Études philosophiques II

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- Gallimard [16] http://purl.org/dc/terms/isPartOf http://hp.metastore.ingenta.com/content/publisher/gallimard
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- Anacharsis [2] http://purl.org/dc/terms/isPartOf http://hp.metastore.ingenta.com/content/publisher/anacharsis
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Ce livre examine les discours moraux porteurs d’une référence à l’Humanité depuis le XVIIIe siècle. Il entend ainsi réinscrire dans son histoire propre la « morale laïque », trop souvent comprise comme une création ex nihilo de la Troisième République, et que les réformateurs de ce temps ont fait entrer dans les programmes de l’école primaire obligatoire et gratuite. En observant l’évolution de ces discours, l’auteur constate qu’ils recèlent, en deçà et au-delà de la morale laïque, les grandes tendances de la culture morale contemporaine dite humaniste, en particulier sa tendance personnaliste (terme ici préféré à « individualiste »), ce qu’enregistrent les thématiques actuelles de la justice pénale internationale, du « patrimoine de l’humanité », et du « devoir de mémoire ».
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La médecine personnalisée
- Xavier Guchet
- 2016, Les Belles Lettres
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La médecine personnalisée est le nouvel horizon des politiques de santé à l'échelle internationale. Il s’agit d’un grand programme qui doit mobiliser tous les acteurs de la santé – chercheurs, cliniciens, pouvoirs publics, industriels, associations de patients – autour d’un objectif commun : améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades grâce aux nouvelles technologies du séquençage des génomes, de l’analyse des biomolécules et de la modélisation informatique. D’importants crédits lui sont consacrés, notamment dans la recherche en cancérologie et dans l’étude de certaines pathologies chroniques. La médecine personnalisée est ainsi la promesse d’une application massive des connaissances et des technologies biomédicales, au bénéfice des patients. Ses buts semblent indiscutables. Et pourtant… En quoi la médecine personnalisée se démarque-t-elle de ce que les médecins font depuis toujours, à savoir adapter leurs diagnostics et leurs prescriptions à chaque patient ? S’agit-il d’un nouveau paradigme médical ? En quoi une médecine fondée sur la capacité technologique à acquérir, à stocker et à traiter des données est-elle « personnalisée » ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une intensification de la médecine scientifique qui repose plus que jamais sur de l’impersonnel : des technologies de pointe, des algorithmes statistiques, des modèles informatiques ? Que devient le patient dans cette démarche qui intéresse avant tout les industriels et les autorités de santé ? Les enjeux éthiques sont-ils suffisamment pris en considération ? L’ouvrage questionne cette tension entre une médecine ultratechnologique qui confère une signification moléculaire à la personne et une médecine du soin, centrée sur le patient. Entre les deux, le conflit est-il indépassable ? C’est ce que l’ouvrage entend discuter.
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La paresse en héritage
- Isabelle Moreau
- 2019, Honoré Champion
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À chaque époque sa paresse. Au XVIIe siècle, la paresse ne se définit pas par opposition au travail. C’est une catégorie polysémique, située à la croisée des activités intellectuelles et « comportementales », en même temps qu’un marqueur de filiation. La paresse en héritage fait de cette notion un objet d’étude autant qu’un facteur de défamiliarisation destiné, en réalité, à produire une refonte de notre compréhension des textes de Montaigne, de Pascal, et de Bayle. Choisir la paresse, c’est d’abord échapper à une histoire des idées désincarnée, pour revenir au singulier du corps de l’écrivain et à ses habitudes. C’est aussi prendre le parti des résistances : résistance à l’institution, nonchalance à l’égard de la foi, rémanence des (mauvais) plis de l’enfance. C’est enfin explorer différentes manières de se rapporter au texte fondateur de Montaigne, de le faire entrer en résonance avec des questionnements nouveaux. Les six chapitres de cette étude explorent ainsi une série de problèmes interprétatifs, tout en approfondissant les enjeux de la paresse : son ancrage dans le corps et ses « humeurs », sa dimension générationnelle, son lien à l’enfance, et son rôle, fondamental, dans la construction de l’identité personnelle et religieuse.
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La pensée critique de Diderot
- Paolo Quintili
- 2016, Honoré Champion
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Le but de ce livre est de montrer la teneur philosophique unitaire de la pensée critique de Diderot par-delà le caractère éclaté et dispersé de son œuvre. Diderot philosophe est présenté comme un penseur critique et systématique, c’est-à-dire un philosophe dont la réflexion, d’une part, s’inscrit dans le cadre du courant de pensée moderne qui vise à dépasser les perspectives du « premier regard géomètre de la raison », celui de Descartes, de Malebranche et des post-cartésiens. D’autre part, elle atteint un « second regard critique », plus profond, jeté sur le monde de la nature et, surtout, sur lui-même (une philosophie de l’aperception : Spinoza, Wolff, les Moralistes anglais et Kant), qui se rattache intimement à un matérialisme biologique tout à fait original, issu de la confrontation de Diderot avec les naturalistes et les médecins de son temps : Buffon, La Mettrie, Maupertuis, Bordeu, l’École de Montpellier. C’est ce matérialisme élaboré dans l’usine encyclopédique qui met en cause la notion-clé d’« individualité naturelle » (jouée en couplet avec une « communauté du désir ») – néologisme dont Le Neveu de Rameau et Le Rêve de d’Alembert développeront les tenants et les aboutissants philosophiques –, et qui témoigne de la nouveauté d’approche propre à cette philosophie, à l’intérieur de la pensée des Lumières européennes. Avec Diderot, c’est donc une nouvelle figure historique de la philosophie elle-même – celle de la subjectivité individuelle complexe, uni-totalité de penser-sentir-agir – qui monte sur la scène de la modernité, comme étant la substance première, incontournable et insaisissable, de la pensée critique de nos jours.
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La pensée de Bergson à l'ère des neurosciences cognitives
- Péguy Lumuene Lusilavana
- 2021, Hermann
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Les relations humaines peuvent-elles transformer nos vies ? En croisant le discours de Bergson avec celui des neurosciences cognitives sur la notion de plasticité, ce livre ouvre l’horizon d’une philosophie des relations interhumaines. On ne peut qu’être admiratif du champ épistémologique qu’il embrasse, qui témoigne d’une vaste culture classique et contemporaine, de la lecture attentive et minutieuse de Bergson jusqu’aux penseurs des relations interpersonnelles, en passant par l’analyse précise des principales figures du cognitivisme. On y relève des à-côtés bienvenus, comme l’analyse judicieuse de la « mouillature » chez Charles Péguy, qui associe la notion de plasticité aux « liquidités » philosophiques de Bergson. Dans cette enquête originale et stimulante, qui ouvre des pistes pour de futures recherches, est étudiée la manière dont la plasticité ouvre sur les relations vitales entre les humains, conduit à des transformations sociales et à l’espérance que celles-ci doivent continuer à susciter.
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La philosophie pratique de Hegel
- Ludwig Siep
- 2013, Éditions de l'éclat
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Crises du capitalisme, conflits entre religion et laïcité, bioéthique, transformations du milieu naturel etc., autant de questions qui se posent au monde moderne et pour lesquelles la philosophie pratique de Hegel suggère de nombreuses et fructueuses pistes de réflexion. C'est pourquoi la Phénoménologie de l'esprit ou la Philosophie du droit, qui sont utilisées aujourd'hui, surtout dans le néo-pragmatisme américain (avec Brandom, Pippin et al.), comme point de départ pour l'élaboration d'une philosophie politique libérale adaptée à la modernité, suscitent aussi un intérêt renouvelé dans les sociétés dotées d'un État et d'un parti forts (comme en Chine). De quelle façon doit-on alors développer le système hégélien pour pouvoir l'utiliser avec profit et sans anachronisme dans l'examen de problèmes contemporains? Tel est l'enjeu essentiel du livre de Ludwig Siep, le premier traduit en français de ce spécialiste internationalement reconnu de l'œuvre de Hegel.
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La raison ou les dieux
- Pierre Bouretz
- 2021, Gallimard
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Dans son précédent ouvrage, Lumières du Moyen Âge (2015), Pierre Bouretz rouvrait à nouveaux frais un dossier capital pour l’histoire occidentale : les relations entre philosophie et théologie. La raison ou les dieux s’ancre dans l’Antiquité tardive "néoplatonicienne", souvent décrite à grands traits comme celle d’un retour à Platon, d’une "divinisation" de celui-ci et d’un tournant "théologique" du rationalisme grec. Est-ce à dire que ce moment fut celui d’un choix entre la raison et les dieux ? Platon déjà voyait chez les Barbares des formes de sagesses supérieures à celle des Grecs. Plutarque pouvait sans embarras servir Apollon dans son temple de Delphes, admirer Isis et cultiver le platonisme. Jusqu’à la fin de l’Antiquité, les plus grandes figures de la philosophie se nourrirent de théologies allogènes. Mais le rapport de ces philosophes à leurs dieux nous demeure mystérieux. Plus mystérieuse encore, une affaire inaugurée dans la génération des successeurs de Plotin par Porphyre et Jamblique, sous couvert d’une fiction égyptienne et autour d’un mot neuf : celui de "théurgie". Fallait-il compléter la vie théorétique par un rapport actif avec les dieux ? Était-il question de les soumettre au bon vouloir des hommes ? Des pratiques étranges et venues d’ailleurs étaient-elles autre chose qu’une forme de la magie depuis toujours condamnée par les philosophes ? Pierre Bouretz construit une vaste enquête au travers de laquelle on découvre Plotin combattant les gnostiques, Porphyre ferraillant contre les chrétiens, les derniers philosophes platoniciens en quête de vestiges des dieux anciens. Il remonte à l’origine de leur admiration pour les "sagesses barbares", décrit l’entrée dans l’imaginaire des Grecs de Mages disciples de Zoroastre, de théurges chaldéens et d’Hermès Trismégiste, interroge leurs visions concurrentes de la "voie qui mène au bonheur". Il montre enfin qu’après une éclipse d’un millénaire environ, cette histoire se rejouerait dans des conditions nouvelles à la Renaissance.
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La religion des philosophes grecs
- Daniel Babut
- 2019, Les Belles Lettres
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Quelle a été l’attitude des philosophes grecs face aux traditions de leurs cités, comment caractériser leur théologie, leur conception de la piété, durant les trois grandes périodes que l’on peut distinguer dans l’histoire de la pensée grecque ? Chez les Présocratiques, la critique de certaines croyances populaires n’aboutit jamais à mettre en cause le cadre et les institutions de la religion civique traditionnelle. Tandis que la pensée religieuse de Socrate semble synthétiser des tendances déjà apparues chez ses prédécesseurs, les grands thèmes de la réflexion platonicienne sur les problèmes religieux paraissent tracer le cadre dans lequel s’inscrira désormais la philosophie grecque de la religion. Mais l’exemple d’Aristote et de ses successeurs montre que de très grandes variations sont possibles à l’intérieur de ce cadre : tantôt la spéculation philosophique semble annexer purement et simplement le domaine de la religion, tantôt c’est la philosophie tout entière qui prend une coloration religieuse. Avec Épicure, la philosophie assume entièrement le rôle de la religion traditionnelle, tandis que chez les Stoïciens croyances religieuses et explication scientifique du monde sont devenues totalement indiscernables. Finalement, la pensée religieuse des philosophes grecs, dont il faut noter une certaine continuité, peut se définir par le double refus d’une acceptation inconditionnelle de la tradition et d’une rupture totale avec la religion populaire. Mais entre ces limites extrêmes, toutes les attitudes sont concevables, depuis un agnosticisme plus ou moins avoué jusqu’à un attachement plein de dévotion aux dieux de la cité.
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La révolution est le frein d’urgence
- Michael Löwy
- 2019, Éditions de l'éclat
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La découverte de l’œuvre de Benjamin fut, pour Michael Löwy, une émotion qui a ébranlé bien des convictions et dont l’onde de choc s’est ressentie pendant plus de 40 années dans toute sa recherche sur les formes hétérodoxes du marxisme en Europe ou en Amérique latine. À la vision d’une révolution comme « locomotive de l’histoire », décrite par Marx dans La Lutte des classes en France, roulant inexorablement dans le sens du progrès, Benjamin propose une version de la révolution comme « frein d’urgence », annonçant très tôt une critique du progrès et de la croissance, qui se développera plus tard dans la pensée critique et l’écologie radicale. Les essais rassemblés ici se concentrent sur la dimension révolutionnaire de l'œuvre de Benjamin, où s’imbriquent et se confondent une approche inspirée d’un matérialisme historique évidemment non orthodoxe et des conceptions issues du messianisme juif, repensé à l’aune de son « amitié stellaire » avec son complice Gershom Scholem.
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Le sens dépend-il de la sensibilité ? De quelle manière ou en quel sens ? La phénoménologie reconnaît au sens une part de sensibilité, contre la thèse de son autonomie. Le sens ne serait pas un phénomène de connaissance, ni un phénomène de langage, mais un phénomène sensible : un contenu de perception, propre au rapport que le corps sentant entretient au monde senti. Nos discours, nos actes et nos existences perdraient alors leur sens à mesure qu’ils s’autonomisent et se trouvent partiellement privés de leur dimension sensible, corporelle et mondaine. Mais cette thèse ne s’impose pas d’un seul tenant dans l’histoire de la phénoménologie. De l’autonomie à la sensibilité et de la sensibilité à l’autonomie, l’analyse phénoménologique du sens implique chaque fois des régressions qui, en retour, ouvrent de nouvelles avancées. C’est ce mouvement que cet ouvrage se propose de retracer, de Husserl à la phénoménologie française, via les principales conceptions du sens qui s’y trouvent développées.
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Le Cercle de l'idée
- Alexandra Roux
- 2017, Honoré Champion
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On range généralement la pensée de Malebranche parmi celles qui incarnent ce moment de l’histoire de la philosophie qu’on nomme « rationalisme ». En prenant son départ dans l’interprétation que Schelling a produite de la « Vision en Dieu », cet ouvrage se propose de l’aborder plutôt comme un idéalisme issu du dogmatisme et enclin à suspendre l’existence des corps : pour avoir élargi le cercle de la pensée humaine aux dimensions du cercle de l’idée divine, Malebranche ferait dépendre la perception sensible de l’action de Dieu seul, anticipant par-là la pensée de Berkeley. Sans doute une telle lecture dépend-elle de la manière dont Schelling a lui-même renouvelé l’idéalisme ; sans doute est-elle aussi tributaire d’une certaine réception de Malebranche. Pour autant, du point de vue qui fut celui de Malebranche, elle mérite qu’on la mette à l’épreuve de ses textes et de ses intentions. Aussi, après avoir montré comment Schelling se place devant Malebranche, on le fait comparaître devant ce que Malebranche pourrait lui opposer. Il apparaît alors que ce dernier s’attache à desserrer l’étreinte que le cercle de l’idée exerce sur son système : en faisant le pari de prouver l’existence d’un monde résolument distinct du monde intelligible, Malebranche œuvre en effet pour un idéalisme ouvert au réalisme sans jamais renoncer à la « Vision en Dieu ».
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Le Cogito newmanien
- Grégory Solari
- 2021, Hermann
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Quelques mots. C’est peut-être à cet indice que se reconnaît le philosophe authentique. À l’économie des termes par lesquels se dit l’essentiel de l’intuition dont vit l’esprit. Des mots inséparables de la conscience de soi, et grâce auxquels nous pouvons dire avec Descartes : « je pense, donc je suis », ou bien avec John Henry Newman (1801-1890), se découvrant pleinement fidèle à l’intention du geste cartésien dans son Journal philosophique : « je sens, donc je suis » – « sentio, ergo sum ». Le « cogito newmanien » tient dans ces quelques mots. Mais ces mots sont ceux de Descartes, vers lequel il se tourne à un moment décisif de son acheminement vers la maturation de sa propre pensée. Ce livre instruit le dossier de cette rencontre à partir d’une confrontation directe et structurelle de leurs doctrines respectives, notamment en donnant accès à la première traduction française des Fragments de 1859 du Journal philosophique. Tout se passe comme si Newman, dans sa lecture du cogito, reprenait en une conceptualisation à peine différente la thèse cartésienne fondamentale des Méditations II et III. Le cogito se présente non comme une déduction, mais comme une auto-affection attestant en même temps l’existence de l’ego et celle de Dieu.
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Le Discours de la méthode de Denis Diderot
- Jean-Marc Mandosio
- 2013, Éditions de l'éclat
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Écrivain prolixe, penseur paradoxal, poussant les idées des Lumières jusqu'à leurs limites extrêmes, livrant une œuvre foisonnante où son « esprit s'abandonne à tout son libertinage», tout en dirigeant l'Encyclopédie, «machine de guerre» contre les dogmes et le despotisme, Diderot déploie une pensée aux antipodes de l'esprit de système qu'il dénonce volontiers. Court pourtant tout au long de son œuvre un «discours de la méthode », ou plutôt discours d'une anti-méthode visant à empêcher les idées de se figer en un système dogmatique. Au traité didactique, l'anti-méthode de Diderot préfère la rêverie ou la conjecture; au Discours, le dialogue ou l'entretien avec soi-même ; elle s'expose ainsi à tout faire reposer sur le hasard et le génie. Là est sa singularité ; là aussi sa fragilité. «On doit exiger de moi que je cherche la vérité, mais non que je la trouve» écrivait-il. Se pourrait-il que, la cherchant, il la trouve et la dépose pour nous, clandestinement, dans une œuvre sans équivalent, dont Jean-Marc Mandosio explore ici les méandres ?
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Le Malebranchisme à l'épreuve de ses amis et de ses ennemis
- Elena Muceni and Maria-Cristina Pitassi
- 2018, Honoré Champion
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Le système de Malebranche représente une des plus remarquables « architectures de la raison » que le XVIIe siècle nous ait laissée. Ébauché dans son ensemble dans la Recherche de la vérité, ouvrage qui marque l’exorde littéraire et philosophique de l’auteur, ce système n’a pourtant pas cessé d’évoluer, de se développer et de se perfectionner au fil du temps. Issu des travaux présentés dans le cadre d’une journée d’étude sur le malebranchisme, organisée en novembre 2015 par l’Institut d’histoire de la Réformation de l’Université de Genève, cet ouvrage propose une relecture de la philosophie de Malebranche à travers le kaléidoscope des controverses et des réceptions qu’elle a inspirées. Les contributions réunies dans le volume explorent, d’un côté, l’impact que les querelles ont eu sur le développement du malebranchisme, et leur écho chez les prétendus héritiers de cette philosophie ; de l’autre, la réception contemporaine de certains philosophèmes malebranchiens ainsi que, inversement, les modalités d’assimilation par l’auteur de théories incontournables pour la pensée moderne.
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Le Monde ou la Bibliothèque
- Juliette Morice
- 2016, Les Belles Lettres
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D'Érasme à Rousseau, ce livre traverse trois siècles d'histoire de la philosophie, à la recherche d'une réponse à la question « Pourquoi voyager ? » Si la question ne se pose guère aujourd'hui, elle fut pourtant, pendant trois siècles, l'objet de disputes complexes : car il était bien loin d'aller de soi que l’on pût voyager sans raison, pour le simple plaisir « d’aller voir ailleurs ». Entre le milieu du XVIe siècle et la fin du XVIIIe siècle, la République des Lettres devient ainsi la scène d’une controverse sur l’utilité des voyages, notamment en matière d’éducation. Y a-t-il de bonnes raisons de voyager, lorsque rien ne nous y contraint ? Quelle est l’utilité d’une pratique qui procède inévitablement de ce plaisir ambigu qu’est celui de la curiosité ou de l’attrait pour la nouveauté ? L’époque classique voit ainsi naître une réflexion sur les voyages dont les enjeux philosophiques sont évidents : elle montre l’importance que prend, dans la culture moderne, la question de l’éducation et son lien à une conception de l’homme en devenir, dont la formation ne repose plus seulement sur les mots, mais exige l’expérience du monde et le détour par les choses, exigence que manifeste par excellence la présence de la métaphore du livre du monde. Seules les études littéraires et historiques semblent avoir pris au sérieux la question des voyages et l’étude de ce phénomène original dans l’histoire de la pensée européenne qu’est la profusion des « arts de voyager » à l’âge classique. Cet essai étudie les enjeux philosophiques de ce qui fut autant un objet de disputes qu’un défi pour la pensée.
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À partir d’une relecture du Faust de Goethe, cet essai s’attache à suivre le chemin de crête conduisant d’un sommet de la métaphysique allemande à l’autre avant de faire halte dans le lyrisme hölderlinien. L’objectif de cette pérégrination est d’interroger à nouveaux frais la complicité inédite qui se noue dans l’idéalisme allemand entre la rénovation indissociablement critique et métaphysique du « possible » et les actes imaginatifs par lesquels les auteurs de cette tradition ont affirmé leur liberté contingente de s’inventer moderne. Entre les deux se glisse l’ombre de Méphistophélès et d’une négativité intransigeante avec laquelle il leur a fallu composer, assumant chacun à sa manière les conséquences du « pacte » qu’il aura signé avec elle. À rebours de la fascination si fortement réactivée aujourd’hui, de part et d’autre du « divide » analytique/continental, pour l’autosuffisance logico-discursive du discours philosophique, les coupes transversales du moment classique allemand proposées ici visent à réveiller la dimension essentiellement problématique du geste réflexif. Chemin faisant, c’est tout à la fois la force et la précarité de notre imagination configuratrice d’un monde habitable et partageable qui se voit repensée dans sa foncière indétermination.
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Le Parménide au miroir des platonismes
- Frédéric Fauquier
- 2018, Les Belles Lettres
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Ce livre se concentre sur la façon dont le Parménide, un des dialogues platoniciens les plus mystérieux, et plus particulièrement la première hypothèse de la deuxième partie du dialogue, a été reçu et compris par les auteurs antiques se réclamant de Platon. Ce parcours historique à propos de la réception du Parménide permet de mettre en évidence les présupposés exégétiques, parfois implicites, qui ont conduit à voir dans ce dialogue, tantôt un exercice ou un traité logique, tantôt une exposition d’une réalité ontologique fondamentale, tantôt la mise en évidence d’un principe transcendant et d’une théologie païenne systématique. L’étude des lectures antiques de la première hypothèse du Parménide présente en effet un triple intérêt, essentiel dans l’histoire de la philosophie occidentale, et que cet ouvrage analyse en détail : - Un intérêt herméneutique : l’étude ici présentée éclaire l’impensé des lectures modernes de ce texte majeur. - Un intérêt historique : l’auteur montre comment le Parménide, loin d’être un dialogue parmi d’autres, est le lieu où s’est inventé le néoplatonisme comme phénomène unitaire, construit autour de l’existence d’un principe radicalement transcendant, source de toute réalité. - Un intérêt proprement philosophique : le principe est à la fois en relation avec ce dont il est le principe, et transcendant à l’univers qu’il rend possible ; comment réconcilier sans contradiction transcendance et causalité, et parler de ce qui excède tout discours ? L’étude examine précisément la manière dont les néoplatoniciens, par une théorie originale de la négation, ont tenté de trouver une réponse à ces difficultés. Dans cette histoire antique du Parménide, les coups de force herméneutiques traduisent de nouvelles configurations de pensée ; même si l’énigme du texte leur résiste, leur étude permet de dresser une histoire originale des platonismes antiques.
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Le Privilège de Simone de Beauvoir
- Geneviève Fraisse
- 2018, Gallimard
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Un anniversaire de naissance – elle aurait cent dix ans en 2018 – convoque les souvenirs. Geneviève Fraisse évoque le parcours de celle qui se voyait en "correspondante de guerre' au cœur de l’histoire philosophique, politique et littéraire. Comment Simone de Beauvoir, qui use si souvent du mot "privilège, place-t-elle son désir de connaître et de se connaître au cœur du Privilège de la pensée que le XXe siècle lui a accordé ? Formidable espace que celui de la femme savante, pensante, tout éblouie par ces lumières intellectuelles offertes, enfin sans limites, au sexe féminin. Pourquoi se pose-t-elle alors la question du deuxième sexe, de l’autre sexe ? Pourquoi, surtout, introduit-elle l’idée d’un "devenir" de la femme, d’une histoire peut-être, qui produirait enfin un écart après tant de siècles répétitifs ? Commémorer une grande figure, telle Simone de Beauvoir, n’est pas une affaire d’héritage ou de transmission dans le cadre d’une histoire des femmes, encore fragile, trop peu légitime. Il s’agit, plus sûrement, de découvrir la possibilité d’une appropriation ; il ne faut pas recevoir, mais prendre.
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Dans la pensée de Walter Benjamin, le mythe est-il seulement une source de danger et de séduction contre laquelle l’homme moderne devrait se protéger à tout prix ? Par une approche qui convoque la philosophie, l’anthropologie et la sociologie, ce livre montre que la réponse à cette question est loin d’être tranchée. Le diagnostic que, au fil de ses œuvres, Benjamin dresse sur l’appauvrissement de l’expérience moderne est de fait indissociable du problème posé par le mythe, en tant que porteur d’un savoir que la modernité ne sait plus reconnaître et encore moins accepter. La confrontation avec Scholem et Kafka indique que, pour Benjamin, ce savoir relève du langage et participe de ce récit grâce auquel l’individu peut penser son existence au sein d’une histoire commune, d’une tradition avec laquelle la modernité semble toutefois vouloir en finir.
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Le Temps à l'œuvre
- Sophie Galabru
- 2020, Hermann
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La philosophie d’Emmanuel Levinas est souvent présentée comme une philosophie de l’éthique et fut associée à des notions telles que le visage, autrui ou la responsabilité. Or, ces notions peuvent être comprises à partir d’un primat accordé au temps. Levinas propose en effet une philosophie du temps dans un dialogue avec d’autres pensées (Lavelle, Bergson, Rosenzweig, Husserl, Heidegger). Rappelant combien les premiers écrits de Levinas délivrent une philosophie du sujet et de l’instant, l’ouvrage se propose d’expliquer le développement de cette philosophie et de son éthique à partir de son rapport à la temporalité. Si autrui délivre l’avenir sur le mode du désir, Sophie Galabru montre comment, à partir de 1963, autrui s’aborde chez Levinas comme un passé immémorial et impose la violence des remords et de la culpabilité. C’est donc tout le sens et le rythme du désir qui se trouvent radicalement infléchis.
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