
Les premiers recueils de Verlaine
Poèmes saturniens, Fêtes galantes, Romances sans paroles
« Des Poèmes saturniens aux Romances sans paroles, Verlaine suit une rêverie native et élue, mais surveillée et contrôlée et, semble-t-il, maîtrisée jusqu’en ses plus lointains creusements. » Octave Nadal avait tout dit : « rêverie native », et « maîtrisée ». « Je ne parle que de l’œuvre », ajoutait-il. Rêvons donc et creusons l’œuvre. Ce que Nadal, encore, appelle l’« extase instinctive » se communique à la discipline du vers. Ce n’est pas un hasard si parmi les vaillants lecteurs fédérés ici autour des premiers recueils de Verlaine, deux d’entre eux, Dominique Billy et Olivier Gallet, s’attachent à la rime, lieu de toutes les résonances, où s’accomplit à la fois le dandysme de la règle et la soif de dissidence ; et deux autres, Jean-Christophe Cavallin et Benoît de Cornulier, au mètre et à ses coupes. Brigitte Buffard-Moret cite Mallarmé, qui reconnaissait déjà l’ambition verlainienne d’un « métal vierge neuf » forgé à partir des « vieilles formes », de « toutes les vieilles formes » : la chanson est de celles-là. Étudiant la répétition, Joëlle Gardes-Tamine conclut à son omniprésence vacillante, constitutive d’une « poétique du tremblement » caractéristique de Verlaine. Le premier Verlaine se prête aussi à la controverse interprétative. Tandis que Nicolas Wanlin suit à la trace la présence de la sculpture et de la peinture dans les Poèmes saturniens et les Fêtes galantes, Olivier Bivort remet en question l’implication picturale des Fêtes galantes, faisant apparaître un autre paradigme : celui du « goût Watteau ». Arnaud Bernadet dénonce la fausse ingénuité des Chevaux de bois de Saint-Gilles, dans les Romances sans paroles, plus politiques qu’il n’y paraît. Yves Reboul renverse l’hypothèse biographique, dans Beams, d’une brève idylle sur un bateau : c’est Rimbaud, selon lui, qui embarque son compagnon dans « sa belle folie ». Deux études s’attachent, transversalement, à la poétique de Verlaine dans les trois recueils. Michel Viegnes y retrouve les multiples formes de la relation entre poésie et comique : dérision, autodérision, humour, burlesque, satire, ironie. Jean-Luc Steinmetz, analysant les « intermittences du cœur », revient sur la question du lyrisme chez le poète de Colloque sentimental.
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Author(s) or Editor(s):
André Guyaux
Publisher:
PUPS
|
Publication Date: 1/1/2007 | |
Number of Pages: 214 | ||
ISBN:
9782840505532
eISBN:
9791023102253
|
DOI: 10.14375/NP.9782840505532 |
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