et du collectivisme induit par l’« altruisme ». Et ainsi accéder ici et maintenant au bonheur dans l’accomplissement créatif de soi et une relation non-sacrificielle aux autres conformes aux requis rationnels d’une nature humaine et d’une robuste éthique des vertus remises à l’honneur.
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Vladimir Jankélévitch
- Jean-Jacques Lubrina
- 2009, Éditions du Félin
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Vladimir Jankélévitch (1903-1985), philosophe et musicologue, nourri de culture grecque et russe, a marqué des générations de professeurs et d’étudiants, d’artistes et de militants, à l’écart des modes de son temps. Son œuvre philosophique d’une inoubliable virtuosité poétique, inséparable de la fulgurance de son enseignement et de la droiture de ses engagements, exprime le souci de la dignité de l’homme dans son action. Ce livre a pour ambition d’offrir, notamment par la retranscription de ses derniers cours en Sorbonne (sur l’hypocrisie, la violence, le silence), un contact avec une « lecture orale » de sa philosophie.
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L’homme est-il libre ? De quoi est-il responsable ? Que peut-on espérer de l’ordre de l’univers et de la justice divine ? Comment supporter l’imperfection du monde ? Peut-on vraiment garder son innocence ? L’amour et la raison triompheront-ils, ou bien la définitive et angoissante bêtise des esprits faux ? Et que dira le Journal de Trévoux ? Il est urgent de relire Voltaire. Avec Zadig, Candide et L’Ingénu, le programme d’agrégation 2019-2020 en offre une occasion particulièrement séduisante et peut-être faussement familière. Le présent volume propose une série d’études inédites sur ces œuvres classiques, mais toujours à revisiter.
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Voltaire lit Locke
- Miguel Benitez
- 2019, Honoré Champion
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L’ouvrage suit le parcours de la pensée de Voltaire sur la nature et sur la destinée de l’âme, inspirée par l’idée d’une matière pensante, sommairement avancée par Locke dans son Essay concerning Human Understanding et affinée dans sa dispute avec l’évêque Stillingfleet. Il s’articule autour des trois versions différentes que Voltaire a données successivement de la lettre Sur Mr. Locke, faisant partie de ses lettres sur les Anglais. La nature du sujet abordé fait que Voltaire se cache derrière Locke ; il n’entend pas le résumer, mais le repenser à sa manière, expliciter ce qu’il n’aurait pas osé dire. Poussé par le besoin de garantir par la raison l’immortalité d’une âme matérielle, il a d’abord « obscurci » dans la version publiée dans les Lettres philosophiques un premier discours « sur la nature de l’âme » qu’il fait circuler parmi ses amis. Sitôt publiée cette deuxième version, Voltaire, alerté par ses proches, pense à modifier son texte. Au cours des discussions avec Formont et le père Tournemine, il a mûri lentement la solution, qu’il a ébauchée en partie dans le Traité de métaphysique et dans les Éléments de la philosophie de Newton. La troisième version de la lettre sur Locke ne verra la lumière qu’en 1748, dans les Mélanges de philosophie et de littérature, où l’âme matérielle est réduite à la condition d’un atome dont les parties sont physiquement insécables, indestructibles par conséquent.
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Walter Benjamin
- Jean-Michel Palmier
- 2006, Klincksieck
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Jean-Michel Palmier évoquait ainsi la nature des recherches qu'il effectuait sur Walter Benjamin : « je me suis efforcé de lire tous les livres que lui-même [Benjamin] a lus, de retracer minutieusement son itinéraire philosophique, politique et esthétique... ». Pour un familier des écrits du philosophe allemand, une telle déclaration laisse tout d'abord perplexe et dubitatif mais il suffit d'achever la lecture de cet ouvrage pour que s'évanouisse le moindre doute. Il paraît même hautement vraisemblable que l'auteur ait eu, de surcroît, à l'époque, une connaissance précise de la totalité des travaux - biographies, études, articles et commentaires - consacrés à l'œuvre benjaminienne. Cette lecture « historique et critique », si elle ne propose pas une « nouvelle interprétation » ni une synthèse de l'œuvre, livre néanmoins les clés qui permettent de décrypter le prétendu hermétisme de Benjamin. Elle dissipe les malentendus et les clichés du « rabbin marxiste » victime de ses hésitations, prisonnier de ses contradictions, constamment « assis entre deux chaises », réduisant en un dilemme insoluble l'alternative entre le matérialisme historique et la théologie ; surtout, elle comble les lacunes d'une connaissance fragmentaire, souvent paraphrasique et simplificatrice, trop fréquemment focalisée sur les mêmes thèmes (l'aura, le flâneur, le cinéma, la photographie ou les passages parisiens). Mieux encore : le mode de narration philosophique délibérément adopté par Jean-Michel Palmier livre, en réalité, bien plus qu'une interprétation nouvelle de Benjamin. En effet, rien de moins neutre ni d'objectif que cette « lecture » placée sous le signe de trois allégories majeures : le chiffonnier, l'Ange et le Petit Bossu. Une hotte, une paire d'ailes, une bosse : trois charges, lourdes du passé, de promesses non tenues, recelant malgré tout l'espoir d'un sauvetage, d'une rédemption pour les « vaincus » de l'histoire.
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Walter Benjamin. Avertissement d’incendie
- Michael Löwy
- 2018, Éditions de l'éclat
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« Les thèses Sur le concept d’histoire (1940) de Walter Benjamin constituent un des textes philosophiques et politiques les plus importants du XXe siècle. Dans la pensée révolutionnaire c’est peut-être le document le plus significatif depuis les Thèses sur Feuerbach de Marx. Texte énigmatique, allusif, voire sibyllin, son hermétisme est constellé d’images, d’allégories, d’illuminations, parsemé de paradoxes étranges, traversé d’intuitions fulgurantes » écrit Michael Löwy, en ouverture de cet “avertissement d’incendie” qui en propose une interprétation au mot à mot, phrase après phrase pour en comprendre tous les enjeux. Au croisement de ce qui est au cœur de la pensée de Benjamin, les Thèses proposent une vision de l’histoire à contre-courant de l’idée de progrès, témoignant d’une véritable fusion dialectique entre romantisme allemand, pensée marxiste et messianisme juif. Elles incarnent un moment de la pensée du XXe siècle où l’intelligence a supplanté le dogme.
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Wittgenstein. Un point de vue religieux?
- Norman Malcom
- 2014, Éditions de l'éclat
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« Je ne suis pas un homme religieux mais je ne peux m'empêcher de voir chacun des problèmes qui se pose à moi d'un point de vue religieux », déclarait Wittgenstein. Quelle place peut prendre alors ce 'point de vue religieux' dans une pensée strictement laïque, sans doute l'une des plus importantes du XXe siècle, et comment peut-il se concilier avec le positivisme logique du premier Wittgenstein? C'est le sujet de ce livre classique sur Wittgenstein, par l'un des ses amis proches, empreint donc de cette amitié et rapportant des conversations qui éclairent l'oeuvre d'un jour nouveau. L'essai est accompagné d'un commentaire critique de Peter Winch, dans la grande tradition analytique de la discussion philosophique.
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« Comme des lumières jamais vues »
- Pierre Girard
- 2016, Honoré Champion
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Ce livre traite de l’introduction et du développement de la modernité à Naples entre 1647, date de la révolution de Masaniello, et 1744, date de la mort de Giambattista Vico. Le contexte, qui se caractérise par une urgence due aux troubles politiques, par l’instabilité géologique, ainsi que par l’épidémie de peste de 1656, donne une forme originale à cette modernité. Cette spécificité se vérifie dans la diffusion particulière du double héritage de Galilée et du cartésianisme dans la seconde moitié du Seicento dans le sillage de thèses matérialistes. La radicalité des Lumières napolitaines, loin d’être une thèse posée dès le départ, suit en réalité, par le biais de la logique des conflits et des querelles, des effets de radicalisation progressifs dans lesquels se trouvent pris les novatores, qui donnent une forme originale au développement des premières Lumières dans l’Italie méridionale.
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Une étude sur Montesquieu en tant qu'observateur des Romains de l'Antiquité, de leur grandeur et décadence. L'auteur s'avère un historien et un écrivain politique avisé. Son histoire s'étend sur plus de deux millénaires, de la fondation de Rome (753 av. J.-C.) à la prise de Constantinople (1453). " Rome enfin que je hais... " : on reconnaît un passage des imprécations de Camille, lorsqu'elle s'en prend à Horace, qui vient de tuer son fiancé et les deux frères de celui-ci (Corneille, Horace, acte IV). S'il serait exagéré d'attribuer un tel sentiment à Montesquieu lorsqu'il étudie les Romains de l'antiquité, on doit convenir que le couple fascination/détestation n'est pas non plus très adéquat. La condamnation qu'on lit dans la Pensée 1740 est formelle : " Si l'on pouvoit douter des malheurs qu'une grande conquête apporte après soi, il n'y auroit qu'à lire l'histoire des Romains. Les Romains ont tiré le monde de l'état le plus florissant où il pût être ; ils ont détruit les plus beaux établissements pour en former un seul, qui ne pouvoit se soutenir ; ils ont éteint la liberté de l'univers et abusé ensuite de la leur, affaibli le monde entier, comme usurpateurs et comme dépouillés, comme tyrans et comme esclaves ".
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Écrits politiques
- John Dewey
- 2018, Gallimard
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John Dewey est l’un des philosophes majeurs du XXe siècle, et certainement l’un de ceux dont la pensée se conjugue le plus étroitement aux courants et aux transformations qui en ont marqué l’émergence et les évolutions. Ses premiers travaux datent de la fin du XIXe siècle (il est né en 1859) et c’est au XXe que sa pensée connaîtra ses plus amples développements (il est mort en 1952). Pendant toutes ces années-là, Dewey fut aussi un observateur et un acteur particulièrement attentif de la vie politique américaine et internationale. Les très nombreux écrits qui jalonnent son long parcours sont autant d’interventions et de positions dans le débat public, sur les problèmes qui lui tenaient le plus à cœur. La question de la démocratie et de l’émancipation sociale, économique et politique en constitue le centre. Sous le titre Écrits politiques, le présent recueil propose un choix des textes les plus significatifs et les plus propices à enrichir la réflexion du lecteur d’aujourd’hui, parmi les innombrables études et articles qui auront marqué les engagements de ce philosophe infatigablement attentif à l’état du monde autant qu’aux exigences de la pensée. Dewey fut un penseur de la démocratie en un sens original et toujours neuf, dans une période qui a vu naître deux guerres mondiales, la révolution bolchevique, l’URSS, une crise économique majeure, le fascisme et le nazisme, et un type de société : la "grande société", marquée par l’emprise de l’économique, la perte du public, le pouvoir des experts et la domination de l’opinion.
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Écrits sur Nietzsche
- Giorgio Colli
- 2017, Éditions de l'éclat
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« En vérité, Nietzsche n’a aucunement besoin d’être interprété ... parce que son action sur la vie individuelle est directe », écrivait – en polémiste – Giorgio Colli, dans la présentation de l’édition critique de Nietzsche, préparée avec Mazzino Montinari, qui a permis de lire des milliers de pages inédites et de mettre au jour une fois pour toutes les falsifications subies par les textes. Il n’est pas courant de trouver dans la littérature sur Nietzsche une telle distance par rapport à son œuvre en même temps qu’une telle intimité avec sa pensée. C’est le risque de Nietzsche – cela ne fait pas de doute – d’avoir « tout dit et le contraire de tout » ; c’est la force de Colli de l’avoir su dire et montrer, témoignant de cette indispensable action à distance, qui nous permet d’accéder à ces écrits, accompagnés d’un guide qui « ne dit, ni ne cache, mais indique ». On ne peut trouver de meilleure introduction à l’oeuvre de Nietzsche. De La Naissance de la Tragédie aux derniers écrits posthumes, ce livre rassemble les préfaces de Colli aux volumes parus en Italie entre 1959 et 1978. Vingt années passées à « serrer, presser, épuiser, tourmenter, mettre en pièces et remettre ensemble » une oeuvre sujette, plus que tout autre, aux malversations et aux méprises. Vingt années d’une existence placée sous le double signe de l’action éditoriale et de l’investigation philosophique, au cours desquelles Colli publia quelques rares ouvrages déterminants, dont Philosophie de l’expression (1969), Après Nietzsche (1974) et La Sagesse grecque (1977-1980), publiés en français aux éditions de l’éclat.
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Épicurisme et augustinisme dans la pensée de Pierre Bayle
- Élodie Argaud
- 2019, Honoré Champion
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Le point de départ de cet ouvrage tient à un étonnement : que signifie, sous la plume de Bayle, l’adjectif « épicurien », lorsqu’il se trouve appliqué, tour à tour, à des penseurs aussi différents que Pascal ou Malebranche ? Comment comprendre que l’augustinisme extrême puisse rejoindre, aux yeux de Bayle, l’épicurisme ? La critique méconnaît le plus souvent la portée de ces remarques de Bayle, en les considérant comme superficielles, soit que Bayle mésentendrait le sens des différents systèmes de pensée, soit qu’il chercherait, une fois n’est pas coutume, l’objection pour l’objection, la pars destruens de la raison, derrière un sourire ironique affiché et retenu par notre tradition scolaire. Notre parti est tout au contraire de prendre au sérieux la pratique de l’« application » à laquelle Bayle se livre – et qu’il théorise par ailleurs comme un acte d’interprétation des textes : si l’affinité entre épicurisme et augustinisme répugne à nos classifications historiographiques, force est de constater pourtant qu’elle fait bien sens au sein de la République des Lettres. Cette affinité repose sur la notion de plaisir, dont Bayle montre qu’elle est au cœur des anthropologies augustinienne et épicurienne. Il en décline tour à tour les conséquences morale, théologique, spirituelle, politique et épistémologique, jusqu’à récrire ce que l’on peut considérer comme un dialogue entre Augustin et Épicure, dialogue qui n’a pas été véritablement institué à ses yeux. Il en résulte que les idées d’Épicure lui paraissent beaucoup plus « proportionnées » à l’état de l’homme tel qu’il est.
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Érasme
- Jean-Pierre Duteil
- 2019, Ellipses
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Né en 1466, Érasme est fils d’un prêtre hollandais. Cette naissance «illégitime» devait marquer l’enfant pour toute sa vie. Elle explique les incertitudes concernant sa propre histoire et ses relations difficiles avec l’Église romaine à laquelle il reste pourtant fidèle jusqu’à la fin de sa vie. Devenu moine par obligation, Érasme demande des dérogations pour mener une vie indépendante: ce qui compte pour lui c’est l’acquisition de la culture, tant profane que religieuse, et une liberté d’expression littéraire qui passe par la langue latine, alors langue des lettrés de toute l’Europe. Des protections efficaces lui permettent de découvrir Paris, l’Angleterre et l’Italie. Connu dès 1500 grâce aux Adages, il atteint à la célébrité après 1511 et l’Éloge de la Folie, dont il parlera comme d’un divertissement réussi un peu par hasard. Conseiller de Charles Quint après 1516, il défend une conception évangélique du christianisme ainsi qu’un idéal de paix et de concorde entre les princes européens, gageure impossible au temps des guerres d’Italie. Érasme a fait très tôt figure de chef de file des humanistes. Ses critiques à l’égard du clergé et de la papauté sont aussi féroces que celles de Luther, à qui il oppose le refus du schisme et la notion de libre-arbitre. Son activité épistolière le place au coeur d’une « république des lettres » qui a compté plus de 600 correspondants.
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Érasme et l'Europe
- Carlo Ossola
- 2014, Éditions du Félin
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Érasme avait déjà été surnommé le précepteur de l’Europe, dans ce livre on pourrait dire qu’il est l’Europe elle-même. Carlo Ossola y analyse le défenseur de la tolérance et de la liberté de conscience, l’auteur d’une satirem ordante des moeurs de l’époque, le traducteur du Nouveau Testament, l’érudit incontournable qui a donné à l’Europe entière un souffle pour repenser et le Christianisme et les Lettres. On sait à quel point ses amis et ses disciples ont été persécutés pour avoir répandu ses idées à travers tout l’Occident mais on sait aussi que de cette conscience critique va naître le monde moderne. À travers les époques, Carlo Ossola nous conduit jusqu'au XXe siècle, aux témoignages inoubliables de Johan Huizinga, Stefan Zweig et Marcel Bataillon.
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Être soi-même
- Claude Romano
- 2019, Gallimard
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L’Odyssée, le plus ancien poème de la culture occidentale, met en scène la métamorphose qui change Ulysse en lui-même sous les yeux dessillés de ceux qui échouaient jusque-là à le reconnaître. Ulysse constitue ainsi la première d’une longue série de figures donnant corps à cette opération mystérieuse : le passage de l’existence en régime d’obscurité à l’existence "en personne", dans une forme de vérité. Que signifie un tel passage ? Comment s’opère cette transition ? Quelles formes cette idée d’existence en personne a-t-elle pu revêtir dans la pensée occidentale ? Claude Romano interroge les sources, y compris lointaines, de cette idée d’"existence en vérité" telle qu’elle sous-tend notamment l’idéal moderne d’authenticité personnelle, en retraçant la généalogie de cet idéal et en exhumant certaines de ses formes plus anciennes. Chemin faisant, le lecteur découvre différents types et régimes de discours, philosophique, mais aussi théologique, spirituel, rhétorique, littéraire, esthétique. Romano esquisse ainsi une histoire de la philosophie occidentale aux contours bien différents de ceux qu’on lui prête généralement : à l’écart des grandes métaphysiques du moi et de la subjectivité, il emprunte les chemins de traverse d’une enquête sur les formes de vie et les modes d’existence.
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Œuvres complètes, Tome I
- Claude-Adrien Helvétius and Jonas Steffen
- 2021, Honoré Champion
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En 1758, la publication de L’Esprit d’Helvétius fut à l’origine du plus grand scandale de librairie du XVIIIe siècle. Son matérialisme radical qui prônait une philosophie utilitariste ainsi que la toute-puissance de l’éducation – c’est-à-dire des déterminations extérieures – sur l’évolution de la personnalité humaine souleva contre lui les autorités religieuses et politiques d’Ancien Régime et contribua à intensifier la persécution des philosophes. La nouveauté de cette première édition critique de L’Esprit est double. D’abord, elle présente le texte de la première émission de l’édition originale, avant la censure de l’abbé Barthélemy et les nombreuses interventions de Lefebvre de La Roche dans son édition de 1781, qui a longtemps fait autorité. Elle est ensuite la plus complète à ce jour: on y trouve les annotations de Voltaire, de Diderot et de Rousseau en marge de leur exemplaire, les rétractations de l’auteur et ses « Éclaircissements » ; enfin, l’appareil critique comporte les variantes et des notes explicatives aussi complètes que possible.
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