
Jacques de Baroncelli
Issu d’une vieille famille vauclusienne d’origine toscane, Jacques de Baroncelli (1881-1951) fait d’abord carrière dans le journalisme avant d’aborder le cinéma en 1915. Il fonde alors sa propre société de production, Lumina Films, et tourne sa première bande, La Maison de l’espion. Beaucoup d’autres suivront, dont le Roi de la mer (1917), salué par Delluc et Colette. Après un passage au célèbre Film d’Art (1918-1922), un voyage d’étude aux États-Unis (1919) et un séjour créatif en Belgique (1922), Jacques de Baroncelli est en pleine possession de ses moyens artistiques. C’est alors qu’il va signer ses chefs-d’œuvre : Nêne, d’après Pérochon (1923) et Pêcheur d’Islande, d’après Pierre Loti (1924) qui l’ancrent dans le courant naturaliste français des années 1920. Amoureux des belles lettres, il restera durant toute sa carrière fidèle aux adaptations littéraires (de Balzac à Pierre Louÿs) et aux drames de la mer (Veille d’armes, Nitchevo, Feu !), mais fera preuve d’un grand éclectisme, passant du mélodrame au drame bourgeois, de l’œuvre patriotique à la comédie musicale, du film colonial à la comédie policière. Avec L’Arlésienne (1930), Baroncelli fait une entrée difficile dans l’ère du cinéma parlant. Mais c’est durant l’Occupation qu’il obtiendra son plus grand succès populaire avec une adaptation de la Duchesse de Langeais (1942), confiée à Jean Giraudoux. Ses dernières années seront marquées par deux classiques de la littérature populaire : Les Mystères de Paris (1943) d’après Eugène Sue, et Rocambole (1947) d’après Ponson du Terrail, son dernier film.
Le projet de cet ouvrage collectif est de tenter d’aborder autrement l’œuvre de ce réalisateur. L’aborder autrement, c’est prendre en compte non seulement ses films, mais aussi l’ensemble de ses activités ; non seulement réalisateur, mais aussi critique, scénariste, adaptateur, producteur… Cela implique également de renouveler l’approche de l’œuvre par la diversification des sources consultées. Enfin, cela conduit à envisager les films non plus comme l’expression singulière de l’univers personnel d’un sujet individuel, mais comme des ensembles traversés par des discours et des représentations. Illustrées par des documents rares ou inédits, les vingt communications ici rassemblées rendent compte de ces trois types d’approche et renouvellent notre connaissance d’un cinéaste trop longtemps délaissé par les historiens du cinéma, récemment redécouvert grâce à la restauration de quelques-uns de ses films et à la publication de ses Écrits sur le cinéma (Institut Jean Vigo, 1996).
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Editors:
Bernard Bastide
and François Amy de la Bretèque
Publisher:
AFRHC
|
Publication Date: 1/1/2007 | |
Number of Pages: 272 | ||
ISBN:
9782913758766
eISBN:
9782369430667
|
DOI: 10.14375/NP.9782913758766 |
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