Études philosophiques II

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Le Parménide au miroir des platonismes
- Frédéric Fauquier
- 2018, Les Belles Lettres
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Ce livre se concentre sur la façon dont le Parménide, un des dialogues platoniciens les plus mystérieux, et plus particulièrement la première hypothèse de la deuxième partie du dialogue, a été reçu et compris par les auteurs antiques se réclamant de Platon. Ce parcours historique à propos de la réception du Parménide permet de mettre en évidence les présupposés exégétiques, parfois implicites, qui ont conduit à voir dans ce dialogue, tantôt un exercice ou un traité logique, tantôt une exposition d’une réalité ontologique fondamentale, tantôt la mise en évidence d’un principe transcendant et d’une théologie païenne systématique. L’étude des lectures antiques de la première hypothèse du Parménide présente en effet un triple intérêt, essentiel dans l’histoire de la philosophie occidentale, et que cet ouvrage analyse en détail : - Un intérêt herméneutique : l’étude ici présentée éclaire l’impensé des lectures modernes de ce texte majeur. - Un intérêt historique : l’auteur montre comment le Parménide, loin d’être un dialogue parmi d’autres, est le lieu où s’est inventé le néoplatonisme comme phénomène unitaire, construit autour de l’existence d’un principe radicalement transcendant, source de toute réalité. - Un intérêt proprement philosophique : le principe est à la fois en relation avec ce dont il est le principe, et transcendant à l’univers qu’il rend possible ; comment réconcilier sans contradiction transcendance et causalité, et parler de ce qui excède tout discours ? L’étude examine précisément la manière dont les néoplatoniciens, par une théorie originale de la négation, ont tenté de trouver une réponse à ces difficultés. Dans cette histoire antique du Parménide, les coups de force herméneutiques traduisent de nouvelles configurations de pensée ; même si l’énigme du texte leur résiste, leur étude permet de dresser une histoire originale des platonismes antiques.
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Le Privilège de Simone de Beauvoir
- Geneviève Fraisse
- 2018, Gallimard
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Un anniversaire de naissance – elle aurait cent dix ans en 2018 – convoque les souvenirs. Geneviève Fraisse évoque le parcours de celle qui se voyait en "correspondante de guerre' au cœur de l’histoire philosophique, politique et littéraire. Comment Simone de Beauvoir, qui use si souvent du mot "privilège, place-t-elle son désir de connaître et de se connaître au cœur du Privilège de la pensée que le XXe siècle lui a accordé ? Formidable espace que celui de la femme savante, pensante, tout éblouie par ces lumières intellectuelles offertes, enfin sans limites, au sexe féminin. Pourquoi se pose-t-elle alors la question du deuxième sexe, de l’autre sexe ? Pourquoi, surtout, introduit-elle l’idée d’un "devenir" de la femme, d’une histoire peut-être, qui produirait enfin un écart après tant de siècles répétitifs ? Commémorer une grande figure, telle Simone de Beauvoir, n’est pas une affaire d’héritage ou de transmission dans le cadre d’une histoire des femmes, encore fragile, trop peu légitime. Il s’agit, plus sûrement, de découvrir la possibilité d’une appropriation ; il ne faut pas recevoir, mais prendre.
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Dans la pensée de Walter Benjamin, le mythe est-il seulement une source de danger et de séduction contre laquelle l’homme moderne devrait se protéger à tout prix ? Par une approche qui convoque la philosophie, l’anthropologie et la sociologie, ce livre montre que la réponse à cette question est loin d’être tranchée. Le diagnostic que, au fil de ses œuvres, Benjamin dresse sur l’appauvrissement de l’expérience moderne est de fait indissociable du problème posé par le mythe, en tant que porteur d’un savoir que la modernité ne sait plus reconnaître et encore moins accepter. La confrontation avec Scholem et Kafka indique que, pour Benjamin, ce savoir relève du langage et participe de ce récit grâce auquel l’individu peut penser son existence au sein d’une histoire commune, d’une tradition avec laquelle la modernité semble toutefois vouloir en finir.
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Le Temps à l'œuvre
- Sophie Galabru
- 2020, Hermann
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La philosophie d’Emmanuel Levinas est souvent présentée comme une philosophie de l’éthique et fut associée à des notions telles que le visage, autrui ou la responsabilité. Or, ces notions peuvent être comprises à partir d’un primat accordé au temps. Levinas propose en effet une philosophie du temps dans un dialogue avec d’autres pensées (Lavelle, Bergson, Rosenzweig, Husserl, Heidegger). Rappelant combien les premiers écrits de Levinas délivrent une philosophie du sujet et de l’instant, l’ouvrage se propose d’expliquer le développement de cette philosophie et de son éthique à partir de son rapport à la temporalité. Si autrui délivre l’avenir sur le mode du désir, Sophie Galabru montre comment, à partir de 1963, autrui s’aborde chez Levinas comme un passé immémorial et impose la violence des remords et de la culpabilité. C’est donc tout le sens et le rythme du désir qui se trouvent radicalement infléchis.
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Le Thème de notre temps
- José Ortega y Gasset
- 2019, Les Belles Lettres
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« Lorsqu’il est dit que le thème particulier de notre temps et la mission des générations actuelles consiste en une tentative énergétique pour ordonner le monde à partir du point de vue de la vie, il y a un sérieux risque d’être mal compris. […] On a vécu pour la religion, pour la science, pour la morale, pour l’économie ; on a même vécu pour servir le fantôme de l’art et du plaisir ; on n’a juste jamais essayé de vivre délibérément pour la vie. Heureusement qu’on l’a toujours plus ou moins fait, mais non délibérément ; chaque fois que l’homme s’en est aperçu, il en a eu honte et a ressenti un étrange remords. Ce phénomène de l’histoire humaine est par trop surprenant pour ne pas mériter une méditation. »
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Le cerveau comme enjeu philosophique
- Mélika Ouelbani
- 2017, Nirvana Éditions
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Le cerveau peut-il être un enjeu philosophique pour Wittgenstein? Si oui, dans quel sens peut-il l’être sachant que pour Wittgenstein «la philosophie n’est pas une science de la nature», que son but est «la clarification logique des pensées» (Tractatus, 4.111 et 40112). La philosophie est une thérapie qui permet de nous guérir des maladies du langue et toute solution à un problème philosophique se trouve dans notre langage. Par conséquent, les résultats auxquels la philosophie peut aspirer «consistent dans la découverte d’un quelconque non-sens, et dans les bosses que l’entendement s’est faites en se cognant contre les limites du langage. Ce sont ces bosses qui nous font reconnaître la valeur de cette découverte» (Recherches Philosophiques, 119).
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La métaphysique fait de nouveau l’objet d’une attention particulière. Le présent ouvrage développe une position transcendantale qui diffère des approches « réalistes » récentes. Dans les élaborations systématiques de la philosophie allemande classique, les « idéalistes allemands » se comprenaient en même temps comme les plus grands réalistes. Dans le débat actuel, en revanche, toute position idéaliste semble être compromise puisque relevant d’un subjectivisme désuet. L’idéalisme transcendantal ici défendu poursuit une perspective dans laquelle la question de l’« être » doit être posée à l’horizon de ses « corrélations » en deçà d’un rapport sujet-objet hypostasié. Ce traité de métaphysique phénoménologique s’inscrit ainsi dans un débat contemporain qui est autant philosophique (notamment grâce au « nouveau[x] réalisme[s] ») qu’anthropologique (à propos du statut du « relationnisme »).
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Peut-on aujourd’hui prendre la mesure de l’énigme du collectif ? Dynamique collective de type « Nuit debout » ou mouvement des « Gilets jaunes » : cet ouvrage marque d’abord les exigences conceptuelles auxquelles la pensée des collectifs contemporains doit répondre, à la frontière de la sociologie de l’action (depuis Simmel) et de la philosophie française du mouvement (depuis Bergson). Se révèle ainsi ce qui détermine – ce qui borne – cette pensée contemporaine : sa subordination du collectif à une condition sociale (B. Latour, L. Quéré), humaine (Arendt, Dewey, Levinas) ou encore vitale (Deleuze-Guattari). Affranchir le collectif de ces conditions, caractéristiques de la tradition sociologico-philosophique : voilà qui invite à explorer les énigmes des corps discrets qui, entre et autour de nous, refusent « ce que nous sommes ».
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Le complément de sujet
- Vincent Descombes
- 2018, Gallimard
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Le XXe siècle philosophique a été traversé, en Europe, par la querelle du sujet. On en connaît les grandes étapes : le tournant idéaliste de la phénoménologie et la réaffirmation d'une orientation cartésienne de toute la philosophie (Husserl) ; l'essai d'une radicalisation existentielle de l'idée du rapport à soi (Heidegger et Sartre) ; la démystification structuraliste qui fit du sujet une illusion d'optique ou un effet de langage ; le dépassement des philosophies classiques de la conscience dans un dialogisme (Habermas) ; les travaux de restauration herméneutique d'un sujet rendu frugal par l'accent porté sur sa finitude, son historicité, sa dette (Gadamer, Ricœur). La guerre est finie. Les adversaires du sujet lui font une place à la condition que, tirant les leçons de l'expérience humaine, il soit divisé, fragmenté, souvent opaque à lui-même, voire impotent. Les tenants du sujet en conviennent, à la condition que l'idée n'en soit pas tenue pour illusoire. Tous concluent que le sujet avait été conçu, à tort, comme doté de deux attributs auxquels il n'avait pas droit : la transparence et la souveraineté. Mais aussi que le sujet réformé peut et doit conserver sa place architectonique dans notre conception générale du monde et notre propre statut cosmologique. Telle est la grande illusion de la philosophie morale, politique ou de la cognition. Car il n'est pas certain qu'aujourd'hui la philosophie puisse dire ce qu'elle entend par sujet. Sauf à revenir à la conception élémentaire de sujet d'un agir soi-même.
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Le concept de nature chez les présocratiques
- Gérard Naddaf
- 2008, Klincksieck
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Gérard Naddaf fait appel à l'histoire, à la mythologie et à la linguistique pour remonter à l'origine du concept grec de phusis et pour décrire son évolution. Habituellement traduit par «nature» (à partir du latin natura), le terme phusis a joué un rôle déterminant dans l'histoire de la philosophie aussi bien à ses débuts qu'au cours de ses développements ultérieurs. Pourtant, il reste toujours aussi difficile de savoir ce que les premiers penseurs – Anaximandre, Xénophane, Pythagore, Héraclite, Parménide, Empédocle, Anaxagore, Leucippe et Démocrite – entendaient lorsqu'ils l'utilisaient. Dans ce livre, Naddaf veut montrer que le sens étymologique original de ce terme fait référence au processus global de croissance d'une chose, depuis sa naissance jusqu'à sa maturité. Il explique comment, dans la fameuse formule Peri phuseos ou Historia peri phuseos, le terme phusis fait référence à l'origine et à la constitution de l'univers, depuis ses débuts jusqu'à son terme. À partir de là, Gérard Naddaf est amené à proposer une théorie hardie et originale sur les origines de la pensée philosophique en Grèce ancienne, où l'origine du monde, celle de l'homme et celle de la cité apparaissent indissociables.
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Le concret et l'idéal
- Jean-Michel Salanskis
- 2015, Klincksieck
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Ce troisième volume de la série des « Levinas vivant » poursuit le projet d'une lecture intrépide de la pensée lévinassienne, la mobilisant pour les enjeux d'un cheminement personnel, la croisant avec les possibilités intellectuelles de la philosophie contemporaine. La pensée directrice, cette fois, est que Levinas nous délivre la clef d'un idéalisme ne prétendant pas que les idées sont l'être véritable dont tout dérive : un idéalisme « an-ontologique », ainsi que l'explique le texte introductif du recueil. Cet idéalisme, de plus, est déclaré plus proche de la concrétude de nos existences que l'abstraction des empirismes. L'ouvrage est divisé en trois parties. Dans la première (Levinas avec), on propose des confrontations de Levinas avec des contemporains (Heidegger, Bergson, Jankélévitch, Lyotard). Dans la seconde (Mises au point), on tente d'éclaircir ce qu'il en est du tiers et de l'historicisme chez Levinas : la première thématique donne lieu bien souvent à des interprétations insuffisantes, la seconde est le plus souvent négligée, non perçue en tout cas dans ce qu'elle a d'essentiel. Dans la troisième partie (intitulée simplement Totalité et infini), on s'intéresse à l'ouvrage du même nom : d'un côté on cherche à expliciter les éléments de doctrine épistémologique qu'il contient, de l'autre côté, on tente de rendre raison de l'énigmatique section 4, avec les thèmes de la fécondité et de l'érotique. Tout au long du livre, on essaie de rendre palpable à quel point la pensée impossible d'autrement qu'être est proche de nous, comme une amie.
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Le devenir actif chez Spinoza
- Pascal Sévérac
- 2017, Honoré Champion
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Pourquoi devenir actif ? Et comment, dans une philosophie de la nécessité absolue, comprendre ce passage de la passivité à l’activité ? La thèse centrale de cet ouvrage est la suivante : le devenir actif chez Spinoza ne consiste pas à combler la béance entre une essence idéale et une existence réelle. La passivité ne peut être appréhendée comme scission entre soi et soi, et le devenir actif comme jonction de l’essence et de l’existence. Une telle vision équivaut à réintroduire en l’homme la transcendance, la finalité et la potentialité, que l’éthique spinoziste entreprend pourtant de congédier. Pour saisir la nécessité de devenir actif, il faut commencer par s’interroger sur le paradoxe de la joyeuse passivité : en tant que joie, elle est augmentation de la puissance ; en tant que passivité, elle est négation de cette même puissance. Comment alors comprendre une telle négation de soi, sans recourir à la disjonction entre l’acte et la puissance ? Le concept de distraction nous met sur la voie, en tant qu’il désigne une coupure non de soi avec soi, mais de soi avec les autres : cette admiration, entendue comme absorption dans une pensée et une affectivité obsessionnelles, nous oblige à réévaluer le rôle central du corps dans le devenir actif, à jeter les fondations d’une théorie de l’occupation de l’esprit, et à dessiner les contours d’une véritable intelligence de nos affects. Alors nous comprendrons ce que signifie une pratique de la science intuitive, c’est-à-dire un rapport à soi et aux autres comme pures positivités.
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Aucun autre livre à ce jour n’a tissé de liens aussi convaincants entre Lacan et Augustin autour d’une question commune : celle de l’altérité. Augustin n’a cessé de dénoncer, contre Pelage, une conception de la grâce qui fait la part trop belle à l’homme, et trop mince à Dieu. En explorant cette querelle oubliée, Sara Vassallo montre à quel point elle reste présente chez Lacan, qui prend appui sur Augustin pour mieux éclairer son Autre. Dans son combat contre les Jésuites, Pascal avait déjà repris le flambeau anti-pélagien de la grâce nécessaire (un don de Dieu) contre la grâce suffisante (obtenue par les œuvres). Comme Pascal avec la casuistique jésuite, Lacan pouvait lire, dans la dérive psychologisante de la psychanalyse, le même souci pélagien de composer avec l’altérité.
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Le genou de Jacques
- Franck Salaün
- 2020, Hermann
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Diderot, qui n’a cessé de s’interroger sur la nature des événements et sur les limites du langage, a fini par produire une philosophie des singularités dans laquelle la question du moi occupe une place importante. Cette aventure intellectuelle et artistique constitue l’objet du présent essai. Trois questions l’organisent : Comment dire les singularités ? Qu’est-ce que le moi selon Diderot ? Quel rôle jouent les fictions et la création littéraire dans cette exploration du monde humain ? On découvre ainsi un penseur attentif à la variété des expériences et soucieux de ne pas trahir le réel. Paradoxalement, cette exigence le conduit à inventer des fictions d’un type particulier, comme Jacques le fataliste, Le Neveu de Rameau ou Le Rêve de D’Alembert. C’est précisément pour définir cette catégorie d’œuvres que Franck Salaün a forgé le concept de fiction pensante.
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Le nouvel esprit technologique
- François Laruelle
- 2020, Les Belles Lettres
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Sous le sigle NET (Nouvel Esprit Technologique), François Laruelle propose la description du rapport contemporain de la pensée occidentale à ses technologies. Il analyse l’histoire et la culture, les hésitations et les manières ambivalentes dont nous nous rapportons à des objets très anciens et très nouveaux, et les illusions qui se fabriquent à leur contact. Le Nouvel Esprit Technologique propose sur cette base une évaluation de ce qu’il y a de pensable et peut-être d’impensable dans l’expérience technologique. Il n’est pas sûr que « la » technologie, en sa simplicité, existe, c’est peut-être un fantasme nourri par la philosophie. Existe sûrement en revanche un esprit technologique partiellement nouveau dont il s’agit de décrire le mécanisme. Ce livre s’y emploie en élaborant une critique de la « raison technologique ». La thèse principale de cet ouvrage est que ni cette description, ni cette critique ne sont possibles en dehors d’une référence à la science et d’abord d’un renouvellement de la compréhension de l’essence de la science.
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Le pardon
- Vladimir Jankélévitch
- 2019, Flammarion
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« Le débat du pardon et de l’impardonnable n’aura jamais de fin. Insoluble est le cas de conscience qui en résulte : car si l’impératif d’amour est inconditionnel et ne souffre aucune restriction, l’obligation d’annihiler la méchanceté n’est pas moins impérieuse que le devoir d’amour ; l’amour des hommes est entre toutes les valeurs la plus sacrée, mais l’indifférence aux crimes contre l’humanité, mais l’indifférence aux attentats contre l’essence même et contre l’hominité de l’homme est entre toutes les fautes la plus sacrilège. » Lorsque Vladimir Jankélévitch publie ce livre en 1967, alors que le débat sur l’imprescriptibilité des crimes nazis agite l’opinion, il soulève cette question brûlante : qu’est-ce que le pardon? Cherchant à saisir le cœur de cette notion mal comprise, se heurtant au terrible paradoxe d’un pardon infini, sublime, et pourtant impossible, Le Pardon occupe une place centrale dans la réflexion morale d’un philosophe hanté par les problèmes de son temps.
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Le philosophe et le contre-philosophe
- Jean-Claude Bourdin
- 2021, Hermann
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Dans Le Neveu de Rameau Diderot oppose un philosophe nommé « Moi » au neveu du grand Rameau, nommé « Lui ». Pourquoi Diderot donne-t-il une telle importance au personnage du neveu, vagabond vivant en parasite aux crochets de riches puissants et vulgaires qui le méprisent et qu’il méprise, dans un face-à-face où le philosophe se trouve incapable de convaincre son antagoniste de changer de mode de vie ? « Lui » est un puissant personnage conceptuel. Il illustre une image troublante de la pensée qui se moque de la pensée, il incarne la coexistence dans la même conscience du sentiment de la dignité avec l’asservissement volontaire. Or cette image dément deux présupposés de la philosophie humaniste et éclairée : le sérieux de la pensée et l’attention qu’elle requiert ; le fondement du désir de liberté dans le sentiment de la dignité. L’ouvrage forge ainsi, face au philosophe, le personnage conceptuel du contre-philosophe. Le contre-philosophe n’est pas un anti-philosophe, il ne défend pas un ordre politique et culturel traditionnel. Il connaît la pensée philosophique, mais il ne l’aime pas. Contre-philosophe est celui qui méprise les vertus éthiques qui doivent accompagner l’exercice de la pensée : la sincérité, la cohérence, l’accord logique avec soi-même. Diderot suggère que cette figure correspond à une époque qui vient, où la valeur de l’argent rendra futiles la préoccupation du vrai et le souci du bien. La tonalité mélancolique du philosophe exprime le sentiment que la philosophie est contre cela impuissante.
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Le procès de Socrate
- Claude Mossé
- 2012, André Versaille
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Athènes, 399 av. J.-C. Un philosophe est condamné à mort. Ce philosophe, c'est Socrate, l'amoureux de la Sagesse, le chercheur infatigable de la vérité. Athènes, c'est la cité démocratique par excellence, où règnent la tolérance et la liberté. Quels sont les motifs d'accusation qui s'élèvent contre Socrate ? Le fait de « corrompre la jeunesse » est-il une cause suffisante pour mettre un homme à mort ? Socrate a-t-il réellement refusé d'honorer les dieux de la cité ? Ou bien est- ce la foule d'Athènes qui est à ce point incapable de discerner ce qui est juste et bien ? Tout au long du procès qu'on lui intente, Socrate se défend contre les juges d'Athènes par des réponses puissantes où chaque mot est pesé. Son attitude reste admirable de sérénité jusqu'au-devant de la mort qui s'impose à lui. Du début à la fin de son jugement, Socrate se transforme en un ardent défenseur de la liberté de l'individu face au pouvoir politique. Ainsi se dresse, dans le contexte historique et social de l'époque, la figure exemplaire d'un philosophe. Pourquoi et comment, vingt-cinq siècles plus tard, l'image de Socrate est-elle devenue un mythe qui marque encore aujourd'hui la civilisation occidentale tout entière ; telle est la question que pose cet ouvrage.
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Le relationnisme philosophique de Georg Simmel
- Matthieu Amat
- 2018, Honoré Champion
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Philosophe de la culture et non seulement essayiste et critique de la modernité, Georg Simmel a voulu proposer une idée de la culture en temps de crise, susceptible de servir d’horizon pour une « vie moderne » fragmentée et déchirée entre processus d’objectivation et dissolution des formes. Cette entreprise a un nom : « relativisme », ou plutôt « relationnisme » – une « philosophie dans son concept cosmique », mais sans l’artifice du système. Le relationnisme s’installe d’emblée dans le concret de la vie sociohistorique, il commence par le milieu : la relation. Après avoir interrogé la valeur et l’« esprit objectif » des produits de la culture, il analyse les conditions de leur appropriation par la vie individuelle et sociale. Si la discordance entre subjectivités et objectivités peut être surmontée, ce sera au moyen d’une nouvelle description, relationniste, des formes de l’individualité. En reconstruisant ce programme philosophique, ce livre redonne à Simmel sa place dans la tradition allemande et parmi les grands auteurs de son temps.
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Le réalisme en perspective
- Mélika Ouelbani
- 2014, Nirvana Éditions
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Lorsque des philosophes empiristes, comme Carnap par exemple, soutiennent qu’il n’y a aucune différence entre l’idéalisme et le réalisme, car nous sommes simplement en présence de deux manières d’exprimer le même contenu, ou d’autres, comme Russell, qui affirment que les objets sont une fiction ou encore, comme Schlick, qui pensent que demander à la science de se rapprocher du réel est un non sens, il devient évident que la dichotomie classique entre réalisme et idéalisme ne peut plus, aujourd’hui, être défendue telle qu’elle. Ce colloque met justement en perspective les différentes conceptions du réalisme à la lumière des philosophes contemporains et plus particulièrement des philosophes analytiques comme Frege, Schlick, Austin, Goodman, Searle….
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